Par Tant-Bourrin,
mercredi 17 janvier 2007 à 00:11 ::Grains de fable
Ah mon dieu, que c'est bon, positivement bon,
De te laisser tout faire, de me laisser conduire
Au rythme de ton sexe que tu as fait reluire
Allez, va de l'avant, ne sois pas pudibond !
Rhââ, oui, tu es en moi, tu as su t'introduire !
Un début de journée qui a tout pour séduire !
Moralité :
Oui ! Vas-y ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
Avec ton bout qu't'astiques
En avant ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
C'est toi qui conduis
Oui ! Vas-y ! Oui ! Ouiiii ! (Oui ! Ouiiii !)
Tu m'as mis, l'ami !
Une merveilleuse journée - ouiiii ! - commence aujourd'hui
Oui ! Vas-y ! Ouiii ! Ouiiiiiiiiiii !
Par Saoul-Fifre,
mardi 16 janvier 2007 à 00:01 ::La vraie vie
Je tiens toujours mes promesses mais souvent en traînant les pieds. Et quelquefois je suis si lent que tout le monde a oublié depuis belle lurette de quoi il s'agissait. Sauf moi. Le remords me grignote, m'occasionne des torsions de boyaux, secrète des acides rongeurs et cela finirait par un ulcère généralisé si je ne craquais et répondais enfin à l'appel de la parole donnée.
Bon, à l'époque, je n'avais pas d'APN, je n'avais pas envie de prendre des photos tout court d'ailleurs et j'avais donc une excellente raison de ne pas accéder à vos demandes . Mais l'offre d'un numérique par ma famille liguée à l'occasion des festivités organisées autour de mon cinquantenaire de naissance a mis à mal très sérieusement les excuses invoquées à l'époque. Je me sens donc légèrement obligé de vous dévoiler enfin ce suspensoir à vêtements chauds que j'ai transformé pour l'occasion en sapin de Noël, bien que sa forme évoque très précisément un feuillu.
Quoi, quoi, la tradition ? Moi, ce que je vois, c'est que le Père Noël ne s'est pas vexé pour si peu et que les sabots de chacun ont eu des cadeaux autour.
Par Manou,
lundi 15 janvier 2007 à 00:13 ::General
Nous étions 4 enfants de 10 à 18 ans quand on nous a demandé de choisir : notre mère ou notre père. Je n'avais surtout pas envie d'effectuer un tel choix. Toujours est-il que mon père est parti. Cela ne m'a paru normal que des années plus tard. Quand il fut évident que mes parents s'épanouissaient l'un sans l'autre.
Un ami vit cela actuellement. Devoir quitter ses filles qu'il adore. Il n'a rien vu venir. Et pour la garde alternée, c'est pas gagné.
Il en prend plein la gueule avant la période d'épanouissement.
Par Tant-Bourrin,
dimanche 14 janvier 2007 à 00:11 ::Jus de cervelle
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas commis de parodie sur ce blog (pour les petits jeunots qui débarquent, vous pouvez aller vous remettre à niveau là, là, là, là, là, là ou là itou) et il était grand temps d'y remédier.
Les paroles originales de la chanson parodiée du jour sont ici.
Et comme certains avaient émis le souhait que j'interprète moi-même mes parodies plutôt que de mettre un simple fichier midi en écoute, je me suis chauffé la voix et installé devant le micro. Ce coup-ci, ça va faire mal, très mal ! Attention aux oreilles !
"Slip kangourou" interprété par Tant-Bourrin
Chez les bouseux, il y avait un Saoul-Fifre
Qui avait peur de s'baigner dans la mare
Oui, il craignait de se foutre en calcif
Car il tremblait de montrer aux canards
Un, deux, trois
Il craignait de montrer quoi ?
Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois
Un, deux, trois
Voilà ce qui arriva
Il s'enfila une bouteille de bibine
Avant d'oser dévoiler son calbard
Car il craignait de choquer ses lapines
Sa truie, ses poules et bien sûr ses canards
Un, deux, trois
Il craignait de montrer quoi ?
Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois
Un, deux, trois
Voilà ce qui arriva
Il doit maintenant ressortir de la mare
Il craint toujours le regard des poulets
C'est le moment de faire voir aux canards
Ce truc qui donne envie de dégueuler
Un, deux, trois
Il a peur de montrer quoi ?
Son très vieux crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Qu'il portait depuis déjà six mois
Un crassous croûtous pissous merdous tout pendouillous slip kangourou
Un vieux slibard qui sentait le putois
Si cette histoire vous dégoûte
Pas la peine de vous fâcher
Car, voyez-vous, pas de doute :
C'était le but recherché !
Par Saoul-Fifre,
samedi 13 janvier 2007 à 00:04 ::La vraie vie
La phrase que j'ai le plus entendu de la part de gens regardant ma bibliothèque est :
"Tu as lu tout ça ?"
Et la réponse est : "Non". Tout ça, c'est juste mon fond de roulement.
Le peu de livres que j'achète.
Les livres qu'on m'offre.
Les livres que des gens jettent, et qu'ils m'amènent à trier.
Ceux que nous avons ramassés à la poubelle.
Tout ceux que me ramenait Victorin , qui, ne sachant pas lire, me ramenait tout ce qui était "écrit", des livres de comptes, des lettres, des catalogues...
Et puis j'ai un tas de livres prêtés, lus ou pas lus. Ceux-là, je ne les mélange pas avec les miens. Si le propriétaire débarquait impromptument, je veux pouvoir tendre la main et lui rendre son livre. Par exemple "Les dossiers sur le gouvernement mondial", un ramassis de conneries mélangeant les extra-terrestres, la mafia, l'opus déi et les villes tibétaines souterraines, dont la lecture m'a été conseillée par Huguette et que je lui rendrais avec plaisir...
Donc, non, j'ai dû lire à peu près les 2 tiers de la bibliothèque. Mais une fois que j'ai dit ça, le problème reste entier car, ne roulant pas sur l'or, j'ai surtout été un écumeur de bibliothèques publiques, quelquefois inscrit à plusieurs à la fois, et si je compte ces livres empruntés, on doit atteindre des totaux conséquents dont je n'ai aucune idée. Là, ils sont 2500 à se serrer sur les rayonnages. Comme dit Anne, y en a plein qui attendent la place. On doit devoir multiplier ce chiffre par 10 pour s'approcher de la vérité, calcul qui n'a d'ailleurs aucun intérêt.
Je voulais juste dire que, ben depuis que je blogue, je lis nettement moins !
Alors, merde, ça la fout mal. L'autre jour, un autre gros lecteur est venu à la maison et m'a prêté 40 cm de livres. Je prends ça comme un signe, une incitation à m'y remettre. Surtout que ya du beau monde dans la liste, on dirait :
Jean-Paul Dubois - Une vie française
Pierre Assouline - Lutetia
Tom Wolfe - Le bûcher des vanités
Stéphane Osmond - Le capital
Martin Winckler - Le mensonge est ici
Un "Le poulpe" de Gérard Lefort
Et puis des trucs plus spirituels, dont la trilogie de Jacques Neyrinck...
Vous en connaissez ? Je peux y aller en confiance ?
Je n’aime ni les discours, ni les cocktails. Même si affinités. Alors je n’irai pas aux « vœux ». Je vais plutôt vous concocter une petite recette de galette dont vous me direz des nouvelles.
Ingrédients :
1 éphéméride protéiforme
3 kilos de farine
50 copies doubles
3 litres de rhum vieux
1 litre de sirop de grenadine
1 neuf telecom
Préparation :
Noël est passé. Vous avez pris un peu de poids. Pourquoi s’arrêter là ? (Hein, byby ?) Profitez d’un moment où vous vous beurrez une tartine au beurre demi-sel pour couper la motte de beurre en deux. Faites fondre au bain-marie la première moitié. Lancez la seconde moitié par la fenêtre le plus loin possible. Pensez à fermez aussitôt les volets car il n’est pas rare qu’une moitié de motte se comporte comme un boomerang.
