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jeudi 23 mars 2006

Tant-BourrinIncommunicabilité

Gainsbourg. Quel parolier n'a jamais rêvé d'avoir, ne serait-ce qu'une journée, son incroyable talent d'écriture ? Certains se focalisent sur le sens des mots qu'ils écrivent en oubliant totalement les sonorités, la mélodie des phrases. D'autres au contraire travaillent les sons, les allitèrent, les télescopent, mais oublient complètement que les paroles doivent avoir un minimum de sens.

Gainsbourg, lui, alliait ces deux versants de l'écriture avec une grâce qui m'a toujours troué le cul (pour reprendre une de ses expressions favorites).

Bien sûr, on cite souvent son chef d'oeuvre, "Melody Nelson", disque exceptionnel qui, entre parenthèses, doit aussi énormément au talent d'arrangeur de Jean-Claude Vannier.

Mais, pour un obsédé textuel comme moi, "l'homme à la tête de chou" reste un sommet inégalable. Certes moins riche musicalement que "Melody Nelson", mais putain, quelle claque au niveau des paroles ! Gainsbourg n'a jamais eu autant d'ambitions artistiques et autant de talent d'écriture que sur ce concept-album génial (qualificatif souvent galvaudé, mais utilisé ici à bon escient).

Gainsbourg a d'ailleurs mal vécu le relatif échec commercial de cet album. Trois ans plus tard, après le départ de Jane, Gainsbourg laissait hélas la place à Gainsbarre...

L'autre volet de Gainsbourg que j'adore, c'est son volet féminin, quand il se camouflait derrière des interprètes féminines pour laisser enfin vraiment parler son coeur. Les albums écrits pour Jane Birkin, notamment "baby alone in Babylone", sont beaux à pleurer. Sublimes. Dommage que Gainsbourg ait cru bon durant dix ans de cacher son mal-être sous le masque de Gainsbarre. Et la foule d'applaudir le poivrot autodestructeur titubant sur scène...

Toute cette longue introduction pour vous dire que je n'échappe pas à la règle : moi aussi j'aurais voulu avoir le talent d'écriture de Monsieur Gainsbourg, et je me suis risqué quelquefois à essayer d'imiter un tant soit peu son style.

J'ai ainsi essayé un jour de réécrire des paroles sur "amour des feintes", la magnifique chanson écrite pour Jane en 1990, un des derniers cadeaux de Serge.

Ce que j'ai écrit n'a rien à voir avec les paroles originales, ce n'est ni une parodie, ni une grosse pochade.

Non. Juste une tentative un peu maladroite de céder à l'attraction des astres.





Incommuni
cabilité
De tes non-dits
Inondée
Tu es l'uni
que habilité
A pouvoir di
re qui tu es

Incommuni
cabilité
Dans ton muti
sme enfermé
Ton coeur muni
D'habileté
Me fait du ci
néma muet

Tu reconduis la vie commune
Par accord taciturne
On se regarde, silencieux
Taiseux au fond des yeux

Incommuni
cabilité
Mon âme hési
te à t'aimer
T'es comme une i
cône habitée
Par l'amnésie
Du parler

Incommuni
cabilité
Tandis que gli
ssent les années
C'est comme une i
mmobilité
Où s'allangui
ssent mes pensées

Je cherche en vain une ouverture
Une infime brisure
Pour franchir le miroir des yeux
Aux reflets silencieux

Incommuni
cabilité
J'ai des envies
De crier
Toi, sur ton î
le inhabitée
Serein, tu vis
Tes secrets

Incommuni
cabilité
De tes non-dits
Inondée
Tu es l'uni
que habilité
A pouvoir di
re qui tu es

Ton esprit plane en altitude
Comme à son habitude
Il est déjà sous d'autres cieux
Loin du coeur, loin des yeux

mercredi 22 mars 2006

Saoul-FifreVa te faire mettre des gaules...

