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mercredi 29 avril 2015

BlutchJuste histoire de vous secouer les méninges 2

Bravo à Mamascha
J'espérais vous retenir quelques jours avec cette énigme, mais bon... Je suis passé en mode urgence et je vous passe directos à la suite du billet.

Ce Sidi, je ne pensais pas que cette photo si caractéristique de Thiers puisse échapper à l’Auvergnate blogborienne, et pourtant….

Que je vous explique le pourquoi du comment que la chose s'est faite :

Je suis un laborieux du clavier. Je ne torche pas un billet en deux coups de cuillère à pot. Le calembour improvisé, ça se prépare, ça se fignole, ça s’aiguise et se poli comme la lame d’un couteau thiernois. Donc nous y voilà en plein dans le cœur du sujet, mais en laissant l’opinel au vestiaire. Il me fallait donc du temps pour élaborer le billet, d’où cet énigme en préambule. Avis à tous les ceusses qui considéraient que je l’ai joué faignasse, je ne voudrais pas être un vilain rapporteur, mais juste rappeler qu’un jour Saoul-Fifre s’est fendu d’un billet de quatre lignes à propos d’Epictète. NA !

Pour couper court :
Thiers est la capitale française de la coutellerie depuis six siècles. Je vais laisser de côté la fabrication automatisée des usines modernes pour vous parler des prémisses de la période industrielle. Ce temps où l’homme s’est associé à la force hydraulique pour s’épargner, pensait-il, des efforts, alors qu’il s’agissait juste de pouvoir produire plus. C’est pas d’hier qu’on se fait baiser par les patrons…

Si maintenant on découpe au laser la lame dans une tôle d’acier INOX, il fut un temps où le bas-fourneau nous sortait une crotte d’un amalgame ferreux qu’il fallait purifier en le martelant pour éliminer les scories. Le fer ainsi obtenu était trop tendre. Il s’agissait alors de lui incorporer du carbone. Disons qu’au départ, les forgerons ne savaient pas qu’ils incorporaient du carbone dans le fer. Ils avaient juste remarqué que lorsqu’ils chauffaient le fer sur un feu de charbon, le fer devenait plus dur qu’avec un feu de bois. Donc, tel Monsieur Jourdain, les forgerons d’alors fabriquaient de l’acier sans le savoir.


Le XVème siècle découvre la force hydraulique et la roue à aubes. Le premier moteur est né et rapidement, il est associé à un système de marteau à came pour remplacer les biceps. Le travail de l’acier devient moins difficile et surtout plus rapide. Pour l’affinage des lames de faux, les martinets tapaient à la cadence infernale de plusieurs coups à la seconde… impossible à réaliser a la main. Donc, nous sommes passé de la crotte en amalgame ferreux au lingot d’acier. Il faut encore amincir ce lingot et lui donner la bonne forme. Tout ça sur les martinets hydrauliques. En alternant les périodes de chauffe dans le foyer avec le passage au martinet, on poursuit la frappe en amincissant un bord de la future lame. La section forme maintenant un triangle. Si le forgeron a bien travaillé, la teneur en carbone de cette lame d’acier est bien dosée. Assez pour que la lame soit dure et pas trop pour qu’elle ne casse pas à la moindre torsion. Passe alors l’opération d’aiguisage sur une meule à eau afin que la lame ne chauffe pas.



Dans une usine équipée de la force hydraulique, la manivelle de la meule est remplacée par une poulie et une courroie. La cuve sous la pierre est remplie d’eau. Ces meules tournent à très basse vitesse, la lame ne chauffe jamais. Ce type de meule existe toujours chez les rémouleurs.

Lorsqu’on affûte une lame, il se forme toujours un fil devant le tranchant. C’est une opération délicate de casser ce fil. Aujourd’hui, c’est avec une pierre (corindon) huilée. A l’époque, c’était sur une pierre arrosée en permanence d’eau claire. (il fallait éliminer au fur et à mesure les particules de métal qui se détachaient de la lame.)

Je n'ai pas retrouvé une mention de cette opération. C'est une amoureuse de Thiers et de son passé qui m'a relaté les détails des conditions de travail pour cette dernière opération, avant de monter le manche sur la lame. Au moins pour un temps, cette opération était de loin la plus inhumaine. L’eau coulait dans un caniveau, au sol, noyant les pierres d’ébarbage. Les ouvriers travaillaient couchés sur le ventre, les mains continuellement dans la flotte. Mais le plus difficile c’était pour les jambes, totalement inactives, elles se refroidissaient très vite. Pour remédier à ça, ces ouvriers venaient au turbin avec leur chien qui se couchait sur les jambes du maître pour les réchauffer et pour faire contrepoids. Françoise m'a trouvé un document pour illustrer cette opération.


