Non, je m'appelle pas Georges. Je suis dans le pétrin. Profond.

Dans un accès de démesure insensée, j'ai accepté le poste de pigiste intérimaire chez les blogbos. J'aurais pas dû.

Comme commentateur j'avais mes aises: une vanne d'occasion, une réminiscence, et hop, le truc était commenté. Mais là, c'est moi qui suis comme hanté par l'ampleur de la tache, tout un billet, misère..... Et va te trouver un créneau à toi dans cette boutique: musique, enfance, sculpture, maladie, nostalgie, rugby, littérature, travail, vacances et j'en passe, tout est déjà passé à la moulinette blogbo.

Jusqu'à la vie sexuelle des chèvres dans le sud profond qu'ils ont déjà disséqué.

Pour te dire l'ampleur de la tache si je veux faire un tantinet original. Alors pour un premier passage en ces lieux, je m’attellerais donc à la défense d’une espèce trop souvent malmenée, caricaturée, moquée et vilipendée:

le supporter

Car sous l’apparente consternante image d’une beaufitude houblonnée se cache et se cache bien je le reconnais une armée de doux poètes, faisant assaut entre phalanges rivales d’un esprit sans limites. Après avoir tâté du quatrain et de l’alexandrin nos doux descendants de Ronsard et de Lamartine se sont finalement dirigés vers une forme d’expression poétique plus adaptée aux travées, une forme d’expression poétique courte, percutante, venue en droite ligne du soleil levant:

le haïku

Bien sur, le haïku des stades s’est un peu affranchi des canons ancestraux, mais l’esprit demeure, et c’est le principal:

Eh le nain
Tu
Marches sur ton short

Ou alors:

Bouge
Ton gros cul
Feignant

Mais attention, le supporter est très attentionné à la qualité du haïku, au point qu’un haïku raté soit devenu synonyme d’insulte, et comme de juste, souvent réservé à l’arbitre,

cet espèce d’haïku laid.

Ps: Si l’on entend souvent dans les travées bretonnes une clameur semblable phonétiquement parlant, notons, mes biens chers frères, que l’ankou laid n’a rien à voir avec la poésie.