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samedi 10 mars 2007

Saoul-FifreDemande à la poussière

C'est la 1ère fois qu'Eliane vient à la maison. Ma fille l'a rencontrée chez une amie, a sympathisé et l'a invitée pour le week-end. Une jeune fille bien polie, cette Eliane, quoiqu'un peu timide. Son père nous l'a emmenée, a un peu tiqué sur nos voitures pouraves, sur le merdier hétéroclite entassé devant la maison et sur ma tronche d'évadé de l'asile, un peu comme Pascal , mais en plus bedonnant et hirsute. Il est reparti en lançant à sa fille un sibyllin "Tu me téléphones dès que tu veux rentrer". Et elle est restée là, silencieuse, les bras croisés sur son sac, sur le pas de la porte.

Je lui dis : "Zoé est chez sa grand-mère, à côté, je vais lui téléphoner et lui dire que tu es arrivée. Je savais que Zoé attendait des amies, mais toi tu n'es jamais venue ici, je me trompe ?"

- "Non". Elle regarde autour d'elle, un peu terrorisée par les piles de revues en déséquilibre, tous les bibelots, les trucs, les outils, les alignements de livres, de statues, de bouteilles, de vêtements, de tableaux, toute notre frénésie, nos tentatives de cacher notre peur du vide... et par notre chienne Caillera qui lui renifle le cul.

Zoé arrive enfin , lui fait la bise et se dirige vers l'escalier, pour monter dans sa chambre.

Eliane ne bouge pas, et demande d'une petite voix : "Est-ce que je dois enlever mes chaussures ?"

Et mon second fils, qui est en train de goûter sur la table du coin cuisine, c'est à dire de se barbouiller la gueule de chocolat chaud à l'aide d'une tartine de pain, et qui n'avait rien dit jusque là, lui lance :

- "Putain, t'as peur de rien, toi ! T'as pas vu comment c'est crade par terre, chez nous ?

vendredi 9 mars 2007

ManouLe poulet basquaise est à la Tarentaises ce que tes yeux de braise.

Point barre.



Remettons un peu d’ordre dans la recette du poulet basquaise si souvent galvaudée. En fait, c’est réellement d’une simplicité obscène, il suffit de remplacer :

1 poulet par 1 policier des plaines,
1 kg de tomates par 1 kg de tomates,
Des poivrons taillés en lanière par des menottes taillées en pointe,
De l’ail par une pastille d’eau de Javel,
Des oignons émincés par de jeunes athlètes ambidextres,
1 verre de vin blanc par 1 bouteille de cocktail molotov 0%,
1 bouquet garni par 1 paire de menottes (Tiens, ça fait deux paires de menottes),
4 cuillères à soupe d’huile d’olive par 1 plumeau à poussière,
1 cocotte par 1 éolienne.

Dans un suprême élan de créativité, vous pouvez ensuite remplacer :

Le policier des plaines par une horde échevelée des coyotes à foie jaune,
Le kg de tomates par 1 kg de tomates (incontournable),
Les menottes taillées en pointe par un ficus millénaire,
La pastille d’eau de Javel par 10 gélules de décontractant,
Les athlètes ambidextres par une ronde de desserts,
La bouteille de cocktail molotov par du glutamate liquide,
La deuxième paire de menottes par deux magnifiques jeunes femmes touaregs imberbes,
Le plumeau à poussière par une séance de massage shiatsu,
L’éolienne par une poussette pour jumeaux.

Voilà, le tour est joué.

Je vous épargne le rappel de la préparation que tout le monde connaît.

Suggestion :

- Il est recommandé d’utiliser uniquement des policiers élevés en libre parcours.

jeudi 8 mars 2007

Tant-BourrinMa décision est prise

Vous êtes sûrement déjà parfaitement au courant si vous avez lu la presse ou regardé les journaux télévisés ces derniers jours, on n'y parle que de ça : après une longue hésitation, j'ai finalement rendu publique ma décision ce week-end.

Dans le cas très improbable où vous n'en sauriez encore rien, je vous laisse la découvrir en vous proposant un enregistrement sonore de mon discours, ce dimanche, au Palais des Congrès de Bourrinville.


