Désolé, Maréchal , pour cette fin constructive, mais cette fille si mal barrée dans la vie a fini par rencontrer l'Amour. Sa façon de bader et d'admirer son "trognon" était même drôlatique : j'imagine que son bonheur était inversement proportionnel à ses souffrances intérieures passées ? Voici ce qu'elle m'avait inspiré, dans sa "mauvaise" période.

Dans les rues de la grande ville
Brillent les vitrines et les phares
Les garçons te trouvent gracile
Tu passes sans les voir.

Dans ta chambrette toujours sombre
Tu rentres dans ton traquenard
Et tu t'enfermes avec tes ombres
Tes amoureux du soir.

Le bel éphèbe de tes rêves
S'évanouit sans dire Bonsoir
Sa place est froide et tu te lèves
En pleurant dans le noir.

Des amis te rendent visite
Et tu leur contes tes déboires
Ta course triste après la fuite
Tu te remets à boire.

La tête sur le drap gris-mauve,
Ton visage semble d'ivoire
Tes yeux vers le dehors se sauvent
Tu regardes pleuvoir.

Les formes rondes, savoureuses
Sous ta robe couleur trottoir
Tu les trouves rudes, rugueuses,
Tu les crois repoussoirs.

La désillusion qui t'enroule
Dans ses replis si dérisoires
Te fera devenir maboule
Plonger dans le brouillard,

Mais il se peut aussi qu'arrive
La lumière au bout du couloir
Que tu atteignes l'autre rive
Réapprennes l'espoir ?