L’Europe et certains gouvernements veulent aller vers une société décarbonée, en terme clair, bannir le pétrole, le charbon et le gaz du panel des énergies. Ce qui veut dire que la voiture devrait être électrique. Ce n’est certes pas un problème insoluble pour une flotte de véhicules réduite, mais ça n’avantagera pas la planète si l’électricité est d’origine nucléaire. Si vous êtes écolos, n’achetez pas de voiture électrique si vous n’investissez pas aussi dans la production de votre électricité (photovoltaïque ou éolienne individuelle.)

Quelques chiffres :

Le parc automobile français, c’est un peu plus de 38 millions de voitures. Si l’entier de ce parc devient électrique, il faudrait :

- 38 centrales nucléaires de plus pour recharger les batteries de ces bagnoles.

- Actuellement, il n’y a que les batteries au Lithium qui peuvent entrer en ligne de compte pour les voitures électriques. Le Lithium est un matériau rare, en disponibilité limitée (essentiellement en Chine). Il n’y a aucune filière de recyclage des batteries autres que celles au plomb. D’autres batteries sont en étude, mais leurs composants sont aussi rares et polluants que le Lithium, ce qui ne résoudrait rien. On arrivera donc logiquement vers une impasse technique par manque de matière première.

- Un voiture électrique a, actuellement, un autonomie de 250 km avec un plein de batterie, autant dire que le trajet Paris- Palavas-les-Flots risque de mettre à mal un bon bout des vacances…

- Pour ce qui est des gros culs, je vois assez mal un 40 tonnes faire Perpignan- Strasbourg sans gas-oil.

- Il risque aussi d’y avoir un certain délai pour transformer l’avion Solar-Impulse de Bertrand Piccard en avion-cargo.

Même si elles ne font pas le beurre d’EDF, d’autres solutions existent qui ont l’avantage de ne pas surcharger la planète de déchets (nucléaires + batteries) dont on ne sait que faire. Cette solution existe avec le moteur à Hydrogène, pour autant qu’on ne se contente pas de la source pétrolière de ce gaz.

Dans le principe, il faut une centrale solaire à concentration pour produire de l’électricité. Par électrolyse, on décompose l’eau (H2O) en double quantité de H d’un côté et O de l’autre.

On laisse O sur place car il y en a partout et on met H en bouteilles. Dans le moteur, H se recombine avec O pour produire de l’énergie et le moteur rejette…. De l’eau distillée. Avec la production d’Hydrogène, le problème du stockage de l’énergie solaire est résolu et les moteurs tournent avec une énergie renouvelable, sans produire des déchets toxiques. Mais cette solution doit être trop simple pour être comprise par des autorités habituées aux solutions « bouts-de-Ficelle » parce qu’il ne faut pas déplaire à EDF, à l’armée, à Total, à Engie et consort.

Faut dire aussi que le Soleil n’a jamais distribué des enveloppes en papier Kraft…

Dans les mesures de limitation de la pollution, il y en a qui peuvent être mise immédiatement en place et qui en plus ne coûteraient pas un rond à l’Etat. Il y a des centaines de milliers de places de travail dans le secteur tertiaire (les services et administrations).

En Île de France (mais pas seulement), la planification urbanistique est un modèle de désastre technique et écologique : les postes de travail sont à l’Ouest de Paris et les cages à lapins sont au Nord et à l’Est. Des centaines de milliers de salariés passent des heures dans les transports pour aller se caser derrière un ordinateur… A l’heure d’Internet et de la fibre optique, c’est une imbécilité économique pour l’Etat, les particuliers et les entreprises, en plus d’être une cata pour l’écologie. Comment ce peut-il que le télétravail ne soit pas généralisé ? L’égo d’un PDG qui aime voir 3 ou 5'000 salariés s’agglutiner dans les étages inférieurs de sa tour d’ivoire ?

Dire qu’il suffirait d’une toute petite loi pour résoudre 20% (et peut-être plus) de la pollution à Paris… Juste une loi qui dit qu’un patron doit payer en heures de travail les trajets qui dépassent (par exemple) 1 heure par jour.

80% des dégâts sur les routes sont dus aux poids-lourds. Non seulement ils utilisent un carburant détaxé, mais ils ne contribuent en rien à l’entretien des routes et une part importante du trafic n’est que du transit. Une taxe au km parcouru en France aurait l’avantage de réduire fortement ce trafic et favoriserait la consommation locale. Si les « Bonnets rouges » ne se font pas une fois de plus mener par le bout du nez par Leclerc qui ne voulait pas voir ses importations d’Espagne frappées d’une taxe de transport… Dans l’art de la sodomisation, il avait fait fort le Michel-Edouard…

Mais comment faire ?

Sans passer par l’usine à gaz imaginée par le gouvernement Sarko pour créer des rentes aux petits copains, la solution est simplissime. Tous les gros-culs ont un tachygraphe plombé. Les nouveaux modèles peuvent même être connectés. Un camion qui passe la frontière est automatiquement décrypté, son identité et son kilométrage enregistré par les douanes. Sans la moindre intervention humaine, les douanes peuvent donc facturer la totalité des km parcourus sur le sol français. Pour les camions ne sortant pas de l’Hexagone, on peut faire un relevé trimestriel, en même temps que le décompte de TVA. Pratiquement pas de frais de facturation, donc rendement maximum pour L’Etat, et la taxe poids lourd étant refacturable à la clientèle, c’est une opération blanche pour les transporteurs. La clientèle serait dès lors mieux tentée de passer par le rail ou la batellerie qui sont moins polluants.

Dans les pollueurs, ne pas oublier les avions. Il est facile de taxer le kérozène sur les vols intérieurs, et ce serait déjà un premier pas. Pour les vols continentaux, ça peut suivre avec l’Europe. A l’intercontinental (et en vols européens en attente d’une décision de la CE) on peut adapter les taxes aéroportuaires pour y inclure les taxes sur le carburant utilisé dans l’espace aérien du pays.

Tout ça sans oublier de virer Pepy, premier affréteur routier de France, pour son incapacité à faire tourner les trains de la SNCF…