Une fois le beurre fondu, mélangez-le aux trois kilos de farine préalablement extraits de leurs emballages. Bon courage pour éviter les grumeaux. Incorporez délicatement 50 copies doubles (c’est mon truc pour réussir la pâte feuilletée). Vous obtenez un tas compact d’une couleur indéfinissable.
Il vous reste certainement quelques marrons cuits avec la dinde de Noël. Ils remplaceront la pâte d’amande. D’ailleurs cela peut être l’occasion d’un moment de pur bonheur familial si chacun y va de sa technique de fourrage : l'attaque, la parade, la riposte ou la feinte. Assez proche du duel au fleuret, en fait …
Il manque l’essentiel. Versez le rhum et la grenadine dans une grande jatte. Plongez-y la chose informe et collante que vous avez obtenue et continuez à malaxer jusqu’à ce que vos bras ne soient plus que deux tendinites insupportables. Alors seulement, lancez la jatte dans le four à l’aide du pied gauche (avantage des talons hauts) en ayant soin de rouvrir les volets. La seconde moitié de motte de beurre devrait venir s’écraser impatiemment contre la jatte. Fermer le four toujours avec le pied gauche.
Ouvrez le robinet avec le pied droit (plus facile) et essayez de vous laver les mains. Au cas où l’eau ne suffirait pas, essuyez-vous aux feuilles de l’éphéméride puis choisissez votre mode de cuisson avec un doigt (si vos mains sont propres), un coude la langue, le nez ou … soyez joueur (se).
A cette étape, vous pouvez encore sélectionner les ami(e)s qui assisteront à l’explosion de votre four. En général, le premier cercle. Téléphonez avec un doigt (si vos mains sont propres), un coude ….etc.
Suggestions :
- Pour m’en dire des nouvelles, vous pouvez envoyer un mail à : yapadmais@hotmâle.fr. Mais je vous le déconseille car il ne s’agit pas de mon adresse.
- Remplacer les marrons par des truffes en chocolat c’est un peu comme donner de la confiture à des cochons.
Par Tant-Bourrin,
jeudi 11 janvier 2007 à 00:11 ::Jus de cervelle
De maigres applaudissements s'élevèrent dans la salle des fêtes après le tour, passablement laborieux, des foulards sortis du creux de la main. Nitro Turban les entendit à peine : il voyait surtout les bien plus nombreux bâillements qui trouaient les faces des spectateurs, leur bouche formant un zéro, comme une triste note infligée à son spectacle.
Hélas pour lui, Nitro Turban, de son vrai nom Louis Farfe, était un tâcheron de la prestidigitation qui peinait à gagner sa vie en décrochant de-ci de-là des contrats misérables pour des animations dans des salles minables, voire des maisons de retraite.
Son numéro de magie eût même été un bide sans nom s'il ne s'achevait à chaque fois sur son meilleur tour : celui de la femme coupée en morceaux. Un grand classique des numéros de prestidigitation, mais que Nitro Turban réalisait avec une incroyable maestria. Une maestria qui tranchait terriblement avec le reste de son spectacle.
Et ce soir-là, comme tous les soirs de spectacle, des "oh !" et des "ah !" s'élevèrent dans l'assistance quand il balada les jambes de Lucette, son épouse, à un bout de la scène et sa tête à l'autre bout, avant de les rabouter avec son tronc sous une salve enfin nourrie d'applaudissements.
Evidemment, le public n'était pas dupe, il y avait forcément un truc. D'ailleurs, c'est pour ça que la femme était dans une caisse en bois, pour qu'on ne voie pas le truc, se disaient les spectateurs.