Mûrir pour décider

Par Saoul-Fifre, jeudi 29 septembre 2005 à 01:24 :: General :: #103 :: rss

Tiens, Matthieu s'est attaqué à J.J. Goldman. C'est une bonne idée à laquelle je souscris, mais les commentaires sont un peu tristounets. Ce qu'il faudrait, c'est aller sur un site de ses fans, par exemple celui-ci et y poster un lien. Ça mettrait un peu de vie, ça ferait monter les stats... J'ai un souvenir ému de fans qui se jettent virtuellement sur le blog de matthieu pour lui arracher les yeux, toutes griffes dehors. C'était pour Elsa (qui ressemblait à une bouteille d'orangina), ou pour une autre ? Ça me manque.

Dans le cas présent, ça m'a remémoré (oui, mon cerveau fonctionne exclusivement par associations d'idées) le dérapage de Jean-Jacquounet au cours d'un "Hommage à Brassens" chez Drucker. Jeannot-Jaquou arrive, chante une chanson peu connue de Brassens (je crois que c'était : "si seulement elle était jolie") et écoute ses petits camarades. Et commence à bouillir intérieurement en entendant "Mourir pour des idées". Ce mec vient rendre un hommage à Brassens et ne connaît pas "Mourir pour des idées", qui est un peu sa carte de visite, son testament philosophique et le résumé bien dense de ce qu'il pense sur ce sujet ! En fait, de son propre aveu, Golden boy est un peu autiste et n'écoute pas ce que font ses confrères. Drucker lui demande "Alors, J.J., que penses-tu de cette soirée ?" et l'autre commence à parler d'obscénité etc... Voici l'interview qu'il a donné au Nouvel Obs pour se justifier :

Sophie Delassein : Récemment, lors d’une émission de télévision, vous avez choqué beaucoup de monde en déclarant que "Mourir pour des idées", la chanson de Brassens, était "obscène"…
Jean-Jacques Goldman : En plein milieu de cet hommage à l’anarchiste Brassens, j’apprends qu’il a fait le STO, le Service du Travail obligatoire, où il a fabriqué des moteurs d’avion. Là, je ne lui reproche rien, personne n’est tenu d’être un héros ! Mais quand après la guerre, alors que des résistants se sont battus, se sont fait torturer ou fusiller, pour que monsieur Brassens puisse reprendre sa guitare, chanter que toutes les idées se valent, alors oui, je trouve ça obscène.
Sophie Delassein : Puisqu’on parle de politique, avez-vous toujours le cœur à gauche ?
Jean-Jacques Goldman : La phrase de Lénine, "La vérité est toujours révolutionnaire", reste d’actualité.

Goldman est issu d'une famille de résistants durant la dernière guerre. Son père a quitté le PCF, dégoûté, et J.J.G. n'a jamais chanté à la fête de l'huma, mais il dit :
"J'envie un peu les militants des années 20 à 30. Le monde était simple, il y avait, d'un côté, les gentils, la vérité absolue et la logique, et, de l'autre, les méchants. C'était assez confortable."
Je ne fais pas du tout d'amalgame avec les communistes actuels qui ont mis pas mal d'eau dans leur vin, que j'ai entendus applaudir "Les anarchistes" de Léo Ferré et qui ont pour celà toute ma sympathie . Mais, À L'ÉPOQUE, les communistes se battaient bien pour une idéologie dont on a vu qu'elle n'avait rien à envier au nazisme ? Quand Brassens chante :
"Il arrive qu'on meure pour des idées n'ayant plus cours le lendemain..."
Goldman, sa famille et ses idées en prennent plein les dents ! Tu m'étonnes qu'il ait les boules ?

Je ne veux pas non plus remuer les vieilles histoires, mais Brassens a été RÉQUISITIONNÉ par le STO comme 1 million d'autres jeunes de son âge. À sa première permission, il n'est pas revenu et a attendu la fin de la guerre, caché impasse Florimond, en écrivant des chansons pacifistes qui ont contribué fortement à rendre les jeunes méfiants envers tous "Les boutefeux, les bons apôtres, les saint-Jean-bouche-d'or qui prêchent le martyre...". Il ne perdait donc ni son temps, ni le notre.
Au même moment où Monsieur Goldman père était aux FTP, c'est à dire aux ordres de Moscou, un autre Georges, mais MARCHAIS, c'est officiel aujourd'hui, en 1940, travaillait à l’Aktion-Gesellschaft-Otto (société allemande nationalisée qui travaillait pour le ministère de l’aviation). En 1942, il répare des avions de chasse en tant que mécanicien, à Bièvres. Il va ensuite dans les usines de Messerschmitt. De 1943 à 1945, il est même travailleur volontaire en Allemagne. Goldman est fidèle à l'idéologie de son père, mais celle-ci prend l'eau de toutes parts, et il ne s'en rend pas compte.

