Blogborygmes

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dimanche 9 juillet 2006

Tant-BourrinBlog en grève


Camarades blogueurs,

depuis quelques mois, les tentatives de déstabilisation envers notre outil de travail se multiplient de la part du grand lectorat : boycott de nos billets pour maintenir les statistiques et le moral des blogueurs au plus bas, spamage intensif pour contraindre les blogueurs à des heures supplémentaires non payées de nettoyage de blog, commentaires sans rapport avec les billets pour décourager toute autre forme de commentaire et casser la marche en avant du blog.

Malgré notre fermeté affichée et la menace d'un mouvement syndical, ces exactions se sont poursuivies, démontrant par là-même le refus de tout dialogue social.

Les intentions cachées du grand lectorat sont manifestes : il s'agit de démanteler le service public de ce blog au profit d'intérêts privés.

Nous ne les laisserons pas faire : samedi 8 juillet, la Confédération Générale des Blogueurs appelle tous les blogueurs de Blogborygmes à cesser le travail et à participer à un grand défilé unitaire de Pastille à Ration.

Tous ensemble, nous pouvons faire plier le grand lectorat, comme nous avons déjà récemment réussi à le faire en obtenant un accroissement de 50% des effectifs, mettant ainsi fin aux cadences infernales !



La table des négociations reste toutefois ouvertes dans les commentaires. En tant que représentant syndical des blogueurs, je suis prêt à écouter les propositions du grand lectorat pour répondre à nos légitimes attentes.

jeudi 22 juin 2006

Saoul-FifreDebout là n'dans !

Je sais pas si vous avez pu remarquer, avec votre air louche, mais le blog de Manou ne remue pas beaucoup et participe au présent beaucoup moins qu'au passé. Un électro-cardiogramme impeccablement plat et de niveau qui étonne chez quelqu'un qui ne manque pas de cœur et qui en a même de reste. Alors quoi ? Caisse qui s'passe ? Caisse tu nous fais là ? T'as vu l'heure qu'il est ? Tu vas te réveiller de ta sieste bulleuse voire crapuleuse ? Rogntudju, c'est l'heure de retourner au charbon, au fond de la mine, à pelleter la coke tout en poussant les wagonnets ! C'est fini les états d'âme, les soucis, les urgences, les mômes qui passent le bac... Ya tout de même la blogosphère unanime qui hurle et hulule après tes billets, la langue baveuse et pendante ? Le luxe, la gloire, la beauté te donnent des devoirs, Manou ! Tes admirateurs attendent, avides, des extraits de ta photothèque, tes poèmes, tes recettes surréalistes, tes cours de philosophie avancée... Ils veulent la suite ! Ils ont aimé le premier, ils veulent :

Manou II

Elle revient, et elle est en couleurs !

Hep hep hep ! S'il vous plaît, respectez les barrières. Si une des barrières a manqué de respect à un seul ou une seule d'entre vous, je veux et j'exige qu'elle vienne lui présenter ses excuses ! Ne cassez plus rien, je vous en prie. Je suis ici pour vous annoncer une bonne nouvelle ! Nous sommes tous très heureux ici aujourd'hui et ce jour est un jour de bonheur à entourer au feutre large sur tous les calendriers : Manou nous a confié qu'elle cherchait un nouvel hébergeur. Comme nous sommes un peu au large sur Blogborygmes, entendez par là que nous avons du mal à pondre un œuf par jour, nous lui avons proposé une symbiose, à savoir : une association à bénéfices réciproques. Et elle a accepté !!! Nom de Dieu, jusqu'au dernier moment, on y croyait pas, même devant le notaire, on pensait qu'elle signerait pas, et elle l'a fait !! Yeeeeeeeees ! I don't believe it but it's real ! The truth if i lie about !

