Blogborygmes

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samedi 9 février 2008

BofCruel...

L'histoire avait si bien commencé...


Dommage qu'elle se finisse si mal...

édit spécial Andiamo

jeudi 7 février 2008

AndiamoLa bougie

Chloé sortit sur le pas de la porte et regarda dans le jardin. Didou, son petit Didou, se balançait vigoureusement sur la balançoire du portique vert planté au milieu de la pelouse. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, le petit garçon sauta à terre. Chloé sursauta, mais non, il ne pouvait rien lui arriver, pas encore...

L'enfant, âgé de quatre ans environ, courut vers sa mère bras tendus et se jeta dans ses jambes en criant : "Maman" ! Chloé se baissa, lui caressa les cheveux. Il leva la tête, un grand sourire, et repartit vers sa balançoire. 1, 2, 3, 4, 5, un grand rire, un nouveau saut puis, en courant, il tenta de rattraper le chat, mais celui-ci escalada prestement la clôture et s'enfuit en miaulant.

Chloé consulta sa montre. Vingt et une heures, Didou ! Rentre, mon chéri, il est l'heure d'aller faire dodo. Didou, un peu boudeur, quitta à regrets la clôture et rentra. Allez, Maman va te déshabiller, mettre le beau pyjama "Snoopy", un gros bisou-câlin, et dodo. Bien sûr, je te lirai "OUI-OUI".

Après avoir refermé l'album, donné le bisou-câlin, Chloé s'éloigna sur la pointe des pieds, un dernier regard sur SON petit garçon qui dormait déjà, puis, délicatement, elle referma la porte.

Sur le coin du joli bureau "Chippendale", la flamme de la petite bougie bleue commençait à vaciller. Avec un gros soupir, Chloé ouvrit le tiroir et en sortit une autre bougie, bleue comme la précédente. La dernière, songea-t-elle tristement. Une larme coula sur sa joue. Avant que la bougie ne s'éteigne, la jeune femme pencha la mèche vers la flamme (surtout allumer la bougie nouvelle à la flamme de la précédente).

Puis elle déposa la bougie neuve au même endroit, s'installa dans le grand fauteuil "Voltaire", son préféré, alluma une cigarette. Le cancer ? Tout cela avait si peu d'importance en ce moment précis. Le sommeil la surprit au moment où elle revoyait la scène : elle entre dans la chambre, Didou dort...

Maman ! Réveil en sursaut. Vite, elle regarde la bougie. Ouf de soulagement, elle brûle encore, sa flamme claire ne tremble pas. Oui mon chéri, Maman arrive. Chloé monte les marches, pousse la porte de la petite chambre, Didou est debout, une moue boudeuse en guise de sourire.

Bébé a mal dormi, il a fait plein de rêves méchants, des couche-mares. Cauchemars, mon chéri, des cauchemars. Allez, viens, Maman va préparer le petit déjeuner, oui, du Nutella avec de la brioche, dessus et dessous le Nutella ! Oui, bébé.

Elle pue ta bougie, et puis elle n'est pas belle, Didou n'en veut plus ! Ne la touche pas ! Chloé a hurlé, puis a violemment repoussé l'enfant. Tu m'as fait mal, Maman est méchante, la bougie elle est vilaine et pis, et pis, elle pue mauvais, na !

Une journée de plus, une journée encore, la bougie bleue, les jeux de Didou, ces dix derniers jours semblables "copiés collés" ou presque.

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, voilà, un de plus qu'hier... Le même saut à pieds joints, sursaut de Chloé, c'est idiot songe-t-elle, je devrais y être habituée maintenant. Didou lui enserre les jambes. Caresse sur les cheveux bouclés. 1, 2, 3, 4, 5, le saut, la cavalcade poursuite avec le chat...

Vingt et une heures, le câlin, dodo après "OUI-OUI". Un peu plus long que les jours précédents, le câlin. Les yeux de Chloé s'embuent de larmes, la porte refermée doucement.

La flamme de la bougie éclaire faiblement le coin du bureau. Chloé s'affale dans le fauteuil, allume sa cigarette, elle revoit ce matin, il y a dix jours, il y a dix siècles.

Bonjour Didou ! Didou dort encore, il n'a même pas bougé, Chloé tire les rideaux s'approche du petit lit, debout paresseux ! L'enfant ne bouge pas, Maman pose sa main sur le front de bébé, il est glacé, elle tire prestement la couverture, inerte, bébé est inerte, la peur lui tord le ventre. Elle soulève son Didou, les bras pendent, les jambes aussi, c'est une poupée de chiffon qu'elle tient dans ses bras. Un cri de bête jaillit de sa poitrine, NON pas lui, mon bébé n'est pas mort, pas LUI ! Tous mais pas LUI !

