Provocation de ma part ? A peine, je viens d'apprendre qu'une enseignante de l'école Jules Ferry de Colomiers, ville située près de Toulouse, a été méchamment agressée par trois de ses élèves, alors qu'elle tentait de séparer deux autres petits anges qui se battaient au moment de la récré !

- On a cru que l'institutrice agressait nos copains ont déclaré les bisounours agresseurs pour toute explication.

Bien sûr c'est la faute de l'éducation nationale, pas assez d'enseignants !!

Alors voilà : au sortir de la guerre (celle de 39-45, pas celle de 14-18 je vous vois venir) je suis entré à l'école primaire, sans passer par la case maternelle, puisqu'il n'y en n'avait pas !

Cinquante élèves par classe ! Vous avez dit manque d'effectifs ? Et bien nous nous levions lorsqu'un adulte entrait en classe, idem quand il en sortait !

L'école primaire de l'époque accueillait les enfants jusqu'à la classe du certificat d'études, c'est à dire 14 ans, il y avait des gaillards, des costauds, jamais l'un d'eux n'aurait osé agresser un enseignant.

Je viens de lire dans "la dépêche du midi" que l'on avait nommé un psy afin de répondre aux questions qui ne manqueraient pas d'être posées suite à cette agression. Il y a 70 ans tu te serais pris une poignée de phalanges dans la tronche en guise de psychothérapie, si par malheur un inconscient avait osé seulement répondre grossièrement à un instit, et plus tard à un prof.

Aujourd'hui ils se font traiter de connard, et ne peuvent pas sévir sous peine de radiation de l'E.N !

On trouve ridicule l'époque où l'on se mettait en rangs avant de rentrer en classe, on restait debout à sa place en attendant que l'enseignant nous fasse asseoir, une petite histoire lue par le maître ou la maîtresse, puis une morale à en tirer... Ridicule ? Cette courte action nous permettait de bien commencer la journée, une petite histoire c'est plus intéressant qu'un cours de maths, non ?

On ne parlait qu'après y avoir été invités par la maîtresse ou le maître, nous étions des élèves et non pas des "apprenants".

Nous les appelions Madame ou Monsieur, mais jamais par leur prénom. Elles ou ils nous appelaient par notre patronyme, jamais par notre prénom, et c'était très bien comme ça, d'ailleurs mes copains d'école je les appelais par leur patronyme également, il n'y avait que mes potes de quartier que j'appelais par leur prénom. Chacun à sa place, les élèves seront bien gardés !

Je ne juge pas, je raconte, je relate, j'explique, et sincèrement je plains les institutrices... Pardon les professeurs des écoles, et professeurs tout court, de ce qui les attend.

A Diù siatz comme on disait à Colommiers .