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Résultats de votre recherche de Comptines.

dimanche 20 janvier 2013

Saoul-FifreComptine pour adultes 15

A Noël, je crois bien vous l'avoir déjà dit, on a eu Billy à la maison avec ses enfants, les enfants de Blanche. La Calunette a dans les 10 ans et le Bilune, 2 ans et demi, rien à voir donc avec nos trois grands dadais de post-ados qui ne croient plus en rien, même pas en eux, ni en la magie de Noël, ni à l'arnaqueur au nez et au manteau rouge, ah si, je suis en train de médire, il y a Zoé qui croit encore dur comme fer à l'insondabilité des cartes bleues de ses parents.

Enfin, j'étais surtout parti pour vous dire qu'on s'était donc arraché les doigts du luc pour que ce soit un vrai Noël. D'ailleurs le Bilune a de suite été mis au parfum quand il m'a vu sur le quai de la gare avec ma tignasse pleine de givre, ma longue barbe poivre et sel et mon pull couleur bordeaux (trente ans de vomi). Après on lui a montré les rennes (les chèvres et puis le lama) et le traineau (une vieille carriole hippomobile). Je reconnais qu'il n'a pas neigé, et ça manquait à la perfection du décor mais vraiment, la location des canons à neige on a pas pu : ils étaient tous pris par les stations de ski au dessous de 2500 m d'altitude, réchauffement de la planète oblige.

Mais j'avais coupé une branche de cyprès qui gênait le passage du tracteur et la Calunette l'a décorée avec plein de trucs qui brillent et font pétiller les mirettes aux mômes. Et le lendemain, elle a aidé Zoé à faire la crèche, disons que Calunette était le directeur technique du chantier, du haut de ses deux ans de catéchisme. Et puis on a attendu le matin pour ouvrir les cadeaux sous le "sapin" alors que les "grands" n'attendent même pas le début de l'apéro du 24 au soir pour déchirer leurs beaux emballages, d'habitude. Et puis Calunette nous a appris des comptines modernes et puis on a chanté ensemble des plus anciennes.

La Mère Michel , par exemple...

Et tout en chantant, je me disais in peto, comme Tant-Bourrin : maimais c'est que je n'ai pas encore traduit "La Mère Michel" en comptine pour adultes et pourtant, à première vue, à la louche, a priori et en première approche, ça ne devrait pas être trop difficile à dénaturer, cette sombre histoire de fille perdue et de chat éploré, ah mais non, c'est l'inverse. Oui je suis un peu comme ce faux-frère de Charb de Charlie-Hebdo qui vient de perdre son procès en appel contre Siné qui a obtenu du journal 90 000 € d'indemnités pour licenciement abusif.

Je ne recule jamais devant l'occasion de commettre un bon vieux sacrilège mais je choisis soigneusement mes sujets pour ne pas me retrouver devant un tribunal.

C'est la mère Belles-miches qui se caresse la chatte
Elle crie par la fenêtre à qui la lui mettra
C'est le père Suce-tout-cru qui lui a répondu :
"Tes cris, la mère Belles-miches, l'immeuble en a plein le cul !"

Sur l'air du dard qui se dilate
Sur l'air du drap qui devient moite
Sur l'air de la dame qui se doigte
et qui demande du rab' !

C'est la mère Belles-miches qui lui a rétorqué :
"Prenez donc vos deux pieds et grimpez l'escalier !
Montez-moi le matou qui est dans votre pantalon
Car ma chatte l'attend, elle veut votre étalon !

Sur l'air du dard qui se dilate
Sur l'air du drap qui devient moite
Sur l'air de la dame qui se doigte
et qui demande du rab' !

Mais le père Suce-tout-cru ne tient même plus debout
Faut dire que son matou n'a plus de jus du tout
Rien ne repousse derrière la mère Suce-tout-cru
C'est la reine du quartier pour la turlutte Hutue !

Sur l'air du dard qui débande
Sur l'air du drap qui en redemande
Sur l'air de la dame qui se doigte
mais qui n'aura pas de rab' !

mardi 12 octobre 2010

Saoul-FifreGentil coquelicot

Tiens, une comptine pour adultes ? Y avait longtemps... Je crois que c'est la 16 ième, si vous voulez lire ou relire les autres, vous tapez "Comptines pour adultes" dans la fenêtre de recherche, mais il en manque, elles doivent se cacher.

La pudeur, sans doute.

L'original est

Andiamo m'a fait l'immense plaisir et l'honneur d'interpréter cette bluette, ou plutôt cette "rougette", de sa voix chaude et con vainc cul. Comme je ne suis pas un rat, je vous en fais partager l'écoute (sans vous la brouiller) :

Gentil coquelicot

J'ai descendu dans vos jardins
J'ai descendu dans vos jardins
Pour y cueillir vos fruits coquins.

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Pour y cueillir vos fruits coquins
Pour y cueillir vos fruits coquins
Et vous y sucer le lupin.

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Pour vous y sucer le lupin
Pour vous y sucer le lupin
Et vous brouter le cresson nain...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Pour vous brouter le cresson nain
Pour vous brouter le cresson nain
Et encor' bien d'autres larcins...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Encore bien d'autres larcins
Encore bien d'autres larcins
Grivèlerie de meurt-de-faim...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Grivèlerie de meurt-de-faim
Grivèlerie de meurt-de-faim
Bec fin fourré dans vos festins...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Bec fin fourré dans vos festins
Bec fin fourré dans vos festins
Exquis, sucrés, friands, sanguins...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Exquis, sucrés, friands, sanguins
Exquis, sucrés, friands, sanguins
Mangez, buvez votre prochain...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Mangez, buvez votre prochain
Mangez, buvez votre prochain
Prêchez-vous sur le traversin...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Vous prêchez sur le traversin
Vous prêchez sur le traversin
Car ceci est mon corps divin...