Byalpel est en train de nous raconter la pire semaine qu'il ait connu. Faut dire qu'il traverse une sale période : mistralose carabinée attrapée à Marseille, et puis les antibiotiques et l'alcool n'ont pas fait bon ménage, une grosse déprime au boulot s'en est ensuivie, d'autant que le garde champêtre avec son tambour a annoncé le retour de Kim Bauer :^(

Une qui est de retour également, mais là, c'est pas jour de deuil, mais de fête, à la "Jacques Tati", c'est Salomé , et elle nous apprend que sa mère était directrice d'école ! Et ben, association d'idées, comme d'hab', je fonctionne que comme ça, va falloir vous y faire, ça m'a fait penser à ma PIRE ANNÉE SCOLAIRE.

Rentrée 62. J'ai donc 6 ans et quelques, et, c'est marrant, pendant les vacances, mes parents ont décidé de déménager et de quitter l'Algérie. Je sais pas quelle mouche les a piqué, mais elle en a piqué d'autres, car nous ne sommes pas tout seuls sur ce quai d'Oran, à attendre un bateau. "Tiens, voilà l'bateau, le bateau, le bateau, le baaateau...". Coucou Byalpel, heureusement qu'on avait l'humour, merci mon dieu, c'est pas qu'on l'a perdu, mais faut pas comparer un gadget avec une planche de salut, une combinaison de survie...

Mon père faisant rarement les choses comme les autres, alors que l'immense majorité des candidats aux charters ont choisi Marseille comme destination, nous avons pris le bateau pour Alicante, puis traversé l'Espagne pour venir nous échouer sur la plage d'Hendaye. Une petite bourgade balnéaire épatante, aux loyers intéressants à condition de s'engager à libérer les lieux avant le rush estival.

Mes parents allèrent nous inscrire à l'école publique, ma sœur et moi. Comme je savais lire, écrire et compter, ils négocièrent mon passage en 10ième (équivalent du CE1). Il fallut passer un petit test que je réussis. Je sais maintenant que les enseignants DÉTESTENT octroyer ce genre de passe-droit. Au lieu d'y voir un hommage à la compétence de leurs prédécesseurs, ils y voient un orgueil déplacé des parents et une immaturité obligatoire de l'enfant ainsi "poussé". En l'occurrence, ils n'avaient pas tort, mon père a toujours affiché pour nous une ambition scolaire inversement proportionnelle à la longueur de ses propres études. Enfin : comme le père de TB, il avait obtenu son certificat d'études. Et moi, les événements récents ayant sans doute perturbé mes repères et mon échelle de valeurs, il n'était peut-être pas vraiment judicieux de m'envoyer ainsi à l'assaut de la montagne des savoirs avec un an de moins que mes camarades apprentis-alpinistes. Outre ces 2 raisons classiques et pédagogiques qui avaient soulevé la méfiance de mon futur Maître d'école, quelques réflexions désagréables de sa part, sur notre origine pied-noir, firent comprendre à mes parents que je n'étais pas sorti de l'auberge.

Si, dans toutes les matières, je me débrouillais à peu près, ce connard réussit à me coincer en calcul. Ce n'est pas que j'aie un problème particulier avec les chiffres, mais ce gros porc m'a fâché avec les tables de multiplication. J'ai bloqué. Certaines cases étant vides (marrez-vous, marrez-vous, je vous prends aux Echecs quand vous voulez q:^) je suis obligé de compenser en faisant la multiplication d'avant, plus une addition... Il y avait 2 sortes de punitions :
- Privé de récréation. Sympa. Si j'ai eu 10 récréations dans l'année, c'est le bout du monde. Çà parait incroyable, mais c'est vrai.
- Des lignes. Copier 500 fois la table fautive. Ça commençait à coûter cher en papier, j'y passais mes soirées, ma mère me suppliait : "Mais applique-toi, tu les sais, à force de les recopier..." Bon, c'est vrai que j'étais un peu testard, je copiais tous les 7, puis tous les X, puis les chiffres dans l'ordre, puis les =, et puis, pour les résultats, j'en copiais plusieurs à la fois, c'était pas très malin, je le reconnais, mais cet espèce de pédophobe m'avait dans le nez, j'allais pas céder, non ?

