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mercredi 16 janvier 2008

Saoul-FifreLa Terre est poilue comme une boule de pétanque

... ou bien La terre est bleue comme une orange , l'un et l'autre se dit ou se disent. C'est d'Eluard. La seconde, hein ? La première, elle est de Marcel, Marcel c'est un vrai poète, tu verrais les conneries qu'il nous sort quand on joue aux boules, je sais pas où il va les chercher, mais quand il a un petit coup dans le nez, il nous fait pisser aux brayes, le salaud !

Bon alors, j'ai hésité à publier ce billet vu que Abs, que je voulais embaucher comme interprète a calé devant la hauteur de la tâche. J'ai pas tout compris, mais je crois qu'elle considère qu'un poème, ça se met pas en musique. Quand même, l'avis d'Abs, ça m'a fait réfléchir, mais je me suis fait donner l'autorisation tacite par tous les courageux prédécesseurs qui n'ont pas eu peur de déposer des notes sur les plus grands textes : Ferré, Ferrat, Brassens, Beaucarne, Kosma, Debussy... Ho et puis on s'amuse, merde ? Ils s'amusaient pas, les poètes ? Eluard qui prêtait Gala à Max Ernst, c'était sérieux, ça, peut-être ? Quand elle en a eu marre, elle est partie dépuceler Salvador Dali, qui était nettement plus rigolo

D'aucuns se demanderont pourquoi je parle de Gala, c'est parce que c'est elle qui a inspiré ce poème à Eluard :

L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

lundi 14 janvier 2008

ManouUn homme bien







Quand j’ai commencé à travailler, j’avais du temps libre et aucune passion avérée mises à part les sorties entre copains. P, petit homme rond de 50 ans, célibataire endurci, syndicaliste repenti et collègue de bureau, m’a peu à peu impliquée dans les actions du Secours Populaire Français. J’y passais parfois des week-ends entiers.

Nos activités allaient de la tenue de stands pour vendre de petits objets à la distribution de paniers-repas à domicile. Je me souviens plus particulièrement d’une vieille dame habitant une chambre de bonne sous les toits d’un immeuble parisien. J’étais venue lui remettre un colis, elle m’a demandé d’entrer pour parler et prendre le café. Je suis restée avec elle 2 bonnes heures dans son 10 m2 et j’ai retenu son immense joie de vivre malgré un dénuement évident.

En semaine, quand j’arrivais au travail les yeux vitreux après une nuit un peu trop blanche, P me touchait le nez avec le dos de sa main pour conclure :"tu as le bout du nez froid, tu n’es donc pas malade ". Il riait de mes frasques et m’aidait à emménager puis à déménager dans mes logements successifs. Presque un second père.

La vie m’a laissé moins de temps et j’ai perdu P de vue. Il avait de sérieux problèmes de santé. A la mort de sa mère, son moral en avait pris un coup.

Récemment je suis tombée sur cet article où j’ai découvert qu’un puit au Cameroun porte son nom.

jeudi 10 janvier 2008

BofHelvétie

Les dents du midi, depuis Val d'illiez, en Valais.


C'était il n'y a pas si longtemps, sitôt franchie la frontière, la confédération t'accueillait par un passage radio. Non pas pour te permettre de dire dans un micro tout le bien que t'inspirais ce si joli pays. Non, juste vérifier que tes poumons n'abritaient pas quelque bacille indésirable au pays de l'ordre, de la propreté et des grands labos pharmaceutiques.

Cela fait, il te restait à présenter ton permis de séjour dans le village où, désormais, tu résiderais. Contrôle des habitants, bureau des étrangers, c'était marqué sur la porte.

Tu allais apprendre à survivre dans cette jungle enneigée, où ton grand crème du matin s'appellerait désormais « renversé », où dans chaque bar un automate te distribuerait tes Camel, comme ici les barres chocolatées. Encore mieux tu pourras désormais acheter la cartouche complète, rabais compris, au même endroit que les yaourts et les plaques de Suchard.

