En 1960, je venais d’avoir 21 ans, ces années soixante ont donc été pour moi, les années : « vingtaine ».

Il est toujours joli le temps passé… Bien sûr, je pourrais le dire comme ça, la jouer façon : c’était mieux d’mon temps !

Eh bien non, tout n’était pas rose, ce qui nous attendait comme cadeau d’anniversaire (au fait, on ne recevait pas de cadeaux pour les anniversaires, ma mère confectionnait une tarte, et plantait une bougie dans le milieu !), ce qui nous attendait disais-je pour nos vingt carats : les Aurès ! Vingt-huit mois avec un superbe costard vert « caca d’oie » ! Et la panoplie qui va avec, comme dans les habits de Zorro, le masque en moins : pas besoin du masque, c’est toi qui l’avais !

Tu gagnais le voyage, même si tu n’avais pas acheté de billet, tout le monde participait au tirage : c’est ça la démocratie.

A dix-sept ans, l’usine pour beaucoup d’entre nous. En tout cas, dans ma banlieue, c’était le lot pour les deux tiers de mes copains, et ma pomme itou ! Cinquante heures (ou plus) par semaine, et trois semaines de congés payés… La belle vie Marie, trois grandes semaines de liberté.

Mais bon, étant donné que tu n’avais pas de douleurs, toutes tes chailles, pas un poil de moins sur le caillou, pour le reste... Tout allait bien Julien !

J’ai choisi la belle musique de Serge Gainsbourg et la voix « craquante » et fragile de Jane Birkin.

Quand je prendrai mon bon de sortie, je voudrais que l’on joue : "l’hymne à la joie", suivi de la "marche de Radetzky" ! J’aurais préféré « les trois orfèvres » mais ça ne se fait pas !

Mes souvenirs, c’est un peu un inventaire à la Prévert, le raton laveur en moins. J’y aurais bien glissé les trois chiens qui m’ont tenu compagnie, ils sont là dans mon cœur et ça ne regarde que moi !

En vrac, dans ces années soixante : Kennedy, De Gaulle, Mai 68 et ses affiches devenues « classiques », élevées au rang d’œuvres d’art au panthéon de la connerie… Bien récupérées en tout cas, comme le mouvement parti du bas, parti des étudiants, et ENSUITE, récupéré par les syndicats… Quelle aubaine ! Un coup de « miror » sur leurs blasons bien ternes.

Et voici la « Gord » cette bagnole que rien n’arrêtait, surtout pas ses freins !

Le Concorde, grand albatros majestueux, une œuvre d’art volante.

Le « France », quelle gueule là aussi ! Faire du beau pour le plaisir, je ne sais pas pour vous, mais personnellement quand je vois la tronche des voitures aujourd’hui… Elles ne donnent pas envie !

Les Shadocks, sublimés par la voix si particulière de Claude Piéplu, parti pomper le cosmogol quelque part entre Shadocks et Gibis…

Il y a aussi LA PILULE ! Ça vous paraît évident aujourd’hui, mais combien de générations se sont senties frustrées de ne pas pouvoir aller au bout de leur plaisir, s’abandonner totalement, à cause de : « l’épée de la Dame au clebs » comme disait ma bignole d’Aubervilliers ! Quand le Monsieur ne faisait pas « attention » !

Et la mini jupe ? Les Messieurs l’ont beaucoup appréciée ! Quand je vois aujourd’hui certaines femmes entorchonnées dans des trucs qui leur couvrent même les pompes… Enfin !

Un film culte (pour moi en tout cas) "2001 odyssée de l’espace" de Monsieur Stanley Kubrick. Un détail, mais sans doute le connaissez-vous : dans ce film, l’ordinateur de bord s’appelle H A L , or en y regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit qu’en prenant le première lettre qui suit ces trois-là on lit : I B M… Étonnant, n’est-ce pas ?

Mes années soixante c’est le premier pas sur la Lune, et depuis… Pas grand-chose !

J’ai saupoudré d’un Beatles ou deux, un portrait de Sharon Tate, un autre du Che (pardon Monsieur Andy Warhol) et servi SHOW… Un coup d’mou ?… Même pas : vivent les années 2000 !


Un grand merci à Môôsieur Tant-Bourrin que j'ai mis une fois de plus à contribution, afin de réaliser le montage vidéo... Encore MERCI.''

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