(Quelques jours de vacances)


Une dame invite le mendiant à boire un verre dans son 2 pièces-cuisine. Ils franchissent la porte d'entrée puis celle du petit salon/salle à manger. L’homme enlève le manteau des épaules de la femme, le pose sur une chaise.

- Vous n’êtes pas trop fatiguée de votre journée ?
- Si, mais vous boirez bien quelque chose ?
- Oui, un peu de vin rouge, s’il vous plaît ...

Assis sur le canapé il dégustent un Graves. Elle pose son verre sur la petite table basse pour s’approcher de lui. D’un geste précis, l’homme prend le visage de la femme entre ses mains. Ils s’embrassent. Le baiser dure un temps suffisant pour que le salon devienne la chambre et que la position allongée, comme le tutoiement, s’imposent.

L’homme parle. La femme en est incapable.

- Ne ferme pas les yeux, je t’en prie, regarde-moi quand je te caresse... Tu aimes ça ?

Elle aime. Elle aime ces mains, cette bouche, cette voix. Les mots la font rougir et l’engagent à chercher plus loin le plaisir. Soie humide, les sexes gonflent. Les bouches y viennent. Tout se résume à l’instant présent, au corps de l’autre qu’il faut manger et satisfaire à la fois. Donner. Partager les goûts, les odeurs, les textures. Une montée de marches, la crête d’une vague.

- Tu veux ? Maintenant ?

Elle n’attend que cela. Il s’allonge sur elle, la pénètre doucement en un seul mouvement, complètement, puis s’arrête.

- Dis-moi que tu en as envie.

A son tour la femme parle. Ses mots impulsent un rythme. Elle parle longtemps, elle demande, supplie, puis remercie tandis que les corps se rejoignent dans la jouissance.