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mardi 10 octobre 2006

ManouLimiter une réunion qui perdure

Toujours utile dans la période automnale, au moment où notre instinct grégaire pousse à nous regrouper, entassés dans une salle borgne.

Ingrédients :

- 1 agenda électronique
- 5 bouteilles d'eau plate
- 1 stylo-plume
- 1 siège roulant
- 1 pied gauche
- 1 option macramé
- 50 feuilles blanches A4
- 1 Vava

Préparation :

Vous vous trouvez en réunion mensuelle de travail. Chacune des 10 personnes de l'équipe présente un récapitulatif de ses affaires. Au quatrième intervenant vous commencez à éprouver une sorte de torpeur rapidement compensée par de violentes démangeaisons au le pied droit. A l'aide du pied gauche, grattez-vous l'ensemble de la jambe qui devient rapidement une plaie sanguinolente.

Le cinquième intervenant prend la parole. Il faut rappeler que le cinquième intervenant n'est autre que Jxling, infâme cloporte à la solde du patronat, toujours en quête d'une bassesse à raconter sur son prochain. Avant qu'il ne dénonce votre copine Vava, kleptomane depuis la 4e génération, emparez-vous d'un stylo-plume inattentif pour le planter entre les yeux de Jxling d'un geste précis.

Toute l'équipe se jette sur vous. Sauf Vava qui vole à votre secours. Elle décide de faire diversion tout d'abord en s'écrasant au sol, puis en effectuant un strip-tease digne de 9 semaines et demi, enfin en jonglant délicatement avec les 5 bouteilles d'eau. Le charme se rompt quand une bouteille atterrit sur le crâne de Jxling. Celui-ci beugle de douleur. Faites-lui bouffer son agenda électronique immédiatement. Finissez-le au siège roulant s'il manifeste à nouveau sa flagrante non-coopération.

Saisissez Vava par la main non sans l'avoir rhabillée de quelques feuilles de papier A4 tressées (l'option « macramé » aide un peu). Entraînez-la vers la sortie. Il est temps de vous séparer, maintenant. Embrassez-la sauvagement sur la bouche, éructez un « We all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow submarine ... » et retournez dans votre bureau.

Suggestions :

- Je vous déconseille de remplacer les bouteilles d'eau par des tapis de souris.
- Si vous avez deux Jxling dans le service, il en va de votre crédibilité d’en convertir un en Vava.

lundi 9 octobre 2006

Tant-BourrinL'aventure est au coin du couloir

J'aurais bien du mal à dire que je me fais chier dans mon boulot.

Quelle chance, dites-vous ? Attendez, laissez-moi vous expliquer tout ça plus dans le détail...

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dimanche 8 octobre 2006

EpicteteRéflexion du 8 octobre 2006

La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment ; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d’observation, on commence à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence. Un silence composé par la pensée est stagnation mais le silence qui vient lorsque la pensée a compris sa propre origine, sa propre nature et qu’aucune pensée n’est jamais libre mais toujours vieille, ce silence est une méditation où celui qui médite est totalement absent, du fait que l’esprit s’est vidé du passé.

samedi 7 octobre 2006

Saoul-FifreSouvenirs, souvenirs...

Comme un garçon, j'ai les cheveux longs
Comme un garçon, je porte un blouson...

Mon père m'emmenait chez le coiffeur avec lui tous les mois, j'en ressortais la boule à zéro, mes amis avaient tous la même tronche que moi, nous n'avions pas la télé, et cette chanson de Sylvie Vartan que j'entendais sur Radio Paris (non, je déconne), au poste, me jetait dans de tels abîmes de perplexité que je n'ai jamais osé en parler autour de moi.

Je me souviens de mon premier scopitone, à 5 ans, c'était Retiens la nuit , Johnny avait vraiment l'air de l'amoureux transi devant son décor en carton pâte avec sa lune recouverte de papier chocolat et sa guitare... Pas de nanas à poils, ça c'est sûr. Peut-être une, en incrustation dans un cœur, en train de faire les mimiques de celle qui hésite ? En tout cas, c'était pas "sexe" pour un sou. L'autre avait sa gueule de gendre idéal et montrait qu'il savait se tenir. Pourtant je sais pas, moi, mais "Retiens la nuit", comme titre, ça m'évoque des trucs assez salés. Bon, c'était une autre époque, d'accord, mais si les filles baissaient souvent les yeux, ça devait quand même être pour voir si elles faisaient de l'effet au garçon, non ?