Elle a appellé Camille, son amie, sa presque soeur, celle qui ne l'a jamais abandonnée, quand Fred est parti, elle était là, Camille mon autre moi. J'arrive, a-t-elle simplement dit, ne touche à rien, à rien, ne préviens personne, j'arrive...

Elles sont allées voir Matéo, le vieux Manouche, un Rom. Il vit à l'écart à la limite du village, il habite toujours sa vieille "verdine", trop vieux pour suivre la tribu, ses yeux ne voient presque plus. Tu me donneras tout ce que tu possèdes, ton argent, tes bijoux, ta maison. Chloé a tout donné, tout signé. Pas pour moi, a dit Matéo, pour ma petite fille, moi j'vais bientôt crever, alors...

Chloé est repartie avec dix bougies bleues. Tu devras allumer la première à 22 heures, ensuite, chaque jour quand la bougie sera prête de s'éteindre, tu allumeras la suivante à sa flamme, et ainsi de suite.

Le soir même, à 22 heures, Chloé a allumé la bougie. A l'étage, la voix de Didou a crié : "Tu ne m'as pas fait mon bisou-câlin, et pis t'as pas lu OUI-OUI". Maman est montée comme une folle et a serré Bébé très fort. Tu m'fais mal, a-t-il protesté.

Et voilà, la dixième bougie est là, sa flamme commence à vaciller. Alors Chloé se lève. D'un geste las elle ouvre le tiroir du joli bureau "Chippendale", sa main plonge et ramène un Lüger. Ce pistolet, elle le tient de son grand-père, ramassé sans doute sur un soldat Allemand.

La bouche grande ouverte, le canon glisse lentement entre ses dents.



dessin Andiamo 2008

dimanche 3 février 2008

ManouMioule et foutrix : février 2058





Mioule et Foutrix coulent des jours heureux en maison de retraite, sur Mars, planète colonisée en 2035. Des greffes d’organe ont permis de remplacer leurs systèmes digestifs par un ingénieux mécanisme de photo-synthèse prélevé sur des fleurs de tournesol génétiquement modifié (le tournesol pousse dorénavant sans eau). Ainsi la nourriture n’est pas un souci pour Mioule et Foutrix.

Ils n’ont plus, non plus, aucun besoin de recherche spirituelle depuis que l’existence de Dieu a été formellement démentie. En l’an de grâce 2008, sur la base du postulat qu’un religieux vaut mieux que tous les laïcs, le prophète ZORSAKY 1 invoqua la puissance divine pour remédier à la baisse du pouvoir d’achat. Devant l’absence de réponse, impuissants, les mécréants au pouvoir assistèrent à la chute irrémédiable de la société moderne. Ils furent même contraints de porter le voile pour éviter d’être reconnus et lapidés en place publique. De quoi supposer, s'il existait, que Dieu a bien créé l'homme à son image.

Mioule et Foutrix ont aussi fait une croix sur leurs petites virées en voiture avec Séraphin. Séraphin s’est mis en ménage avec Hi. Hi ubiquite tandis que Séraphin cherche sans fin le meilleur chemin pour le rejoindre. Voilà pourquoi leur relation ne connait pas les affres de l’immobilisme.

Mioule et Foutrix se contrefichent également de l’amour du prochain. Leur prochain le plus proche était leur fille Mioulefritx, cette fantastique tradeuse qui fit gagner (par une erreur de manipulation) 100 milliards d’euros à l’ONG MEDECINS du CŒUR. MEDECINS du CŒUR s’est reconvertie en organisme de crédit à court terme tandis que Mioulefritx passe son temps entre un yatch supersonique et un ashram dernier cri. Elle n’a guère de temps a consacrer à ses végétaux de parents.

D’ailleurs, Mioule et Foutrix n’ont tellement plus besoin de rien qu’ils sont morts, en fait, voici plusieurs années.

Mais pour l’instant nous sommes en 2008. Mioule et Foutrix ont un moral d’acier.

mercredi 30 janvier 2008

BofVacherie

La semaine passée, entre deux déclarations d'amour Tant-Bourrinesques, Saoul-fifre a attiré mon attention sur un évènement majeur de ce 21ème siècle. Un évènement qui pourtant n'avait pas attiré mon attention, honte sur moi, alors que tant de mes aïeux se sont échinés dans le bocage percheron.