Tu allais aussi apprendre plein de mots rigolos qui t'échappent encore parfois aujourd'hui : septante, panosse, benzine, cheni, suisse toto... des expressions indigènes, mais aussi des trucs pas homologués, en albanais, portugais, galicien. Rien en Swahili, ni en Berbère : pour la confédération, blanc sur blanc, c'est le mélange idéal. Avec une exception pour les Saoudiens, bien sûr.

Soucieux d'intégration dans un pays si traditionaliste, tu boiras du vin blanc dans des verres minuscules, deux décis s'il vous plaît, rebibes et viande séchée, santé Manu, santé Josiane, santé Fortune.

Tu apprendras la diététique locale : croûte au fromage, fondue bacchus, saucisse aux choux, papet vaudois et une henniez pour faire passer.

Beaucoup d'helvètes n'aimant pas les français, et quelques uns le disant, alors parfois on t'appellera frouzien, ce qui n'est pas très gentil. Soucieux de bons rapports entre deux peuples si proches, tu affirmeras alors que de toutes façons, tu n'es ici que pour leur piquer leur pognon, ça donnera un helvète très rouge et très blanc, la couleur de son drapeau, tu seras fier de toi.

Tu verras aussi qu'un pays riche, c'est pas le paradis. Derrière des visages souriants, l'alcool souvent comme paravent, faire bonne figure jusqu'au dernier moment, jusqu'à la trop forte bourrasque. Tes amis s'appeleront José, Seladim, Patrick, Vesna, Claire, Andres ou Slavika.

Tu y traceras ta route pour plus d'une décennie, entre plaine et montagne, mariage et enfants, ton premier cheveu blanc.

Puis un jour tu comprends que les montagnes finissent toujours par t'écraser, et qu'il est temps de partir.

dimanche 6 janvier 2008

Saoul-FifreExcès

Les Fêtes tirent à leur fin, et entre les excès de beauté des paysages, se sont glissés quelques excès tout courts. Je suis vaseux comme c'est pas possible, ne comptez pas sur moi pour un billet digne de ce nom, je vous propose une soirée diapos, je sais : c'est chiant, mais en plus, je vous la fais courte, comme ça tout le monde est content !

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vendredi 4 janvier 2008

ManouCendre y est












lundi 31 décembre 2007

BofLes bons conseils de Céleste

Dernier billet de l'année, à moi l'horreur : 31 décembre, ô joie, ô allégresse, je hais ce jour.
Vivement l'an prochain qu'on reprenne les affaires courantes.

Mais conscient qu'un minimum de socialisation est un mal nécessaire, j'irais donc socialiser.
Cette année pas mal de jeunes rejoignent notre groupe initial : parait qu'on rigole plus, et surtout que la bouffe est meilleure.

Cette partie relative au jour d'aujourd'hui évacuée, place au sujet du jour, LE SUJET qui agite tous les esprits évidement. L'attentat contre Benazir Bhutto, qui m'a donné envie de vomir ? Perdu. La libération des otages en Colombie ? Perdu. Non, ce qui agite les esprits, c'est évidement l'interdiction de fumer dans les lieux publics.
Regardez la une des journaux demain, et mesurez la taille des titres. Je jette pas l'opprobre, je fais pas mieux.
Comme triste excuse je connais pas personnellement ces dames. En outre, dans le cas de Mme Bhutto, même si je suis bon en puzzle, c'est mal barré.
J'ai par contre eu fumé, beaucoup, et très jeune, comme mon excellent confrère Andiamo (qui le racontait ici même dans un billet pas si lointain dont je vous recommande la lecture, je mets pas le lien, bossez un peu).

Et comment j'en suis arrivé à ce sujet, voilà qui vous intéresse, hein ? Finalement non, soyez charitables, ne me répondez pas.