Juteux vos clitos, Mesdames
Juteux vos p'tits abricots.

Car ceci est mon corps divin
Car ceci est mon corps divin
Un doux fruit sans un seul pépin...

Gouteux vos clitos, Mesdames
Crémeux, vos si bons gateaux.

samedi 3 avril 2010

Saoul-FifreBonjour

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, car je vous parle d'un temps que seuls les plus anciens d'entre vous ont connu, mais j'ai écrit des billets sur ce blog, à une époque. C'était le bon temps, comme on dit, les idées fusaient, les mots jaillissaient joyeusement, facilement, comme par magie, c'était la fête perpétuelle du langage et du rire. Mais je vais arrêter d'en parler, je me fais du mal.

Aujourd'hui, bien sûr, rien n'est pareil, j'ai perdu la mémoire, mes phrases sont incohérentes pour la plupart et je ne sais plus où j'habite, si quelqu'un pouvait me ramener chez moi, il serait bien aimable et je lui en aurais beaucoup de reconnaissance. Mais de quoi étais-je en train de vous entretenir ? Ah oui, l'autre jour, Calune m'a envoyé un mail en me proposant d'écrire un pastiche sur "Une chanson douce" de Henri Salvador. Chouette, une idée sans être obligé de la chercher. Par contre, sa proposition de mettre "une chatte douce" était d'un vulgaire ? Décidément, cette Calune est définitivement infréquentable, ou alors il va falloir qu'elle s'amende.

Bon je suis quand même parti de son idée, pour ne pas qu'elle se vexe, mais je suis resté dans la tonalité élégante et classieuse qui m'est naturelle et dont je ne pourrais, le voudrais-je, même, me défaire.

Je me rappelle que j'avais une rubrique qui s'appelait "Comptines pour adultes". Bon, c'est une sorte de berceuse pour adultes, mais y'aura qu'à la placer là dedans.

Même si c'est plutôt une "perceuse" pour adultes.

Une chose douce

Une chose douce, où tu m'as glissé, Papa
Une ornière rousse, d'où tu m'as tiré, Maman
Cette chose douce, je veux bien y retourner
Y glisser mon pouce, le sucer d'un air gourmand.

Tes petites miches sont trempées
Chaque fois que bave le loup Hou hou hou hou
Puis ma langue cessant de lécher
Entre tes miches vint mon doigt Wa wa wa wa

Un coup dans tes miches
Ce sera quand tu le veux
Les autres on s'en fiche
Du moment que l'on est deux.

Une chose douce
Où m'abritait ma Maman
Une ornière rousse
J'y dormais, petit enfant.

Oh la jolie vallée que voilà
Je suis né dans cet endroit là La la la la
Et le petit que je suis resté
Sur tes tétés, il s'est jeté
Pour les croquer.

La raie de tes fesses
Cachée par tes longs cheveux
Sous une caresse
Ouvre un œil voluptueux.

Cette grotte douce
Je veux y rentrer aussi
Même si tu doutes
Qu'elle fut le seuil de ma vie.

vendredi 12 juin 2009

Saoul-FifreIl court, le furet (comptine pour adulte 14)

Cette après-midi, réminiscence inconsciente ou redécouverte fortuite en solitaire, j'ai trouvé la contrepèterie cachée dans "Il court, il court, le furet", et comme il y a longtemps que je ne vous avais pas fait de comptine pour adulte je me suis dit comme ça : "Soufifrounet, sois bon avec le Grand Lectorat, il te le rendra au centuple."

Bon, j'ai fait une petite vérification google et c'est entendu, je ne revendique en aucune façon une quelconque primauté d'inventeur : "il fourre, il fourre le curé" entre guillemets, ça nous sort la bagatelle de 146 pages !! J'arrive un peu après la bataille, quoi ?

Mais comme personne n'a écrit la comptine complète, et que la version dite "originale" est un peu mièvre, votre serviteur, toujours sur la brèche, s'y est employé d'arrache-doigt (saloperie de clavier).

Je sais, je sais qu'Andiamo n'aime pas qu'on tape toujours sur les mêmes, à savoir les catholiques, mais il reconnaitra que l'actualité nous y pousse, avec le scandale récent dans l'église irlandaise.

Il fourre, il fourre, le curé
les messieurs et les mesdames
Il fourre, il fourre, le curé
les enfants de chœur aussi

Il a percé par ici
Il rapacera par là

Il bourre, il bourre, le curé
Le bout du curé, Mesdames
Il cure, il cure le bourré
Le cul du bourré joli.

Il a blessé par ici
Il rechassera par là

Comptine d'origine

mercredi 11 mars 2009

AndiamoLe beau Georges

Il avait toujours été beau. Bébé, déjà, les femmes dans la rue s’arrêtaient, se penchaient sur le grand landau style "British" et s’exclamaient :

- Dieu qu’il est beau !

Marguerite, la maman, se redressait alors et bafouillait un merci, en rougissant de confusion, puis immanquablement leur répondait :

- Ne le dites pas trop fort, il va finir par le croire !