Bocage et percheron, déjà ça se précise un peu, du moins pour ceux et celles qui situent l'endroit ;)

Dans le bocage donc, il y a des prés. Dans le pré, y'a de l'herbe et des vaches qui la broutent. Le hasard faisant bien les choses, caché derrière un brin d'herbe, souvent, la vache trouve un taureau. Et là, un phénomême bien connu depuis l'antiquité se produit : la vache et le taureau se mettent à parler de choses et d'autres. Parfois même ils préfèrent les faire qu'en parler. Neuf mois plus tard, de cette causerie naîtra un veau et la vache, dans un élan bien compréhensible d'instinct nourricier, verra son pis se gonfler outrageusement. Sur le sort du veau, on ne s'appesantira pas, à moins que quelqu'un ne soit intéressé par ma recette de rôti de veau grand-mère. On pourrait par contre se pencher sur le phénomène qui voit nos paysans abandonner les anciens patronymes bovinesques de Pâquerette ou Marguerite, pour désormais utiliser Carmen, Pamela ou Emmanuelle. On gardera toutefois le sujet sous le coude pour un prochain exposé sur la vie des seins et de leur aréoles.

Le veau cuit et digéré, que se passe-t-il ? Eh bien la vache continuera à donner du lait quelques mois, sauf quelques récalcitrantes sur le sort desquelles je ne m'appesantirai pas non plus, à moins que quelqu'un ne soit intéressé par un bon pot au feu.

Vous voilà donc à la tête d'un cheptel bovin qui, entre deux œillades langoureuses dues à votre habileté à lui tripoter les nichons, vous gratifie matin et soir d'un torrent lacté de qualité supérieure. Gloire et fortune, vous dites-vous, on va en faire du fromage, et pas n'importe quel fromage, du CA-MEM-BERT ! Que celui qui a pensé du gruyère, même si la rime est acceptable, se dénonce. Bien entendu, lecteur de blogbo diplômé, vous êtes quelqu'un de bien qui, à la facilité des méthodes industrielles, préfèrera soigner son camembert, le bichonner, et SURTOUT, SURTOUT, ne fera pas chauffer le lait servant à sa confection sous le fallacieux prétexte d'en tuer les bactéries, vilaines bactéries qui risqueraient de rendre des gens malades et par là-même de faire bobo au chiffre d'affaires après campagne de presse et dépréciation journalistique. Votre camembert si bien traité peut désormais afficher fièrement son AOC, signe distinctif réservé aux bons élèves qui ont respecté un processus très précis, incluant le terroir, la qualité de la matière première et une méthode de fabrication plus proche de l'artisanat que de la production en chaîne.

Tout va pour le mieux dans le plus vert des prés quand débarque le méchant de l'histoire : Lactalis. Grosse grosse boite Lactalis, succes story d'un petit paysan qui a fondé un groupe devenu aujourd'hui un des leaders mondiaux du fromage, produisant les célèbres "Président" et, en prime, pour la vitrine, repreneuse de quelques AOC prestigieuses : Lanquetot et Lepetit entre autres.

Jusque-là, tout va toujours bien. Sauf que.

Lactalis, l'an passé, dans un soudain souci de santé publique, a décrété qu'il était trop dangereux de continuer à faire du fromage au lait cru et qu'il fallait changer les régles du jeu de l'AOC. Vous, lecteurs de Blogbo et producteurs du meilleur des camemberts, vous avez bien sûr fait front pour dénoncer un diktat industriel prenant prétexte de salubrité pour produire à moindre coût, au détriment du goût. Pour l'instant, vous avez gagné et le géant Lactalis a préféré sortir de l'AOC pour employer non pas la pasteurisation, oh le vilain mot, mais la THER-MI-SA-TION. En gros, tu chauffes un peu, mais juste juste un peu pour tuer les méchantes bactéries, tout en gardant toutes les spécificités du lait cru. Regardez bien sur les boites, vous allez rigoler, en attendant la prochaine offensive, car j'ai idée qu'ils laisseront pas tomber comme ça.

Ici dans le sud, des producteurs de camembert y en a pas, alors je remercie Catherine qui, en dépit de sa propension à la grasse matinée, fabrique un excellent fromage de brebis, pour m'avoir éclairé sur la franche rigolade qu'est la thermisation, sur les effets bénéfiques des bactéries et sur le risque à long terme d'une alimentation aseptisée, empêchant nos défenses immunitaires de s'exercer, nous rendant ainsi de plus en plus vulnérables au moindre petit crobe.

En résumé, plus c'est bon au goût, meilleur c'est pour la santé, choisis ton camp camarade.



Vivent les vaches, vive Catherine et vive le camembert !

jeudi 24 janvier 2008

ManouLe miroir aux alouettes






Ingrédients :

- 1 canapé
- 1 télévision
- 1 voisin patriote
- 1 pizza hut
- 2 rosiers


Préparation :

Ce soir, la femme/l’homme de votre morceau de vie vous a promis la lune. Non seulement il/elle rentre les mains vides, sans la moindre petite place eurodisney, mais il/elle s’écroule sur le canapé devant la télévision, victime, comme vous, de sa pratique épuisante du mouvement perpétuel.

