Blogborygmes

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mercredi 11 mai 2011

Tant-BourrinEst-ce bien assez sonnet ?

Comme un verrat crasseux affalé dans la fange
Ou le Souf' alangui après un bon litron,
Un zeste malheureux sur le presse-citron,
La crotte molle au cul du bébé que l'on change,

Comme un bout de chiffon plein d'huile de vidange
Dont la forme équivoque est celle d'un étron,
Comme une grosse tache au milieu du plastron,
Comme un prurit anal douloureux qui démange,

Comme un slibard douteux traînant sur le parquet,
Un rugbyman K.O. après un gros taquet,
Comme un tube usagé d'aspirine du Rhône,

Comme des poils frisés au fond du lavabo
Ou le débandement des membres de Blogbo,
Ci-gisent sous ces vers mes ultimes neurones.

mercredi 4 mai 2011

AndiamoZouzou Pontiac (une enquête de Chauguise)

Il fait beau ce matin, Chauguise a horreur des vacances forcées, aussi prend-il ses trois semaines de congés comme ça lui chante, au gré de sa fantaisie.

Ainsi, en ce joli matin du mois d’août 1952, il se rend au 36 quai des orfèvres à pied depuis la station Châtelet. Il aime bien finir cette partie du chemin en flânant, il écoute et regarde la rue, il adore.

Ce matin, les crieurs de journaux ont un « gros morceau » : l’affaire Dominici.

Il y a deux jours, dans la nuit du 4 au 5, toute une famille d’Anglais : le père, la mère et leur fillette âgée de 7 ans ont été assassinés d’une façon horrible… La petite Elisabeth tuée à coups de crosse de fusil ! Principal accusé : Gaston Dominici, 75 ans, patriarche de la grand’terre, c’est ainsi que l’on nomme le domaine qu’il exploite à Lurs, commune des Basses Alpes (le département s’appelle maintenant Alpes de Haute Provence… Ça ne l’a pas relevé pour autant) !

Chauguise a acheté le Parisien (libéré) au jeune crieur qui se trouve à l’angle de la rue Saint-Denis et du quai de la Mégisserie, puis, tout en parcourant distraitement la « une », il est entré dans la cour pavée du 36.

Crafougnard son jeune adjoint, l’attend.

- Bonjour patron ! On vient de recevoir un coup de téléph…

Chauguise ne le laisse pas terminer sa phrase.

- Mouais, minute ! Laisse-moi l’temps de me poser, j’vois pas d’fumée, il ne doit pas y avoir le rife !

- Ben si… Justement, il n’y a peut-être pas le feu, mais un cadavre tout chaud, aux studios « ECLAIR » d’Epinay sur Seine !

- Epinay ? Mais Juliette y fait actuellement un stage !

- Ju… Juliette est là-bas ?

- Bon, on y va Dugland, et fissa… Capito ?

- Vous connaissez le chemin, patron ?

- Ouais, tu sors à la porte de la Chapelle, l’avenue Wilson à la Plaine, puis Saint-- Denis, après… J’expliquerai !

La traction avant passe devant les énormes réservoirs de la porte de Paris à Saint-Denis. Ils renferment le gaz de ville produit à partir du coke, sur les immenses terrains appartenant à Gaz de France.

Après un « à gauche » spectaculaire ayant donné une frayeur à deux clebs et une mèmère au carrefour appelé « le barrage », la quinze six cylindres se pointe devant l’entrée des studios « Eclair », situés à la limite d’Enghien-les-bains.

Un gardien en uniforme se pointe. Chauguise lui flanque sa carte rayée bleu, blanc, rouge, sous le pif …

- Ouvre fissa, je suis le commissaire Chauguise !

La barrière actionnée manuellement se lève. Crafougnard embraye et s’arrête un peu plus loin.

Trois hommes et deux femmes sont là. Visiblement, il est attendu.

- Par ici, Commissaire, suivez-nous.

Un grand hall, des projecteurs, des décors en trompe-l’œil, et là, assise dans un fauteuil de toile avec son nom inscrit au dos…

Zouzou Pontiac, et à ses cotés le grand Louis Voujet !

Chauguise s’est arrêté, il a rejeté son bitos troué en arrière afin de mieux voir.

- C’est qui ? demande Crafougnard.

