Sur la route de Louviers, sortant de chez Pinot le curé de chez nous, trois des filles de Camaret, la petite Huguette, Charlotte et Jeanneton rencontrèrent les trois orfèvres. - Allons à Messine ou à l’Auberge de l’écu leur dit Jean-Gilles, l’un des trois compères, je vous offre cent louis d’or pour toute la semaine.

(charlotte) - Que nenni grand Vicaire, rien ne peut remplacer la grosse pine à Dudule, pas même quatre-vingts chasseurs revenant de garnison, le Duc de Bordeaux ou les moines de Saint Bernardin.

- Alors là, tu te joues la belle Angèle et tu n’es que Nini peau d’chien. La demoiselle se joue Duchesse de la Trémouille alors qu’elle n’est que bergère.

Le deuxième orfèvre, jouant l’apprenti sorcier dit à Jeanneton : - Maitresse embrasse-moi, avec toi je veux prendre la feuille à l’envers. Aimons, baisons dans un raffinement suave.

- Ce qu’il me faut, c’est deux braves et je serai la belle hôtesse.

- Mais que ferons-nous alors d’Huguette, la jeune vierge ?

Huguette) – Ah vous dirais-je maman à quel point je préfère le doigt de Marie Suzon et le jeu du flageolet.

- Ma foi, les sœurs incestueuses, vous faites la fine, mais c’est un peu comme la coccinelle et le morpion ou plus gaillardement le pou et l’araignée.

C’est la valse des adieux d’une jeune fuyarde qui fait l’éloge de la branlade et qui part en cassant la pipe à pépé.

Jeanneton de conclure :

- Merci que ce soit nous, Ô mon berger fidèle…..