Ce billet est l'histoire d'un naufrage.

Mais à l'origine, il fût celui d'un coup de cœur. Pour une mélodie. Pour des mots. Pour une chanson.

Une chanson frêle, naïve, venue du fond des âges et d'on ne sait où. Comme un cri d'amour qui aurait survécu aux battements du cœur dans lequel elle est est née...

Cette chanson s'appelle "Black is the color (of my true love's hair)". Elle serait apparue quelque part dans les Appalaches ou en Écosse, aux alentours de 1915 ou bien avant, et il existe bien des versions différentes des paroles.

De nombreux artistes ont repris cette chanson qui est devenue un standard depuis que Nina Simone l'a fait sienne en 1959 : de Pete Seeger aux Corrs en passant par Joan Baez et bien d'autres...

Mais il est une version que j'adore entre toutes : celle qu'en fit Christy Moore, toute en délicatesse et retenue...



Et c'est pourquoi l'envie m'est venue d'essayer d'adapter cette chanson en français, sans faire de la traduction mot à mot (ce qui tuerait toute la poésie des paroles) mais en essayant toutefois de rester le plus possible dans l'esprit du texte original (ou, tout du moins, la version des paroles retenue par Christy Moore).

Mais hélas (et nous en arrivons au naufrage annoncé), j'ai voulu donner plus de corps à ma version en en enregistrant une version chantée et là... Le désastre ! Cette chanson n'est vraiment pas faite pour ma voix, si tant est qu'il existe la moindre chanson au monde qui le soit ! En fait, ce n'est pas la chanson qui n'est pas faite pour la voix, c'est ma voix qui n'est pas faite pour la chanson !

Tant pis, n'ayant plus depuis longtemps peur du ridicule, je la mets en ligne...



La nuit s'est noyée (dans ses cheveux fous)

Paroles : Tant-Bourrin / Musique : Traditionnel


Téléchargeable directement ici


La nuit s'est noyée dans ses cheveux fous
Et dans leurs flots noirs, mon cœur échoue
Qui guettait la lumière tendre d'un sourire
Le feu de ses yeux, à en mourir

Ma vie entière est entre ses mains
Mon seul horizon, mon seul chemin
Mène à la porte close de son amour
Où je frappe en vain, jour après jour

Dans ma pauvre âme brûle un mal étrange
Ce rêve de suivre le vol d'un ange
L'adorer en silence, tel est mon sort
A jamais souffrir de mille morts

La nuit s'est noyée dans ses cheveux fous
Et dans leurs flots noirs, mon cœur échoue
Qui guettait la lumière tendre d'un sourire
Le feu de ses yeux, à en mourir





Voilà pourquoi je lance un appel au secours à tous ceux et celles qui savent couiner juste (à l'inverse de moi) : si l'un ou l'une se sent d'enregistrer une version plus écoutable que la mienne, je me ferai un plaisir de la mettre en ligne sur ce billet (je peux même fournir la bande-son pour les non-guitareux ; envois à adresser à blogborygmes(at)club.fr)...

D'avance, merci pour nos oreilles ! :~)