- Tu ne les reconnais pas Dugland ? C’est Zouzou Pontiac et Louis Voujet, ils ont joué ensemble dans : « Du résiné plein les rigoles » !

- J’vois pas !

- Ah bien oui, t’étais encore dans les loukès de ton dab ! Et la célèbre réplique : "T’as d’beaux ch’veux tu sais ?", "Brossez-les moi !" qu’elle lui répond.

- Ben dites donc, elle n’est plus toute jeune !

- T’aurais vu les « roberts » de la donzelle à l’époque, à faire pâlir Martine Carole, en personne ! Et puis pour tirer la gazelle, j’aime autant t’dire que je n’aurais pas chargé mon fusil avec du gros sel, elle était sacrément bien viandée la gerce !

Chauguise et Crafougnard sont conduits dans les loges. Avachie dans un fauteuil, le teint cireux, une très jeune starlette, la tête renversée en arrière, a visiblement cessée de consommer de l’oxygène !

La maquilleuse est là, prostrée sur son tabouret.

- J’étais en train de lui « faire » les ongles, quand tout à coup elle a hoqueté, puis sa tête a basculée… Comme vous la voyez là, je n’ai touché à rien.

- Mouais, articule Chauguise, en tournant lentement autour du corps. C’est le flacon de vernis dont vous vous êtes servi Mademoiselle ? dit Chauguise en montrant le petit récipient.

- Oui… Oui, Monsieur le Commissaire.

- Dugland, prend un chiffon et rebouche ce flacon, ne le touche pas à mains nues ! Puis emballe-le comme il faut dans une feuille de papier, on va le porter à fin d’analyse à Couillette.

Julien s’exécute.

- Ne touchez à rien, les gars du labo vont passer également : bouclez la pièce.

Georges Souclot le metteur en scène est là

- Mais, et mon film ?

- Vous reprendrez plus tard, pour l’instant je suis obligé de boucler… Verstehen ?

- Bon, bon, d’accord… Tout le monde rentre, c’est fini pour aujourd’hui !

Juliette un cahier d’écolière sous le bras, s’avance vers le duo infernal :

- Bonjour Papa !

Un gros bisou qui claque.

- Bonjour Julien !

Un autre bisou, moins sonore sur la joue, mais beaucoup plus tendre.

Chauguise regarde, sourcil relevé :

- Ouais, c’est comme dans les histoires de cocu : le principal intéressé est le dernier prévenu !

- Mon p’tit Papa, t’es fâché ? Tu sais, Julien et moi, c’est sérieux, depuis l’affaire du rapin, nous nous sommes revus !

- Fâché non !

Puis s’adressant à Julien :

- Toi, je te préviens, si je vois UNE SEULE larmichette au coin de l’œil de ma fille à cause de toi, j’te plombe comme un scaphandrier… Cappice ?

- Euh… Oui, patron.

- Bon, on n’a plus rien à foutre ici, on rentre ! Allez Juju, profites de la voiture, on te raccompagne à la maison, ton boss t’a donné ta journée !

- Papa ! Ne m’appelle plus Juju, je ne suis plus une petite fille…

- Pour moi : OUI !

Julien revient à petite allure, afin de profiter au maximum de la présence de Juliette.

Tu sais Papa, Zouzou Pontiac et la petite qui est morte s’étaient disputées…

- Ah bon ? Raconte…

- Voilà : il y a une scène au cours de laquelle Zouzou Pontiac pose tendrement sa main sur celle de Louis Voujet. Cette scène devait être filmée en gros plan, et le metteur en scène, Monsieur Souclot, avait fait appel à une doublure un « body double » comme on les nomme dans le cinéma, beaucoup plus jeune la doublure, car il trouvait que Zouzou avait les mains un peu ridées !

Ça n’a pas plu du tout à Miss Pontiac, elle a engueulé vertement la pauvre Sylvette, c’est le nom de la jeune fille qui est décédée.

- C’était quand ?

- L’altercation a eue lieu avant-hier, Papa…. Je crois.

- MMMMH….

Un peu plus tard, Julien a garé la Citroën devant le quarante de la rue du Mont Cenis, il est descendu afin d’ouvrir la porte à Juliette.

- Ah dis donc, t’es bien galant… Pourvou qué ça doure ! a lâché Chauguise, un petit sourire au coin de la bouche.

