Pfou, c'est une vraie drogue, ces Sudokus ! J'ai mon billet de ce soir à écrire et je n'ai pas réussi à m'extraire de cette emprise gluante et japonisante avant d'avoir glissé le dernier bon chiffre dans la dernière bonne case. Mais quoi de plus con que de boucher des trous, je vous le demande ? Enfin : ça doit nous renvoyer à des pulsions primaires profondes, pour que ce jeu nous excite à ce point. Sur çui-ci, le plombier est passé et les fuites sont colmatées. Bon, ça, c'est fait..., comme dit Twig à Twigos à chaque fin de partie. Mais tout ça ne me donne pas le début de la queue d'une idée à creuser.

Ce qu'il faudrait que je vous dégotte, c'est un truc qui fasse baver tout le monde, qui vous transforme tous en loups-garous de Tex Avery, avec le regard halluciné, le râle orgastique, les lèvres retroussées sur des gencives luisantes et turgescentes, et les dents tremblotant nerveusement sur une langue en élongation maximale...

Et bien, si j'en crois les questionnements fébriles que je reçois par mail ou par téléphone, je m'imagine bien un peu de quoi il faut vous causer ? C'est que ça y va, les interrogations avec l'air de ne pas y toucher, sur mon co-blogueur. Et que je te tourne autour du pot, et que je te fais des allusions discrètes, des promesses (je ne rentrerai pas dans le détail des promesses...), du chantage... Mais vous êtes de vrais groupis ! Je me fais vraiment l'effet d'être l'éclairagiste du groupe, que l'on drague pour se rapprocher un peu de la STAR.

Bon, allez, je craque : je vais vous révéler le "Mystère Tant-Bourrin" ! Je vous ai préparé un petit dossier, mais bon, que ça reste entre nous, si l'info sort de ce blog, j'ai les IP, hein ?

C'est que c'est du lourd, Tant-Bourrin ! Je prends des risques. Je pense qu'après cette traîtrise, les services secrets ne me laisseront plus tranquilles. Bon, c'est pas le MOSSAD, non plus, ya pas de quoi flipper ? En fait, si je me permets de cracher le morceau, c'est que je suis persuadé que personne ne me croira. La vérité est tellement énorme que ça ne peut même pas devenir une rumeur. C'est un peu ça la force du camouflage qu'il s'est concocté : il a créé son personnage sur le net en distillant au compte-gouttes quelques détails si éloignés de ce qu'il est dans la vraie vie que personne n'osera se ridiculiser en mordant à l'appât qui fait tomber dans le panneau qui fait se refermer le piège.

Et ça m'arrange. Tant-Bourrin va pondre une grosse connerie bien grasse dans les commentaires, tout le monde va rester dans le ton "Sacré Saoul-Fifre, il en sortira pas d'autres", et mon secret bien gardé enfin révélé au grand jour va finir en délire au taquet, et pourtant on est plus le 1er Avril !

Ce blog, c'est le défouloir de Tant-Bourrin. Avec le métier de ouf qu'il a, lui et ses collègues sont obligés d'avoir un exutoire. Certains vont voir des voyantes, d'autres vont se confesser, d'autres se faire fesser, fouetter ou injurier, enfin ils ont besoin d'un endroit où ils se LÂCHENT complètement, où ils oublient tous les mensonges qu'ils ont pu dire dans la journée... Le cas de Tant-Bourrin est encore à part puisque sur son blog il continue de mentir, mais au moins, là, c'est clair, on est prévenu que c'est de la bonne grosse vanne vaseuse, glaireuse, pétomaniaque. Ça pue, mais c'est franc : c'est une odeur de pourriture qui avoue ce qu'elle est, d'où elle vient, de la décomposition de quels aliments... On a envie de lui dire : Bravo, tes fuites de gaz attaquent les yeux, mais tu es derrière elles, tu les assumes avec courage, et ça c'est bien !

Parce que ce qu'il nous chie dans la vraie vie, je regrette, mais bon, c'est aussi dégueu, mais il y met du parfum autour, des mots fleuris, c'est que c'est un authentique poète, pourquoi vous croyez qu'il veut pas nous montrer ces anciens textes, hein ? Moi, le blog à deux, ça me va, j'arriverais sûrement pas à sortir un billet par jour, alors on continue comme ça... C'est qu'il en a plein d'autres, des blogs ! Vous pouvez par exemple aller , , , , , , , ou , vous avez le choix, si vous voyez ce que je veux dire ?

Comme je vous disais, ce qu'il fricote dans la journée, ça me plaît pas trop, je préfère très nettement son blog de la nuit, celui ou il se jette à l'eau de la dérision, sans tabous, sans certitudes, désarmé de pouvoir, mais avec la force de son humour...

Et vous comprenez peut-être mieux maintenant, quand il vous disait qu'il avait beaucoup de boulot ces temps-ci ?