Bon, Manou, on peut te le dire maintenant que le contrat est enregistré au service des hypothèques, t'as signé, c'est pour en chier ! C'est que messire Hippobert, il ne punit pas les absences du bout de la badine, c'est au hachoir de 5 kilos qu'il traite la moindre baisse de rythme chez les rameurs de la galère Blogborygmes ! Je te montre mes marques si tu me crois pas ! Mais cool... Tu lui balances n'importe quelle connerie, tu fais ton billet tous les 3 jours, et tu verras :

tout se passera bien !

Et vous, les lecteurs, vous êtes doublement vernis : de nouveaux billets au parfum ineffablement féminin, et en bonus track, un nouvel avatar mijoté par zoé !

vendredi 9 juin 2006

Saoul-FifreLe glas des glaçons sonne

Il y a 20 ans, quand je suis arrivé dans ce lieu de villégiature privilégié de Monsieur le Soleil et de sa femme la chaleur accablante, les figuiers de Barbarie étaient déjà là. Et ils avaient approximativement la même tronche. Mais ils ne se reproduisaient pas : pas une fleur, pas un fruit, jamais... Le soleil plombait, certes, mais les degrés cumulés étaient insuffisants pour initialiser une floraison. À 5 kilomètres d'ici, je connaissais des figuiers de Barbarie qui arrivaient à produire des fruits. Ils étaient installés plein Sud, accrochés courageusement au flanc d'une falaise de calcaire gris qui emmagasinait et concentrait la chaleur, et permettait la fructification. Pas le murissement. Mais chez nous, nib de queude.

Et puis depuis 5 ans, ils se sont mis à exhiber leurs organes sexuels, à rameuter des insectes pour leurs orgies fécondatrices. Vous le savez, que les fleurs sont belles et habillées de couleurs chatoyantes pour attirer les insectes pollinisateurs et se faire tripoter la corolle ? Vous le saviez, vous l'avez remarqué, que les filles rougissent quand on leur offre des fleurs ? Des images crues de gros bourdons poilus leur frottant les étamines dans le but avoué de leur saupoudrer le pistil de saccades brumeuses de pollen leur reviennent en mémoire. Souvenirs primaires enfouis, lovés dans des replis secrets, de mouvements reptiliens, de boutons épanouis ou de moiteurs d'algues... Waaaa, comme il fait chaud, tout d'un coup... Et vite, vite, elles prennent le bouquet, enfouissent le nez dedans, et lui trempent la queue dans l'eau froide !

Oui, il fait de plus en plus chaud en Provence. Le réchauffement climatique nous vient des bovins qui rotent et des bactéries méthanogènes des rizières (encore un coup des vaches chinoises). Cette année, l'été a pris ses quartiers chez nous il y a 2 mois. C'est la première fois que je vois un mois d'Avril et de Mai secs : Mai est la période de la 1ère coupe de foin, et quand on mouille du foin, on s'en souvient, car un foin mouillé est invendable. Moi je vous le dis : en Mai, il pleut. Si c'est pas au début, c'est à la fin. Ben, ça y est, ce genre de principe fait désormais partie des vieilles lunes de radoteurs. Autour de chez nous, l'herbe est jaune, morte comme si on était en juillet. Il va falloir que je songe à me reconvertir. Alors ya les figuiers de Barbarie qui ont l'air de bien venir et de se porter comme un charme. Ça sent la niche commerciale à grosses marges , ça...

La figa de ta ouèla, oui ? Comme on disait là-bas... La chatte à ta grand-mère... Oui, c'est exact : nos insultes étaient vraiment très vulgaires.

Faut dire qu'il faisait chaud.

vendredi 2 juin 2006

Saoul-FifreSerge Rezvani

Mais si. Vous ne connaissez que lui : c'est le gonze qui a écrit "Elle avait des bagues à cha-aque doigt...", et puis "J'ai la mémoire qui flanche...", pour Jeanne Moreau. Vous voyez bien que vous le connaissiez ? Peut-être pas les très jeunes, et c'est pour eux que j'écris ce genre de billet. La culture, merde ? Moins on en a et plus on l'étale, ça rime avec confiture...