Il y avait une 3ième punition : tous les samedis, il y avait séance cinéma. Il fallait amener 10 cts. Bon, j'étais toujours puni de cinéma (les fortes têtes, il faut les mater) et quand je n'étais pas puni, je n'avais pas les 10 cts ! Il ne me punissait pas, exceptionnellement, mais comme je n'avais pas les 10 cts, je restais dans la classe, et mes copains allaient voir le film dans la classe à côté. J'avais droit à la bande-son, à travers le mur. C'est pas du sadisme, ça ? Il aurait pas pu me les prêter, les 10 cts, cette pourriture de moisi >8 ? J'ai vu un seul film dans l'année : Crin-Blanc.

Bon, sur les trois raisons qu'il avait de ne pas être content, j'étais quand même innocent comme l'agneau qui vient de naître ? Je ne pouvais qu'obéir à mes parents, pour cette histoire de classe sautée, et j'étais quand même un peu jeune pour faire partie de l'OAS, et qu'on me mette sur le dos les erreurs de la colonisation q:^) ? C'était du racisme à l'état pur. Ce bourreau de l'inquisition laïque s'appelait Monsieur Comtesse. Je respecte les anonymats, en principe, il a dû crever, depuis, dans d'atroces souffrances, j'espère, mais là, je mets son vrai nom pour que sa famille ait honte q:^).

Ce saligaud, ce gland vérolé n'a pas réussi à me dégoûter d'apprendre, il ne m'a pas privé du plaisir de la découverte, de la connaissance. L'année suivante, je débarquais dans la classe unique d'un petit village de Dordogne dont le Maître, le "Monsieur", comme nous disions, me fascina littéralement, et obtint de moi le maximum.

mardi 21 mars 2006

Tant-BourrinAttention, bobos !

Vivre, c'est risquer. La vie n'est qu'un amas de pièges, d'attrape-nigauds, de chausse-trapes (avec un seul "p"), d'embûches, de bûches, de traquenards, de périls, de menaces et d'aléas. C'est un fait.

Tous ces pièges de la vie sont d'autant plus dangereux que l'on est jeune, naïf, inconscient et sans expérience. Or les tout-petits sont jeunes, naïfs, inconscients et sans expérience. C'est un autre fait.

Vouloir, dans un souci pédagogique, leur faire prendre conscience des dangers sournois qui les guettent dans chaque recoin de la maison semble donc, de prime abord, un bien louable exercice. C'est encore un fait.

C'est l'objectif que s'est apparemment donné l'auteur du livre pour enfants "Attention, bobos !"...

Un beau livre cartonné, parfait pour les mains des tout-petits, rempli de mises en garde joliment illustrées comme celles-ci...

Voilà. C'est frais, c'est mignon, c'est pédagogique, mais au bout de quelques pages de lecture, un léger malaise s'instaure, alors que défilent les avertissements : "attention, ne fais pas ci... attention, tu risques cela..."

Puis le petit malaise se transforme en nervosité, puis en inquiétude, avant de virer carrément à l'angoisse... Il faut dire que la liste complète des conseils prodigués dans le livre est impressionnante...