Je me souviens aussi de la première fois que j'ai vu la télé. J'avais 4 ans, ça c'est du sûr vu que c'était lors de mon premier voyage à Paris en Caravelle pour aller soigner le cancer de la gorge à mon père, que ma sœur était jalouse car mes parents l'avaient laissée en Algérie à la garde de la grand-mère. Ma mère m'emmenait dans un jardin à côté de l'hôpital. Le Luxembourg ? Les Tuileries ? Y'avait des vendeurs de cornets de marrons chauds. Alors les parisiens ? Vous en avez encore, de ces petits métiers, ou alors vous vous tapez les marrons de chez Faugier, froids, à même la boite ? La télé, c'était chez mon oncle. On voyait une machine à faire des confettis qui tournait, ça me fascinait. Et la chanson derrière, c'était Le poinçonneur des Lilas . Ils mettaient pas beaucoup la gueule de Gainsbourg, pour pas faire peur aux rares téléspectateurs, encore fragiles. Mon oncle disait à ma mère : "Mais regarde-le, ton fils : on dirait qu'il est hypnotisé ! Qu'est-ce qu'il peut bien comprendre ?" Sans comprendre, lui, que c'était ma future passion qui était en train de se construire.

Je me souviens aussi, même année, de la chanson Dis-lui que je l'aime de Richard Anthony. Pareil, j'entendais ça à la radio, et confondant sans doute avec Bab-el-oued, je chantais "dèl oué que ze l'aime comme un fou, dèl oué que ze l'aime... " en dansant le twist. Ma famille était pliée de rire. En gros, quand je regarde en arrière, on m'a toujours encouragé à faire le con, pas étonnant que je ne sois jamais devenu sérieux. Faut dire aussi, on a vécu des trucs durs, on avait BESOIN de rire. C'est nerveux, comme on dit, faut faire chuchoter la soupape de temps en temps. J'avais mon public bien en main. Je me souviens d'une amie à ma sœur qui pleurait de rire en écoutant mes histoires. Et bien sur, si y'en a une qui pleure, ça ne rend pas les autres tristes. Je l'ai revue 25 ans plus tard, tous deux adultes, elles s'est remise à pleurer rien qu'en me voyant. À cet âge, je leur disais que le soleil devait manger un paquet d'ampoules, pour briller si fort. Ou bien qu'il devait y avoir des marais "De Gaulle", puisqu'il y avait des marais "Salan"... J'avais mon petit succès. Et je voyais bien qu'ils n'attendaient que ça, que je leur sorte des conneries. Destin mon cul : ils m'ont fabriqué comme ça.

On chantait beaucoup chez nous. On chantait en voiture, devant un paysage, en bossant... On chantait Marguerite , par exemple ? Et comme on était bien élevés, et bien personne ne rajoutait à la fin :

Si tu veux faire mon bonheur...
Marguerite, donne-moi ton cul !

Y avait pas vraiment intérêt, non plus ? Car l'humour de papa avait ses limites.

vendredi 6 octobre 2006

ManouLes 3 mousquetaires

Un beau samedi. Tout va bien, j’ai le mal de crâne habituel des journées de week-end et je fais une queue d'enfer aux trois mousquetaires. Devant moi un type fait la même queue avec un chariot hyper plein. Entre le type et moi se trouve une vieille dame. Elle peine à tenir son litre de lait à la main. Le type dépose tranquillement sa centaine d’articles sur le tapis roulant. Je lui glisse « Vous pourriez laisser passer la dame, s’il vous plaît » ? La trentaine exaspérée, il me répond d’un oeil mauvais « Si elle peut pas attendre comme tout le monde, la vieille, elle n’a qu’à pas venir aux heures de pointe ». Et toc, il continue à déposer ses articles. J’en reste bouche bée quelques secondes. Très rapidement mon rythme cardiaque s’accélère, et je commence à expliquer au type, plutôt pas calmement, pourquoi il est un sale con. Juste avant qu’il ne s’énerve, la caissière voisine appelle la vieille dame et lui dit « Venez, madame, passez ici ». La dame, tremblante d’être le centre du problème, boitille jusqu’à la caissière miraculeuse. Mon type, lui, ne se prive pas de ranger très lentement son caddy. Il met bien dix minutes pour payer. Je ne dis rien, je ne change même pas de caisse, mais je déroule mentalement toutes les tortures que j’aimerais lui infliger. Il part en me lançant un nom d’oiseau que je me garderai bien de vous répéter. Voilà.

