Il en faut parfois bien peu pour gâcher une œuvre : un infime grain de sable peut suffire à gripper les rouages de l'émotion et à faire descendre de quelques degrés le plaisir ressenti. Un mauvais coup de pinceau du peintre qui, sous un certain éclairage, donne à penser que le sublime modèle avait une verrue sur le nez, et l'on ne voit plus que cela sur la toile, qui occulte la beauté d'ensemble du tableau.

Il en va hélas de même dans les chansons : j'en ai fait à maintes reprises la douloureuse expérience. Oui, douloureuse, car il a suffi que je remarque un jour un détail insignifiant dans des chansons que j'adorais pour me les rendre quasiment insupportables : quoi que je fasse, je n'entends désormais plus que ce détail.

Je vais ici vous en donner trois exemples...

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