  • Attraper une casserole d'eau bouillante, ça brûle !
  • Boire des produits ménagers, c'est dangereux !
  • Jouer avec les tiroirs, ça peut coincer les doigts !
  • Des portes de placard, ça peut coincer les doigts !
  • Jouer à se cacher dans les machines, c'est dangereux !
  • Toucher le four quand il est allumé, c'est chaud, ça brûle !
  • Toucher les paques chauffantes, ça brûle !
  • Tourner les boutons de la gazinière, c'est dangereux !
  • Remplir sa bouche avec trop de nourriture, ça peut étouffer !
  • Jouer avec le couteau des grands, ça peut couper !
  • Jouer avec sa fourchette, ça peut être dangereux !
  • En buvant dans le verre d'un grand, il peut casser !
  • Des petits objets dans le nez, c'est dangereux !
  • Des petits objets dans les oreilles, c'est dangereux !
  • Si on avale des petits objets, on peut s'étouffer !
  • On ne marche pas avec un objet dans la bouche !
  • Finir les verres des grands, ça rend malade !
  • Avaler des cacahuètes ou des olives, ça peut étouffer !
  • En jouant avec des allumettes, on peut mettre le feu !
  • On peut s'étouffer avec des morceaux de ballon !
  • On ne pose rien sur un radiateur électrique, ça brûle !
  • Mettre ses doigts dans les prises, ça peut faire mal !
  • Jouer avec les prises de téléphone, c'est dangereux !
  • Toucher l'ampoule d'une lampe allumée, ça brûle !
  • On n'essaie pas d'attraper le fer à repasser !
  • Laisser ses doigts dans la porte, ça peut faire mal !
  • En jouant avec les portes, on peut se coincer les doigts !
  • Escalader les étagères des meubles, c'est dangereux !
  • On ne saute pas sur le canapé, car on peut tomber !
  • Se cogner le pied sans ses chaussons, ça fait mal !
  • Si on joue dans l'escalier, on peut tomber !
  • Si on se penche par la fenêtre, on peut tomber !
  • Taper quelqu'un sur la tête avec un jouet, ça fait mal !
  • On ne s'enferme pas tout seul dans un placard !
  • S'attacher une corde autour du cou, ça étrangle !
  • Si on se met un sac sur la tête, on peut étouffer !
  • Enfoncer un coton-tige dans l'oreille, ça fait mal !
  • On ne prend pas les médicaments pour des bonbons !
  • Si on saute dans le bain, on peut glisser et se faire mal !
  • En jouant avec le robinet, l'eau chaude peut brûler !
  • Sauter du haut des jeux, c'est dangereux !
  • Se mettre près d'une balançoire, ça peut faire mal !
  • Jouer à se jeter du sable dans la figure, ça pique les yeux !
  • Jouer avec des bâtons, ça peut être dangereux !
  • Si on n'est pas attaché, ça peut être dangereux !
  • S'éloigner de la voiture tout seul, ça peut être dangereux !
  • Dans le magasin, on ne se promène pas seul !
  • Si on se met debout dans le chariot, on peut tomber !
  • En courant près de l'eau, on peut glisser et tomber !
  • Si on se penche trop au-dessus de l'eau, on peut tomber !
  • Si on touche un chien qui mange, il peut mordre !
  • Si on tire la queue d'un chat, il peut griffer !

...avec en sus des illustrations limite trash de gamins renversés par des voitures, tombant de la fenêtre, le visage maculé de sang, etc.

Bon sang, on voudrait fabriquer des générations de névrosés angoissés et prostrés qu'on ne s'y prendrait pas autrement ! Sans compter l'hyper-anxiété qui ne manquera pas de se manifester également chez les parents faisant la lecture à leur progéniture ! Le Dr Schneider aurait-elle pris un pseudo pour écrire ce bouquin et s'assurer une clientèle abondante pour les années à venir ?

Bah, en attendant, pas de soucis : Tant-Bourriquet se contente de regarder les images. Celle qu'il préfère est celle où l'on voit des voitures miniatures : Tant-Bourriquet adore tellement les voitures (je jure que ce n'est pas congénital) qu'il ne voit que ce minuscule détail...

Des voitures miniatures posées sur une table, au-dessous du visage cramoisi d'un gamin en train de s'étrangler après avoir avalé une roue.

Glups.

lundi 20 mars 2006

Saoul-FifreOn joue au P---U ?

Epi est le seul a avoir tilté sur l'allusion au destin de l'ami qui a décoré ma table basse . Ce billet lui est dédié. Les noms ont été modifiés.

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dimanche 19 mars 2006

Tant-BourrinJe mourrai...

