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mercredi 14 février 2007

EpicteteRéflexion du 14 Février

L’esprit est mémoire, à quelque niveau que je le considère et quel que soit le nom que je lui donne. L’esprit est le produit du passé, il est fondé sur le passé, lequel est mémoire, un état conditionné. Et c’est avec cette mémoire que j’aborde la vie, que je reçois ses nouvelles provocations. La provocation est toujours neuve et ma réaction toujours vieille, parce qu’elle est le résultat du passé.

mardi 13 février 2007

Saoul-FifreEn mes fesses, c'qui te plaît

Il y a les tenants des vieux proverbes à la rime pauvre, désuets et désormais inadaptés au changement climatique que plus personne ne nie, même les scientifiques dont l'objectif (être grassement rémunérés par les pollueurs) entache l'objectivité. "Noël au balcon, Pâques aux tisons" n'est plus de saison. Il faut dire dorénavant : "Noël au balcon, Pâques au balcon", à la rime beaucoup plus riche, mais à l'intérêt moindre, surtout si on a pas de balcon.

Oui, nous devons chercher d'autres symboles pour fêter la défloration de la Sainte Vierge par la sortie et non l'entrée du petit Jésus. Foin de flocons virevoltant, trêve d'épais manteaux rouges à cols de fourrure blanche, le traîneau est immobilisé , l'étoile obscurcie par le nuage de fumées de raffineries, le berger ouvre le ventre du loup pour récupérer son agneau, l'âne est à l'Elysée et le bœuf vote pour lui...

Non, je verrais bien un bikini et son bustier pigeonnant pour évoquer la Nativité et toutes ces nanas bronzant sur les terrasses ?

Et un nouveau proverbe au bon sens de béton vibré, bien finaud, bien paysan, pour stigmatiser les conards qui freinent à mettre en place des politiques réductrices d'émissions de gaz carbonique :

Noël Ô quels cons
Du monde au balcon

lundi 12 février 2007

ManouThèses créationnistes - "Le Monde" du 9 février



"Récemment diffusé en France, l'Atlas de la création" est l'oeuvre d'un prédicateur turc dont l'organisation est proche de l'extrême droite. Dans un quartier populaire d'Istanbul, les bureaux asptisé de la maison d'édition Global ne laissent rien deviner de son activité. Sur la table de réunion prône pourtant un grand livre rouge illustré. C'est le luxueux Atlas de la création, signé Harun Yahya, qui a été envoyé fin janvier aux médias, écoles et universités françaises. Global, fondé en 2001, emploie 92 personnes et publie exclusivement l'oeuvre du prolixe Hrun Yahya: livres, films et sites Internet"..." La mouvance d'Harun Yahya affiche tous les attributs d'un mouvement sectaire : des moyens financiers à l'origine mystérieuse, le culte du secret, un "gourou", des disciples prosélytes dans le monde entier et un goût prononcé pour la théorie du complot. Ils ressemblent à certains évangélistes américains, souligne Sevket Ruacan. Ils se sont inspirés directement des créationnistes chrétiens. Ils ont traduit certains de leurs ouvrages, auxquels ont été ajoutées quelques références au Coran. Leurs méthodes sont les mêmes. Des anti-évolutionnistes américains participent d'ailleurs régulièrement aux conférences organisés par le mouvement."

dimanche 11 février 2007

Tant-BourrinPitouk

Il était seul, affamé et complètement dépassé par l'effroi de ce qu'il lui arrivait. Il avait beau humer l'air alentours, aucune fragrance familière ne venait chatouiller son odorat et réchauffer son coeur. Submergé par le désarroi, il laissa échapper un long gémissement plaintif.

Quelle épouvantable détresse que d'être un chien perdu !

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samedi 10 février 2007

Saoul-FifreTu fais une IVG, t'as rien

D'aucuns auront capté le jeu de mot du titre, c'est fin, c'est frais, ça donne envie d'embrasser le bonheur... J'ai un peu hésité avant d'attaquer ce billet : après Epictete II, le retour, je trouvais que ça faisait redondance dans le mortuaire, car je vais effectivement parler de croque-morts, mais dans le sens premier, croquer quelque chose de mort, non un croque-monsieur, ni un croque-madame, en l'occurrence un croque-cabri.

Bon je ne me renouvelle pas, mon dernier billet était un peu sur le même sujet, mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse si c'est mon actualité à moi ? J'écris la plupart de mes billets au dernier moment, d'un seul jet, sans ratures, avec ce que j'ai dans la tête à ce moment là. Je n'ai pas trop envie de me réguler "vraie vie"/poème de cul/amies les bébetes, et on recommence ?

Voilà : au commencement, au tout début de mes temps ici était le troupeau de chèvres. Gravitaient autour Margotte et ses parents, et moi je gravitais autour de Margotte. J'étais chez les amis des bêtes, et les amis des bêtes refusent de tuer quelque bête que ce soit. Ils délèguent au professionnel. Pro dont auquel qui venait chercher les bébés chevreaux pour les tuer loin du regard des amis des bêtes, complices, responsables, coupables mais pas victimes collatérales. J'ai toujours détesté cette lâcheté, certains diront sensibilité, ce refus de "porter ses couilles" (comme disent les djeuns d'aujourd'hui) du député ayant voté la peine de mort, par rapport au bourreau.