Je vous invite à visiter le site proposé par Françoise.

C’était comme souvent, le travail le plus délicat et le plus difficile. Ce sont ces ouvriers qui faisaient la renommée de la coutellerie. Car si le fil est mal enlevé et la lame s’émousse très rapidement.

Pour toutes ses opérations, il fallait être près de l’eau, d’une eau vive, violente même. C’est pourquoi les coutelleries de Thiers se sont établies dans les Gorges de la Durolle, en limite de la ville ancienne. Cet endroit est appelé le Creux de l’Enfer et je crois bien que c’est à cause des conditions de travail et non pour sa vision parfois apocalyptique…

Quelques photos du Creux de l’Enfer :

Victimes de la guerre ou de la guerre des prix ?


Une friche a été réhabilitée en musée de l'art moderne. On peut douter du bon goût d'avoir mis pour enseigne un cage en fer dans un lieu et pour un musée qui s'appellent "le Creux de l'Enfer"


Autres friches réhabilitées :


La ville ancienne dont la beauté s’est quelque peu émoussée, comme le tranchant d’une lame trop vieille. Thiers est bâtie sur une colline abrupte. Les dénivelés sont impressionnants et les jours de verglas doivent être épiques. Il n'y a pratiquement pas de rues qui ne montent pas (à part celles qui descendent)

Maisons médiévales


Le palace de Dieu


Et l’officine du banquier


Le logement du personnel... de direction, j'me disais aussi !


Petite usine post-hydraulique ou un artisan qui a su tirer son épingle du jeu ? Quoi qu'il en soit, un logement aussi grand que les ateliers, c'est rare....


Blutch

mardi 28 avril 2015

BlutchJuste histoire de vous secouer les méninges

Allez hop ! Un coup ne fait pas pute comme dirait Célestoche, je vous fais un billet à rebondissement…

Attends, là, je crois que je déconne…. Je vous fais un billet court (j’me disais aussi qu’il y avait un os parce que je crois avoir déjà commis cette chose dans le passé).

Le rebondissement, c’est pour après, enfin peut-être, ça dépend en fait de quelle manière vous aller trouver dans quel Enfer je vous emmène avec cette photo parce que je ne voudrais pas risquer de vous perdre en un lieu qui vous est totalement inconnu, surtout avec un nom pareil:

mardi 10 février 2015

AndiamoQuatre étapes

Douze jours que mon dernier billet est paru ! Et les BOSS yfonkoa ? Rien, nada, lapuche, que fife, y'aurait- t-y pas une glossine bien vicelarde qui les aurait piqués ?

Bon, on va les laisser comater à loisir, et le Doyen, l'ancêtre comme m'appelle Célestoche, s'y est remis.

Comment faire un ch'tiot crobard en quatre étapes, ouais je ne me suis pas foulé, mais je suis pris au dépourvu à l'insu de mon plein gré comme on dit dans les milieux cyclistes.

A diù siatz !



Etape N° 1 : trouver un modèle, moi c'est Marceline ma voisine !



Etape N° 2 : apporter un peu de relief au crayon gras.



Etape N° 3 mise en couleur du modèle... Laisser courir le pinceau... __RHAAAA LOVELY__'' (hommage discret) ''



Etape N° 4 : terminer en peignant le fond.

Pour les Dames et Demoiselles à l'âme sensible, n'y voyez aucun machisme de ma part, les bracelets sont en guimauve, et les chaînes des rouleaux de "ZAN" tressé.

(chtiots crobards Andiamo)

lundi 19 janvier 2015

BlutchA la bande à Blognot

C’est pas bientôt fini de me taper dessus comme ça !
Ça fait 3 500 ans que les humains se foutent de ma gueule en dénaturant tout ce que j’ai voulu faire pour eux.
A peine je prends Moïse en tête à tête quelques secondes d’éternité pour essayer de discipliner les Sémites que les voilà à se faire une statue en or représentant un veau.
J’vous demande un peu, un veau !… S’ils se prennent pour de Gaulle, je n’en suis pas pour autant un jeune bovin.
Eh bien voyez-vous, déjà à cette époque-là, j’aurais du me méfier de leur fascination pour l’or et tout ce qui brille. J’étais trop naïf et je ne pensais pas que Lulu si fier pouvait être aussi convainquant pour leur faire tant aimer les biens matériels, parce que depuis, à chaque siècle qui passe, ils me font deux fois plus honte. En 35 doublements, ça commence à faire un sacré cumul.