A peine arrivés, Chauguise suivi de Julien ont porté le flacon de vernis à ongles au labo tenu par Bourrieux dit « Couillette ».

- Tiens Couillette, lâche ce que tu fais et analyse-moi ça vite fait… Fais gaffe, ça contient peut-être un truc violent !

- Si je lâche ce que je tiens là, ça va faire BOUM, c’est de la nitroglycérine !

- Fais pas l’con, Couillette ! Je plaisantais.

Après avoir délicatement posé l’éprouvette dans un support et enfilé des gants de caoutchouc, Bourrieux prend le flacon que lui tend Julien. Il en retire le papier journal qui l’enrobe.

- Donne-moi la feuille lui dit Chauguise, c’est la UNE de mon canard !

Tiens, la voilà, et revenez quand je vous sonnerai, je vais me mettre au boulot, et personne dans mes pattes quand je bosse !

Chauguise, les pieds sur son bureau, lit tranquillement le journal.

- Vous pensez que c’est le « vieux » Dominici qui a fait le coup patron ?

- Penses-tu, il couvre ses fils ! A son âge, il s’en fout, ce qui compte dans l’esprit de ce paysan d’un autre âge, c’est que SA terre continue à vivre… Le reste, il s’en balance !

Quant au commissaire qui a été désigné pour enquêter, je le connais bien : c’est le commissaire Edmond Sébeille, de la brigade mobile de Marseille, on a fait l’école de police ensemble. Dans son genre, c’est un marle !

Deux heures plus tard, le téléphone sonne, c'est Bourrieux.

- Tu peux descendre, Chauguise, j’ai terminé.

Chauguise et Julien sont arrivés au sous-sol, Couillette les attend, large sourire.

Eh bien, ça n’était pas de la tarte, j’ai ramé… Enfin un peu, c’est violent ce qu’il y a dans cette saloperie de flacon…

-Bon accouche ! Je n’ai pas que ça à foutre, interrompt poliment Chauguise.

Voilà : c’est du venin de : Azureus de Dendrobates, plus communément appelée « grenouille de dards ». Cette appellation provient des Amérindiens d’Amérique du Sud qui enduisaient leurs flèches avec les sécrétions de cette bestiole ! Une jolie petite grenouille de couleur bleue… D’où son nom « azureus ».

C’est le venin le plus puissant sur terre, 2 microgrammes suffisent pour tuer un homme ! Cette saloperie mélangée au vernis à ongles, la pauvrette n’avait aucune chance ! Seule consolation, elle n’a pas eu le temps de souffrir.

- Bon, et bien Dugland, il ne nous reste plus qu’à fouiller : enquête de voisinage, la bignole de Miss Zouzou, etc. La routine, quoi !

Zouzou Pontiac habite rue de la Faisanderie, dans le très chic XVIème arrondissement. Julien gare la quinze entre une toute nouvelle Cadillac modèle 1952 « convertible » et une Rolls Royce « Silver Wraith » de 1950 !

- On fait un peu parents pauvres, vous ne trouvez pas, patron ?

- Critique pas, Dugland, y’a seulement trente berges, t’aurais eu un vélo !

Julien pousse la porte de l’immeuble cossu. Une immense entrée, dalles de marbre, et plantes vertes à profusion. Il frappe à la porte de la loge. Apparaît une femme entre deux âges, maquillée comme un modèle de Van Dongen !

- Vous désirez ?

- Police, annoncent dans un ensemble parfait nos duettistes, tout en exhibant le carton magique.

- Zouzou Pontiac, c’est bien ici ?

- Oui.

- On peut entrer ?

- Bien sûr, je vous en prie…

- Dites voir, Madame : Zouzou Pontiac elle est mariée ? Si j’en crois « Samedi soir » *

Ravie qu’on l’interroge, la bignole se « vide » littéralement.

- Oui, mariée à un vieux banquier bancal ! Elle rit de sa boutade dévoilant sa bouche édentée. Mais elle a « quelqu’un » !

- Ah bon ? Vous pouvez nous en dire davantage ? questionne le commissaire.

- Oui, c’est un Monsieur Pascal, je ne connais pas son nom de famille, il vient la voir plusieurs fois par semaine quand « Monsieur » est en voyage… Ce qui lui arrive souvent, vous savez ce que c’est : les affaires. Et ce Pascal en profite pour faire sa petite « affaire ».