Les bébés partaient, pesant à peine 10 kgs, pour devenir cette ignominie traditionnelle provençale qu'est le "chevreau de Pâques", cette viande blanche et gélatineuse, sans goût, de téteurs de biberon. Une honte, vraiment, d'envoyer au couteau ces innocents arrachés au pis de leur mère.

Puis nous avons laissé des cabris sous leur mère pour en faire des broutards lourds que je tuais, dépeçais, découpais à l'automne. Les autres partaient toujours en "chevreaux de Pâques" jusqu'à ce que je gueule que nous en avions trop, trop de chèvres, trop de chevreaux, trop de fromages pour notre consommation personnelle. Le troupeau a diminué et maintenant nous laissons nos cabris vivre leur vie jusqu'à l'âge adulte. Je trouve ça plus cool pour eux, ils sont avec les adultes, en colline, tranquilles dans un grand parc, et une fois par an, le gentil boucher (il est adorable) arrive et zigouille tout le monde en même temps.

Ça donne ce spectacle, mais je vous épargne les phases intermédiaires. Quand la viande sera raidie, "ressuyée", il reviendra nous découper tout ça en gigots, épaules, côtes, ragoûts qui finiront au congélateur.

On ne mange pas tout : j'en échange un peu contre du pinard.

vendredi 9 février 2007

EpicteteRéflexion du 8 Février 2007

La violence que l’on rencontre est la violence dont on a besoin. Tant qu’on est violent avec soi-même, on ne peut pas se plaindre de la violence. Tant que je pense que mon enfant ne devrait pas mourir, que ma femme devrait être autrement, que mon psychisme devrait être moins coléreux, c'est-à-dire tant que je suis dans la violence, la prétention, l’agressivité, l’intention, je crée la guerre, la violence. Pourquoi serais-je donc surpris que cette violence-là se concrétise autour de moi ? Quand il y a vraiment une disponibilité à la paix, je regarde la violence et je vois autre chose. Il y a une compréhension.

jeudi 8 février 2007

ManouRituelle recette, les pâtes au fromage



Dédicace de Pétillon, salon du livre, sortie de "L'enquête corse".


Ingrédients :

- 750 g de Penne rigate
- 300 g d’Emmental râpé
- 200 l d’eau
- 200 cubes de bouillon de poule
- 1 montre ultra-plate
- 1 noisette de beurre demi-sel
- 1 dictionnaire Petit Cerbère (59 000 articles, 2 200 pages)

Préparation :

Rentrez chez vous d’un pas alerte. Prenez le courrier dans la boîte aux lettres. Déposer dans celle des voisins tous les prospectus inutiles (Il y en a qui le font).

Mettez 3 litres d’eau à bouillir. Ajoutez 3 cubes de bouillon de poule.

Vos voisins sonnent, les prospectus à la main. Ouvrez la porte d’entrée en vous baissant. Il vaut mieux assister à un lancer de paperasse plutôt que se le prendre en pleine face. Saisissez le sac du plastique recyclable et tentez à votre tour un lancer sur votre voisin. Fermez la porte. Car mieux vaut ignorer son propre score plutôt que d’apprendre rapidement celui de son voisin.

Appelez votre Petit Cerbère en sifflant la Marche Turque, comme convenu. Consultez la page 638 pour vérifier la définition du mot que le voisin a eu le temps de vous hurler avant la fermeture de la porte. Préférez le sens premier "pédéraste passif", relativement proche d’un compliment, finalement.

L’eau devrait bouillir. Jetez la sur les pâtes. Renouvelez les opérations EAU-A-BOUILLIR et JETER-SUR-PATES autant de fois que nécessaire. Sortez les pâtes de leur emballage afin d’accélérer le processus de cuisson. Avouez qu’il y a une différence notable entre le temps de préparation indiqué sur la boîte et la réalité prouvée par votre montre. Remettez votre montre à l’heure.

Quand les pâtes vous paraissent aussi al dente que vos charentaises, poussez enfin votre cri de guerre et recouvrez vos pieds avec l’Emmental. Cette phase présente un double avantage : soulager la douleur et entamer la fonte du fromage râpé. Au bout de quelques minutes, secouez vos pieds au-dessus des pâtes. Ou mieux, mélangez les pâtes à l’Emmental, sur vos pieds. Incorporer une noisette de beurre demi-sel. Le beurre sur une brûlure fait un peu office de Biafine en plus appétissant.

Servir chaud à pieds joints. La position du poirier est vivement recommandée, celle du missionnaire s’avérant complexe à mettre en œuvre à cet instant précis. Mais à cœur vaillant rien d’ impossible.

Suggestions :

- Cette recette, coûteuse en énergie, est frappée d’interdiction le jeudi soir entre 19H55 et 20H00. Frappée d’alignement, c’était également complexe à mettre œuvre.
- Alea jactat est, lentement mais sûrement.

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