Quand j’étais gamin, le matin de Noël, dans la rue, il y avait foule, celle des mômes qui sortaient avec leurs jouets tout neufs.

Oh ! Pas une kyrielle de jouets, non, un cadeau par môme, et encore !

Les filles portaient dans leurs bras, tel le saint sacrement, le baigneur "Nobel" ou la poupée "Bella" dans ses beaux habits tout neufs, pas pour bien longtemps car le frangin un peu rancunier se chargerait de cabosser le poupon en celluloïd, ou d’arracher la jolie perruque frisotée de la princesse en robe d’organdi, au motif : n’avait qu’à pas m’déchirer mon Spirou et les héritiers !

Chez nous, peu de jouets mais des livres. Une année nos parents nous avaient offerts : "L’ENCYCLOPEDIE POUR LA JEUNESSE".

Une collection de plusieurs volumes, traitant des sujets très variés : l' astronomie, la géographie, les volcans, les océans, les poissons des grands fonds, l’architecture, l’histoire, de la botanique aussi.

Bien sûr, ces articles restaient à la portée des enfants que nous étions. Je les ai lus et relus, les photos en bleu, on ne voit plus ce genre de photographies, des gravures. Et puis surtout des récits d’aventures extraordinaires.

Ces articles, je les ai lus jusque très tard, et ils étaient loin d’être mièvres. Bien foutue, cette encyclopédie, perdue au cours de mes nombreux déménagements.

A l'occasion d'un autre Noël, nous avions reçu plusieurs livres de la comtesse de Ségur, les bouquins étaient pour les trois enfants que nous étions.

Ils peuvent paraître puérils aujourd’hui, mais ils m’ont donné le sens du dialogue. Ces récits étaient très vivants, les enfants de l’époque étaient-ils si différents ? Les adultes qui les entourent assurément, les Paul, Sophie et autres Madeleine aimaient construire des cabanes, ou jouer à la dinette. Quant à la pauvre Sophie, elle accumulait les gaffes et les catastrophes ! Ça ne vous rappelle pas votre enfance ?

Le langage de la chère Comtesse (pas celle du Canard enchaîné) paraît bien suranné, voire précieux, mais, lorsque j’étais gamin, il ne me choquait pas. Je n’aurais pas traité mon pote de "poltron", je lui aurais dit : t’as les foies ou t’as la chiasse, bien sûr. Mais à la lecture de la née Rostopchine, ça m’amusait.

J’aurais bien aimé avoir un train. Oh ! Pas électrique, j’étais conscient, mais un mécanique….

Je rêvais devant la boîte avec son superbe dessin, représentant une loco à vapeur fumante et entourée de volutes bleutées, tractant ses voitures dans un paysage enneigé, bien en évidence, dans la vitrine du marchand de jouets.

Frustration ? Sans doute, car il y a une trentaine d’années, j’ai monté un train dans une table basse, que j’ai dû fabriquer moi-même. Ce train était à l’échelle Z. Ecartement des voies : 6,5millimètres ! Des motrices pas plus grosses que mon pouce !

Et tout ça fonctionnait : aiguillages, rails de coupure, etc. Sur le dessus de cette table, un verre assez épais, nous prenions l’apéro et chacun faisait mumuse avec ce jouet qui évoluait dans un décor provençal que je m’étais également coltiné.

Le tout était assez encombrant : mon fils en a hérité.

Les avions que je construis puis que je fais voler ? Sans doute une frustration également. Les copains, je veux parler des anciens jeunes comme moi, se font la même réflexion : nous n'avons eu guère de jouets étant gamins, alors nous compensons ! Je crois aussi sincèrement que les hommes restent tout au long de leur vie des gamins, et quand ça n’est pas : ce sont des vieux cons !

En ce jour de liesse
Déridez-vous les fesses.
J’ai fait pour vous fidèles lectrices
Celui qui vous transporte d’aise : le BÔÔÔ : Corto Maltese à poil ! Depuis le temps que vous le réclamiez !

Hé ! Ne jouez pas les vierges effarouchées, j’ai les noms de toutes celles qui voulaient le voir tout nu, j’vas balancer… DEDIEU !


Alors le voici, le voilou….

Les Messieurs qui en feraient leur ordinaire je le leur offre également.



Pour vous Messieurs une mère Noël… HUMMMM !

Comme précédemment, les Dames que ça intéresse….

Et puis, et puis, plutôt qu’un long discours, à vous Mesdames que j’aime beaucoup, je souhaite ceci :

BEAUCOUP DE BONNES CHOSES.

Et enfin, je souhaite à toutes et à tous de JOYEUSES FÊTES et que 2010 fasse que si vous n’êtes pas plus nombreux autour de la table l'an prochain, vous ne soyez surtout pas moins.