Elle rit à nouveau, dévoilant le désert de son clapoir.

Mise en confiance, par le sourire du commissaire, elle se lâche tout à fait. Ce Monsieur Pascal, il travaille au jardin des plantes dans le…

- Oui, on connaît ! Merci Madame… Madame ?

- Cruchon… Germaine Cruchon.

Après avoir pris rapidement la tangente, le duo se retrouve dans la rue.

- Non mais quelle conne ! T’as vu ça, Dugland ? J’aurais pas voulu l’avoir pour voisine durant l’occupation ! Allez, en route, rue…

- Cuvier patron, dans le Vème.

- Ben tu progresses, bravo !

Julien s’est garé, le patron a présenté sa carte au gardien chef, puis a demandé à voir un certain Pascal.

- Ah ! Pascal Lechauve ? Vous le trouverez, c’est lui qui « soigne » les reptiles, deuxième allée à droite !

Le cueillir, puis lui faire avouer que c’était lui qui avait « récolté » le venin sur le dos de la grenouille, à l’aide d’un coton tige, pour le remettre ensuite à Zouzou Pontiac, ne fut le résultat que de deux ou trois mandales !

Zouzou Pontiac ne termina jamais le film… Et pour cause. Le budget fut confié à Christian Jaque qui sortit la même année : "adorables créatures", avec pour interprètes principaux : Martine Carole et Daniel Gélin.


* Samedi soir était à l'époque un journal grand format, relatant les potins des stars. L'équivalent de la presse people aujourd'hui.

(Toujours sympas les "Blogbos" je vous ai dessiné le commissaire CHAUGUISE... Alors heureuses ?)

mardi 5 avril 2011

Tant-BourrinL'interrogatoire

- Vous ne pouvez pas faire ça, je connais mes droits ! J'exige la présence d'un avocat !

- T'entends ça, Riton ? Monsieur a des droits ! Mais s'il n'y a que ça pour te faire plaisir, je peux t'y faire goûter, à mon droit ! Et à mon gauche aussi en prime !

- C'est... c'est scandaleux ! Je... je... je vais porter plainte et vous entendrez parler de moi !

- Oh mon dieu ! (voix de fausset sur un ton affecté) Monsieur va porter plainte, hou la laaa ! J'ai peuuuur ! Je ne sais pas si je vais en dormir cette nuit ! (reprenant un ton normal) Bon, fini de déconner ! T'as peut-être oublié pourquoi t'es ici ? Tu crois que t'es en position d'exiger quoi que ce soit ?

- Mais... heu... je... je n'ai rien fait !

- Mais ouais, gars, t'as rien fait ! Et on est juste là entre amis pour s'offrir une petite sauterie ! Tu te fous de nous ?

- Non, non ! Et d'abord, arrêtez de me tutoyer, je vous prie, c'est très inconvenant !

- Du calme, Ton Altesse ! Garde tes grandes envolées pour le juge d'instruction ! Et maintenant, tu vas tout nous raconter, bien sagement, et après on pourra aller tranquillement faire dodo !

- Raconter ?... Mais quoi ? Je n'ai rien fait !

- Dis donc, tu manques sérieusement d'imagination dans tes réponses, j'ai déjà entendu ça ! Tu veux vraiment qu'on te rafraichisse la mémoire ?

- ...

- Tu sais combien ça peut te coûter de produire et d'écouler des faux billets ?... Vingt ans ferme ! Alors, si tu veux que le juge soit clément, t'as plutôt intérêt à la jouer conciliante !

- Des... des faux billets ?

- Oui, des faux billets ! Regarde ça ! Et ça ! Et ça ! Et encore ça ! Ça ne te dit rien, Monsieur Tant-Bourrin ?

- Mais... heu...

- Et le fait qu'on t'ait pris en flag', en train de fabriquer le présent billet pour ton blog subversif, ça ne te dit rien non plus, hein ?

- Mais... mais...

- Bon, puisque t'es pas du genre loquace, on va tout te rappeler, et puis après tu vas gentiment signer tes aveux complets ! Alors, depuis bientôt six ans, camouflé derrière une activité de blogueur, tu fabriques et écoules régulièrement de faux billets, prétextant un manque d'inspiration ou dieu sait quoi. Correct ?

