Depuis que je vis dans le sud, j'ai simplifié la chronologie des saisons : dès que les touristes arrivent, c'est l'été.
L'été commence à pâques, et les vacances de la toussaint achevées, c'est l'hiver. Simple.

L'hiver j'ai du temps libre, des bribes de semaine que je peux meubler par des balades. J'aime me balader à Paris, jamais j'y vivrai, faut pas déconner, mais y marcher des journées entières, je m'en lasse pas.

De passage début décembre, j'avais juste eu le temps d'y choper une crève monstrueuse, merci les gars.
J'y suis retourné lundi, histoire d'à mon tour disséminer le virus, bien fait.

Lundi, j'avais rendez-vous avec un rêve de gosse, voir en vrai le E street band. Après Springsteen tout seul avec guitare et harmonica, je voulais vraiment les découvrir avant que l'âge, l'arthrose et alzheimer n'aient fait trop de dégâts. J'ai pas été déçu, et mes oreilles non plus. Si c'est ça vieillir, je signe de suite.

Là-haut, j'ai aussi aperçu un groupe de blacks hilares se faire prendre en photo devant un musée tout neuf, découvert en vrai la mère de Norman Bates, vu des lions tristes sur la pelouse de Reuilly, et traversé un sous-marin.

Ça change un peu de mon village, faut admettre.

J'ai vécu aussi un phénomène étrange : gare Saint-Lazare, vers 18h, règne une agitation frénétique en apparence, mais ordonnée malgré tout. Car si les gens courent et se croisent en tous sens comme des électrons libres, les heurts sont inexistants. Jusqu'à l'apparition d'un électron sudiste perdu au milieu de la foule : là, ça dérape, collisions et ricochets, l'anarchie apparait.

Note à moi même : prévoir une pile à bœufs pour le prochain séjour.