À part ça, de quoi parle t-on et que critique Goldman ? Je pense qu'il a bloqué sur le titre "Mourir pour des idées". Voyons voir.

Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente...
L'ironie est palpable. Goldman dit "tout le monde ne peut pas être un héros", il est donc d'accord pour laisser chacun libre, donc d'accord avec Brassens.

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...
Hé oui, Alter Goldman a quitté le PCF quand il a compris les horreurs du stalinisme. Aujourd'hui, la russie soviétique a explosé, le rideau de fer est tombé. Par la grâce des kamikazes prêts à donner leur vie qu'admire Jeannouille-Jacquouille ? Non, bêtement, tout seul, par l'évolution du Saint-Esprit... Alors, qui a raison ? Brassens ! On se cache et on attend que ça passe. Tous ces phénomènes mondiaux nous dépassent. Ce n'est pas en faisant sauter un train ennemi qu'on influe quoi que ce soit. C'est à Yalta, c'est avec les millions de morts de Stalingrad... Et ça c'est dégueulasse.

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...
Bon, ça, Goldman ne peut qu'être d'accord : Louis XIV, Franco, Staline, Salazar, De Gaulle, Mao...

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...
Brassens parle de sectes, il parle d'idées, il ne parle pas de frontières, de patrie...

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...
Ça, c'est clair ! Pour nous faire voter OUI, on nous a ressorti "L'Europe qui a amené la paix". Avec les Allemands, oui. Avec nos ennemis héréditaires les Anglais, oui. Mais le monde entier est en guerre, et derrière chaque conflit, il y a l'occident. À l'heure où je vous parle, les 2 marchands de canons français, Dassault et Lagardère, maîtrisent la quasi totalité de la presse. C'est vous dire l'objectivité et la fiabilité des journaux sur ces sujets. Alors d'accord : nous vivons sous le parapluie de l'équilibre de la terreur. Mais il commence à se fissurer (voir le 11-9-2001). Les résistants, ils sont en face, maintenant. Et je ne suis pas bien sûr que Goldman quitte ses studios d'enregistrements pour aller nous défendre.

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourrez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres !
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds !
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...

Ceci dit, Les interviews que j'ai lues pour faire ce billet m'ont montré un personnage intéressant. Jean-Jacques est le 1/2 frère de Pierre Goldman (souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France), assassiné, et la famille a l'air passionnante. Mais il faut pas toucher à mon copain Brassens. Surtout que J.J.G. n'arrivera jamais à pondre un texte de cette eau là...

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Commentaires

1. Le jeudi 29 septembre 2005 à 06:02, par Tant-Bourrin

Le Souf', c'est un soutien-Georges avec armatures renforcées ! ;~)

Ceci étant, aurais-tu défendu "les deux oncles", autre chanson du père Brassens sur le même thème et qui - personnellement - me fout en pétard, avec la même fougue, hein ? :~/

Mais c'est sûr qu'entre le consensus mou de JJG et le verbe cru du vieux Georges, je n'hésite pas une seconde !

2. Le jeudi 29 septembre 2005 à 08:00, par Audalie

Je n'aime pas Goldman, et c'est viscéral !

Tu proposes une argumentation, ce que je ne suis même pas capable de faire !

3. Le jeudi 29 septembre 2005 à 09:16, par manou

Brassens est poète et musicien. Unique. Goldman écrit des chansons qui se retiennent, bien balancées. Effectivement, c'est peu comparable. Mais Goldman est loin d'être le pire ( et le meilleur, d'ailleurs) dans le monde de la chanson française actuelle.

Merci pour cette chanson, Saoulfifrounet, c'est une de mes préférées...

4. Le jeudi 29 septembre 2005 à 09:58, par Epictete

Sois magnanime avec Jean Jacques. Il t'a permis d'écrire un EXCELLENT billet.

5. Le jeudi 29 septembre 2005 à 13:05, par lalune

moije l'aime pas ce billet, je trouve pas de connerie à dire dessus...

