Dix jours... Dix jours que le Doyen a publié un billet, je suis parti me reposer à la mer après un tel effort, et personne n'a glissé un bifton ! Ah les ramiers, les clampins, les goyos ! "Ils" et "Elles" font travailler les retraités !

J'en connais UN qui va s'indigner c'est mon bon BOF !

Bon passons aux choses plus sérieuses : LE billet :

René Barjavel, c'est un copain de travail qui m'a fait découvrir Barjavel, j'avais 19 berges environ, à cet âge là un an de plus ou de moins ça ne compte guère, comme le chantait le grand Ferré ... Léo :

- Pour tout bagage on a vingt ans

- On a des réserves de printemps

- Qu'on jetterait comme des miettes de pains

- A des oiseaux sur le chemin...

Il n'était pas con ce mec, ancien boxeur, une tête au carré, le pif écrasé jusqu'aux esgourdes, les étiquettes rabattues dans le sens du vent, les arcades sourcilières façon "homme de Néanderthal", Il faisait peur à voir, une vraie tronche de "punching ball", mais ne vous y fiez pas, un garçon très doux, et surtout très instruit, grand lecteur... Comme quoi les apparences hein ?

Un jour il me voit pendant une pause avec un bouquin de la série "fleuve noir" catégorie anticipation, et il me dit :

- Tu aimes les récits de fiction ?

- Oui j'en raffole.

- Tu devrais lire "Ravages" de Barjavel, tu verras c'est autre chose !

Alors je me le suis procuré, et j'ai été séduit, quelle découverte ! J'ai enchaîné avec "Tarendol"plus tard" La charrette bleue ",une jolie histoire qui se déroule près de Nyons, dans la Drôme Provençale son pays d'origine, ses racines, au pied du Ventoux.

Une jolie région, les autochtones y sont un peu rudes, ayant gardé l'instinct grégaire des tribus qui hantaient cette région (ça c'est pour les faire râler).

Puis début années 70 est paru "la nuit des temps" une histoire d'amour absolu, sur fond de fiction, une splendeur ! Encore plus tard "le grand secret" une histoire d'immortalité, un amour qui va devenir impossible car l'un vieillit l'autre pas ! Peut-être sa manière d'avoir voulu exorciser le temps qui passe.

Un triste matin de novembre 1985 à Paris, Barjavel est parti, avec pour tout bagage quelques lignes d'un roman dans sa tête, lignes que nous ne lirons jamais.

Ce copain m'avait fait découvrir également dans un tout autre genre René Fallet ! Je me souviens avoir lu en quelques trajets "le braconnier de Dieu", dans le métro qui m'emmenait à la station "Buzenval" le matin lorsque j'allais suivre des cours de perfectionnement en automatismes électriques.

Je m'éclatais littéralement ! Ne pouvant contenir mes rires sous le regard interrogateur des passagers du métro !

Pourquoi je repense à ce copain ce soir en écrivant ce billet ? Qui peut le dire ? "Il peut le dire" me souffle Pierre Dac !

(cht'iot crobard Andiamo)