Réflexion du 25 Février

Par Epictete, dimanche 25 février 2007 à 00:08 :: General :: #619 :: rss

La pensée est limitée parce que le savoir est limité, et toute action mise en œuvre par la pensée, concoctée par elle est forcément limitée.

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Commentaires

1. Le dimanche 25 février 2007 à 01:05, par calune

A cette heure... prématurée, ce bref billet m'évoque deux choses/questions : mettons que le savoir est ce qu'il est, si la pensée était limitée pour cette seule raison, on ne devrait pas pouvoir progresser ? Est-ce qu'on ne peut pas pourtant avancer (dans le savoir, dans l'existence, dans l'histoire), justement parce que la pensée peut aller au-delà du savoir ; parce qu'on peut imaginer, ou même mieux, concevoir de nouvelles choses, dont on ne savait rien l'instant d'avant (au présent limité de l'instant d'avant) ?

Et deuxièmement, en fait, ce qui me frappe avant tout dans cette phrase : limité par quoi ? Si on ne dit pas limité par quoi, on n'est pas limité...
Par exemple, pardonnez le tragique sérieux de ma question, mais y a-t-il vraiment des limites à la bêtise humaine ?

2. Le dimanche 25 février 2007 à 02:26, par antenor

je suis tout à fait d'accord avec toi Epi : j'en connais beaucoup par ici qui sont limités... et pas qu'un peu...

3. Le dimanche 25 février 2007 à 06:50, par Yves

Penser à rien, est ce que ça limite ?

4. Le dimanche 25 février 2007 à 07:58, par Tant-Bourrin

Si cette réflexion est juste, alors elle est le fruit d'un savoir limité, et d'une pensée également limitée qui n'a pas les moyens d'avoir la perception intégrale du savoir pour juger si celui-ci est limité ou non.

Si au contraire on a affaire à la réflexion d'un être omniscient et qui a donc la capacité de juger du caractère limité ou non du savoir, alors l'existence même de cet être omniscient invalide sa propre affirmation.

Bref, ça chie dans la colle ! :~)

5. Le dimanche 25 février 2007 à 09:20, par Yves

Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Ne sachant rien, je ne peux pas en conclure que le savoir a une limite. S'il n'en a pas, comment la pensée pourrait-elle en avoir ?

6. Le dimanche 25 février 2007 à 09:47, par bdu

C'est assez intello pour un dimanche... je repasserai... ensemaine ! Bon dimanche

7. Le dimanche 25 février 2007 à 10:42, par nathalie

Pour ma part, j'ai toujours eu la sensation d'être limitée, tant par ma mémoire capricieuse que par mes centres d'intérêts bien définis.
Exemple: je suis hermétique aux chiffres et ça m'handicappe très souvent.

8. Le dimanche 25 février 2007 à 11:02, par Epictete

La pensée est conditionnée. L'esprit, qui est le grenier où s'entassent les expériences et les souvenirs d'où naissent la pensée, est lui-même conditionné. Et tout mouvement de l'esprit, en quelque direction que ce soit , suscite ses propres résultats limités. Toute tentative que fait l'esprit pour se libérer de ce conditionnement renforce la prolongation de la pensée. Cela peut s'exprimer à un niveau plus élevé mais ça reste à l'intérieur, limité, de son propre cercle, le cercle de la pensée et du temps.

9. Le dimanche 25 février 2007 à 11:05, par Saoulfifre

Et sur la photo, c'est le siège social de la Epictete Inc. Limited ?

10. Le dimanche 25 février 2007 à 11:15, par Epictete

Quand Môssieu SF ne sait pas quoi dire, Môssieu SF fait dans la dérision!
Pour info! C'est bien Sainte Marie LA Mer dans le 66 et non Saintes Maries DE la Mer dans le 13............:-) sinon je serais venu te voir.

11. Le dimanche 25 février 2007 à 11:18, par Elina

Suis sans limite. Est-ce que je pense ?

12. Le dimanche 25 février 2007 à 11:28, par calune

Epi< Encore et toujours l'habitus ;-)... mais l'habitus comporte une dimension dynamique - qui ne prévient pas de la direction dans laquelle il va franchir les limites de son pré-conditionnement ?