6. Le jeudi 29 septembre 2005 à 13:42, par Saoulfifre

Tant-Bourrin< Toi, t'as dit des manchancetés sur mon copain Georges, je vais t'en mettre un sur le nez ! Qu'est-ce qu'elle dit de différend de "Mourir...", "Les 2 oncles" ? Il faut bien comprendre que Brassens se place sur un plan exclusivement humain. Voire même chrétien. Il n'en a rien à foutre des idéologies, des frontières, des classes sociales. Il ne confondait pas l'Allemand et le nazi, comme tu le fais, il me semble. Derrière le soldat nazi ou le collaborateur, il y a un homme qui obéit aux ordres, qui suit, et que l'on a trompé. Senghor disait :

"Un raciste est quelqu'un qui se trompe de colère".

On ne se sortira pas de toutes ces conneries en classifiant les responsabilités avec un esprit de revanche. On ne s'en sortira pas sans l'espoir que les choses vont s'améliorer, sans le pardon, sans l'Amour, sans Brassens...

Lalune< c'est sûr, il n'incite pas au gros rire gras...

7. Le jeudi 29 septembre 2005 à 14:17, par Tant-Bourrin

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit : je vois bien le point de vue profond de Brassens dans cette chanson. Il n'empêche que d'entendre (entre autres) :

"De vos épurations, vos collaborations
Vos abominations et vos désolations
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité"

... me laisse un mauvais goût dans les oreilles, je n'y peux rien ! Je sais bien qu'il fait plutôt allusion à la première guerre mondiale dans ce texte, mais comment faire abstraction de ce qui s'est passé durant la seconde ?

Enfin, pas la peine de me foutre un bourre-pif pour autant : je l'aime bien moi aussi, le Georges ! ;~)

8. Le jeudi 29 septembre 2005 à 23:06, par Saoulfifre

Bel extrait, bien provocateur comme je les aime... Il y parle très clairement de la 2ième guerre mondiale.

Il y a d'abord le devoir de mémoire. Hitler a inauguré la tentative d'extermination d'un peuple, froidement, scientifiquement. Avant, il y a eu des horreurs, des massacres, mais là, on assiste à l'arrivée des méthodes technocratiques, et c'est grâve. Il faut en parler, pour que ça ne se reproduise jamais. D'autant que cette "froideur" se généralise et se mondialise. Le bon capitaine d'industrie, c'est celui qui va délocaliser, qui va licencier, qui va faire travailler des enfants. Sans crise de conscience, sans états d'àme, avec la seule vision de l'intérêt des actionnaires.

Si il faut parler de l'holocauste, il ne faut pas rester frileux et incantatoire, à se masturber devant le Carmel d'Auschvitz. Il faut positiver, sinon ça va nous retomber sur la gueule. Il faut surtout proposer une façon de vivre ensemble plus humaine, plus chaleureuse, une économie plus solidaire entre le Sud et le Nord etc... Rester à se lamenter dans la posture du martyre n'apporte rien. La leçon de Brassens est là : les 2 oncles sont morts, ils nous font chier avec leurs vieilles lanternes. La vie, la jeunesse aura toujours raison contre la mort.

Les anciens combattants, les "je suis mort pour que vous soyez libres", les haines tricentenaires, ça me passe au dessus... Il y a toujours eu des guerres et, d'une manière ou l'autre, on va crever, alors ? Ce qui me choque, c'est qu'à l'heure actuelle, on soit gavé et que des enfants meurent de faim, ça oui ! Alors, les vieilles lunes des 2 oncles...

9. Le vendredi 30 septembre 2005 à 01:55, par Elisabeth

Dans le même genre les garçons, vous connaissez la chanson "Grand mère ghetto", de Danielle Messia (qui a beaucoup collaboré avec JJG, lequel lui a, à sa mort dédié une chanson dont le nom m'échappe) ?

Cela dit, saoul fifre, ton dernier commentaire me laisse perplexe, j'avais sursauté en lisant "À L'ÉPOQUE, les communistes se battaient bien pour une idéologie dont on a vu qu'elle n'avait rien à envier au nazisme ".
Hors, moi je pense que le nazisme a bien quelques spécificités, celle que tu décris dans ton commentaire entre autres, et que la comparaison nazisme-stalinisme est plus que malsaine.

Donc, je préfère ton dernier commentaire..

Ah autrement, il me semble bien avoir lu que si JJG, était si décrié par une certaine élite de gauche, c'est bien parce qu'il n'a jamais repris le flambeau de Pierre Goldmann et ne s'est jamais prévalu du symbole, alors, chanter des chansons pour minettes avec ce nom là..