Un peu échaudé avec le fond de la Méditerranée, j’ai été voir à l’est pour mettre un peu de tolérance et de zénitude dans le cœur des hommes. Je leur envoie Bouddha, un philosophe, juste histoire de leur faire prendre du recul et réfléchir sur les tenants et aboutissants de la vie et voilà-t-y pas que ces cons en font une nouvelle religion avec mausolée, statues en or et tout le toutim. Putain, moi qui n’aime que les vertes collines…
Célestine, tu ne sais peut-être pas que lorsque tu poses ton fondement dans l’herbe tendre de ta colline fétiche, je suis assis à côté de toi à admirer avec le même ravissement le spectacle du ciel et des montagnes.

Pour nettoyer les écuries d’Augiérusalem, je leur envoie Jésus (mais non Pablo, pas le facteur sanguin, Jésus, le Jésus de la belle histoire qu’on raconte aux enfants pour les faire obéir…). Il a tout fait pour se faire entendre…

- Il a produit plus de pinard que tout le Beaujolais et transformé d’honnêtes fêtards en ivrognes.

- Il s’est baguenaudé dans le désert durant 960 heures sans manger ni boire. (Depuis, son record a été battu par Bobby Sands et ses copains irlandais depuis un cul-de-basse-fosse de la perfide Albion.)

- Il réclamait qu’on laisse venir vers lui les petits enfants et des curés se sont crus encouragés à la pédophilie.

- Il multipliait les pains et les poissons, ce qui a fortement accru les cas de boulimie et d’obésité.

- Il avait réveillé Lazare de son coma éthylique consécutif à l’abus de pinard ci dessus cité.

- Le para Litique n’avait rien d’autre à foutre que rester au plumard jusqu’à passé 16 heures. « Prends ton lit et marche ! » Le soldat discipliné a obéi, débarrassant son lit de là, parce qu’il encombrait.

Au final, il s’est fait décaper à la pierre Ponce et des salauds se sont empressés de récupérer le concept en le dénaturant pour idolâtrer un vieillard sénile déjà revêtu de son linceul et qui est prêt à raconter n’importe quoi pour se rendre intéressant.

Le concept du messager ou du prophète étant porteur, voilà qu’il est repris par un type bourré de bonnes intentions, mais entouré d’autant de malfaisants que Jésus (non Pablo…). C’est vrai Allah fin, si vous saviez ce que je dois endurer avec ces escrocs de tous bords qui font des promesses en mon nom sans même me consulter…
Maintenant c’est : Allez vous faire exploser la gueule pour la grandeur d’Allah.
Mais bordel, je leur ai rien demandé à ces cons. T’imagines pas que je vais les asseoir à ma droite… Ça me couperait l’appétit pour de bon !
« Les martyrs auront droit à 72 vierges » qu’ils disent… Et qui devrait se casser le cul pour les trouver ces 72 pucelles… ? ? ?
Ils n’ont tout de même pas tous la prétention de vouloir sauter la bergère… Déjà que Jean-Marie squatte odieusement son cadavre…
Ben tiens, j’y pense : Comme les anges n’ont pas de sexe, ils auraient l’air malin avec 72 vierges à honorer…
Juste pour leur apprendre à bien être mort, à ceux qui les veulent leurs 72 jouvencelles, je leur donne autant de verges de diablotins bien membrés et ils l’ont dans le cul avec leur connerie de martyrologie…

J’en ai tellement eu raz le bonbon des religions que j’avais confié à Karl le soin de prêcher une parole de solidarité et de grandeur humaine. Même ça qu’ils ont réussi à dévoyer...

Je dois vous avouer que je suis un peu refroidi par ces expériences et que je repense avec nostalgie à la douce période du polythéisme grec. J’y avais eu quelques succès et je me suis rarement autant amusé….

Certes, j’y étais toujours moi, mais dans des rôles différents. C’est alors que mon messager m’a parlé de vous…
Une belle brochette d’iconoclastes, de pourfendeurs de dogmes, de bouffeurs de mythes, de répulseurs de la connerie, de soudards, de paillards-braillards, de faignants parfois, de colériques juste ce qu’il faut, mais généreux sans mesure…

A votre Panthéblog, j’ai retrouvé :

- Zeus, père de tous les Dieux régnant sur l’Olympe. Avec des calembours qui fusent comme l’éclair. Un Zeus devenu distrait parce que pour retrouver IO, il ne devait pas se transformer en cheval, mais en bovin. Tant Taurin, c’est joli aussi.