En grandissant, cela se confirma, Georges devenait de plus en plus beau, cheveux blonds, yeux bleus, bien bâti, déjà beau parleur, gentil, aimable, un amour d’enfant ! Quand dans la rue les fillettes jouaient à la corde en récitant des comptines :

- Le Palais Royal est un beau quartier.

- Toutes les jeunes filles sont à marier.

- Mademoiselle Nicole est la préférée...

- De Monsieur GEORGES qui veut l’épouser !

Elles se mettaient à glousser. Georges souriait gentiment à la petite Nicole ou une autre interpellée dans la comptine, les petites rougissaient, minaudaient, dansant d’un pied sur l’autre.

A l’école, il était le "chouchou". Irrésistiblement, ses institutrices, à la moindre occasion, lui passaient la main dans les cheveux. Charmeur, Georges était charmeur, chaque année il obtenait le prix de camaraderie (autrefois ce prix était décerné, par un vote à bulletin secret, à celui qui avait été le meilleur camarade, et ce dans chacune des classes du primaire).

Son premier "vrai" baiser, Georges le reçut à l’âge de onze ans, donné par la fille d’une fermière de l’Aveyron, où ses parents passaient des vacances.

La fille, une brunette alors âgée de quatorze ans, un tantinet délurée, l’avait attiré dans un endroit tranquille, loin du regard maternel, et au prétexte d’un jeu de devinettes du style : "petite grange pleine de nourriture, sans portes ni fenêtres, qui suis-je ?"

- Ben, j’sais pas, avait-il répondu.

- Un œuf ! S’était écrié la jolie Catherine, tu me dois un gage.

- Ah bon, lequel ?

- Un baiser ! Puis elle s’était littéralement jetée sur lui, collant ses lèvres sur les siennes en tentant d’insinuer sa langue entre ses dents serrés.

Georges avait rapidement compris ce qu’elle cherchait et avait répondu à son invite.

Au cours des années qui suivirent, le beau gosse avait accumulé les conquêtes, emballant tout et n’importe quoi, à croire que seule la quantité comptait pour lui, un peu comme les cow-boys de nos westerns qui crantent le manche de leur colt après avoir abattu un homme, lui se vantait de ses bonnes fortunes, faisant baver d’envie ses copains qui ramaient comme des malades, sans arriver à conclure !

Il faut dire que dans les années cinquante, ça n’était pas facile, c’était pour ainsi dire mission quasi impossible. Le mariage ou rien !

Comme tous les jeunes de cette époque, Georges fut appelé sous les drapeaux. D’abord, les classes à Lunéville. Même là, il fit des ravages, et pourtant les jeunes filles du crû étaient averties, et se méfiaient des militaires comme de la vérole !

Il avait laissé à Paris deux "fiancées", voyant parfois l’une, parfois l’autre, au gré de ses permissions, il les recevait chez ses parents ! Les braves gens n’osaient pas trop lui faire des réflexions. Ils n’approuvaient pas, non, mais faisaient preuve de complaisance.

Un jour, recevant l’une de ses conquêtes suite à une "quarante huit heures", l’autre, avertie par un copain qui avait aperçu Georges débarquant chez lui, se pointe : le drame, un Vaudeville, une pièce de Boulevard :

- L'une : je suis la fiancée de Georges !

- L'autre : moi aussi !

- On se marie à Pâques.

- Nous, cet été !

Les parents : dans leurs souliers qui avaient perdus deux pointures d’un coup, et le beau Georges au milieu, l’air goguenard, petit sourire. Bien sûr, ce jour-là, il perdit ses deux fiancées.

Mais aucune ne résistait au charme du beau blond. Puis, après ses classes, il partit pour l’Algérie : Fort de l’eau.

Il faut savoir qu’à l’époque les "pieds noirs" se méfiaient des militaires Français, bon nombre d’entre eux ayant pris la tangente, dès leurs vingt-huit mois terminés, les laissant avec un souvenir, qui allait grandissant dans le fond de leur ventre !

Eh bien Georges, toujours aussi séducteur, trouvait encore des bonnes fortunes ! Libéré de ses obligations militaires, il continua ses frasques, jusqu’au jour où la jolie Michèle se retrouva enceinte.

Michèle, une jolie fille, vingt ans, dactylo dans une compagnie d’assurances à Paris, c’est en bredouillant qu’elle lui apprit la nouvelle.

Georges l’aimait bien, mais de là à l’épouser… Toutefois à cette époque, il était très rare que les couples vivent maritalement, il y avait une horrible expression désignant cet état de fait : à la colle, "ces gens là" sont à la colle ! Alors un beau matin de Juin, Georges et Michèle s’unirent selon l’expression consacrée : pour le meilleur et….

Au début, tout alla bien, Georges se tenait, la naissance de Francis, leur petit garçon, semblait avoir assagi le papa. Semblait seulement, car ses vieux démons ressurgirent rapidement : une collègue un jour, une compagne de voyage un autre, le trajet Mitry-Paris était suffisamment long pour donner le temps de faire connaissance.

Il y eût aussi la voisine : au début des petites phrases échangées par-dessus la clôture et puis…

Une pas farouche, la voisine, divorcée, trois enfants, levant aussi bien le coude que la jambe !

Cela ne trompait pas Michèle, chacun des écarts de son époux lui était une torture, elle se résignait, mais rien ne lui échappait : un parfum sur sa veste, des jours et des jours sans lui faire l’amour... Une fois, même, alors qu’il se déshabillait, elle s’aperçut qu’il avait mis son slip le devant derrière, sans doute un habillage à la hâte, après un p’tit coup à la sauvette, songea-t-elle tristement.