10. Le vendredi 30 septembre 2005 à 09:20, par Saoulfifre

Merci pour ta participation au débat (forcément houleux), Elisabeth. Il y a des différences entre l'URSS stalinienne et l'Allemagne hitlérienne.
- Le secret. Les nazis écrivaient tout et n'ont pas eu le temps de tout brûler. Leur pays a été envahi et des études ont été faites sans aucune censure d'accès aux documents. Nous ne savons toujours pas ce qui s'est passé derrière le rideau de fer. Poutine est un ancien des services secrets.
- La durée de la période, la surface, la population, qui multiplie mathématiquement le nombre d'exactions. Que je sache, les juifs n'étaient pas à la fête en URSS, non plus que toute idéologie religieuse...
- L'extermination y a été politique. À chaque évolution de la "ligne", c'était des vagues d'éliminations. Béria, Makhno par trotsky, Trotsky par Staline, et avec les écartés (gommés sur les photos et tout) toutes leurs troupes... Les rebellions de tous les autonomistes, qui voyaient tous les postes occupés par des russes du parti, noyées dans le sang... Les goulags en sibérie.
- la camisole mentale qu'était la vie dans un pays soviétique, qui a été caricaturée dans 1984. La suspicion absolue (les enfants dénonçant leurs parents) le moindre mot pouvant vous trahir. La norme, la pensée officielle, l'état qui vous infantilise, qui vous terrorise, et ça sur plusieurs générations... En paraphrasant Brel, je dirais : "Mourir, la belle affaire, mais être enchaîné...".

Alors que ceux qui aiment les hiérarchies ordinales s'y mettent. Pour ma part, je pense qu'on ne compare pas l'horreur, on ne classe pas l'immonde, et que d'ailleurs, en perdant son temps à ce genre de débats stériles, on perd une énergie de proposition.

C'est ce qui m'a toujours fasciné chez Brassens : il propose des attitudes face à ce genre de grands et graves problèmes de société. Il n'est pas sclérosant. Il est libre, vivant...
Je ne suis pas qu'un simple soutien-Georges à baleines. Je suis un soutif pare-balles en kévlar, doublé de titane polymérisé...

11. Le vendredi 30 septembre 2005 à 13:38, par Tant-Bourrin

Saoul-Fifre, je souscris entièrement à ce que tu dis... Il n'empêche, je ressentirai toujours une certaine nausée à l'écoute des "deux oncles". Sans parler de revanche ou de rancoeur, l'oncle amateur des Tommies ne s'est pas battu pour une idéologie, mais bien contre une idéologie barbare : ça change quand même le point de vue, et c'est un peu grâce à lui que Brassens a pu tranquillement enregistrer cette chanson en 64 dans un pays libre. Et surtout, jeter le devoir de mémoire avec l'eau du bain, comme le fait Brassens, c'est avoir l'assurance que demain tout recommencera... Pierre Louki lui-même a écrit dans son bouquin sur Brassens à quel point il n'aimait pas cette chanson, et je le suis complètement... C'est d'ailleurs sûrement pour ça que le vieux Georges a écrit "mourir pour des idées" quelques années plus tard, exactement sur le même thème, mais avec les maladresses en moins...

Mais accessoirement, je constate que quand tu te fous de la gueule des fans de JJG qui ne supportent pas que l'on touche à leur idole, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, non ? ;~)

12. Le vendredi 30 septembre 2005 à 14:24, par Saoulfifre

Tout à fait, Thierry ! q:-)
Je reconnais que Brassens est resté étrangement silencieux sur l'holocauste. Il n'était pas révisionniste, quand même ?
Sur les américains, tu ne me feras pas en dresser l'apologie... Je ne m'appelle pas Michel Sardou. J'estime que ce qu'ils font à l'Irak, ils nous l'ont fait en 45 : plan marshall, OTAN, on est parti la fleur au fusil sur la voie de l'américan way of life, on a tout gobé, leurs tracteurs, leurs chewing-gums, leur culture de débiles mentaux, leur nourriture pour clébards, leur coca pour nettoyer les cuivres... Ils ont l'idéologie du FRIC ! Alors je reconnais que les capitalistes ont une qualité : tu les laisse faire leurs petites affaires commerciales, ils te laissent penser ce que tu veux...
Mais attention ! Il ne doit pas falloir trop exagérer : on a vu avec le référendum les réactions haineuses. "L'europe est en panne pour 15 ans" "Vous nous avez fait mal voir par le reste du monde" "Vous nous faites rater des contrats"...
Pas touche au porte feuille, sinon...