- Bin... heu...

- OK ! Note, Riton : Monsieur est d'accord !... Bon, plus de cinq ans qu'on est sur ta trace, mais, à chaque fois, tu la jouais fine et on arrivait trop tard : le faux billet était déjà en circulation et toi, t'étais Sainte-Nitouche-j'y-suis-pour-rien ! Mais là, depuis quelques jours, on sentait que t'allais faire la connerie qu'on attendait : trois semaines sans rien produire sur ton blog, ça crevait les yeux que t'allais te sentir obligé de lâcher un faux billet dans la nature !

- ...

- Rien à objecter ? Et ce faux billet, nous y sommes en plein dedans, hein ? Mais on t'a enfin pris sur le fait, mon salaud ! Il nous reste plus qu'à choper le receleur... A qui tu les refiles, tes faux biftons, hein ?

- Bin... heu... à mes lecteurs, quoi !

- Tes lecteurs ? Ils sont plusieurs, en plus ? Et ils sont où, tes lecteurs ?

- Bin... là ! Regardez : vous voyez ce mur blanc translucide avec des grosses lettres écrites à l'envers ? C'est l'envers de l'écran : les lecteurs sont de l'autre côté.

- Ah ouais ? Tiens, c'est vrai, j'avais pas fait gaffe ! On devine même un peu la forme de leur tête par transparence !

- Heu... vous allez les arrêter eux aussi ?

- Un peu, mon neveu, que je vais les arrêter ! Recel de faux billets, ça va leur coûter cher à eux aussi ! (se tournant vers l'écran et pointant un doigt menaçant) Hep, vous, le lecteur qui êtes en train de lire ce faux billet ! Au nom de la loi, je vous arrête dans votre lecture !

mardi 29 mars 2011

AndiamoLe huitième nain

Blanche-Neige et les sept nains… Foutaise !

Après bien des recherches : j’ai enfin trouvé !

Blanche-Neige dans la forêt avait bien découvert la maisonnette abritant les nains sodomites…

Cela vous surprend ? Allons vous avez grandi ! Sept mecs qui vivent et dorment ensemble, ça ne vous semble pas suce-pets ?... Pardon, suspect ?

A moi, OUI ! Et le plus fort, c’est qu’après moult recherches, aussi opiniâtres que désintéressées, j’ai trouvé ce qu’on nous a toujours caché !

Le huitième nain ! Mais non, vous ne rêvez pas ! Ils étaient huit au départ, quand les Grimm's brothers ont écrit leurs contes à la con !

Seulement, les traducteurs se sont dégonflés !

Récapitulons, comptez avec moi :

1) Prof

2) Timide

3) Atchoum

4) Dormeur

5) Simplet

6) Joyeux

7) Grincheux

Et enfin : Péteux ! Le nain dont même Blanche-Neige avait honte….

Le huitième nain, c’était lui ! Magnanimes toujours, chez Blogbo ! C’est notre sacerdoce, notre Graal, mais aussi notre chemin de croix !

J’en ai compulsé des ouvrages, et enfin j’ai trouvé LE dessin représentant le pauvre paria, j’en ai fait une reproduction aussi fidèle que possible.

(ch'tiot crobard Andiamo 2011)

mercredi 23 mars 2011

AndiamoRoswell

4 Juillet 1947 : 2 heures du matin, un ranch paumé près de la ville de ROSWELL (Nouveau Mexique)

- Merde de merde de merde ! Vraiment, quels bons à rien ces cons de « gris », pas même foutus de piloter correctement un « strump » ! C’est ma faute, je n’aurais pas dû me shooter à la décoction de coquelicots, moi !

Mais c’est vrai que sur cette putain de planète, ils en sont gavés ! J’ai dû m’endormir, et ces nases de gris ont ENCORE fait joujou avec l’inverseur anti-gravitationnel à double pénétration axiale.

On ne peut rien leur confier de sérieux, ça va pour les corvées, vider les gogues, récurer la douche... Mais les trucs délicats : ZÉRO, triple ZÉRO même !

Putain, j’ai pris un sacré coup sur la tronche, moi ! Tous les « gris » sont morts : forcément, ils étaient à l’avant dans le poste de commande, moi bien peinard à cuver ma décoction de coquelicots dans la soute !

