Le matin, après avoir pris le petit déjeuner et avant de courir après le bus, je me passe du crayon khôl autour des yeux. La fenêtre est ouverte. Plantée devant la glace, je profite des multiples vocalises d’un merle moqueur. En général c’est le moment que choisit le voisin d’en face pour lancer depuis son balcon : « Toujours là ce casse-couilles ? ». Voilà qui a le mérite de me renseigner sur la santé du dit voisin.

Afin d'approfondir les motivations du volatile, j’ai cherché et trouvé ici quelques informations. Il en ressort que le chant du merle lui permet, entre autres, d’affirmer la possession d’un territoire, de renseigner ses congénères sur ses aptitudes, de rencontrer un partenaire, de stimuler les hormones de la femelle.

Alors puis-je en déduire pour autant qu’en s’exprimant par la fenêtre mon voisin prend simplement soin des ovaires de sa partenaire ?