13. Le vendredi 30 septembre 2005 à 21:47, par Alarc'h

Eh bé... moi je débarque après la bataille et je compte les gnons... beau pugilat.

Moi j'aime bien les deux oncles, j'aime bien la tondue, j'aime bien les gens qui n'enfilent pas les vêtements trops grans pour eux de vainqueurs que leur ont refilé les "grands" juste pour la photo.

Ils sont bien gentils les "héros de la résistance", surtout les communistes. Mais que je sache, tant que la pacte germano soviétique avait cours, ils n'ont pas ouvert leurs grandes gueules contre les boches non ?

Quant au triste concours d'abjection et de crimes contre l'humanité, le gars Mao les a tous enfoncés de loin. Les communistes feraient bien d'avoir le profil un peu plus bas, car ils n'ont pas un bilan qui leur permette de l'ouvrir, pas plus que les cathos et leur inquisition, les nazis et leurs camps etc.

Bon pas la peine d'en rajouter, Brassens a TOUJOURS raison, et si il vous semble le contraire réécoutez et essayez d'entendre le message de quelqu'un pour qui seuls comptent les individus, la liberté et la vie. Tout le reste n'est que foutaise, que l'on soit l'ami des Tommys vainqueurs ou celui des Teutons vaincus.

Bon ben voilà, en gros il semble que je sois assez d'accord avec Saoûl-fifre, à quelques ballons de rouge prêt (plaisanterie privée).

14. Le vendredi 30 septembre 2005 à 22:17, par Alarc'h

Tiens j'en rajoute une couche. Pour le "Et comme toutes sont entre elles ressemblantes", vous pouvez jeter un oeil sur ce site, c'est édifiant : info-poland.buffalo.edu/s...

15. Le vendredi 30 septembre 2005 à 22:21, par Tant-Bourrin

Alarc'h, je me méfie bien trop des icônes parfaites : je ne dirais donc JAMAIS que quelqu'un a TOUJOURS raison, Brassens pas plus qu'un autre ! ;~)

Réglons le problème du système communiste dans toute son horreur : oui il a ruiné la vie de millions d'individus, oui c'est une horreur absolue. Mais je ne vois pas ce que viennent faire les cocos dans le débat : la seconde guerre mondiale ne s'est pas limitée à un combat nazis/cocos. Je dis simplement qu'entendre "de vos épurations (...) tout le monde s'en fiche à l'unanimité", ça a du mal à passer chez moi : l'histoire ne sert pas qu'à faire chier les écoliers, mais aussi à en retenir les leçons. Mais peut-être suis-je trop psychorigide, trop loukiste, ou ai-je une mauvaise lecture de ce texte...

Bon, j'arrête définitivement là, on va pas y passer la nuit ni se bourrer le pif pour autant, sauf si c'est à coups de ballons de rouge... ;~)

16. Le vendredi 30 septembre 2005 à 22:31, par Alarc'h

Bon d'accord pour dire que Brassens n'était pas plus que quiconque parfait (me suis laissé dire qu'il était très léger en broderie au tambour).

Dans épuration il y a le mot pur... qui me gêne toujours un peu. Mais bon on n'en parle plus, je vais boire un ballon d'eau pétillante alors.. :-)

17. Le samedi 1 octobre 2005 à 17:25, par margotte

Tiens et si j'écrivais à Saoul-Fifre, juste pour rétablir modestement un petit bout de vérité historique qu'il semble oublier, et ce sans me gâcher le prochain repas? Il écrivait le 30.9 "L'extermination y(en URSS) a été politique", en Allemagne aussi, et même, au début, essentiellement politique... une extermination peut en cacher une autre.

18. Le dimanche 29 janvier 2006 à 20:15, par christophe

Billet et commentaires remplis de préjugés... On avancera peu avec ce genre d'écrits.

19. Le dimanche 29 janvier 2006 à 21:11, par Saoulfifre

Heu... Oui... Sans doute... Peut-être... Que veux-tu dire ? Avancer ? Dans quelle direction ?

