Un jour, suite à la publication d'un billet sur mon arbre fétiche, l'olivier, l'un des quatre commentateurs - hé non, les affaires ne marchaient pas fort, en ces époques éloignées - m'écrivit ceci :

Cher Saoul-Fifre,

Je fais partie d’une grappe d’éveillés sans prétention qui édite, tous les trimestres depuis 7 ans, un petit journal (8 pages, ça va pas jusqu’au bout du monde…) destiné à sensibiliser les citoyens de notre mégalopole de 1500 âmes à la richesse et la fragilité de leur patrimoine arboré.
Le prochain numéro sera consacré à l’Oliver, arbre légendaire s’il en est, et je souhaiterais pouvoir diffuser le texte savoureux, et tellement d’actualité, que tu as écrit le 16 juin 2005 sur cet arbre mythique : « L’Oliver, Arbre de Paix ».
Mais pour cela il me faut 2 autorisations :
1/ Que tu m’autorises d’abord de le publier (tu peux découvrir notre petite association, loi 1901, sur notre site www.villagearboretum.fr ; rien de bien méchant).
2/ Que tu me permettes, et c’est plus délicat, de ne pas mentionner : « ton Pisseur tout Saignant ». Non pas que je sois une grenouille assidue des bénitiers, il y a même quelques temps qu’on ne marche plus du même côté de la rue avec le Très, Très, Très Haut… mais cette formule, que je respecte, me met un peu mal à l’aise et j’ai l’impression qu’elle ne colle pas avec ton texte jubilatoire et décalé (mais probablement n’ai-je pas compris ?)

J’espère que tu diras oui deux fois (ou que tu m’expliqueras).
Réponse avant le 5 décembre, si tu veux…

Sincèrement Roger Capela

Je lui donnai mon accord et me retrouvai publié dans une vraie revue papier "Le petit journal du Village arboretum". Roger en était le dessinateur ultra talentueux, ses dessins hyper réalistes d'arbres étaient somptueux et les textes les accompagnant, passionnants. Du coup, un jour que nous passions dans les PO, Margotte et moi, nous fîmes le pèlerinage à Vernet, ville natale du chanteur Cali.

(Cali sur ses terres !)

Roger était très sympa, l'arboretum associatif superbe, la bourgade charmante et les sources chaudes du coin sulfureuses à souhait. Le petit resto conseillé par Roger, délicieux, et le camping paysan-réserve naturelle, pas prise de tête et quasiment gratuit. Vernet, allez-y en confiance. Pas loin vous avez la forteresse de Villefranche-de-Conflent (montée sportive) et à ses pieds, la gare de départ du Train Jaune dont je vous ai déjà entretenu jadis. Le billet qui avait tapé dans l'œil de ce brave Roger, le voici :

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