J'étais donc assis sur le tabouret du bar à Loreleï, d'un geste noble touillant le bouillant thé, les yeux plissés par la fumée des cigarettes fumées alentour, un hémisphère branché sur les conversations pré-réveillon, l'autre folâtrant dans des pensées profondes: le billet à écrire pour demain, le popotin de Loreleï génialement moulé dans son jean (plaisir d'esthète, Loreleï préférant les filles, je m'absous d'office de toute pensée conjugalement incorrecte), quand, dans les volutes, j'ai revu :
Les gitanes maïs piquées aux grands parents, à dix ans.
Le foin avec les copains, fumé roulé dans du papier journal.
La première "boum", et le paquet de royal menthol en une après midi. Royale nausée en prime.
L'apprentissage, et les gitanes sans filtre.
L'armée, fauché, le tabac à rouler, drum in my reality, avec des trucs pour rendre le reality plus rigolo dedans.
La valse des blondes, un gout immodéré pour la camel sans filtre.
Fumer est un péché mortel, et j'ai beaucoup péché. Je me suis repenti, sans en tirer aucune fierté, d'ailleurs.
Le plaisir était parti, restait juste l'addiction, et se priver d'un truc qui ne fait plus plaisir, c'est relativement simple.
Alors une dernière taf, yeux dans les braises, on l'écrase un matin après le dernier café.
Et l'idée assez jouissive que dans 20 ans, nanti de poumons touts neufs et d'une envie retrouvée, on pourrait très bien recommencer une belle histoire d'amour avec la nicotine et sa copine caféine. Encore 7 ans à tirer.

Ça vous fait la jambe belle et lisse, je sais. Mais j'ai un message à transmettre.
Une jolie fille café au lait qui m'a chargé de vous dire qu'en ces temps difficiles pour vous, fumeurs invétérés, il y a une solution.

C'est à toi Céleste :



Sur ce dernier déplorable billet, je vous souhaite une bonne fin d'année à toutes, et tous :)

lorent

jeudi 27 décembre 2007

Saoul-FifreLe cadeau qui tue

Vous avez (croit-il) été sages et, contre toute attente, le Père Noël est passé sur votre weblog préféré. Avec un peu de retard (il a tellement de travail) il a déposé quelque chose pour vous sur Blogbo. On a eu d'ailleurs quelques mots avec le barbu, au sujet du choix du cadeau, mais comme il avait ses rennes-gardes du corps, je n'ai pas trop insisté et j'ai fini par entériner son choix, surtout que ces cons de cervidés m'ont mimé tous les sévices qu'ils seraient ravis de m'administrer avec leurs cornes si je m'avisais de faire œuvre de censure.

Ho il a hésité. Il a pensé à vous offir la vidéo de Bigard interprétant __Le lâcher de salopes__ devant Benoit XVI. Ça vous aurait plu, hein ? De voir les yeux du Pape s'injecter de pourpre cardinalice, riant à n'en plus pouvoir ? Ou bien celle de Carla Bruni, en première partie, interprétant de sa voix brûlante, avec une dédicace "spéciale seins paires", __Fernande__ ? Ho oui, on dit "heureux comme dieu en France", mais c'est bien grâce à nos petites gauloiseries, sûrement ?

Et puis le Père Noël voulait quelque chose de rare, et puis de vraiment hilarant pour vous, car je crois qu'il vous aime bien. Alors il vous a mis en ligne une photo de moi gosse. Je sais pas où il a été dégotter cette horreur, mais rien ne lui est impossible. Un gars qui ramone toutes les cheminées du monde en une nuit, vous pensez ?? En tout cas, ça l'a mis en joie, je sais pas si c'était la fatigue, ou les nerfs, mais il arrêtait plus de rigoler...

Alors allez-y vous aussi, explosez, moquez-vous, ne vous retenez surtout pas, c'est un coup à attraper un ulcère ou une hernie !

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