"Limité par" le cercle de la pensée et du temps, dis-tu, donc (au fait, merci de reculer tes limites en répondant exceptionnellement aux commentaires de ton propre billet... ;o)). Et... on a le droit d'avoir un patatoïde à la place du cercle ? Et de faire une brèche dedans, non ? ;-)

13. Le dimanche 25 février 2007 à 11:59, par Saoulfifre

C'est corrigé, Epi, je ne connais même pas bien le pays de mes ancêtres !

Sinon, je pense que l'unanimité des avis va se faire autour de notre limitation à tous les niveaux et dans tous les domaines... mais aussi sur le fait que les limites sont faites pour être repoussées, que ce "gratouillis" du progrès est inhérant à l'Humain...

Et la dérision, sans prendre toute la place dans ce blog où tu as choisi de t'exprimer, s'en accapare une bonne partie, tu le sais, et ce n'est pas près de changer q:^)

14. Le dimanche 25 février 2007 à 13:23, par Epictete

La pensée a et aura toujours un horizon, une limite et même si on repousse ces limites, il y aura TOUJOURS une limite.......Je veux juste dire ceci: il est des domaines où la pensée est nécessaire et d'autres où elle ne l'est pas. Il faut beaucoup d'observation et d'attention pour découvrir les domaines où la pensée n'a pas lieu d'être.

15. Le dimanche 25 février 2007 à 14:20, par Saoulfifre

Je suis tout à fait d'accord. Mais ces "autres domaines" ont ausi leurs limites. Je me sers beaucoup de ma sensibilité, de mon intuition. Je suis à l'écoute des "signaux" émis par le monde et j'estime que c'est un "+" qui s'ajoute à la rationalité pure et dure, pour le choix de ses amis ou de son conjoint, par exemple, mais l'intuition aussi rencontre ses limites ?

16. Le dimanche 25 février 2007 à 18:16, par Bof.

Je trouve la photo bien floue pour illustrer une sentence aussi tranchée. Et à propos de sentence tranchée, il a jamais pensé, l'artiste, a photographier une tombe de guillotinné?

17. Le dimanche 25 février 2007 à 19:08, par calune

La photo est peut-être floue à cause de la limite de la mise au point, ou à cause des limites de l'immobilité de l'artiste, ou enfin bref : avec des limites, on explique n'importe quelle imperfection, c'est pratique :o)

Sinon, je partage l'avis de TB, comment un esprit à la pensée prétendûment limitée peut-il se permettre d'écrire "il y aura TOUJOURS une limite" ?!

Pour ceusses comme moi qui seraient un peu largués (j'espère que le pluriel n'est pas abusé... :-\), c'est quoi les domaines où la pensée n'est pas nécessaire ? Tu vas me répondre "tout", pourquoi pas, après tout, nécessaire c'est un peu péremptoire, de toute façon...

18. Le dimanche 25 février 2007 à 19:29, par Epictete

La pensée, tout comme la mémoire, nous est évidemment nécessaire pour vivre au quotidien. C'est le seul instrument que nous ayons pour communiquer, agir, travailler....La pensée est une réaction de la mémoire, laquelle s'accumule avec les expériences, les connaissances, les traditions, le temps. Celle-ci est essentielle à certains niveaux, mais lorsqu'elle se projette PSYCHOLOGIQUEMENT en tant que futur et passé, engendrant la peur et le plaisir, elle rend l'esprit obtus.

19. Le dimanche 25 février 2007 à 20:42, par calune

"La pensée est une réaction de la mémoire"... et "les amnésiques n'ont rien vécu d'inoubliable", c'est bien connu [© H. Le Tellier]
;o)
Toujours est-il qu'une définition précise de la pensée serait la bienvenue - dans le futur, parce que pour le passé... c'est présentement fichu.
C'est rigolo, tu parles tout le temps d'habitus, en fait - non ?
:-)

20. Le lundi 26 février 2007 à 09:02, par Cassandre

Alors là, je suis un peu limitée pour répondre...

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