- Dionysos au tour de taille toujours aussi généreux. Aimant faire ripaille et bombance. Dieu de la vigne, de l’ivresse et de la folie, Saoul Fifre lui fait honneur, lui si alerte du godet comme il est nécessaire pour saluer les fruits de sa terre.

- Un peu du Grand Pan, frisé comme Eros, Je les ai aussi retrouvé dans votre bande à inventer des histoires monstrueuses en regardant la vie avec un cœur d’enfant. Petit, il était timide et un peu rêveur. A force d’entendre : Allez allez, Andiamo ! Ça lui est resté (Andiamo et le rêve, car pour la timidité, il s’est bien soigné…).

- Déesse de l'Intelligence, de l'Habileté et de la Stratégie guerrière, qui d’autre que la journaliste Françoise pourrait mieux incarner la belle Athéna.

- Héra, la Reine des Cieux, s’est trouvée une Céleste incarnation.

- J’ai retrouvé Hermès le messager des Dieux, Dieu du voyage, du commerce et des voleurs en Blutch ; celui qui sait parler à l’oreille des Dieux.

Alors Nom de Moi !
N’allez pas vous dire athées, vous qui croyez en l’amour, en la fraternité comme personne. Vous qui êtes des gentils comme j’aimerais voir le reste des humains. C’est pas le moment de me lâcher, je voulais vous exposer comme apparhumain témoin.

N’allez surtout pas imaginer que je vois tout, je sais tout et je peux tout. Putaing. Déjà que je m’occupe de l’intendance des dons et opportunités, que les hommes fassent aussi leur part de boulot, merde !

Je suis là et las, assis, le cul par terre, ne sachant pas comment détruire ces religions qui ont perverti mon image. Je ne me suis pas reconnu dans le billet de Célestine, (Pourtant c’est la mieux placée pour être au courant des nouvelles du ciel) mais j'y ai vu des images dépit mal colportées par les propagandes cléricales. Ça me laisse voir à quel point l’humanité est encore imbibée des sornettes que des corbeaux colportent sur mon compte. Si je dois régler tout ce fatras, je ne suis pas encore sorti de l'auberge...

Mais savent-ils seulement qui je suis, ce gens qui se gargarisent de moi ?

Je suis juste la somme des parcelles de sacré qu’il y a en chacun de vous et les autres humanistes.

Dieu

mercredi 24 décembre 2014

FrançoiseTa bite où ?

Lassée de recevoir des mails de vœux collectifs, avec le même message adressé à 250 personnes (on se sent peu de chose…), submergée par les cartes de vœux en tous genres que m’offrent les assoces à qui j’envoie un chèque (feraient mieux de garder leur sous pour la cause, mais bon…), j’ai décidé cette année d’écrire sur ces cartes des vœux avec mon stylo à plume à vraie encre - j’adore ! - et de les envoyer dans une enveloppe en papier authentique assortie d’un réel et non virtuel timbre-poste.

Totale classe, plus personne ne fait cela. 

Je dresse donc la liste des heureux bénéficiaires, consulte mon répertoire papier et en extrait des coordonnées dont je ne suis pas sûre à 100% si je les ai notées il y a, 3, 5 ans ou plus.   Pani p’oblème, comme on dit aux Antilles, je vais sur pages jaunes.fr ! Et là, stupéfaction : « pas d’adresse à ce nom », « pas d’adresse à ce nom».  Où sont-ils passés, ces gens, pour que les pages jaunes ne les trouvent pas ? Morts ? Pas tous, quand même ! Déménagés ? Oui, mais avec une recherche France entière on ne les trouve pas davantage et je doute que tous aient fui à l’étranger. 

Seule hypothèse : la liste rouge. Autrefois, c’était l’exception : pour les célébrités ou en cas de harcèlement, de gros risques. Aujourd’hui, plein de gens sont en liste rouge. A priori méfiants, cachés… Quant aux moins de 40 ans, ils sont nombreux sans téléphone fixe, juste un numéro de mobile et une adresse de courriel. Impossible de trouver leurs coordonnées. Impossible d’envoyer une carte CHEZ EUX. D’ailleurs, ont-ils seulement un chez eux ? Existent-ils ou ne sont-ils que des humains virtuels, à qui il suffit de cliquer sur la souris pour disparaître à jamais? Tous ces commentateurs de blogs, ces gens rencontrés par hasard dans un café et qui vous laissent « leur imel » sont-ils des SDF, des avatars, ou des vrais gens chez qui on peut sonner pour boire un verre, bavarder et plus si affinités ? 