Un matin d’automne, elle reçut un télégramme, très peu de foyer possédant le téléphone, en cas d'urgence on envoyait un télégramme, via la poste.

Papa au plus mal STOP t'attendons STOP bises Maman STOP.

Michèle mit à la hâte quelques affaires dans une valise, confia Francis à la garde de son amie, puis acheta un billet pour Limoges, ville dans laquelle ses parents s’étaient installés depuis peu, ils y avaient acheté une petite maison pour leur retraite.

Georges n’était pas ravi, certes, mais cela ne l’affectait pas beaucoup, il en profita pour faire venir chez lui, afin d’occuper ses nuits, Jeanine, une brunette assez gironde, qui possédait des talents de chevaucheuse de guignols assez exceptionnels !

Bah ! Songeait-il, Michèle est absente pour plusieurs jours, autant en profiter !

Ce dimanche matin, Georges se leva, laissant Jeanine paresser au lit. La veille, il avait reçu une lettre de sa femme, postée le jeudi, dans laquelle elle le rassurait sur l’état de santé de son père. Certes il était hospitalisé, suite à un malaise cardiaque, mais rien de très grave, beaucoup de repos, plus un suivi médical. Elle lui disait aussi qu’elle rentrerait sans doute le lundi, ou plutôt le mardi suivant, sa présence rassurant ses parents.

Tout en sifflotant, Georges partit faire un tour sur son vélo tout neuf, acheté trois mois auparavant à la manufacture de Saint-Etienne.

Jeanine, encore endormie, ouvre péniblement un œil, dans un brouillard elle aperçoit une silhouette, celle d’une femme…

- Salope ! Hurle cette dernière, un éclair, la lame du large couteau de boucher plonge dans l’abdomen, tranchant net l’aorte abdominale !

Le vélo appuyé au mur de la maison, le polo trempé de sueur, Georges monte les marches du perron en haletant un peu, après les soixante-dix kilomètres avalés bon train… Normal.

La porte n’est pas fermée à clef.

J'étais pourtant sûr de l’avoir fait, pense-t-il. Il pénètre dans le hall puis, passant devant la cuisine, il aperçoit, assise sur un tabouret, sa femme.

- T’es …T’es déjà rentrée ?

- Ça se voit, non ?

- Et ton père comm... Comment va-t-il ?

- Qu’est-ce-que ça peut t’foutre ? C’est qui la poufiasse dans MON lit ?

- La quoi ?

- Fais pas l’ignorant, suis-moi !

Michèle s’est levée, Georges la suit les boyaux noués, il transpire mais, cette fois, la sueur est froide, il n’en mène pas large. Michèle s’arrête devant la porte de la chambre, pâle, déterminée, elle ouvre largement le battant, s’efface, Georges fait un pas, recule, porte les deux poings à sa bouche, il hoquète puis vomit sur le mur, vomit encore, s’essuie la bouche du revers de la main.

- Non, ça n’est pas possible, pas ça ! Pas TOI ! Dis-moi que ça n’est pas toi qui as fait ça !

- Oh que si, j’en ai plus que marre de toutes tes pouffes, cette salope a payé pour TOUTES les autres, tu m’as prise pour une conne durant toutes ces années, j’ai fermé les yeux, encaissé… Mais là !

- Profiter de mon absence, et pour quel motif ! Et toi, mon salaud, tu ramènes la première pute venue dans notre lit !

- Ne reste pas figé comme un con, maintenant il va falloir s’en débarrasser.

Où est la petite Michèle timide, effacée, réservée que j’ai connue ?

Georges est abasourdi, un direct dans l’estomac ne lui aurait pas davantage coupé les pattes.

Alors ils ont roulé le corps dans le drap maculé de sang puis l’ont traîné jusque dans la cave, ensuite chacun est remonté afin de rapporter des bêches.

Georges devant, Michèle trois marches plus haut.

- Nous allons creuser sa tombe dans la cave ?

- VOS TOMBES !

Ce furent les derniers mots que le beau Georges entendit, quand la bêche dans un large mouvement semi-circulaire vînt lui trancher la tête au niveau de la troisième cervicale, KLONG, KLONG, KLONG, fit-elle en roulant jusqu’au bas des marches, avant de s’arrêter contre celle de sa dernière maîtresse… Pour un ultime baiser.

lundi 22 septembre 2008

Saoul-FifreComptines pour adultes (13)

D'habitude, c'est Tant-Bourrin qui s'y colle. Nul rôle pré-défini entre nous là dessous, ce doit être chez lui une préférence pour ce genre de sujet scabreux et nauséabond, bien que je ne crache pas sur une petite cacaterie de temps en temps. Mais la preuve par le texte est là, notre TB national a souvent trouvé "matière" à inspiration dans ses plus basses œuvres. Si vous n'êtes pas bégueules, vous pouvez vous replonger dans ses productions les moins ragoûtantes ici ou , dans ses appétissants produits dérivés beurk et wrouar ou ses chansons merdiques !

Pour ma part, désirant amener une certaine atmosphère de solidarité en ce blog, et sentant dans ce sujet un air d'actualité grâce à la délicate Christine Angot nous racontant par le menu dans son dernier incunable comment son gynécologue préféré spécule à lui introduire son spéculum perso dans le fondement de son culte, je me suis lancé dans cette aventure moderne, d'autant qu'il y avait longtemps que je ne vous avais point moulé une petite "Comptine pour adultes"

Voici donc, sur un rythme staccato, une Marche des rois un peu scacato sur les bords et même au centre.

