Cette petite histoire, ou plutôt ce monologue m’a été récité deux fois par un copain, il y a fort longtemps.

Je ne pourrai pas vous restituer le texte original, et vous le comprendrez aisément. Toutefois j’en ai retenu l’essentiel et c’est bien ce qui compte n’est-ce-pas ?

Si un de nos lecteurs le connaît dans son intégralité, il peut le faire parvenir à BLOGBO… Merci.


Nous sommes en mai 1919, le Tsar Nicolas II a été exécuté voici dix mois.

Sa cousine Germaine, la Princesse Sonia, fort jolie veuve du colonel Bourbaski, assassiné lui aussi par les troupes Bolchéviques, reçoit, dans son grand salon de l’avenue Malakoff, l’Amiral Tortonov.

L’amiral Tortonov était grand amiral en chef de la flotte impériale de Nicolas II, Tsar de toutes les Russies. Il a miraculeusement échappé au massacre, et comme grand nombre de ses concitoyens il s’est réfugié en France, plus précisément à Paris.

Si il est là aujourd’hui, c’est pour être présenté aux filles de la Princesse Sonia, ceci afin d’en choisir une et l’épouser.

Le grand samovar d’argent encore fumant trône sur un guéridon aux incrustations d’ivoire. Le thé a été servi dans un délicat service de porcelaine aux armes de la famille Romanof.

Alors, pour la première fois de sa vie, la Princesse Sonia frappa dans ses mains.

Apparût une jeune fille aussi douce que belle, qui s’exprima en ces termes :

- Bonjour Amiral ! Amiral bonjour ! J’ai dix-sept ans, je suis vierge, je joue de la canne et du chapeau, je culotte admirablement les pipes, et je possède en outre quelques talents de société dont je vais vous donner la primeur.

S’étant placée face à la porte, puis s’étant reculée de cinq pas, elle se retroussa par devant, et là… D’un jet aussi fin que bien ajusté, elle urina à travers le trou de la serrure et ce… sans en mouiller les bords !

- KARACHO ! KARACHO ! s’écria l’Amiral : jeune fille, vous serez ma femme !

- Du calme Amiral, Amiral du calme : vitesse et précipitation sont souvent sources de déboires et de désillusions.

Alors pour la seconde fois de sa vie, la Princesse Sonia frappa dans ses mains.

Apparût une jeune fille aussi douce que belle, qui s’exprima en ces termes :

- Bonjour Amiral ! Amiral bonjour ! J’ai dix-huit ans, je suis vierge, je joue de la canne et du chapeau, je culotte admirablement les pipes, et je possède en outre quelques talents de société dont je vais vous donner la primeur.

Ayant disposé aux quatre coins du billard quatre bougies allumées, elle se retroussa par derrière, puis s’éloigna de six pas, et là d’un pet aussi magistral que bien ajusté : elle souffla les quatre bougies d’un coup, d’un seul, et ce… sans utiliser les bandes !

- KARACHO ! KARACHO ! s’écria l’Amiral : jeune fille, vous serez ma femme !

- Du calme Amiral, Amiral du calme : vitesse et précipitation sont souvent sources de déboires et de désillusions.

Alors, pour la troisième fois de sa vie, la Princesse Sonia frappa dans ses mains.

Apparût une jeune fille aussi douce que belle qui s’exprima en ces termes :

- Bonjour Amiral ! Amiral bonjour ! J’ai dix-neuf ans, je suis vierge, je joue de la canne et du chapeau, je culotte admirablement les pipes, et je possède en outre quelques talents de société, dont je vais vous donner la primeur.

Ayant saisi dans la grande coupe d’argent une noisette, elle s’allongea sur le dos, après s’être retroussée par devant, puis elle lança le fruit en l’air et le recueillit avec la partie la plus intime de son individu et là, d’un ciseau aussi violent que bien ajusté, elle fendit la coque en deux et ce… sans en esquinter l’amande !

- KARACHO ! KARACHO ! s’écria l’Amiral : jeune fille, vous serez ma femme !

Ils se marièrent, le temps passa, l’Amiral Tortonov n’est plus, quant à sa jolie veuve, il lui arrive encore de faire montre de ses talents de société.

Mais ça n’est plus avec une noisette qu’elle se met sur le dos… C’est avec une noix de coco !