Pas la grève, imbécile : la trêve des confiseurs ! T'imagine des confiseurs faire grève à la période de Noël ? Faudrait quand même être con !

Fiseur.

Elle a pris la suite de la trêve de Noël, habitude qui vient aux militaires vers la fin décembre, de se montrer moins belliqueux. Lors de la grande guerre, en Noël 1914, des allemands, des anglais et des français sont sortis de leurs tranchées pour chanter des chants religieux ensemble, jouer au foot etc. Cette anecdote authentique est racontée par le film Joyeux Noël de Christian Carion. Une idée de cadeau originale à glisser à l'oreille du père Noël.

Mais il doit être à l'agonie, à l'heure qu'il est. Avec son gros ventre, ses problèmes de triglycérides dus aux sucreries, aux 'tits remontants qui réchauffent, ses poumons encrassés par la suie des cheminées, il a fait un arrêt cardiaque chez des amis à nous, sur les coups de 5 heures du matin, ce 25 décembre. Là, il est entre les mains de 4 bouchers dont un chevalin. Quadruple pontage. Ses artères partent en charpie à peine ils y touchent. Moi si j'étais vous, je compterais plus sur lui pour l'année prochaine. Ni pour le service après-vente.

Mais je voulais parler de paix.

L'homme en habit rouge, ça ne le concernait pas, lui. Il embrigadait les gosses dès le berceau avec ses GI Joes, ses armes automatiques, ses panoplies de flics et autres tueurs d'indiens. Il voulait "faire le bonheur des enfants". Mais pas de tous, visiblement. Ho, en une seule nuit, bien sûr qu'il n'a pas le temps d'aller partout. Ya des petits malins qui proposent d'alterner, dans ce cas. Fais tourner le ouetj' qu'ils disent. Ils ont jamais conduit un traineau, ceux-là. Va faire descendre des rennes dans les pays chauds ? Ça va renauder, ruer un max et tu te payes un beau plongeon dans la méditerranée et jamais un gosse te commande une bouée pour Noël alors ne compte pas en trouver une dans la hotte. Sans moi, l'Afrique.

Saint Louis, lui, il avait instauré la trêve de dieu. On ne pouvoit guerroyer sans cesse ni repos. Ah oui, une vraie grasse matinée sans risquer d'entendre le tocsin ? La paix, nom de dieu !! Tout le monde en rêve, mais il faut bien vivre, alors on travaille chez EADS, on engraisse un marchand d'armes en achetant son journal, on vote pour le plus belliciste, ça fait plus sérieux, sans doute, on prend sa carte, on choisit son camp, on dit "nous", on serre les rangs pour avoir moins froid, moins peur.

Le germe de la guerre est dans notre cœur.

Dès que l'on porte son appartenance en bandoulière. À un groupe, à une couleur, à un dieu, à un trust, à une classe sociale, à un pays, à un sexe, au lieu d'être tout simplement citoyen du monde.

Dès qu'il y a sentiment de supériorité, dès qu'il y a mépris, il y a une guerre en germe.

On vient de m'offrir Le grand mémento encyclopédique Larousse en deux volumes reliés de rouge, publiés en 1936. Ces deux lourds volumes, richement illustrés, se voulaient la quintessence des connaissances de l'époque. Époque coloniale, je le rappelle. Voici un extrait de la table des matières, concernant les religions :

Allez je vous recopie car je ne suis pas sûr que ce soit lisible :

Les religions des non-civilisés, par V. Larock
La religion Juive, par le rabbin M. Liber
La religion catholique, par le chanoine Gustave Bardy
Religion des Eglises protestantes, par le pasteur Ch. Bost
La religion orthodoxe, par l'archiprêtre S. Boulgakov

Jusque là, on est dans la bonne logique des familles : on s'est adressé à un membre éminent de chaque confession pour le faire parler de l'Eglise à laquelle il appartient.

Mais quand il s'agit des niaqwés, des nègres et autres basanés, ce n'est plus le même son de cloche :

La religion musulmane, par Gaston Wiet
Les religions de l'Inde, par L. de La Vallée Poussin
La religion et la pensée chinoise, par Nicole Vandier
Les religions du Japon, par Jean Ray

Bien sûr, on ne parlera pas des "religions de la France", ni de la "pensée française", et surtout, on ne proposera pas à un membre de ces religions bizarres et primitives de nous les présenter.

D'abord, ils ne sauraient pas, et puis ils ne seraient pas assez clairs, et ils n'ont sûrement pas le recul nécessaire à une bonne analyse, engoncés dans leurs croyances totemiques.

Gandhi nous aurait pourtant écrit une superbe synthèse de la religion Hindouiste, j'en suis persuadé.

Oui mais vous imaginez la Maison Larousse signer un chèque en roupies à un fakir aux 3/4 à poils ?