C’est quoi ce truc jaune qui nous tourne au-dessus ?

J’y suis : c’est un de leurs « Piper J 3 », une espèce de brouette volante, complètement archaïque, qui leur sert d’avion de reconnaissance, comme ils disent.

Vite, vite, programme de mimétisme ! Voilà, j’ai la couleur de la roche, impossible d’être aperçu.

Ils ont tout ramassé, ces cons de « Terriens ». Quand je pense qu’ils croient dur comme fer que ce sont ces ignares de « gris » qui ont construit le « strump » ! Faut être con tout de même ! S’ils savaient que les gris ne trouveraient pas leur cul, même avec une lampe électrique !

J’ai pu prendre le contrôle de celui qu’ils nomment : Général. Me voilà bien inconfortablement installé à l’avant de leur « command car », direction une vaste zone militaire dénommée : ZONE 51.

Bon… Ne pas paniquer, personne sur Alfolab ne sait où je suis, je me suis éclipsé en douce, afin de me gaver de coquelicots, substance prohibée chez nous ! D’ici à ce qu’on me retrouve, il risque de s’écouler pas mal de décennies (en temps terrestre) !

La vache ! Ils ont fait déplacer LE PRÉSIDENT en personne : Harry Truman ! Quel honneur ! Il me vient une petite idée…

Ça y est, Harry Truman, c’est moi ! Facile, trop facile, ni vu ni connu j’t’embrouille, et ce con de Général qui se met à brailler que LE Président c’est lui !

Il a fallu 4 GI pour le maîtriser, allez HOP, direction l’hôpital psychiatrique… HI HI HI.

Me voilà investi de pleins de pouvoirs, moi, c’est marrant ça ! Je vais m’amuser comme un p’tit fou ! J'vais pouvoir jouer à la guèguerre ! Chez nous, il y a belle lurette qu’il n’y a plus de conflits… Qu’est-ce qu’on s’emmerde ! Tandis qu’ici, putain, ils sont nerveux les garennes ! Pour un oui ou pour un non, c’est bourre-pifs et coups d’satons !

Leur guerre du Pacifique est terminée, tiens au fait : guerre et pacifique sont deux mots qui vont pas bien ensemble… On pourrait en faire une chanson ! J’aurais aimé y participer, deux belles explosions atomiques… Putain, le pétard ! Ils ne mégotent pas ici, il faut tout de même le reconnaitre, tu parles d'un méga barbecue !

Bon voyons, étudions… La Corée, voilà un pays où ça bouillonne, entre les « rouges » d’un coté et les bons « libéraux » de l’autre... Bon, je m’en occupe !


Ça fait déjà 15 ans (terrestre) que je suis là ! Appelez-moi JFK ! La vache, qu’est-ce qu’elle est bonne la blonde rebondie, gaulée comme un paquet de pétards ! Des rotondités partout, fessue à souhait...Pou pou pi dou !

Jackie a bien fait la gueule au début, mais bon…

Ce qu’elle n’a pas su, en 1961, lors de ma visite en France : j’ai pu m’éclipser sous les traits d’ un playboy de l’époque, qui « flirtait » avec la magnifique B B, THE morceau ! Une nuit d’enfer, ah la vache ! Cette planète est formidable, je ne veux plus partir, d’autant que nous, nous pouvons vivre indéfiniment : il nous suffit de changer de corps !

Merdum ! J’ai échoué de peu, ces putains de Russkofs se sont déballonnés devant Cuba ! Dommage, je leur avais préparé un chouette feu d’artifice…

Je les ai un tout petit peu aidés dans la conquête de leur pauvre satellite, je me suis glissé dans la peau de Von Braun, histoire de leur filer un « coup d’pouce », sinon ils en seraient encore à fabriquer des pétards !


Et voilà, ça fait 63 de leurs années que je vis sur cette planète, et franchement il y a de quoi faire, je n’ai pas le temps de m’emmerder !

Et puis le meilleur pour la fin… Je suis venu en France en juin 2008, j’occupais le corps de l’autre instruit : Georges W. Bush, le fils de son Papa. J’ai voulu terminer ce que Papa avait commencé en Irak... Putain, la boulette ! Alors j’ai rencontré en France un petit agité, excité comme une puce, et quand j’ai vu sa moitié… Euh... Je devrais dire son double, vu qu’elle est plus grande que lui, beaucoup plus grande ! J’ai sauté à pieds joints dans la carcasse du nervous garenne, et depuis... Qu’est-ce que je me marre !