Si vous n'arrivez pas à écouter le fichier audio,
vous pouvez le télécharger ici

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mercredi 7 mars 2007

EpicteteRéflexion du 7 mars

Tombe de Roger COUDERC 12 Juillet 1918 – 25 Février 1984 MAUVEZIN

La tranquillité est un état de la compréhension, et devenir est contraire à cette compréhension. Devenir fait naître le sentiment du temps, et ce sentiment ne peut que retarder la compréhension. Le « je serai » est une illusion causée par l’importance que s’attribue le moi.

mardi 6 mars 2007

Tant-BourrinLes résultats du grand jeu concours : qui c'est-y qui cause ?

Voilà, comme promis, les résultats du grand jeu concours "qui c'est-y qui cause ?".

La grande gagnante, haut la main et les doigts dans le nez, est Calune, avec le mirifique score de 85/100. Bravo à elle, elle aura bien mérité son billet entièrement consacré à elle (à part que, maintenant, je me demande bien ce que je vais pouvoir faire... Moi et mes promesses à la con...).

Le classement complet et définitif est le suivant :

1ère : Calune - 85/100
2ème : Pifométricien - 65/100
3ème : Saoul-Fifre - 55/100
4ème : Matthieu - 54/100
5ème : Anne - 47/100
6ème : La Trollette - 41/100
7ème : Fred - 24/100
8ème : Pascal - 8/100
9ème et bon dernier : Anténor - 0/100

(J'ai ajouté le Maréchal en fin de classement juste pour le plaisir de le voir lui derrière, et les autres devant ! ;~))

Voilà, rendez-vous au prochain jeu-concours !




Hein ?... Quoi ?... Ah oui, les bonnes réponses ! Eh bien voilà ce que vous auriez dû trouver :

  1. C. Jérôme - C'est moi
  2. Georges Moustaki - Les amis de Georges
  3. Jacques Brel - Le diable (ça va)
  4. Guy Marchand - Moi, je suis tango
  5. Renaud - Fatigué
  6. Boby Lapointe - Avanie et Framboise
  7. Hubert-Félix Thiéfaine - Narcisse 81
  8. Dalida - Laissez-moi danser
  9. Arletty (en duo avec Michel Simon) - Comme de bien entendu
  10. Barbara - Je ne sais pas dire
  11. Alain Souchon - Sous les jupes des filles
  12. Michel Sardou - La vie, la mort, etc
  13. Dick Annegarn - Mireille
  14. Mireille Mathieu - Apprends-moi (tornero)
  15. Léo Ferré - Avec le temps
  16. Hervé Vilard - Fais-la rire
  17. Berthe Sylva - On n'a pas tous les jours vingt ans
  18. Serge Gainsbourg - Ronsard 58
  19. Georges Brassens - Le testament
  20. Zazie - Un point, c'est toi

Et encore un grand bravo à tous les participants ! :~)

Saoul-FifreL'enfance d'un Maréchal

C'est dur, c'est forcément dur... Mais parents de Maréchal , c'est pas tout rose non plus, hein ? Ça va d'empire en pire, un Maréchal ! Un mot de trop, il sort son coutelas et le Maréchal fait Rahan...

Enfin, s'il ne se rappelle plus où il a fourré son bâton, il peut s'en faire un autre

lundi 5 mars 2007

ManouJudas, Pierre, Simone, Sören et les autres


Entre l'Evangile de Judas et l’Opération Tupeutla de Pierre Dac, il s’en est passé des choses. Par exemple, Simone de Beauvoir écrivit « Le deuxième sexe » dont le deuxième tome s’ouvre sur une première épigraphe :
« Quel malheur que d’être femme ! et pourtant le pire malheur quand on est femme est au fond de ne pas comprendre que c’en est un. » KIERKEGAARD.

J’en vins à lire, du même KIERKEGAARD :
... Il est une conception de la vie pour laquelle là où est la foule, là aussi est la vérité ; la vérité est dans la nécessité d’avoir pour elle la foule. Mais il en est une autre ; pour elle, partout où est la foule, là aussi est le mensonge, si bien que – pour porter un instant la question à l’extrême – si tous les Individus détenaient chacun séparément et en silence la vérité, néanmoins s’ils se réunissaient en foule (qui prendrait alors une signification décisive quelconque, par le vote, par le tapage, par la parole), on aurait aussitôt le mensonge. ...La foule, non celle-ci ou celle-là, actuelle ou de jadis, composée d’humbles ou de grands, de riches ou de pauvres, etc., mais la foule envisagée dans le concept, la foule, c’est le mensonge ...

Bien, me suis-je dit en attaquant la seconde épigraphe du "deuxième sexe":
« A moitié victimes, à moitié complices, comme tout le monde. » J.P SARTRE.

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