De bon matin
J'ai pris ton arrière-train
Devant l'express de six heures trente qua-atre
De bon matin
J'ai pris ton arrière-train
Quelle cohue au guichet sous tes reins !

Venait d'abord
Ce qui tient au corps
Des mets bien gras sous une sauce brunâ-âtre
Venait d'abord
Ce qui tient au corps
Dans ce tunnel, voulant sortir dehors !

Puis dare-dare
Tartar' des plus bizarres
Venaient les plats de la veille en mélan-ange
Puis dare-dare
Tartar' des plus bizarres
De la purée formant un gros cigare !

Mais, droit devant
Vient un mécréant
Qui prend ses aises, occupe toute la pla-ace
Mais, droit devant
Vient un mécréant
Jouant les empêcheurs de chier gaiement !

Chacun restant
Ferme dans son élan
La catastrophe était inévita-able
Chacun restant
Ferme dans son élan
L'explosion fit un bruit assourdissant !

Comme un typhon
Du sol au plafond
Tout se couvrit de merde avec enthousia-asme
Comme un typhon
Du sol au plafond
Tout fut crépi d'un bel enduit marron !

vendredi 30 mai 2008

Tant-BourrinIn memoriam la Trollette

Voici près d'un siècle qu'elle a quitté cette vallée de larmes, mais son souvenir reste vivace, tant elle aura marqué à jamais, durant les 183 ans de sa brève existence, l'histoire de l'art du sceau de son génie incommensurable.

Son humanisme, son universalité, son exigence infrangible de perfection resteront ad vitam aeternam un exemple incandescent pour nous tous ainsi que pour les générations à venir.

Hélas, son ancien monument funéraire menaçait de ruine, usé sous les assauts de dévotion des 15 millions de personnes qui viennent en moyenne chaque année s'y recueillir.

Il n'était donc que temps, en cette année 2248, de concevoir une nouvelle stèle pour redonner plus de force encore à l'hommage que l'humanité entière se doit de rendre à celle dont le nom résonne comme un hymne à l'harmonie intersidérale.

Je suis donc particulièrement fier de dévoiler aujourd'hui ce nouveau monument marmoréen qui perpétuera le souvenir et qui, fruit de la technologie la plus échevelée, est équipé d'un bouton permettant de changer d'épitaphe...

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lundi 25 février 2008

Saoul-FifrePhantasma goret-ique

Le succès sur Goût-gueule de notre truie Julie est purement mécanique. La plupart de ceux qui ont tapé cette recherche dans la petite fenêtre sont repartis bredouilles, déçus, la bite sous le bras, désabusés par notre blog d'intellos désincarnés. Ils veulent de la photo humide, de la vidéo chaude, du poil qui dépasse de la lingerie. Même nos "Comptines pour adultes" ou les poèmes mousseux de Manou n'arrivent pas à les fidéliser à Blogborygmes. Trop de texte, trop de mots compliqués...

Nous résignerons-nous à n'avoir que de l'élite asexuée comme lectorat ?

Non, plutôt crever la bouche ouverte (les filles) et le bras tendu (les garçons). Il faut leur trouver quelque chose d'appétent qui les retienne fermement, au moins le temps de lire 2, 3 billets qui leur montreront qu'il n'y a pas que le cul dans la vie. Le cul, oui, mais pas que.

Alors ils en ont marre, les adorateurs de Julie, de n'avoir droit qu'à ça ou ça ! Encore une recherche inutile, encore un célibataire qui ressortira frustré de Blogborygmes. Et ça, je ne le veux plus. Le client est roi et Julie la grosse cochonne doit assumer son appellation et ne plus usurper sa réputation. Arrêter de nous chauffer de braves obsédés innocents en jouant les allumeuses, et les laisser sur le carreau froid avec d'énormes difficultés à se finir tout seul.

Et alors ? Et alors ??? Andiamo est arrivé héhé, sans s'presser héhé, le beau Andiamo, le grand Andiamo... Avec ses godets et son gros pinceau...

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dimanche 19 août 2007

Saoul-FifreComptines pour adultes (12)

Ce n'est pas la première ni la dernière, et les autres comptines pour adultes sont here , par ici , par là , ici là-bas là aussi ici itou tout là-bas même là et clique aussi là-dessus

Pour se rafraîchir la mémoire avec les paroles et l'air originaux, c'est là que ça se passe

Il était un petit saty-re
Il était un petit saty-re
Qui n'était ja-ja-jamais fatigué
Qui n'était ja-ja-jamais fatigué
Allez, allez...

Refrain :
Allez, allez, au boulot
Montre-nous qu't'es pas un rigolo
Allez, allez, p'tit saoulaud
N'aies pas peur de nous en faire en trop !

Il introduit son long zob lar-ge
Il introduit son long zob lar-ge
Dans sa mèr' qui-qui-qui l'faisait téter
Dans sa mèr' qui-qui-qui l'faisait téter
Du lait, du lait...

Refrain

Au bout de 5 à 6 semai-nes
Au bout de 5 à 6 semai-nes
L'envie lui vint-vint-vint d's'émanciper
L'envie lui vint-vint-vint d's'émanciper
Ah mais, ah mais ?

Refrain

On tira z-à la courte bi-te
On tira z-à la courte bi-te
Pour savoir qui-qui le f'rait décharger
Pour savoir qui-qui le f'rait décharger
Allez, allez...