Ne vous laissez pas abattre. Inspirez profondément puis effectuez 3 roulades avant. Vous être à présent devant la porte de la cuisine. Posez la main sur la poignée de la porte et entrez. Inspirez à nouveau profondément pour vous rendre compte que la poubelle a besoin d'être sortie. Sortez la donc et croisez votre voisin patriote, celui qui chante la marseillaise en pédalant sur son vélo d’appartement. Gratifiez-le d’un roucoulement en guise de salut. N’allez pas jusqu’à lui picorer dans la main.

De retour dans votre salle à manger, vérifiez l’incapacité manifeste de la femme/l’homme de votre morceau de vie ne serait-ce qu’à manipuler la télé-commande. Constatez votre propre déliquescence. Ecoutez les cris affamés de votre progéniture commune (ou non,…avec la prolifération des morceaux de vie tout cela devient très compliqué) Il ne reste qu’une solution : vous rendre au pizza hut du coin de la rue.

Contrairement à la fois précédente, ne revenez pas avec une mobylette mais avec deux pizzas. Ouvrez la porte-fenêtre qui donne sur votre jardin de 33 m2 et, d’un magnifique mouvement de lancer de disque, projeter la pizza (face ingrédients vers la ciel) contre les rosiers du mur d’en face. Procéder de la même façon avec la seconde pizza, cette fois en la lançant à l’envers (face ingrédients vers le sol). Vous vérifierez ainsi que la face ingrédients bénéficie d'une meilleure adhérence. Vous vous en doutiez un peu. Rien de mieux qu’une bonne méthode empirique.

Vous pouvez maintenant vous asseoir sur le canapé, aux côtés de la femme/l’homme de votre morceau de vie, et profiter pleinement d'un agréable sentiment du devoir accompli.


Suggestions :

- Vous pouvez remplacer votre voisin patriote par Georges Clooney, la poubelle n'en sentira pas davantage le café.
- En cas de grosse, grosse fatigue, je m’intéresse à la mécanique quantique et je vérifie qu’une pizza peut se trouver sur 2 rosiers différents au même moment.

dimanche 20 janvier 2008

BofYellow car peugeot

In the town where i was born, lived a girl who need a car
And she told us of her life, when she had a yellow car
So she moved her ass to the road til she find a yellow car peugeot
And she run on the bitum to catch a yellow car peugeot.
She run fast behind yellow car peugeot
Yellow car peugeot, yellow car peugeot
She run fast behind yellow car peugeot
Yellow car peugeot, yellow car peugeot



Si les paroles diffêrent quelque peu de la version beatlesque originale, je garantis l'authenticité de la photo. Je regrette juste de pas avoir saisi l'expression de la passagère quand elle a aperçu la poursuivante :))

vendredi 18 janvier 2008

AndiamoTronics


Léo Ferré - Chanson mécanisée



Vivent les temps mécaniques
Prend tes claques et tes cliques
Les roses peuvent faner
Dans le coeur électronique
Ça bat pas comme la musique
Qui battait dans l'sablier

Mozart pour faire ses trilles
N'avait ni stylo à bille
Ni plume Sergent-Major
Quand il voulait une plume
Il plumait dans le costume
D'une oie qui passait dehors

Vivent les temps atomiques
Brûle tes vieilles reliques
Le soleil peut s'en aller
Tous les chagrins qu'on empile
Se mettront dans une pile
Pour chauffer ton beau quartier

L'écrivain nommé Voltaire
N'avait pas de frigidaire
Ni même d'électricité
Quand il voulait de la glace
Il attendait qu'hiver passe
Avec son cheval glacé

Vivent les temps fantastiques
Prend la route astronomique
Sans jamais te retourner
Si la faim gêne ta course
Arrête au restau Grande Ourse
Qu'est ouvert toute l'année

Fini le vagabondage
La mer s'est mise en chômage
Les bateaux peuvent flâner
Pour aller en Amérique
Prends l'oiseau mélancolique
Qui ne chantera jamais

Viennent les temps chimériques
Et l'automne mécanique
Avec ses cheveux défaits
Je ne connais qu'un royaume
C'est celui de mes fantômes
Qui ne parleront jamais

Si ma voix microsillonne
Cette chanson monotone
C'est qu'elle est emprisonnée
Ouvre-lui vite ta porte
Et que le diable remporte
Ma chanson mécanisée


J'ai modestement voulu illustrer
ce joli poème de Léo Ferré,
j'espère vous avoir apporté un sourire.
(j'ai dessiné ceci en 1980, bien avant TERMINATOR)











Dessins Andiamo 1980

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