20. Le lundi 6 février 2006 à 19:58, par Adjib

A reculons apparemment...
Il est concevable et, vu la controverse, même très réaliste qu'une personne puisse ne pas aimer Goldman. Etant un très grand fan, j'ai dans mes amis des personnes (musiciens ou non) qui ne peuvent pas l'encadrer !! Cependant, si au moins ta critique avait pu ne serait-ce que paraître un peu travaillée, ça n'aurait pas fait de mal. Peut-être même que tu aurais réussi à me convaincre (encore que je me fiche éperdument des idées politiques des artistes, il n'y a chez eux que leur art qui m'intéresse). Tout ce que tu nous a fait, là, c'est une diatribe, voire même un sévère coup de gueule dans lequel tu mélanges idées politiques et tendances musicales. Les préjugés et les jugement de valeur, ça n'aide pas l'objectivité. C'est pourquoi je ne rentrerai pas dans un débat politique sur un texte aussi subjectif. Si des idées politiques peuvent donner des chansons intéressantes, il est important de se rappeler que la musique et la politique n'ont entre eux qu'un rapport indirect, voire même pas de rapport du tout. Je me contenterai juste de te dire toute idée politiques à part, que tu ne peux pas critiquer le style musical de Goldman, pour la bonne raison qu'un style artistique est une notion se situant dans l'abstrait, dans le goût de chacun. Il n'est donc pas possible de critiquer objectivement un artiste, pas plus pour toi que pour moi, ni pour qui que ce soit d'autre d'ailleur. Contente-toi de la politique, c'est un sujet qui ne me passionne pas, mais laisse sa musique à ceux qui l'apprécient.
Ne croit surtout pas que parce qu'on est fan d'un artiste ou d'un autre, on reçoit ses chansons comme du pain béni. C'est très loin d'être le cas. Enfin, tout ceci n'était que mon commentaire...

21. Le lundi 6 février 2006 à 20:11, par Saoulfifre

Je te remercie de ton long commentaire. Un blog est fait pour ça, et toutes les opinions y sont bienvenues. J'aime bien le Goldman chanteur et auteur, c'est un vrai mélodiste, il aborde des thèmes un peu délaissés par ses confrères et il sait faire simple et profond à la fois.

Mon billet n'attaquait que l'homme Goldman qui n'avait visiblement rien à faire dans cette émission d'hommage à Brassens puisqu'il a découvert cette chanson ce soir même. Mourir pour des idées est quand même une des chansons les plus connues de Brassens. Goldman n'est pas du tout un "ami de Georges" et a des idées opposées aux siennes et aux miennes. J'ai juste mis le doigt là-dessus.

22. Le lundi 6 février 2006 à 20:27, par Tant-Bourrin

Eh Adjib, "tout ce que tu nous a fait, là, c'est une diatribe, voire même un sévère coup de gueule dans lequel tu mélanges idées politiques et tendances musicales", tu crois pas, dans ce cas-là, que c'est précisément ce qu'on aurait pu répondre à JJG ? ;~)

Et relis bien le billet de Saoul-Fifre : il ne critique pas Goldman en tant que musicien, il ne fait que réagir à une critique de Goldman sur Brassens, ça fait une sacrée différence ! :~)

23. Le mardi 7 février 2006 à 10:00, par Adjib

D'accord, alors de ce point de vue-là, j'admet...
Saoulfifre, merci pour ton (calme) éclaircissement à ce sujet ;-)
Je dois avouer que j'espérais ne pas avoir été trop acide dans mes propos, mais au vu de ta réaction posée, je suis rassuré.

24. Le dimanche 9 septembre 2007 à 12:22, par Shangri-La

1) Il est faux de dire que Mourir pour des idées est une des chansons les plus connues de Brassens. Le grand public retient "La mauvaise réputation", "chanson pour l'Auvergnat", "le petit cheval".

2) Goldman a réagit sur le moment en apprenant que Brassens avait travaillé avec le STO et en faisant le parallèle avec Mourir pour des idées. Tu lui reproches en gros de ne pas connaître les paroles des chansons de Brassens. Mais qui dans cette soirée à part Le Forestier connaissait l'oeuvre intégrale de Brassens ?

3) Au-niveau de la qualité des textes, Brassens était dans le primaire cru idéaliste. Goldman pose des questions existentielles dans ses chansons. Ils ne sont pas du même monde.

25. Le dimanche 9 septembre 2007 à 15:17, par Saoulfifre

1) D'accord. C'est un peu le digest de son message anarchiste.

