jeudi 24 juin 2010
Un bel endroit
Par Andiamo, jeudi 24 juin 2010 à 00:03 :: La vraie vie
Paris, gare de Lyon : 9H15… Aix, TGV : 11H45… Sans commentaires !
En moins de trois heures, on change d’univers. Départ sous la grisaille, une arrivée en fanfare sous le grand mistral qui nous a débarbouillé le ciel.
Et notre bon Saoul-Fifre qui nous accueille, catogan au vent, comme Crin Blanc, le cheval camarguais !
Départ en fourgon pas mortuaire, mauvaises langues ! Un peu plus tard, nous découvrons le mas bâti sur un petit coteau, devancé par une terrasse couverte d’une jolie vigne. Une immense table prête à accueillir de nombreux convives, de part et d'autre de nombreuses chaises : on devine la maison « ouverte » !
Sur le seuil, Margotte est là, tresses au vent, décidément quel mistral ! Un large sourire, embrassades, ma femme qui est très réservée habituellement déclare : on se tutoie ?
- Oui, bien sûr, répondent en chœur nos hôtes.
Je pense que la famille a été vaccinée avec un flacon de « bonne humeur », sinon comment justifier la jovialité de leurs enfants ?
Tout le rez-de chaussée n’est qu’une immense pièce ! Où trône un magnifique poêle Flamand blanc, orné de quelques jolis motifs.
Nous sommes alanguis sur le canapé, anisette en main (origines obligent !). Puis le couscous « façon la Maman » avec une pointe de cannelle… Dé li cious !
Je ne vous ai pas dit ? Dans un des coins de la pièce, il a mis (pour m’impressionner) des étagères remplies de bouquins, il y en a plus d’un millier assurément. Renseignements pris, il les a acheté au mètre ! Mais oui, pour m’ en foutre plein la tronche, tu penses comme je suis resté scotché, un mec qui a échappé à deux guerres !
L’après-midi, visite aux biquettes, puis aux chevaux, dont un pur sang Arabe d’une beauté…. Une encolure très fine, les antérieurs droits comme des « I », la robe « truitée » magnifique.
Un peu plus loin, deux ânes gris, des provençaux, comme dans la chanson d’Hugues Aufray. Et enfin : le lama ! Je ne l’ai pas vu glavioter ! Lui pas fâché, lui pas faire ainsi !
Le soir, quelques amis sont venus, viticulteurs tous les deux ! Goûte mon vin, goûte celui-là, et tiens encore un autre… Je tâte, je fais rouler le nectar dans ma bouche, encore une lichette, et le dernier avant d’aller s’coucher… AH ! C’est autre chose que le champomy !
Ses potes : des personnages dignes d’un bon Pagnol !
Le gros chien qui sommeille, habitué qu’il est aux longues veillées. On sent le vieux sage, il observe, se secoue la tête, puis pépère referme les yeux et roupille !
Les étoiles brillent très fort lorsque nous allons nous coucher, la tronche un peu étoilée, mais point de volant donc : vos gueules les mouettes, j’veux rien entendre !
Le lendemain, visite au village voisin haut perché, d’où l’on domine toute la vallée verdoyante… Merci Monsieur Craponne !
Encore une belle journée, puis le départ ! Mon épouse et moi sous le charme d’un tel accueil… Merci Margotte, merci Saoul-Fifre et les enfants !