Pas nouveau, juste avant mes 49 ans, juste avant que j'entreprenne la cinquantième année de ma vie.

J'ai une stagiaire qui sait tout. Du moins, elle le pense. D'un côté je devrais me réjouir, ça ne sera pas de trouble de lui enseigner, vu qu'elle a déjà tout vu. Pourquoi me ronge-je le sang ?

Ça doit être la pré-ménopause.

Donc, je suis sur l'heure du midi au Winners et je veux une sacoche. C'est ça ou un hamburger de chez Wendys. Vous avez compris, il y avait urgence à la compensation. Et tant qu'à compulser, aussi bien dépenser qu'engraisser... han ?

Je rencontre une dame qui veut la même chose que moi. On compare. On discute. Sa fille vient de divorcer. Elle ne veut pas payer trop cher parce qu'elle veut amener sa fille se payer une bonne bouffe. J'ai pas osé lui dire qu'une sacoche c'est aussi bon pour la compulsion, elle aurait pensé que c'est ce que j'étais en train de faire, compulser.

Ben quoi...

Voici donc, les critères de la parfaite sacoche tels que cette dame et moi avons décrété après quinze minutes de discussion et l'essai de trente modèles chacune.

Le sac à main parfait est : un, léger, deux, une seule gance à l'épaule, parce que la deuxième est toujours débarquée, trois un bon fermoir, quatre, un intérieur clair pour pouvoir bien voir les petites choses que l'on met dedans, cinq, là ça dépend. Est-ce qu'on est classique et qu'on veut vieillir avec la sacoche ? Alors, faut payer le gros prix. Est-ce qu'on est plus volage et que le changement nous est nécessaire ? Alors, on modère dans le cherté et on vise l'originalité.

Bref, elle a choisi un truc rouge, style plat, très in et moi, un truc noir, plutôt baluchon, mais vous devriez voir la doublure ! Ouah !

Tellement jolie que je l'ouvrirai pour les riches et les pauvres. Les riches pour qu'ils mettent un peu de sous dedans, les pauvres, pour leur montrer que je n'ai plus un sou, étant donné que je me suis payée une folie.

On s'étonne que le monde ne tourne pas plus rond étant donné le grand choix de sacs à main. si on occupait les belligérants à trouver le sac parfait, je vous jure, il y aurait moins de guerre.

Par contre, je ne jurerais rien sur les batailles de sacoches, mais là.... c'est une autre question hypothétique.

Vous dire que j'ai le neurone très solitaire et non connecté à rien en cette fin de jeudi serait inutile, ce dernier texte vous a sûrement mis la puce à l'oreille faute d'avoir mis de l'oseille dans le sac.