A la lecture de vos commentaires, je sens poindre, en cette période estivale, un certain ramollissement de vos pourtant faibles capacités intellectuelles. Votre cerveau semble fondre lentement comme une glace fraise-pistache abandonnée en plein cagnard.

J'ai donc pensé qu'un petit exercice intellectuel ne pourrait que vous être bénéfique en sollicitant quelque peu vos synapses assoupies et ai donc concocté un petit problème - de saison - niveau CM1, voire CE2.

Allez, c'est parti pour l'énoncé, je relève les copies dans un quart d'heure !


Un vacancier s'apprête à prendre la route et à parcourir 580 km au volant de sa voiture pour rejoindre son lieu de villégiature. Son véhicule est doté d'un moteur thermique à explosion dont le rendement moyen est de 20% et émet 148 gCO2 par km en moyenne pour une masse totale en charge de 0,82 t.

Au moment de partir, il sent poindre en lui une envie d'aller aux toilettes pour déféquer.

La masse de la matière fécale dans ses intestins est de 320 g.

1°) En supposant que le vacancier renonce à déféquer avant son départ, calculer l'énergie, puis les émissions de CO2 nécessaires au transport de la matière fécale dans ses intestins jusqu'au lieu de villégiature.

2°) On considère maintenant dans le calcul les éléments suivants :

- d'une part, l'envie persistante de déféquer provoque une certaine tension nerveuse et donc une conduite moins souple du vacancier avec, à la clé, une surconsommation de carburant de 6,5% en moyenne sur l'ensemble du trajet ;

- d'autre part, en raison d'une journée rouge dans le sens des départs, le quart d'heure de retard passé à déféquer aux toilettes augmenterait de 11% la probabilité d'être pris dans des embouteillages sur le premier tiers du parcours avec, à la clé, une surconsommation de carburant de 12,5% sur ce tronçon, puis, la route se libérant au-delà et l'énervement du conducteur (et donc une conduite moins souple) se résorbant progressivement, une surconsommation de carburant variant linéairement de 7,5% à 0 sur les deux tiers restants du parcours.

Dans ces conditions, d'un point de vue environnemental, le vacancier a-t-il intérêt à déféquer avant de prendre la route ou à se retenir jusqu'à son lieu de villégiature afin de minimiser les émissions de CO2 ? On négligera dans le calcul l'effet de serre du méthane émis dans les flatulences du vacancier.

3°) On envisage maintenant la possibilité pour le vacancier de s'arrêter en cours de route sur une aire de repos pour déféquer dans les toilettes. Calculer le kilométrage optimal auquel le vacancier devrait déféquer pour minimiser les émissions globales de CO2.

4°) Que devient cet optimum si on considère maintenant une probabilité de 35% pour que le vacancier fasse tomber les clés de sa voiture dans le trou des toilettes à la turque et mette une demi-heure à les récupérer et à se laver ?

5°) Calculer la probabilité pour que le vacancier conclue que l'on est dans la merde vis-à-vis de la problématique de l'effet de serre.