jeudi 5 octobre 2006

Tant-BourrinÔ dette joyeuse !

Depuis des mois, Saoul-Fifre refuse de signer
Une reconnaissance de dette qu'il me doit,
Affirmant, larme à l'oeil, sur un ton indigné,
Qu'il faut être confiant, que je suis casse-noix.

Je connais l'animal : il faut le besogner
Pour qu'il crache ses sous, et voilà donc pourquoi
J'ai porté mon papier chez lui accompagné
De quelques strip-teaseuses pour le mettre en émoi.



Moralité :
Et l'Saoul-Fifr' radin signe en matant


Bon, hoquet, j'avoue, c'est vraiment tiré par la moumoute !

mercredi 4 octobre 2006

Saoul-FifreMarianne

Marianne a 5 enfants...

...à torcher.

Elle avale la poussière sur les petites étagères spécifiques des mairies, face au regard concupiscent du président en exercice, et doit quelquefois supporter ceux de ses collègues, battus, morts, ennemis à la vie à la mort, beaux portraits retouchés, brochette de mecs qui sont arrivés à se faire accrocher à ces clous à force de cynisme, de charisme, de mensonges et de séduction naturelle. Nous ne connaîtrons surtout que son buste, à Marianne. Ce qui compte, c'est le bustier, et qu'il soit avantageux. Il était anonyme, dans les temps, et on lui a prêté un jour celui de Brigitte Bardot. Scandale. Non : pas les sous-vêtements. Scandale de principe. L'héroïne de "Et Dieu créa la femme" porte t-elle vraiment en elle les valeurs supposées de la République ? Et son bonnet phrygien n'évoque t-il pas un peu trop un préservatif ? Et encore : elle n'était pas connue comme compagnonne de route de Le Pen et n'avait pas encore fondé sa "République des animaux" ? Puis nous eûmes droit, je n'invente rien, à Mireille Mathieu (elle chantait si fort La Marseillaise, la pôvrette !), à Catherine Deneuve (politiquement très sur l'os), à Inès de La Fressange (attention à ne pas marcher dans la mode), à Laeticia Casta (la République Bonapartiste) et à la toute pimpante dernière arrivée : ÉVELYNE THOMAS ! Pour être honnête, il nous faut signaler un problème de rejet débouchant d'ailleurs sur la faillite de l'entreprise ayant obtenu le marché. Tous les maires ont retourné le buste dans son emballage d'origine, faisant jouer la clause de 7 jours sous la pression de leurs administrés. Un phénomène réflexe de renvoi massif. C'est leur choix.

Alors, à notre belle époque de parité hypocrite (aux femmes les circonscriptions perdues d'avance, aux hommes les fauteuils à roulettes sur les boulevards en béton lisse), avec la belle devise que le monde entier nous envie (Liberté, Egalité, Sororité), les femmes ne nous serviraient encore et toujours que deux seins-bols ? Allez, gorilles ! , comme gueule la motivante Marianne de Delacroix... Des symboles, toujours des symboles, les femmes et les enfants d'abord, mais pas en tête ! Et pourtant, dans le monde entier, des peuples ont élu des femmes pour les représenter et je ne crois pas qu'Indira Ghandi, Golda Meïr aient été moins "bonnes" que des hommes.

Vigdis Finnbogadottir, première femme président d'Europe, a été réélue trois fois de suite en Islande, depuis 1980 (16 ans !).

Chandrika Kumaratunga a épuisé ses droits à la réélection à la tête de son Sri Lanka.