Pour les conneries, je vais être honnête : il n’ y avait pas besoin de le pousser beaucoup !




Je pars pour quelques jours à Venise... C'est BIEN la retraite ! Si vous laissez des commentaires, j'y répondrai dès mon retour... Merci !

jeudi 17 mars 2011

AndiamoLa comtoise

François Barroz, bien campé sur ses jambes musclées de montagnard endurci par les années de dur labeur, scrute l’horizon. Il voit monter derrière le pic de la Belle étoile de gros cumulonimbus annonciateurs d’orages, et ici, dans cette vallée du haut Bréda, ça n’est pas bon signe.

Dans le massif de Belledonne, quand l’orage éclate, ça ne fait pas semblant !

Les blés sont mûrs, songe-t-il, je devais moissonner demain avec Etienne, qui sera là avec son mulet… Cet orage va tout foutre en l’air ! Alors, lentement, il lève les bras vers le ciel, après s’être assuré que personne ne passait sur le chemin caillouteux en contrebas.

Ses yeux se révulsent, puis il marmonne une étrange litanie. Un éclair zèbre le ciel au dessus de « Roche noire », puis, lentement, comme aspirés par eux-mêmes, les nuages menaçants se résorbent et disparaissent tout à fait.

Un petit sourire satisfait au coin des lèvres, François rentre chez lui.

En ce début du vingtième siècle, le mobilier est modeste : une grande table, deux bancs, un bahut surmonté d’une crédence dans laquelle sont rangés la vaisselle et quelques ustensiles. Dans le fond de la pièce, une porte donnant sur la chambre, chichement meublée elle aussi.

Seul « luxe », près de la grande cheminée constamment alimentée, trône une horloge : une comtoise.

Ses flancs, en bois de châtaignier, sont généreux comme ceux d’une paysanne ayant mis au monde plusieurs enfants.

Elle est couronnée comme on dit, c'est-à-dire que le sommet n’est pas plat, mais comporte un chapiteau. La sculpture qui l’orne représente un bouc, cornes torsadées comme il se doit, et les pattes antérieures descendent de chaque coté de l’horloge.

Les lourds contrepoids, eux, sont en fonte, ils représentent une pomme de pin, et le joli balancier en bronze oscille au rythme des secondes qu’il égrène.

Ce qui surprend, c’est le silence ! Aucun tic-tac n’accompagne la danse régulière du disque doré.

Cette horloge ne varie pas d’une seconde, se plaît à dire François. L’horloger qui l’a fabriquée, voici plus d’un siècle, a eu les yeux crevés… afin qu’il ne puisse en faire une semblable. Cette horloge a appartenu aux Ducs de Savoie, ajoute-t-il avec un petit sourire narquois !

Bien sûr, aujourd’hui, on dirait : « encore une légende urbaine » ! La plupart des belles horloges présentes dans les grandes villes rapportent toutes la même légende !

Dans ce village blotti dans la vallée qui domine Allevard, on apprécie beaucoup François, un grand gaillard, costaud, toujours prêt à rendre service, souriant, et vaillant comme un mulet !

A son arrivée ici, il y a maintenant une quinzaine d’années, on se méfiait un peu.

Pensez donc ! Un bel homme dans la force de l’âge… Célibataire !

Quelques jeunes filles hardies avaient bien tenté de le séduire, lors des fêtes des moissons, ou de la Saint-Jean. Peine perdue ! Il dansait bien un peu, histoire de ne pas les vexer, mais il préférait s’attabler avec quelques bûcherons, ou paysans comme lui, et discuter de cette république qui décidément n’allait pas très fort, en éclusant quelques chopines d’un blanc de pays, fort âcre et piquant à souhait !

Quand, passant sur le chemin qui longeait sa maison, il apercevait un homme rentrant des champs situés plus haut, il ne manquait jamais de l’inviter à venir prendre un « canon ».

Une étrange impression de malaise saisissait l’invité dès qu’il entrait dans la grande pièce, et tout d’abord cette grande comtoise qui n’émettait aucun tic-tac !