Mais Rezvani, ce n'est pas de la culture, c'est du plaisir à l'état pur. Ses chansons sont pleines de gaieté, de légèreté, elles s'envolent, virent sur l'aile, planent un moment et on les fixe, fascinés : on aimerait être là-haut, avec elles, mais nous sommes des plus lourds que l'air, grossiers et impotents...

Des kyrielles de nanas se sont ruées sur les dentelles de mots de Rezvani pour les interpréter. Jeanne Moreau, bien sûr, avec sa voix bandante mais un peu trop métallique pour être émouvante, Francesca Solleville, Anna Karina, Vanessa Paradis et puis récemment, Mona Heftre, qui a ridiculisé toutes ses précédeuses en pressant et en nous donnant à déguster le jus même, la magie, l'émotion, les frissons dont sont pétries ces chansons miraculeuses.

Mais là où elles retrouvent leur jeunesse, c'est quand elles sont interprétées par le Patron en personne, celui-là même qui a su arrêter le tic-tac des horloges, saisir ces instantanés intemporels, ces moments de grâce pure, ces mélodies simples et rares, la plupart inspirées par l'Amour qu'il portait à sa femme Danièle.

La passion fusionnelle qu'il a vécue avec Danièle/Lula, est racontée dans son autobiographie "Le testament amoureux". Leur vie en quasi ermites dans leur vallon de la Béate , à La Garde-Freinet , s'est terminée douloureusement voici quelques années avec L'Alzeimer puis la mort de Daniele.

Rezvani est aujourd'hui à Paris, il a entrepris d'enregistrer l'intégrale de ses chansons et s'est marié en Octobre 2005 avec Marie-José Nat. Comme il dit : "Je suis amputé. Je ne refais pas ma vie, je la continue autrement..."

Rezvani n'a pas chanté son dernier mot.

À titre d'illustration, je vous ai mis un truc culte assez introuvable, c'est à mon avis sa chanson la plus extraordinaire, la plus originale. Dans le film "Les dragées au poivre", elle est interprétée, et avec quel talent, par le petit Philippe, le fils de Sophie Daumier. Mais censure de ce que Rezvani avait mis de sombre dans la chanson, puisque dans le dernier couplet, qui est passé à la trappe, l'enfant tue Lili Gribouille, puisqu'elle le "trompe" en épousant son père ! Nous sommes en 1963, et il faut éviter le scabreux, quand même ?

vendredi 5 mai 2006

Saoul-FifreDrogue en blog

Je trouve que notre Tant-Bourrin nous revient bien grognon de vacances. Surtout envers son co-blogueur préféré. Je me fais traiter de fainéant, il lance une pique sur la politique de la page blanche, avec force dans ma direction, tel un javelot allusif à un soi-disant laisser-aller de ma part, alors que j'étais tout simplement immergé tout ce week-end dans l'Amour filial et fraternel le plus pur et le plus prenant. Son attitude m'inquiète. Quand il reçoit des membres de sa famille, les laisse-t-il retrouvailler joyeusement, assis tout seuls comme des cons sur le canapé, tandis qu'il s'en va bloguer avec de quasi inconnus, dans un tremblement de drogué en manque ? Et dois-je impérativement m'aligner sur son comportement asocial, courir me cacher derrière mon écran, tourner le dos à la chair identique à ma chair, trahir le sens de l'accueil qu'ils ont fait couler dans mon verre, mériter la mort de mes os en les laissant ronger, seuls et sombres, ceux de ce succulent cabri ?

Manières de sauvages dans l'inhumaine et terrible jongle parisienne.

Le citadin régresse insensiblement mais sûrement. Des siècles de lente évolution vers plus de hauteur de civilisation sont en train de se déliter et de se dessécher comme sous un effet de serre moral. L'instinct de la solidarité sans faille, légué d'une génération à sa suivante, le respect dû à la "Famille", mot malencontreusement accolé, de sinistre époque, à celui, fatal, de "Patrie", et à celui, fatiguant, de "Travail", devra-t-il céder le pas à l'appel grossier d'une mode éphémère avec ses gros sabots, et abdiquer devant le gadget frais émoulu d'un mégalo-cervo ?