Je mourrai potencé en infâme gibier,
Je mourrai infarcté au milieu d'une pipe,
Je mourrai dézingué sous les coups d'un plombier,
Je mourrai tout rouillé d'une méchante grippe,

Je mourrai au vingt heures, sous l'oeil des caméras,
Je mourrai tranchouillé à l'instar d'un cigare,
Je mourrai discrétos dans les "et caetera",
Je mourrai yahourté, parfumé au Bulgare,

Je mourrai tout guindé, costard-encravaté,
Je mourrai désossé, vendu sous cellophane,
Je mourrai en avance d'un râle antidaté,
Je mourrai par le pieu d'un bouc érotomane,

Je mourrai rabougri, comme pris en sténo,
Je mourrai aux W.C. d'un accident de chasse,
Je mourrai lapidé sous des calculs rénaux,
Je mourrai hésitant tel un con d'essuie-glace,

Je mourrai solitaire comme un triste plaisir,
Je mourrai délaissé en amarre qu'on largue,
Je mourrai faisandé, société des moisir,
Je mourrai très cliché en gémissant un "aaargh !",

Et quand je serai mort de vingt mille façons,
Quand on mettra "the end" à la fin de mon livre,
Quand mon cerveau sera bouffé de charançons,
Alors je m'offrirai un peu le temps de vivre.

Tant-Bourrin                 
(1962 - 20...)                

samedi 18 mars 2006

Saoul-FifreUne table à marée basse

Souvent nous nous enchaînons nous mêmes. C'est le cas ici puisque honeybees a choisi toute seule comme une grande de faire partie de cette chaîne, et moi itou. Mais nous ne la transmettons pas. Arriba la libertad q:^) !!

Ce concept de table pour nain m'interpelle. Il me titille, il me secoue, il me touille, me fouille, me chatouille, me gratouille et, bien évidemment, à force, il m'excite. Celle sur la photo a une histoire.

On n'a pas tous les ans 20 ans, et je vivais seul dans un studio au rez-de-chaussée d'une tour. Mes possessions matérielles se résumaient à :
- Un matelas posé par terre.
- Un gros réveil russe mécanique avec 2 cloches pour la sonnerie. Je l'avais choisi pour le bruit d'enfer qui avait fait sursauter tous les clients du magasin. Comme cela ne suffisait pas pour me tirer de mon sommeil plombé, je l'installais dans une assiette pleine de pièces de monnaie.
- Les instruments de cuisine de base. Je me suis toujours mitonné de bons petits plats.
- Une seule assiette, mais plein de verres.
Quand j'ai emménagé, l'électricité marchait. Ça ne m'a posé aucun problème. Au bout de 4 mois, on me l'a coupée. Je me suis dit que EDF allait essayer de me faire payer la facture du précédent locataire qui avait dû partir sans payer, et je n'ai pas bronché. J'ai été acheter une vieille lampe à pétrole, et ça donnait une ambiance super hypra cool pour les soirées sympas entre copains. Je vous raconte tout ça pour que vous compreniez bien quel mec pas compliqué j'étais q:^)

Je n'avais pas envie de m'installer dans la vie. J'étais "Le voyageur sans bagages" d'Anouilh. J'étais "Le chat qui s'en va tout seul", de Kipling. Mais, n'ayant pas de chaise, il m'est venu une envie de table basse. J'ai acheté une plaque d'aggloméré, et, comme je bossais dans le téléphone, j'ai scié des poteaux et des goulottes métalliques PTT de récupération, et j'ai fait les pieds avec. Des années après, mon beau-frère de la main gauche, avec qui nous vivions en colocation, a flashé sur cette table et m'a demandé la permission de bosser dessus. Sachant que j'adorais les échecs (non, je n'aime pas perdre), il a tracé sur le plateau un superbe échiquier, imitation marqueterie, avec des lasures claires et foncées. C'était magnifique. Mais l'œil du game addict que je suis remarqua de suite la couille dans le potage. Ce con n'avait pas mis la case blanche à droite. Il dut tout poncer et recommencer.

Ce pote s'est pendu quelques années plus tard, en plein bonheur professionnel, parental et conjugal, sans autre raison objective que sa folie intérieure, son "mal de vivre". Cette table basse que j'ai quotidiennement sous les yeux me rappelle les pétées de rire et les bons moments que nous avons passé ensemble.

