Elle connaissait Paris comme sa poche et savait s’y promener jusqu’au petit matin.
H est morte d’un cancer l’année dernière.
Je ne l’ai su qu’hier.

Elle avait beau être fluette, H savait calmer, canaliser notre violence.
Elle disait : « Chacun a sa douleur. Si tu flanche ou si tu n’y crois plus, si la tristesse s’installe, reviens au geste simple, au quotidien. Dis-toi la variété, le foisonnement, dis-toi la multitude. Sors, marche, franchis ta peur, vas au contact. ».
Toujours en quête. Sur le fil du rasoir. A la fois douce et décidée. Téméraire. Jamais rancunière.
La tendresse irradiait de ses gestes.

Pour voir, elle n’avait plus qu’un œil valide. Ainsi qu'un sens inné de l’autre.