Je réponds "non". Ces braves gens sont venus pour certains de très loin, une a passé par dessus sa peur panique des voyages en automobiles, je ne vais pas me caler à tapoter sur un clavier, les abandonner pour faire plaisir à un bestial enfourcheur de canassons, plus ignoble que noble ?

samedi 29 avril 2006

Saoul-FifreFume, c'est du provençal !

Un billet nul ? Ben, c'est pas de billet du tout ! Et comme un petit croquis vaut mieux qu'un long discours (on se console comme on peut ?) voici de quoi enfoncer le clou : ce dessin est la réponse d'un élu du Parlement de Provence au Pouvoir français en place avec qui cette fière région a toujours eu de petits accrochages. C'est clair ou faut-il que j'explicite ?

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dimanche 26 mars 2006

Saoul-FifreThe Sec Machine

La machine à ramasser les amandes en sec. Je l'ai fabriquée avec mes petites mains et un gros poste à souder ya 8 ans environ, on a fait 3 récoltes avec, et j'ai été rattrapé par le progrès : le matériel évolue tellement vite que je me suis associé avec un ami pour en avoir une "à tapis roulant", et puis là, on a acheté une "toute en un" qui est extraordinaire. D'un chantier à 5 personnes, on en est arrivé à travailler tout seul. Et sincèrement, je préfère. Ces machines sophistiquées sont tellement dangereuses que nous avons eu 2 accidents et moralement, ça m'a salement secoué. S'il m'arrive quelque chose et que je suis seul en cause, c'est plus facile à assumer...

Enfin, ma machine était cool et pas inquiétante pour un sou : on faisait la récolte en famille. J'exploitais des enfants sans contrat de travail. Un bon Coup de Pouce à l'Emploi, mais s'ils n'étaient pas sages, je les renvoyais à la maison sans éprouver le besoin de me justifier, et avec un bon Coup de Pied à l'Echine si nécessaire. Des bons CPE comme on les aime.

Déroulement du chantier. 1ère photo, le tracteur s'est arrêté au droit de l'amandier, on a déroulé le filet de 8 mètres de côté autour du tronc (il est fendu jusqu'au centre) et ce que je tiens à la main est un secoueur de branches pneumatique qui est relié par le tuyau rouge au compresseur d'air qui est à gauche. Sur la droite, on voit le second tracteur qui fait marcher l'écaleuse (qui enlève la peau, et non la coque de l'amande)

2ième photo, Margotte et les enfants tiennent les 2 parties du filet bien tendues, et la machine enroule le filet avec un moteur hydraulique. Les amandes tombent dans les caisses, et le tracteur amène la machine devant un autre arbre.

3ième photo, on voit un peu les détails : à l'arrière de la machine, il y a 2 roues dirigeables qui permettent de prendre les virages un peu raides, pour passer d'une rangée à la suivante. J'ai adapté une direction récupérée sur un vieux "poney" Massey-Ferguson, et son train avant (inversé puisque les roues sont derrière le siège). On voit le palier et son roulement à billes, le moteur hydraulique qui fait tourner le rouleau est à l'avant, le train de caisses...

Bof...etc, quand il a vu ce binz chnauzé, la dernière fois qu'il est venu chez nous, est tombé en arrêt devant, comme un chien de chasse. Il l'a photographié sous toutes les coutures, et pourtant, le spectacle n'est pas trop réjouissant : ce truc obsolète est abandonné dans une "baragne", en train de rouiller, il a l'air tout nu sans son filet, mais c'est le témoin d'une époque. Ces amandiers, je me rappelle bien leur âge, puisque Margotte portait notre premier né dans son ventre quand nous les avons plantés.

Il parait qu'on ne peut pas être heureux sur terre si on a pas planté un arbre. Notre tempérament inquiet nous en a fait planter 600, pour avoir un peu de marge. Je touche du bois (d'amandier), pour l'instant, ça se vérifie.

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