Refrain

Le sort tomba sur la plus chau-de
Le sort tomba sur la plus chau-de
Et son vit fut-fut-fut vite vidé
Et son vit fut-fut-fut vite vidé
Allez, allez...

Refrain

Elle demanda du rab' de sau-ce
Elle demanda du rab' de sau-ce
Et s'jeta sur-sur le garde-manger
Et s'jeta sur-sur le garde-manger
Allez, allez...

Refrain

Ses lèvres le ragaillardi-rent
Ses lèvres le ragaillardi-rent
Et ses gross's couill's-couill's-couill's se remplissaient
Et ses gross's couill's-couill's-couill's se remplissaient
Olé, olé...

Refrain

Il fit ainsi le tour du mon-de
Il fit ainsi le tour du mon-de
Sans débander-der-der ni s'reposer
Sans débander-der-der ni s'reposer
Holalala...

Refrain

Quand on le mit dedans son cer-cueil
Quand on le mit dedans son cer-cueil
Le couvercl'on-cl'on cl'on ne put fermer
Le couvercl'on-cl'on cl'on ne put fermer
Comment qu'on fait ?

Refrain : T'as fait, t'as fait ton boulot
T'arrête de faire ton rigolo
Faut bien qu'on fass' notre boulot
Et que l'on te le coupe au couteau !

vendredi 29 juin 2007

Saoul-FifreComptines pour adultes (11)

Je me suis attaqué à Brassens, enfin, à Paul Fort... Nathalie, en parlant de son CM1, m'a fait remonter des souvenirs à la surface. Oui, au CM1, il y avait "Le petit cheval", dans notre livre de lectures. J'avais fait remarquer au "Maître" que Brassens l'interprétait, et j'avais vu à cette occasion que ce nom pouvait susciter des réactions mitigées, voire méfiantes. J'ai emmerdé par la suite tous mes profs en essayant de leur "vendre" mon idole. Mes profs d'espagnol en leur demandant de nous faire étudier les versions traduites. Je m'occupais de tout : je leur faisais les stencils des paroles (oui, je suis si vieux que ça !), j'amenais les vinyles, etc... Mes profs de français, qui me rembarraient souvent pour les libertés que le Georges se permettait avec la sacramentelle grammaire... Et puis pas que les profs. Je draguais les filles en leur chantant "Je suis un voyou", étonnant comme ça marchait pas ?

Brassens en a écrit son comptant, de comptines pour adultes ! Celle-ci, je la dédie à Antenor . Allez savoir pourquoi ? Les vraies paroles sont ici et vous avez aussi une vidéo super kitch . On dit que Brassens n'aimait pas venir à la télé. Ben, quand on voit comment il se faisait piéger, on le comprend un peu ?

Le petit paf

Le p'tit paf, dans son nid touffu
Qu'il furait avec coura-age !
C'était un petit paf trappu
Paire de couilles, couill's du pè-ère
C'était un petit paf trappu
Couilles en d'sous, et lui dessus !

Il n'était jamais abattu
Par tous ses marivauda-ages
Il ne se sentait pas repu
Paire de couilles, couill's du pè-ère
Il ne se sentait pas repu
Couilles en d'sous, et lui dessus !

Et toujours, il était tendu
Plantant les gars du villa-age
Ramonant les fesses dodues
Paire de couilles, couill's du pè-ère
Ramonant les fesses dodues
Couilles en d'sous, et lui dessus !

Une bouche avalait, goulue
La bell' petit' queue sauva-age
C'est alors qu'il était ému
Paire de couilles, couill's du pè-ère
C'est alors qu'il était ému
Couilles en d'sous, et lui dessus !

Mais dans un grenier vermoulu
Dans un' position pas sa-age
Le plancher craqua, il mourut
Paire de couilles, couill's du pè-ère
Le plancher craqua, il mourut
Couilles en d'sous, et lui dessus !

Il est mort, cet hurluberlu
Ce fur'nt ses derniers outra-ages
Ça finit mal, bien entendu
Paire de couilles, couill's du pè-ère
Ça finit mal, bien entendu
Couilles en d'sous, et lui dessus !

mardi 13 mars 2007

Saoul-FifreComptines pour adultes (9)

Manou fait des promesses inconsidérées . Bon, il est exact que personne ne sait précisément si Epictete a répondu à Calune et que ce point de doctrine mériterait une analyse plus poussée ou un témoignage digne de foi. Mais au cas où Manou déciderait de se lancer dans la chanson martiale et de nous filer des frissons partout à coups de grosse caisse et de clairons, j'ai décidé (ma bonne âme me perdra) de lui venir en aide et d'au moins lui éviter l'infamie de prononcer des paroles guerrières.

Comme chantait Barbara dans À mourir pour mourir :

Il est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille
Qu'à vos champs de bataille

ou bien

Et vivre passionnément
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse...

dans Perlimpinpin

Voici donc une "Marseillaise" plus conforme à son climat d'origine, plus chaude, plus brûlante...

Allons au fond de la matri-ice
Y jouir et puis récidiver...
Contre ta motte, entre tes cuisses
Son grand dard, son gland s'est levé
Son grand da-ard, son gland s'est levé...
Enfoncez-vous dans vos compagnes
Rugissez, Eros est fada
Qu'il vienne juter dans vos doigts
Ou gorger vos fesses de frangipane...

Vos charmes si païens !
Pâmés, nous défaillons...
Tronchons, tronchons !
Que le sang afflue
À nos joues vermillon !