2) Je l'ai dit : je lui reproche son autisme par rapport à ses collègues. Lui qui est un chanteur à idées, à messages (dois-je répéter que je suis admiratif de sa carrière), qu'allait-il faire dans cet "hommage" (hinhin) alors qu'il ne savait même pas que Brassens était anarchiste ? Il sait quand même ce qu'est l'anarchie ? Comme il l'avoue lui-même : "Chez Brassens, j'écoute "Les copains d'abord" :)

Je ne vois pas pourquoi tous seraient venus à cette soirée sans aimer Brassens, sans bien sûr tout connaître par cœur, mais Brassens avait fait sauter sur ses genoux Emmanuelle Béart, par exemple : ça crée des liens q:^)

3) Oui, ça, on l'a compris, qu'ils ne sont pas en phase q:^) ! Mais Goldman est un peu idéaliste aussi et il arrive à Brassens de poser des questions "existentielles" q:)

26. Le dimanche 9 septembre 2007 à 16:19, par Saoulfifre

Tenez, puisqu'on revient dessus ce vieux billet, j'ai trouvé un extrait de cette émission. L'émotion est palpable. La caméra s'attarde sur certains visages, mais pas sur celui de JJG. Virez-moi ce monteur incapable q:^)

www.dailymotion.com/video...

27. Le lundi 22 octobre 2007 à 19:59, par La poule

Bon, bien j'ai lu... d'un autre côté, si j'avais lu avant, je n'aurais sûrement pas écrit mon billet. Ça aurait été dommage, hein ? ;))

28. Le lundi 22 octobre 2007 à 22:26, par Saoulfifre

Ne parle pas de malheur q;^)

29. Le mercredi 16 juillet 2014 à 10:47, par Blutch

Juste quelques remarques, comme-ça, au passage:
- Le pacte germano-soviétique.
Bien sûr, une grosse tache sur le drapeau de l'URSS, mais faut-il faire l'impasse sur les conditions historiques et économiques?
a) Un traité d'assistance liait la Pologne et la France. Lorsqu'en 36 l'Allemagne envahi la Pologne, la France s'est contentée de protester pour finir par se coucher lors de la conférence de Berlin en 36.
b) L'URSS n'avait pas une armée crédible au sortir de la révolution et d'une grosse famine dans le pays.
Il parait qu'avant de déclarer une guerre, il vaut mieux avoir de quoi la faire... Le pacte avait sauté lorsque hitler a vu l'URSS s'armer.
c) Sur 40 millions de morts entre 36 et 45, 6 furent Juifs et 20 furent soviétiques (on a trop souvent l'habitude de les oublier dans les statistiques).
d) C'est à dater de Stalingrad que l'armée Allemande enchaîna les défaites, la ligne Maginot n'y fut pour rien...
Le pacte américano-germanique:
e) les saints Ricains si chers à Sardou ont commercé avec le Reich jusqu'en décembre 1941, soit jusqu'au jour où hitler leur déclara la guerre. Avant, tout baignait dans les amours américano-germaniques, eh oui...
f) Dans un conflit, ce sont toujours les salauds qui perdent, pourquoi?
Réponse: Seuls les gagnants peuvent épurer leurs archives de toutes les petites et grosses saloperies dont ils ont été les auteurs.
g) Il n'y a qu'une race de gagnants dans les guerres, ceux qui les ont provoquées: les financiers.
36-45 ne fait pas exception à la règle. Cette guerre fut le choc entre les Phynances européenne et américaine. S'il faut évaluer la vertu des idéologies par le nombre de cadavres, la Phynance américaine est en pool position depuis 1945.

Donc Bassens a raison, toutes les idéologies se valent car elles ont toutes pour moteur l’intolérance aux autres qui est l'évangile des brasseurs de fric. Le nazisme a exterminé les Juifs, la Phynance extermine les pauvres à bien plus grande échelle, et comme avant, dans l'indifférence générale.

Il ressort de ce débat que JJG avait dit une grosse connerie au lieu d'avouer qu'il partageait la même tare que Balsac (J'écris des livres, je n'en lit jamais, disait-il.)
Que les engagements d'une personne n'engage pas toute la famille et qu'il n'est pas besoin de faire semblant par piété filiale. Ca aussi JJG aurait pu s'en rendre compte tout seul.
Autrement, l'artiste est plaisant.

30. Le mercredi 16 juillet 2014 à 11:23, par Saoul-Fifre

Et bien il me semble que nous sommes entièrement d'accord. Personne dans les commentaires n'a abordé le volet financier, mais tu mets le doigt sur le sujet qui me met régulièrement en colère : on se pignole sur le passé mais ici et maintenant, il se passe des horreurs largement identiques par le nombre, c'est la 3ième "grande" idéologie, le capitalisme, qui est responsable et tout le monde est coupable en en profitant à son petit niveau et personne ne moufte.

