Sûrement avez-vous eu l'occasion, en vos vertes années, de vous esclaffer bruyamment à la lecture des hilarantes aventures de Placid et Muzo, les inénarrables compères, nés sous la plume d'Arnal et repris par la suite - et avec quel talent ! - par Nicolaou.

Mais peut-être n'avez-vous pas su déceler, sous les dehors d'un humour bonasse, la cruelle et lucide satire sociale sous-jacente.

Non, ne vous excusez pas, vous étiez jeune et innocent, votre conscience politique n'était alors qu'embryonnaire et votre univers se limitait aux roudoudous et aux fraises Tagada.

Mais le temps a passé et vous voilà aujourd'hui beaucoup plus blet mûr et en âge de percevoir toute l'acidité de l'encre amère dans laquelle l'auteur de Placid et Muzo a trempé sa plume.

Je vous propose, à titre d'exemple, d'étudier en profondeur le gag suivant, bien innocent de prime abord, mais dont la profondeur d'analyse n'a d'égale, à mes yeux, que celle du gouffre de Padirac.

Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous ? En êtes-vous si sûr ? Regardons-y de plus près, en décortiquant le gag...

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