Voici un copié-collé du commentaire que notre chère CALUNE a laissé sur mon dernier billet :

3. Le vendredi 7 août 2009 à 10:14, par calune
Pourquoi, pourquoi, pourquoi tant de haine ?
Ça faisait longtemps que quelqu'un n'était pas mort, tiens (et 2 d'un coup)...
Tu nous feras une histoire un jour où à la fin, ils vécurent heureux et eurent plein de bouchànourrirs ?? :-)

Soucieux de satisfaire notre lectorat et en plein accord avec moi-même, j’ai voulu satisfaire à sa requête SLURP, SLURP, (lèche-bottes blues), en souhaitant chère Mââââme que cette bluette vous satisfera.



ROMANCE

La saison dernière, il l’avait vue, se reposant au bord de l’étang, superbe dans son beau maillot de bain vert, le regard un peu hautain. De temps en temps, elle faisait entendre son doux chant.

Immédiatement, il en était tombé amoureux, il avait bien essayé de l’approcher, entamer la conversation, mais elle, imperturbable, ne l’avait même pas remarqué : dédaigneuse…

Alors il s’en était éloigné comme à regrets.

Un soir, il l’avait vue avec un autre, tendrement enlacés, il pensait alors "emboîtés", il savait bien que le terme était un peu vulgaire, mais la rage et le dépit l’emportaient, la fureur même. Comme il aurait aimé en finir avec ce gros connard ! Qui, au passage, avait su la séduire, LUI…

Les mauvais jours sont arrivés, les apparitions de la belle se sont faites plus rares, alors il est resté chez lui, passant l’hiver cloîtré, reclus, amer et dépité.

Aux premiers rayons du soleil, il s'en était retourné au bord de l’étang, en inspectant les moindres recoins, guettant sa belle.

Enfin, un bel après-midi, alors qu’il somnolait à l’ombre d’un grand saule, les jambes baignant dans l’eau, il entendit un doux chant, reconnaissable entre mille : c’était ELLE. Enfin elle était revenue !

Sans hésiter, il plongea. L’eau un peu fraîche le fit frissonner. Il nagea comme un fou, guidé par le chant de son amour, comme autrefois les navigateurs imprudents attirés par la mélopée des sirènes.

Il accosta près d’elle, son cœur battait à tout rompre, allait-elle le rejeter comme l’an passé ?

Elle portait toujours son joli maillot vert, ses longues jambes fuselées négligemment repliées, la tête relevée lui donnait ce petit air un peu hautain qui l’intimidait toujours. Un petit rétablissement l’amena à hauteur de sa princesse, il pouvait voir sa gorge délicate se gonfler légèrement au rythme de sa respiration.

Une vague de désir l’envahit : il fallait séduire celle qui lui faisait perdre le sommeil. Courageusement, il la fixa intensément, faisant passer tout son amour au travers de son regard.

Cette fois, elle ne détourna pas la tête, elle le fixa droit dans les yeux, il vit briller des petits points d’or au fond de son iris, son cœur bondissait dans sa poitrine, alors à son tour il entama un chant d’amour, leurs regards se croisèrent puis se fondirent en un seul.

Ce soir, en me promenant au bord de l’étang, j’ai vu deux grenouilles qui faisaient gentiment l’amour.



Cliquez sur ce lien : cette chanson fut interprétée par EILEEN en 1965.

AH ! On savait écrire de beaux textes en ce temps-là ! Pas comme ces jeunes d'aujourd'hui qui grrrmble heu treush biteurneur humm Grasp !