La Shoah, cette entreprise horrible, délibérée, froide, organisée avec beaucoup de sérieux, de détruire un peuple, est en train de perdre un peu de sa spécificité au profit des technocrates obsédés par le profit : suicides, misère, colonisation économique, esclavage par le travail, guerres initiées "pour écouler les stocks d'armes", la liste est longue des décès et des malheurs qui leur sont imputables... Si 1 mort = 1 mort, la question se pose. Et mourir de faim en liberté doit être aussi douloureux que derrière des barbelés.

Et tout ça ripoliné avec un discours progressiste à dégueuler, comme quoi seul le bonheur de tous leur importe alors qu'il est incontestable que le modèle occidental de consommation n'est pas transposable à la terre entière sans crise écologique majeure et surtout que les matières premières ne suivront pas.

31. Le mercredi 16 juillet 2014 à 13:05, par Blutch

Si on décortique les chiffres dans toute leur horreur et qu'un attribue à chacun la responsabilité de ce qu'ils ont fait, ça change la donne pour "les bons, les gentils, les sauveurs de l'humanité"...
14-18
Elle fut organisée par les industriels français et allemands, ensemble. Les livres d'histoire n'en parlent pas..... Comme c'est bizarre.
C'est le Tsar (ce "pauvre" Nicolas 2) qui orchestra les presses allemandes et françaises pour diaboliser "les autres" car il espérait qu'une guerre en Europe ressouderait la Sainte Russie derrière lui.
En 33, le belliciste adolf fut porté au pouvoir par les industriels allemands, avec la bénédiction de l'Europe entière qui se figurait que sa première occupation serait de casser la gueule aux Bolchéviks. Mauvaise pioche, mais pas grave, le commerce marche à plein tube...
En 36 tous les états laissent tomber l'Espagne républicaine. hitler y met au point ce qu'il resservira à toute l'Europe. La suite est connue.
En décembre 41, lorsque les USA sont convoqués par hitler pour entrer dans la guerre, ils se rendent compte qu'il est impératif de tuer la concurrence avant qu'elle devienne trop menaçante. On appelle ça exporter une guerre. Sans état d'âme des américains, puisque les usines Opel (en mains américaines et dont le patron était le grand-père Bush) tournaient à plein pour l'effort de guerre allemand. C'était si bien organisé que Bush avait réussi à obtenir des dommages de guerre pour le bombardement de ses usines par l'aviation alliée... merci qui?

Donc en décortiquant les chiffres, on arrive à:
6 millions de Juifs
plus d'un million "d'indésirables" (homosexuels, gitans et associés, handicapés, etc.)
encore près d'un million d'opposants politiques allemands et autres résistants.
Du coté des impresarii de cette boucherie, on trouve:
20 millions de soviétiques et
env. 15 millions de morts, civils et militaires en occident et pour les deux bords.
Depuis 45, la course au pognon à tous prix doit voisiner, si pas plus 100 millions de morts, sciemment exécutés par les guerres locales, la famine, les eaux polluées et les conditions négrières de travail. Mais tout va bien, TF1 émet toujours...

Pour ton dernier paragraphe, aucun dirigeant n'a l'illusion que le mode occidental est exportable sur la Terre entière. On peut voir dans le génocide rwandais (sous l'oeil compatissant de l'armée française, merci Chichi) une première phase de régulation de la population mondiale.
D'ailleurs, la preuve: je parle de Chichi et la captcha m'annonce pourri.

32. Le mercredi 16 juillet 2014 à 14:08, par Saoul-Fifre

Comme chantait Joséphine Baker : "J'aide Zemmour, mon pays est pourri..."

33. Le mercredi 16 juillet 2014 à 20:22, par Andiamo

Saoul-Fifre : c'est donc elle qui chantait : j'ai deux zobs durs, son pénis et l'canari )
Pour la capptcha je suis un abruti T-B doit avoir un caméra planquée quelque part !

34. Le mercredi 25 mars 2015 à 19:36, par Céline

J'ai toujours détesté Goldman...
J'ai beaucoup rigolé en lisant vos commentaires surtout ceux de Blutch !

35. Le mercredi 25 mars 2015 à 20:21, par Saoul-Fifre

Goldman est un artiste talentueux, ya pas photo, sa carrière est exemplaire. Maintenant, j'ai toujours un recul quand je sens un décalage contradictoire chez les gens entre l'image qu'ils veulent donner et mon intime conviction. Il arrive toujours en tête des personnalités préférées des français, sans doute pour sa "discrétion", sa "gentillesse", sa "simplicité matérielle", les plus fans parlent même de son "humilité" alors qu'il est fort probable que c'est un gros nombril avec un melon de compétition ;-) Mais bon, comme tant d'autres ?

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