Vous moquez pas, cœurs de brutes, le ricanement facile aux lêvres : j'avais 13 ans, ça faisait plaisir à ma mère, ça lui changeait les idées et elle devait considérer que ça me changerait les miennes, vu que son mari venait de mourir (24 juillet 69)...

sa mère itou (4 aout 69)...

et puis cette lettre (11 aout 69)...

Marrant, non, comme la vie s'accélère, comme elle se ramasse, se concentre, s'affine, trouve un sens, se formule ? La poésie est-elle solution, explication, refuge, consolation ? Ou démiurge, héraut de malheur ?

Mais n'insistez pas, je ne pousserai pas l'abnégation et le sens de l'auto-dérision jusqu'à vous faire lire les 2 œuvres en question. Fallait-il que la poésie soit en perte de vitesse et en manque de bras, en 69 et en Périgord, pour que ce mec en soit réduit à sélectionner mes poèmes de Fête des mères ?

Une question angoissante demeure pourtant, et me taraude, lancinante :

"Dans le fond, de ce concours, avait-il le choix dans la date ?"