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vendredi 20 octobre 2006

ManouCamerascenseur

La porte de mon nouveau bureau donne directement devant les ascenseurs. Au début c’était un peu stressant, et puis, je me suis décidée à établir une petite liste des principaux types de profils :

- Le fébrile : appuie 15 fois par seconde sur le bouton d’appel.

- Le curieux : passe et repasse devant les bureaux proches afin d’en apprécier toute la décoration intérieure.

- Le fumeur : effectue le trajet 4e étage - RDC 10 à 15 fois par jour.

- Le flambeur : crie à tue-tête qu’il n’en a que pour deux minutes à aller voir le chef qui vient de lui confier une super affaire.

- L’abattu : revient la mine défaite d’un entretien où il s’est pris un savon. En général, il s’agit du flambeur, mais 10 minutes plus tard.

- Le ni vu ni connu : arrive ou repart en catimini par les escaliers (dont la porte ne sonne pas) entre 15h00 et 16h00. Il existe également en version du matin entre 10h00 et 11h00.

- Le serein, le calme, l’incorruptible : peut rester une demi-heure devant l’ ascenseur avant de comprendre que ce dernier est en panne (vous noterez que je répugne à déranger une personne sereine, même pour lui signifier la panne manifeste de l’engin).

- Le stagiaire : se fait très rare devant les ascenseurs car son bureau (une sorte de placard à balai donnant sur le boulevard circulaire) se trouve à l’autre bout du couloir.

- La tribu : groupe de flambeurs se rendant de concert à une réunion ou à la machine à café.

- La file indienne : groupe de ni-vu-ni-connus.

- Le chef : arrive et repart à n’importe quelle heure d’un air vraiment, mais alors vraiment très décidé.

Vous aurez compris que selon le temps, l’heure et les évènements, je me range dans l’une ou l’autre de ces catégories (sauf le chef)

- « C’est pas le photocopieur là ? »
- « Ecoute, personnellement, je ne l’ai jamais vu se trimballer dans les couloirs »

samedi 14 octobre 2006

Manou1, 2, 3, Soleil



Aujourd'hui, journée mondiale de l'alimentation, allez faire un tour sur le site d’une association qui aborde les gens sur le parvis de La Défense : http://www.actioncontrelafaim.org/. Comme http://www.medecinsdumonde.org/ d’ailleurs …

Mais aujourd’hui, c'est aussi la Saint-Juste. Vous trépignez, vous suppliez ? Pour vous, au péril de ma santé mentale qui n'a pas grand chose à craindre (On ne hoche pas la tête), j'ai trouvé qui était Saint Juste : Martyr romain. Il appartenait à l'armée impériale et ne cachait pas sa foi chrétienne. Il fut arrêté et subit le martyre du casque rougi au feu qu'on lui mit sur la tête, et étendu sur un gril; au dessus d'une fournaise ardente. Les Eglises d'Orient le célèbrent parce que la tradition veut qu'il soit mort à Constantinople, l'Eglise d'Occident pense que ce fut à Rome même.

Moralité toute personnelle : mieux vaut se taire et fuir que le faire et cuire. Hum.

Pendant que j'y suis, je vous donne aussi l'origine de l'expression bien connue et maintes fois utilisée : "C'est pas Juste". Durant les longues soirées d'hiver, le fils aîné de Saint-Juste eut donc très tôt l'habitude de voir le crâne découvert de son père. Alors que ce dernier était parti pour les croisades bien avant la mode, un intrigant se présenta à son logis en se faisant passer pour lui. La ressemblance n'était pas frappante. Aussi le fils de Juste fit-il se décoiffer l'individu. Il découvrit un crâne indemne et du même coup l'imposture. "C'est pas Juste" assura-t-il à sa mère. Hum.

J'allais oublier de vous préciser le prénom de la mère du fils de Saint-Juste (en fait, le prénom de la femme de Juste, ça marche aussi) : « Pute ». Du coup, l'expression "Fils de Pute" ainsi que l’immense amour qu'elle sous-tend prennent toute leur signification. Limpides comme les blés (expression dont je vous donnerai l'origine la semaine prochaine).

jeudi 12 octobre 2006

EpicteteRéflexion du 12 octobre 2006



La simplicité et la sincérité ne peuvent jamais aller de pair. Celui qui s’est identifié à quelque chose, à quelque niveau que ce soit, est peut-être sincère, mais il n’est pas simple. La volonté d’être est l’antithèse même de la simplicité. La simplicité vient lorsque le désir d’acquisition ou de réalisation cesse. La simplicité est la lucidité passive et vigilante dans laquelle le sujet de l’expérience ne cherche pas à garder la trace de son expérience. L’introspection a toujours un motif – être libre, comprendre, obtenir – et ce désir ne fait qu’intensifier la conscience du moi. De même, les conclusions introspectives interdisent la connaissance de soi.

dimanche 8 octobre 2006

EpicteteRéflexion du 8 octobre 2006

La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment ; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d’observation, on commence à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence. Un silence composé par la pensée est stagnation mais le silence qui vient lorsque la pensée a compris sa propre origine, sa propre nature et qu’aucune pensée n’est jamais libre mais toujours vieille, ce silence est une méditation où celui qui médite est totalement absent, du fait que l’esprit s’est vidé du passé.

mardi 3 octobre 2006

ManouINDE (3 et fin)

J’avais très, très, très envie de faire un copier/coller d’un mail de Saoul Fifrounet. Et par mégarde, j’ai réfléchi : je me suis dit qu’il valait mieux garder cela pour le jour probable où le chantage s’avèrerait nécessaire. Aussi, de cette infinie mansuétude frisant le coma éthylique prolongé, je me résous plutôt à vous poster une dernière série de photos d’INDE.

Non, ne me remerciez pas. Dieu m’a faite à son image et c’est bien fait pour vous.













samedi 30 septembre 2006

Manou3 interludes

J'avais pris mon stylo, le plus beau papier dont je disposais et j'avais écrit mon désir de lui par le menu, détaillé les gestes que j'envisageais d’avoir en sa présence.

Plus j’écrivais, plus je m’imaginais l'effet produit sur cet homme quand il lirait mes mots. Plus mon désir de lui s’accroissait. Je construisais le plaisir à venir.

Il pouvait refuser, il pouvait craindre, il pouvait se moquer. Il ne fit rien de tout cela. Nous nous sommes rencontrés comme je l’avais écrit.



On entendait la fête, il faisait nuit
J’avais ses cheveux gris contre ma tête
De lui, j’avais voulu le jeu, l’étreinte
Les plaintes
Le plaisir assouvi

mercredi 27 septembre 2006

ManouINDE (2)

Epi ne revient pas. L'atmosphère devient de plus en plus lourde. Nous ourdissons (du verbe ourdir : Préparer les fils de la chaîne, les disposer en nappe sur l'ourdissoir) un complot afin que cela cesse.

Est-il besoin de préciser que l'échec s'avère une excellente façon d'apprendre ?

Outre (peau de de bouc cousue comme un sac et servant à contenir des liquides) que cela me ramène à une humilité primordiale (la lumière joue un rôle majeur dans la croissance des plantes), je confesse, hélas, aussi, un dilletantisme de bon aloi et de mauvaise augure...










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