Le président américain a tué une mouche en plein durant une entrevue. De la détermination dans son regard, la moue intransigeante, il avait signé son arrêt de mort.

ok. Si la une des journaux c'est ce meurtre en direct, me direz-vous, où s'en va l'Amérique ?

Simple à répondre, au centre d'achats. Tant que les américains dépensent, ils s'abstiennent de penser. S'ils s'arrêtaient de dépenser, heu... mieux vaux qu'ils ne s'arrêtent pas et que leur président trucide les insectes.

Ce qui m'amène à mon sujet principal : la température.

Comme vous l'avez deviné, il a commencé à faire assez chaud pour qu'on sue zici. Sachez, cher peuple de l'univers, que l'américain du nord au nord, donc, vers la zone québécoise, a une obsession dans sa vie : l'hiver garder la chaleur en dedans, l'été, la garder en dehors de sa cabane.

Or, rien n'est plus insidieux que la température extérieure. Même si on ne l'invite pas à souper, elle se présente quand même derechef. Sachant cela depuis qu'il est en âge d'aller à l'extérieur, soit, depuis son tendre berceau, le québécois hiberne ou hiverne, et l'été, va au centre d'achats et climatise.

Deux méthodes : la première, l'air climatisé central. Moyennant des dollars par poignées, une petite machine souffle de l'air froid à travers les conduits d'air , air qui est chaud l'hiver. tout baigne, surtout si on a une piscine. Si vous survolez le québec, vous serez ébahis de voir les lacs et les forêts entre les cités, et les piscines dans les dites cités. Seules les pauvres divorcées sans chum de revenu plus moyen que certain n'en ont pas.

Alors, la pauvre divorcée est obligée d'installer dans sa fenêtre un climatiseur portatif.

Moi, donc, j'ai retrouvé le climatiseur et l'ai sorti de sa cachette. Ensuite, j'ai porté la chose jusque dans la fenêtre. Jusque là, tout va. Ensuite, c'est là que le bât blesse, il faut ajouter une panneau, un plexiglas, enfin quelque chose pour combler l'espace en haut du climatiseur.

Pour ma part, je vous dirais que j'ai toujours détesté bricoler. Déjà, dans ma tendre enfance, mon professeur s'assurait de ne pas mettre à l'avant ma production. Un jour béni de mon secondaire, le professeur d'art plastique a passé en revue les travaux en donnant un commentaire à chaque. Sauf au mien. Après une longue minute de silence, elle a passé au suivant. Ce qu'on appelle un long moment de solitude et pour elle et pour moi. La solitude à deux...c'est long.

Bon, revenons à nos bricolages. J'ai réquisitionné mon fils. Je dois avouer que je suis toujours abasourdie de voir que ce fils réussit à être un gars, plus malhabile que moi et sans espoir de progrès. Mon fils est le seul gars que je connais à qui il faut que je mette un fusil derrière l'oreille si jolie pour qu'il apprenne à conduire son scooter.

Seule sa sœur a pitié de lui et me supplie de le laisser tranquille, mais c'est qu'elle est presqu'en âge de conduire et espère que lui, ne le sera jamais.

Bref, ça fait dur. Traduction : c'est laid. Mais frais. En fait, j'eus un mouvement de désespoir quand j'ai appuyé sur le bouton on et que le truc n'a pas démarré. Désespoir vite consolé quand j'ai branché ladite machine à la prise électrique.

Moralité : l'Amérique est fraîche, laide quand elle n'est pas riche, mais branchée.

Tout baigne.

P.S. aujourd'hui, c'est la St-Jean, fête nationale des québécois.