C’est de la très grande précision, expliquait-il, les rouages sont si finement usinés qu’ils ne font aucun bruit, ce qui ne l’empêche nullement de bien fonctionner.

En effet, quand l’œil s’attardait un peu, on remarquait que la grande aiguille sautait d’un coup sur la minute suivante…. L’horloge fonctionnait parfaitement !

Un joli matin de mai, nul ne vit François. C’était un dimanche et, chaque dimanche matin à la sortie de la messe, François rappliquait dans l’unique café du village, s’attablait, alors en compagnie de Joseph, de Pierre, de Félix ou autre, il commandait une bouteille de vin bouché, c’était toujours lui qui régalait.

- Bah ! J’n’ai point d’bonne femme qui m’bouffe mes sous, alors j’peux ben vous en faire profiter, disait-il immanquablement !

On riait de bon cœur, puis on trinquait à la bonne santé.

Donc ce dimanche-là : point de François !

On s’interroge ; on s’inquiète ; on se met en route pour son logis.

La grande pièce est meublée, rien n’y manque, le balancier de la belle comtoise oscille comme à son habitude… Dans le silence.

Les jours ont passés, François n’est jamais reparu. Les gendarmes sont « montés » depuis Allevard, ils ont interrogé les habitants, nul n’a su dire ce que François était devenu.

L’enquête a conclu à un accident.

- Bah ! Il aura voulu aller taquiner la truite, aura glissé, puis se sera noyé dans le Bréda !

Le Bréda c’est le torrent qui descend la vallée à laquelle il a donné son nom, puis va se jeter dans l’Isère, à proximité de Pontcharra, dans la riante vallée du Grésivaudan. Cette généreuse vallée circule entre les massifs de Belledonne, Chartreuse et Vercors.

Certes la mairie n’est pas bien grande, a déclaré Antoine Ruaz le maire, mais ce serait bien de récupérer l’horloge, puisque ça fait maintenant deux ans que François a disparu, ainsi elle servirait à tout le monde ! Et puis, si par hasard un héritier se présentait, on la lui rendrait !

Cette proposition fit l’unanimité. Sans perdre de temps, deux hommes forts de la commune partirent chercher la comtoise.

Ils la soulevèrent, encouragés en cela par quelques curieux venus assister au spectacle.

Bien que personne ne s’en occupât depuis deux ans, elle fonctionnait toujours !

Charles et Félix soulèvent à grand peine la belle horloge, puis la portent comme on le ferait pour un cercueil. Charles descend le perron à reculons… Soudain son pied manque une marche, il titube, perd pied, part à la renverse, n’a que le temps de s’agripper à la rambarde pour ne pas s’affaler !

La comtoise choit lourdement, le bois éclate, le balancier se décroche, émet un bruit cristallin en heurtant une marche, le boîtier contenant le mécanisme s’ouvre…

Il est vide ! Aucun rouage, aucun ressort, nulle trace de pivots ou d’axes… Rien !


Mars deux mille onze, tout en haut d’une tour de la Défense, François Barroz, P.D.G de la « Time box corporation Ltd. » regarde Paris qui s’embrase dans le couchant, un spectacle qui l’enchante, et dont il ne se lasse pas.

Dans son dos, une pendule « design », comme on dit aujourd’hui, affiche l’heure d’une manière très « digitale ». Au-dessus, juste au-dessus, une tête de bouc très stylisée, en inox brossé du plus bel effet….




Marie de cabardouche avait publié, il y a un petit moment, un billet relatif aux comtoises. Ce billet m’a inspiré cette petite histoire.

samedi 12 mars 2011

Tant-BourrinLes Blogbobandes dessinées (5)

Quand on a la main, on ne lâche pas l'affaire : voici déjà la suite des aventures de nos petits miquets de service ! Pour les retardataires, le début des aventures peut être lu , , et itou...

Le tout, je le rappelle, est réalisé sous assistance respiratoire informatique sur

Allez, on se fait un petit strip !




Saoul-Fifre : tout ça, c'est que du vent !


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Tant-Bourrin : des vers de mille étrons


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Andiamo : gagnant de l'auto


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Mam'zelle Kesskadie : intérêt à long terme


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Saoul-Fifre : Râ pas lovely


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Tant-Bourrin : c'est la chute finale


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Andiamo : rabbit ? rap it !


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Mam'zelle Kesskadie : sleeping beautyron


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