Que ces forums virtuels où on peut discuter sur écran avec cent potes comme si on les connaissait depuis l’enfance, mais frapper à la porte d’aucun me semblent tout soudain étranges. 

Comme disait Luchini dans « Confidences trop intimes » : « Je veux savoir où elle habite ! 
- Tout le monde veut savoir où est la bite. Les hommes comme les femmes. » répliquait le psychiatre. 

Eh bien la bite est en liste rouge, on n’est pas près de s’y amarrer.

JOYEUX NOËL !


lundi 27 octobre 2014

AndiamoCe que Veulent les Roses

La côte d'Albâtre... Je vous en ai souvent parlé, nommée ainsi grâce à ses falaises de craie blanche, la mer tantôt turquoise, ocre ou indigo, vient s'y fracasser les usant lentement mais sûrement.

C'est la Manche, une mer magnifique. Il y a peu j'y suis (encore) retourné : c'était au mois de septembre, il faisait un temps superbe, je me suis assis dans l'herbe, Félicie aussi.. mais qu'est-ce que j'déconne ? Je fume de la bonne, ce doit être ça !

Mais non, je suis allé à Veules-les-Roses avec Andiamette.

Veules, c'est une petite ville balnéaire entre Dieppe et Fécamp. Elle est traversée par le plus petit fleuve de France : "La Veule", 1100 mètres de longueur seulement, le plus grand fleuve de France étant le Beaujolais, comme chacun le sait, avec ses affluents : le Morgon, le Juliénas, le Chiroubles, sans oublier le Moulin à vent, Fleurie, bien sûr le Saint-Amour, et d'autres encore.

J'ai voulu vous faire partager cette journée, un temps splendide, l'été un peu en retard, une terrasse, un déjeuner fort agréable, ne boudons pas notre plaisir.



A l'infini les jolies falaises de la côte d'Albâtre...




Ça, un ru ? Un ruisseau ? Une rivière ?
Que nenni : UN FLEUVE !



L'église Saint Martin de Veules les Roses, la tour est du XIIIème siècle, le reste de l'église fut reconstruit entre le XVIème et le XVIIème siècle.



Sympas les petites rues de Veules...


Mon humble chaumière vous sied ? Je vous invite !

(Daguerréotypes Andiamo)

mercredi 18 juin 2014

BlutchAvis de dérupée, deuxième époque: la Révélation

Selon le Big-Boss (pas beaucoup), il vaut mieux faire un nouveau billet que de repétasser l’ancien. Dont Acte. Andy, tu peux retourner sur ta chaise longue….

La traduction :

Avis de dérupée dérapage, glissade incontrôlée J’avais menacé Mimik de le faire… Et bien c’est fait ! En faisant les à fonds les grands nettoyages dans le chenit bordel du cagnard de la remise, j’ai retrouvé une épéclée quantité de mots vaudois que je voulais pas mettre au ruclon en décharge, alors je vous les livre gratos. Mais en fait, c’est pas de ça que je veux causer, même si Bottoflens Village qui n’existe que dans l’imaginaire des Vaudois, mais tellement fort que j’ai du vérifier si oui ou non… ressemble au bouryon nombril du monde, je veux vous causer de pau-ésie.

Selon des avis circonstanciés, il semblerait que, selon la police, la fable de Lafontaine « le corbeau et le renard » soit dans les 10 poèmes les plus célèbres de la langue française. Selon les manifestants, elle serait détrônée par l’Internationale et Bella Ciao*, qui passent aussi largement avant les vers bellicistes de Rouget de l’Isle.

Cette célébrité fait un de ces chnabre Bruit, boucan, tapage dans les chaumines, elle est presque aussi importante que celle de la meuglante chanson, en version vachère à Clo-clo (Comme d’habitude), mais reste, néanmoins très nettement moins bon pour la crousille tirelire des héritiers du buveur d’eau.