Les autres comptines pour adultes sont ici là-bas là aussi ici itou tout là-bas même là et clique aussi là-dessus

vendredi 29 décembre 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (8)

C'est de saison, vous avez cru pouvoir y échapper, et bien non : Blogborygmes s'attaque à ce qu'il y a de plus sacré : la ferveur et la naïveté de l'enfance, sa foi entière et totale envers le Père Noël et sa hotte insondable et généreuse, dispensatrice de toutes les joies et de tous les plaisirs. Le pauvre petiot crédule, il a bien le temps d'apprendre que dans la vie, on a que le bon temps qu'on se donne...

Ô Tannenbaum ! Paroles et musique

Mon chaud lapin, viens me fourrer
Que j'aime ta membrure
Quand par derrière, t'es égaré
Tu m'as touillé les deux entrées
Mon gros gourdin, roide foret
Tu dardes ta mâture...

Et Le petit papa Noël, bien sûr ! Paroles et musique

C'est la belle nuit de Noël
Et je caresse mes seins blancs
Et les yeux levés vers le ciel,
À genoux, le souffle haletant,
Les mains jointes, séminifères,
Pour une sorte de prière...

Petite pipe au miel
Quand tu montes au septième ciel
Avec tes joujoux écrémés,
N'oublie pas mon petit brasier...

Avant de t'endormir
Il faudra bien m'obéir
Tous tes petits plaisirs grivois
C'est un peu beaucoup grâce à moi...

Il me tarde tant de sentir tes lèvres
Et ta langue me fureter
Les gros braquemarts que je vois en rêve
C'est de la gnognotte, à côté...

mardi 5 décembre 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (7)

Ha y avait longtemps ! Les précédentes sont la , la , la , la , la , lère

Et l'authentique, l'adorable "Gouttelettes de pluie", ici

Gouttes, gouttelettes de foutre
Ma cramouille se mouille
Gouttes, gouttelettes de foutre
Le petit aussi.

La pelouse, il me broute
J'entonne un gai refrain
Des couplets, j'en rajoute
C'est la chanson des boute-en-trains !

Gouttes, gouttelettes de foutre
Ma cramouille se mouille
Gouttes, gouttelettes de foutre
Le petit aussi.

Je goûte sa biroute
Je la trouve sucrée
C'est la faute sans doute
À ces jets de lait condensé !

Gouttes, gouttelettes de foutre
Ma cramouille se mouille
Gouttes, gouttelettes de foutre
Le petit aussi.

J'encourage la filoute
J'en ai dans les cheveux
Et ma peau se veloute
Nourrie de ce festin fougueux !

Gouttes, gouttelettes de foutre
J'lui ai vidé les couilles
Gouttes, gouttelettes de foutre
J'suis vidée aussi.

samedi 7 octobre 2006

Saoul-FifreSouvenirs, souvenirs...

Comme un garçon, j'ai les cheveux longs
Comme un garçon, je porte un blouson...

Mon père m'emmenait chez le coiffeur avec lui tous les mois, j'en ressortais la boule à zéro, mes amis avaient tous la même tronche que moi, nous n'avions pas la télé, et cette chanson de Sylvie Vartan que j'entendais sur Radio Paris (non, je déconne), au poste, me jetait dans de tels abîmes de perplexité que je n'ai jamais osé en parler autour de moi.

Je me souviens de mon premier scopitone, à 5 ans, c'était Retiens la nuit , Johnny avait vraiment l'air de l'amoureux transi devant son décor en carton pâte avec sa lune recouverte de papier chocolat et sa guitare... Pas de nanas à poils, ça c'est sûr. Peut-être une, en incrustation dans un cœur, en train de faire les mimiques de celle qui hésite ? En tout cas, c'était pas "sexe" pour un sou. L'autre avait sa gueule de gendre idéal et montrait qu'il savait se tenir. Pourtant je sais pas, moi, mais "Retiens la nuit", comme titre, ça m'évoque des trucs assez salés. Bon, c'était une autre époque, d'accord, mais si les filles baissaient souvent les yeux, ça devait quand même être pour voir si elles faisaient de l'effet au garçon, non ?

Je me souviens aussi de la première fois que j'ai vu la télé. J'avais 4 ans, ça c'est du sûr vu que c'était lors de mon premier voyage à Paris en Caravelle pour aller soigner le cancer de la gorge à mon père, que ma sœur était jalouse car mes parents l'avaient laissée en Algérie à la garde de la grand-mère. Ma mère m'emmenait dans un jardin à côté de l'hôpital. Le Luxembourg ? Les Tuileries ? Y'avait des vendeurs de cornets de marrons chauds. Alors les parisiens ? Vous en avez encore, de ces petits métiers, ou alors vous vous tapez les marrons de chez Faugier, froids, à même la boite ? La télé, c'était chez mon oncle. On voyait une machine à faire des confettis qui tournait, ça me fascinait. Et la chanson derrière, c'était Le poinçonneur des Lilas . Ils mettaient pas beaucoup la gueule de Gainsbourg, pour pas faire peur aux rares téléspectateurs, encore fragiles. Mon oncle disait à ma mère : "Mais regarde-le, ton fils : on dirait qu'il est hypnotisé ! Qu'est-ce qu'il peut bien comprendre ?" Sans comprendre, lui, que c'était ma future passion qui était en train de se construire.