En Irlande, c'est bien simple, ils ne veulent que des femmes : Mary Mac Aleese a succédé à Mary Robinson.

Gro Harlem Brundtland, premiere ministre norvégien en 1981, n'a pas fait les choses à moitié, ou plutôt si : dès son élection, elle a choisi moitié femme dans son gouvernement. Ha elles sont loin les "Jupettes-alibi" toutes virées au bout de 15 jours ! Gro a fini présidente de l'OMS.

Tarja Halonen vient d'être réélue pour la 2ième fois, et brillamment, présidente de la Finlande, avec de plus un parcours sentant son anticonformisme à plein nez : défenseuse des droits gays et lesbiens, mère célibataire, concubinage avec un divorcé... Bravo les finlandais pour votre ouverture d'esprit !

Toujours en Europe, Vaira Vike-Freiberga a été réélue présidente de la Lettonie en 2003. Elle vient de poser il y a quelques jours sa candidature au poste de Kofi Annan. Si elle gagne, il va falloir que les journalistes apprennent à prononcer son nom !

Angéla Merkel, bien sûr, la copine à Sarko tenante d'un hyper libéralisme qui fait bien oublier qu'elle vient de RDA.

Ailleurs nous avons Ellen Johnson Sirleaf, qui fut élue en 2005 première femme président d'Afrique. En Libéria.

Michèle Bachelet, torturée pendant les années Pinochet, prend sa revanche sur l'Histoire en prenant la tête du Chili, avec un programme d'amnistie des horreurs passées et de renouveau. J'en oublie certainement, mais les faits sont là : les femmes, environ 50 % de la population, selon les chiffres les plus généralement cités, sont ultra minoritaires en politique.

Et en France ? Et ben, queud de chez que dalle... On en a jamais eu. Quelques unes ont tenu les rênes mais sous le titre de "régentes", et sincèrement, je ne souhaite aucune Marie de Médicis à la tête de la France, ceci dit sans vouloir vexer nos amis italiens. Mais on sent un frémissement.

Michèle Alliot-Marie est prête. Elle a mis une petite culotte propre, au cas où, elle est au garde-à-vous, le balai dans le cul et le regard sur le cèdre bleu du Liban. Elle est dans les starting-blocks pour sauver la Patrie du danger socialiste. De Gaulle lui est apparu une fois où elle s'était assoupie dans une guérite et l'a confortée dans son avenir de gardienne de veaux et de cabris.

Marine Le Pen est prête. Elle a maigri de 15 kilogs. Elle continue les Fêtes de la Bière, mais s'échappe avant la choucroute. C'est son père qui n'est pas prêt à lui laisser la place. On ne peut pas faire confiance aux femmes. Ça pose nues sur des peaux de bêtes dans LUI... Regarde ta mère !

Martine Aubry est prête. Elle n'arrive même plus à se faire élire conseillère municipale de Lille, mais elle se présente quand même, pour faire chier sa camarade de classe Ségolène aux mensurations parfaites. Martine n'a pour elle que ses menstruations. C'est juste une petite jalousie entre filles. Ségo lui prêtera son miroir de poche, et tout rentrera dans l'ordre.

Ségolène est prête à donf, elle. Si elle est choisie par les militants, elle sera pas chienne ni rancunière, elle a une place de baby-sitter pour Fabius le gauchiste.

Je parle juste sur le plan du principe. Pour faire bouger les choses en France, il faudrait un signe fort, et une femme à la tête redonnerait du peps et de l'espoir à toutes les autres. Elle est d'accord pour y aller et elle peut pas être pire que les autres qu'on nous promet. Non, sans déconner, je vais vous écrire 3 machins et il va vous falloir trouver l'intrus. STRAUSS-KAHN. FABIUS. SOCIALISTE.

Bon, ceci dit, pour que je vote pour elle au 1er tour, il faudrait au minimum qu'elle me propose la botte devant micros et caméras !!

Ya pas encore écrit "américain" !

Dis-je en montrant mon front.

Mais pour une fois et pour changer, il me vient une petite envie de bander pour mon candidat !!

J'adore cette photo q:^)

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