Fort de ces constats, je me dis que tant qu’à aller foutimasser farfouiller, rechercher dans ce fourbi chenit, bordel, autant aller voir ce qu’ils ont déjà bracaillé fabriqué (de plus ou moins bonne façon, mais plutôt moins). Pour l’Internationale, j’ai rien dégoté trouvé, sauf une citation de « l’Internationale néo-libérale » de Marianne, mais le bout que j’ai zieuté regardé, c’était de la nioniotte. De la coffia…Oups, de la mauvaise qualité Pour la Marseillaise, la seule que je puisse reluquer c’est celle de Ferré. Ecoute voir voir plus loin que c’est pas de la bedoume Femme niaise, stupide cette modà-là Dame de bonne prestance. :

Toutes tentatives dérobatoires devenant vaines, je me suis donc rué sur le rimaillage de Jean-Jean et j’y ai trouvé quelques perles. Vous me connaissez…. Moi, si un tiolu un gaillard pas forcément futé a boratté foutimassé pour moi, je ne vais pas bringuer faire une embrouille pour lui laisser la place. D’autant plus que ces bofiauds tobets… rhem simplets n’ont même pas signé leur batoillage… Bavardage, par extension leurs écrits

J’ai déjà espliqué que les vaudois ont l’âme pauétique. Mais si tu as été bercé trop près du mur Sans explication, l’expression s’est bien exportée ou que tu as besoin de te secouer la comprenette, regarde voir Il ne s’agit pas là d’un pléonasme, puisque le Vaudois n’a aucun problème à t’interpeller en te disant « écoute-voir » ou « Goûte-voir ça » Ben oui, les Belges ont des problèmes entre savoir et pouvoir et pour les Vaudois, c’est l’usage du verbe voir qui est parfois incompréhensible mes poètes de légendes-1.

Un Vaudois à la plume fleurie (comme seul sait le faire le Pays de Vaud, et de bien belle façon) n’a pas tant ouatassé Hésiter, ne pas prendre parti que ça et entre une envolée lyrique sur les Diablerets et un pastiche sarcastique sur ces Pique-Meurons voleurs de mûres de Genevois, il a pondu une version vaudoise de c’t’histoire.

  • Wouais, ben pour Bella Ciao, c’est pas parce que c’est en italien que ça compte pas et que même si les Ritals sont tous passés par Marseille et qu’il leur en est resté un petit rien dans le sens de la dismisura, ça vaut quand même.…

Comme que comme De toutes façons y a rien à faire la potte la gueule, c’est bien mon droit de caresser mio Cugino dans le sens du poil…. Et puis, tout le bien que ça me fait d’écouter Bella Ciao ne nuit à personne… Surtout que je suis partageur… Et que la youtzeuse chanteuse n'est pas une feignole femme, meuf, mais pris de façon péjorative.

Sur le commentaire à Susucre :

Si tu as l'acouet L’envie, l’allant, l’énergie pour barjaquer converser, vas y, chenoille! Pandoure.. Euh chenapan, en version unisexe et sympathique pas besoin de faire la bringue, tu y foutimasses sans frouiller tricher, personne ne t'allongera une agnafe gifle si tu bèdes rater, louper, ne pas réussir. Gros becs Bisous

Le Bof avait rouscailler qu’il aurait voulu la version à Germaine... Une version germanique du croasseux :

Le corbeau et le renard (version suisse allemande)

Herrn Korback sur l'apfelbaum perché,
tenait dans son bekre un schapzikre.
Herrn Renard, par l'gschtank alléché,
lui dit d'un petit air lustikre:
" Ah Grützi wohl, Herrn Doktor Korbo
Que vous êtes sehrcholi et wunderschön also
Donner wett, si chez vous chanter la youtz,
Comme le plumage il est also gut,
Vous êtes le Führer des Vögels d'Oberland.
Aussitôt, le Korbo, quand ces mots il hécoute,
pour faire le Männerchor tout seul,
oubliant sa fromzique,
ouvre toute grande son gueule.
Le renard tient le stückr' et dit:
"Pauvre Staufifre, apprends que le flatteur,
pour vivre sur le dos des Dummkopf, il connaître un truc;
Cette leçon vaut bien un petit Schapzikre-Stükr.
Le Korbac fut viel beaucoup surpris;
mais comme il était Pernois, il n'a pas encore compris.

Explicatif :
apfelbaum – pommier
schabziger – fromage de Glaris auprès duquel le vieux Lille passe pour du mascarpone.
Staufifre – suisse allemand (synonyme : Bourbine, schteupeutz.
Les Bernois ont la réputation d’être lent à la comprenette…

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