Alors dessus, il y a les journaux que je lis. Comme quotidiens, "La Provence" et "La Montagne". J'aime bien les pages politiques de "La Montagne". Ne jamais oublier que c'est dans ces pages qu'Alexandre Vialatte écrivait ses merveilleuses chroniques publiées sous le titre qui était son refrain : "Et c'est ainsi qu'Allah est grand". Les journaux professionnels, "L'Agriculteur Provençal", "Le Pâtre"... Le livre qui accompagnait mon APN, cadeau familial : "La photo numérique pour les nuls". Le cadeau du Playb' et de son épouse, la plèbe : la BD tirée du film Renaissance , qui est sur les écrans en ce moment. Très belle histoire, très bien écrite, il faut qu'on aille le voir. Encore merci ! Ya le dernier Echo des savanes, celui où les scénarios de Folie Privée sont publiés pour la 1ère fois, un collector ! Celui que Ab6 doit envoyer à Yael , mais finalement c'est plus la peine... Il y a le Figaro magazine de ma belle-doche, avec le 1er Sudoku "diabolique" que j'ai réussi à faire ! Ça s'arrose ! Il y a les reliefs du dernier apéro : Lagavulin/Anisette/Salers. Il y a le cendrier sale et le paquet vide traditionnels. Personne ne fume chez nous, mais les fumeurs sont accueillis avec bienveillance. C'est notre côté "anti-américains". La salle "non-fumeurs/oui-emmerdeurs", elle est dehors, si vous voyez ce que je veux dire ? Ya aussi le n° mythique de Charlie sur les caricatures de Mahomet. Quand la conversation retombe, ça la fait redémarrer. De toutes façons, dans les années qui viennent, on s'apercevra que les autres sujets de discussion seront des anecdotes sans intérêts.

Et puis ya le dernier Canard, enfin, le dernier sorti, dieu m'tripote, j'espère que ce n'est pas le dernier, qui tient bon le cap de la laïcité et de la liberté de penser et de blâmer. Doux Jésus, quand je pense que c'est le Figaro qui a squatté la célèbre phrase de Beaumarchais ! Enfin, dans le dernier Canard, j'ai constaté que la pensée maréchalesque, et en particulier son concept de "filet garni", marquait à nouveau des points. Antenor surfe sur la mode, il la chevauche, la devance, l'invente, la lance, lui serre le kiki, la destructure, la passe au mixer ! On ne va bientôt plus rien pouvoir dire sans être convaincu de plagiat par les avocats de notre Maréchal ! Que le Docteur Schneider et sa clique de blouses blanches le protègent et fassent rentrer les cotisations !

vendredi 17 mars 2006

Tant-BourrinChat - rat - deux (3)

Allez, les beaux jours approchent, offrons-nous encore un petit intermède ludique ! (les plus attentifs des lecteurs auront remarqué qu'il n'y a aucun lien logique entre l'arrivée des beaux jours et le fait que je propose des jeux en guise de billets, mais passons...)

Peut-être vous souvenez-vous de mes précédentes fournées de charades ? Si ce n'est pas le cas, je vous invite à aller lire ceci et cela afin de vous mettre ou remettre dans l'ambiance de mes charades tordues.

Car ici, point de recyclage de vieux tromblons déjà lus mille fois ailleurs. Non, je ne vous propose que du neuf, du 100% imaginé par votre serviteur, et inutile de chercher la solution sur gogol : elle n'y est pas ! Il va donc falloir vous accrocher sévère !

Cette fois, je vous ai concocté une série thématique consacrée aux grandes stars internationales du rock.

Allez, c'est parti, mettez vos propositions en commentaire, essayez de collaborer pour arriver à faire mieux que la dernière fois ! :~)


Ça devient mon premier quand on exhibe mon second devant les troisièmes.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que ce que dit un pied-noir en constatant la résurrection d'un singe.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit pour exprimer le fait qu'un sexe à demi-coupé ne peut que très difficilement éjaculer.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit lorsque l'on se réfère à l'opinion positive d'une personne avantagée par la nature.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que dit une nymphomane en exhibant ses seins à un dépravé pas assez empressé à son goût.
Mon tout est une star du rock.


Mon premier est ce que l'on dit lorsque l'on devine qu'Olivier s'ennuie profondément à écouter le discours oiseux de Didier.
Mon tout est une star du rock.

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