Je me souviens aussi, même année, de la chanson Dis-lui que je l'aime de Richard Anthony. Pareil, j'entendais ça à la radio, et confondant sans doute avec Bab-el-oued, je chantais "dèl oué que ze l'aime comme un fou, dèl oué que ze l'aime... " en dansant le twist. Ma famille était pliée de rire. En gros, quand je regarde en arrière, on m'a toujours encouragé à faire le con, pas étonnant que je ne sois jamais devenu sérieux. Faut dire aussi, on a vécu des trucs durs, on avait BESOIN de rire. C'est nerveux, comme on dit, faut faire chuchoter la soupape de temps en temps. J'avais mon public bien en main. Je me souviens d'une amie à ma sœur qui pleurait de rire en écoutant mes histoires. Et bien sur, si y'en a une qui pleure, ça ne rend pas les autres tristes. Je l'ai revue 25 ans plus tard, tous deux adultes, elles s'est remise à pleurer rien qu'en me voyant. À cet âge, je leur disais que le soleil devait manger un paquet d'ampoules, pour briller si fort. Ou bien qu'il devait y avoir des marais "De Gaulle", puisqu'il y avait des marais "Salan"... J'avais mon petit succès. Et je voyais bien qu'ils n'attendaient que ça, que je leur sorte des conneries. Destin mon cul : ils m'ont fabriqué comme ça.

On chantait beaucoup chez nous. On chantait en voiture, devant un paysage, en bossant... On chantait Marguerite , par exemple ? Et comme on était bien élevés, et bien personne ne rajoutait à la fin :

Si tu veux faire mon bonheur...
Marguerite, donne-moi ton cul !

Y avait pas vraiment intérêt, non plus ? Car l'humour de papa avait ses limites.

samedi 1 juillet 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (6)

Quand on est sur une pente savonneuse, il est très dur de s'arrêter de glisser. Alors je continue ma série peu sérieuse. Les autres comptines sont ici , ici , ici , ici et ici

Il existe plein d'alpbabets de ce style. Bon, moi je connaissais l'alphabet scout . Par comparaison, cette déclinaison n'en est que plus esclaffatoire...

La grappe, elle m'agrippa Aaa Aaaa Aaaaa
Elle m'a sucé l'sorbet Bé Bé Bé
Enfilé l'passe-lacet Cé Cé Cé
Léché le grand dadais Aa Bé Cé Dé...

Ses seins zyeutent les cieux Eu Eu Eu
N'ont pas besoin d'un' greffe èFe èFe èFe
J'appuie : sort un gros jet Gé Gé Gé
Je me lèche la moustache Eu èFe Gé Hache

Le ver est dans le fruit Ii Ii Ii
Élargit son logis Ji Ji Ji
Dur comm' du formica Ka Ka Ka
Ça ruissell' dans l' tunnel Ii Ji Ka èL

Le gland monté en crème èMe èMe èMe
En chantilly obscène èNe èNe èNe
La mousse de berlingot Oo Oo Oo
L'canapé est trempé èMe èNe Oo Pé

Pour vivre, il a vécu Q Q Q
Le cul de la crémière èRe èRe èRe
Z'ont connu l' beurre, ses fesses èSSe èSSe èSSe
Z'ont été barattées Q èRe eSSe Té

Ce p'tit buisson touffu Uu Uu Uu
M' fait toujours saliver Vé Vé Vé
L'aut' s'est ressoulevé dou ble vé
Pour un nouveau film X Uu Vé Wé iX

Et quand aux jolies grecques Ii Ii grec
C'est bien simple : elles m'obsèdent Ii grec et Zède !!

mardi 6 juin 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (5)

Manou avait réagi à ma dernière comptine en disant : "Avec Frère Jacques, ça doit être possible aussi, tiens :)". Sur le moment, je m'étais dit "Bizarre, ça lui a peut-être évoqué quelque chose ?", enfin je m'y suis mis, j'adore travailler sur commande, mais si vous voulez essayer, ne vous gênez surtout pas !

Orgiaques, orgiaques
Mélez-vous, mélez-vous
Sautez les mâtines, sautez les mâtines
Et les dindons ! Et les dindons !!

Frêles chattes, frêles chattes
Lâchez-vous, lâchez-vous
Soyez libertines, soyez libertines
Et donc dingues, et donc dingues...

Et puis l'indispensable version sado-maso :

Paires de claques, paires de claques
Fessez-vous, fessez-vous
Sifflez, les badines, sifflez, les badines
Zdine, zwing, dzong... zdine, zwing, dzong !

lundi 15 mai 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (4)

C'est sur l'air de une souris verte

Une moule ouverte
Qui coulait dans l'herbe
Elle attrape par la queue
le premier de ces messieurs...
Rhoooo, la bonne surprise :
Fous la moi dans l'huile,
Fous la moi dans l'eau,
Mais fous la moi dans un endroit tout chaud !

Je la fourre dans ma bouche
Elle éternue et je la mouche

Je l'enquille entre mes seins
Pas b'soin d'lui faire un dessin

Je la glisse entre mes cuisses
elle s'immisce dans l'orifice

J'la caresse, elle se redresse
Et je l'empale entre mes fesses !

Oh la coquine !

samedi 15 avril 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (3)

Pour Matthieu, l'original est

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vendredi 24 mars 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (2)

Voici la deuxième mouture que je dédie à Manou, et je n'ai aucune idée du pourquoi. Si quelqu'un trouve un rapport, il a les comm's pour s'exprimer q:^) !

La première est

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samedi 4 mars 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes

Saucissons, sons, sons
des petits maris honnêtes...
Saucissons, sons, sons...
Trois tout petits tours et puis s'en vont !

Du con.