La dette de la France : et si on ne remboursait pas ?
Par Scout toujours, vendredi 27 avril 2012 à 00:22 :: La vraie vie :: #1503 :: rss
La France doit 1800 milliards d'euros, soit 85% de son PIB. Nos impôts ne parviennent à financer péniblement que les intérêts de ces emprunts, (non pas le capital). Pire encore, chaque année, nous devons même souscrire à de nouveaux emprunts pour parvenir à payer nos échéances, et continuons à endetter notre descendance chaque jour un peu plus jusqu'à en faire un peuple esclave de ses créditeurs, j'ai nommé les banquiers. Mais, me direz-vous, nous allons élire un nouveau président qui va arranger ça. Que nenni, le candidat de droite en baissant les impôts (et donc en diminuant les rentrées fiscales) n'a fait qu'aggraver la dette de 20%. Le candidat de gauche va encore augmenter les dépenses (il l'a dit), donc aggraver le déficit encore plus. Conclusion : préparez-vous à serrer les fesses. Nous ne pourrons pas payer, c'est un fait mathématique. Mais qui donc est responsable d'une telle faillite ?
Tout d'abord un petit rappel historique : remontons en 1973, époque où la dette française était quasi-nulle. A cette époque, lorsque l'état avait besoin d'argent, on faisait tout simplement fonctionner la planche à billets, et tout se passait bien. L'argent ne coûtait rien, c'était les "Trente Glorieuses", bénie soit cette époque ! Mais maudit soit le jour où Pompidou, ancien dirigeant à la banque Rothschild, a eu l'idée géniale de changer les statuts de la Banque de France en lui interdisant de prêter directement à l’État !
Oui vous avez bien lu, depuis 1973 La banque de France n'a plus le droit de prêter et encore moins de fournir de l'argent à l’État. Elle ne peut prêter qu'aux banques privées, et ceci au taux ridicule de 1%, et les dites banques privées revendent cet argent à 5% à son fournisseur, j'ai nommé l’État français! Dans le genre racket, Al Capone n'aurait pas fait mieux ! Tout notre endettement vient de là. Le prétexte utilisé pour faire voter cette loi inique était d'empêcher nos gouvernants d'abuser de la planche à billets, et de limiter ainsi notre inflation. Le résultat a été que nos banquiers se sont avérés bien plus dispendieux que l’État. Évidemment, quand l’État vous donne les moyens de créer de l'argent en deux clics d'ordinateur et de le louer 4% plus cher, on aurait tort de se gêner... Notre inflation, qui n'était que de 4,5% en 73, est donc passée en peu de temps à 10% : en fait de maîtrise de l'inflation, on aurait pu faire mieux...
A titre indicatif, si au lieu d'avoir voté cette loi injuste qui donne tous les pouvoirs au gros capital, nous avions continué à faire fonctionner notre planche à billets, notre dette ne serait aujourd'hui que de 20 milliards d'euros, donc quasi-inexistante. A noter que la même loi s'applique depuis plusieurs siècles en Grande-Bretagne, et depuis 1913 aux États-Unis. Elle est la pierre angulaire du capitalisme. Les responsables sont bien évidemment les banquiers dont les caisses sont tellement pleines qu'ils ne cessent d'inciter les états et les particuliers à s'endetter encore plus, et ceci à des taux abusifs. Sachez qu'une banque s'enrichit beaucoup plus en vous prêtant qu'en empruntant votre argent. Comptez le nombre de publicités incitant les gens à s'endetter... Alors me direz-vous, que faire ?
- Mener une politique de restriction à la Grecque ne mènerait qu'à la ruine de notre pays, par chute de la consommation. Savez-vous qu'en Grèce les salaires des fonctionnaires et les retraites ont été diminués de 30% ? (merci DSK). - Refuser tout simplement de rembourser les banques serait trop périlleux, car les banquiers qui ont toujours été des humanistes, auraient beau jeu de prendre en otages les petits épargnants que nous sommes et de refuser à leur tour de les rembourser.
Il n'existe à mon sens que deux solutions : - soit abroger la loi de 73 et forcer les banquiers à renégocier la dette (ils y ont intérêt, aucun créditeur n'a intérêt à ce que son débiteur soit ruiné), on nationalisera toutes les banques qui refusent de négocier (ce qui me semble être la meilleure solution). - Soit re-coloniser tous les pays du sud en espérant honorer nos créances par le pillage de leurs ressources naturelles. Il semble hélas que ce soit cette dernière solution qui prédomine dans les cerveaux défaillants de nos élites. Bien entendu, puisque les banquiers les tiennent par les couilles et serrent chaque jour un peu plus fort. Pas étonnant que Sarko gesticule des épaules en grimaçant à chaque fois qu'il sort du G8 !
Commentaires
1. Le vendredi 27 avril 2012 à 08:00, par Tant-Bourrin en vadrouille
2. Le vendredi 27 avril 2012 à 08:37, par gdblog
3. Le vendredi 27 avril 2012 à 11:05, par Blutch
4. Le vendredi 27 avril 2012 à 11:51, par Oncle Dan
5. Le vendredi 27 avril 2012 à 15:32, par Tatooa
6. Le vendredi 27 avril 2012 à 15:41, par Tatooa
7. Le vendredi 27 avril 2012 à 19:04, par alarc'h
8. Le vendredi 27 avril 2012 à 23:01, par celestine
9. Le dimanche 29 avril 2012 à 10:09, par antidébilitésdelagauche
10. Le dimanche 29 avril 2012 à 11:56, par Blutch
11. Le dimanche 29 avril 2012 à 16:46, par francoise
12. Le dimanche 29 avril 2012 à 18:16, par Blutch
13. Le dimanche 29 avril 2012 à 18:22, par mimik
14. Le lundi 30 avril 2012 à 17:47, par Oncle Dan
15. Le lundi 30 avril 2012 à 19:15, par Plus grave encore
16. Le mardi 8 mai 2012 à 07:36, par Sophie
17. Le samedi 19 mai 2012 à 13:01, par pigeonxxl
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