Blogborygmes

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dimanche 31 août 2008

CassandrePetite histoire Zen

« Je suis la pierre au milieu du jardin »
Pense le moine.
Rien ne bouge.
Le monde est vivant tout autour.

Le moine regarde la pierre,
Et le sable autour,
Et le mur autour.

Cela fait des années qu'il attend cet instant.
Il n'a plus rien dedans.
Il regarde la pierre
Et devient la pierre.

Bien installé dans son non-moi,
Il n'est plus qu'une abstraction.
Il sourit heureux d'être arrivé à cet état de perfection.
Il a finalement réussi à maîtriser l'animal.
A rejeter le bien et le mal.

« Je suis la pierre »
Répète le moine, en souriant.

L'air est léger,
Le printemps doit être là,
Mais il ne s'en soucie pas.

Quand tout à coup,
Descendant du ciel,
Une fragile petite merveille.
Un minuscule papillon blanc
Volette de-ci, de-là.

« Je suis la pierre »
Répète le moine.

Le papillon innocent
Frôle le moine,
Mais il ne s'en soucie pas.
Il cherche sans doute une fleur.
Volette encore quelques instants.
Hésite entre pierre et sable.

Puis se pose sur la pierre.

« Je suis la pierre »
Dit le moine
Et il sent le papillon sur lui

« Pourquoi est-il là ? »
Pense le moine.

Et le moine regarde fixement le papillon.

Et le papillon est là.

« Pourquoi est-elle là ? »
Pense le moine.

Et le papillon transforme ses jolies ailes,
En un délicat kimono de soie
Qui glisse doucement sur le sable du jardin.

« Je suis la p... »
N'arrive plus à penser le moine,
En regardant désespérément cette charmante jeune fille nue,
Qui se tient, debout, dans le soleil
Sur la pierre du jardin.

Plus rien n'arrive au cerveau du moine

Lorsqu'il entend la jeune fille lui dire :
« Mon tendre amour, tu ne te souviens pas de moi ? »

Ce matin-là,
L'on vit sortir du monastère Zen
Un moine qui arrachait ses vêtements
En hurlant :

« Je ne suis pas la Pierre,
Je ne suis pas la Pierre »

Nul ne sait ce qu'il advint du papillon.


vendredi 29 août 2008

Tant-BourrinP'tit pet dans un string

La rentrée approche et avec elle l'heure des bonnes résolutions, comme celle de donner une certaine tenue à ce blog. Et d'ailleurs, histoire de mettre tout de suite en pratique ces bonnes intentions et de se montrer, en sus, original d'une façon plus qu'échevelée, j'ai décidé de vous annoncer cela en chanson.

Bien sûr, les plus croulants défraichis décrépis âgés d'entre vous reconnaîtront aisément la mélodie de "Puppet on a string", chanson victorieuse du concours de l'Eurovision 1967, sur laquelle j'ai adapté quelques paroles sophistiquées de mon cru.

Je devine déjà que les pisse-vinaigre diront que je n'ai pas la voix de Sandie Shaw, mais bon, vous n'avez qu'à vous dire que c'est une reprise interprétée par Sandwich Chaud et ça sera marre...




"P'tit pet dans un string"
interprété par Tant-Bourrin

(musqiue : Bill Martin & Phil Coult / Paroles : Tant-Bourrin)


Moi, je veux prendre votre coeur de lecteur pour cible
Et faire vibrer de la sorte votre corde sensible
Comme un p'tit pet dans un string

On sait bien que pour vous Blogborygmes
C'est d'l'humour caca popo
Mais on va changer de paradigme
Faire un nouveau Blogbo
Plus fin et plus gracieux
Un putain de truc classieux

Moi, je veux prendre votre coeur de lecteur pour cible
Et faire vibrer de la sorte votre corde sensible
Comme un p'tit pet dans un string

C'est fini les histoires de fesses
Et de prouts-prouts dans les gogues
Désormais c'est la délicatesse
Qui règnera sur le blog
On va parler de nous
Dans le guide du bon goût

Moi, je veux prendre votre coeur de lecteur pour cible
Et faire vibrer de la sorte votre corde sensible
Comme un p'tit pet dans un string

Moi, je veux prendre votre coeur de lecteur pour cible
Et faire vibrer de la sorte votre corde sensible
Comme un p'tit pet dans un string

Comme un p'tit pet dans un... string

vendredi 22 août 2008

Tant-BourrinProvidence

Ce soir, ma page restait blanche. Obstinément blanche. D'une blancheur comme on n'en voit que dans les spots de publicité pour les lessives. Bref, je n'avais pas la moindre idée de billet pour le blog.

Alors j'ai décidé de tout laisser en plan, de sortir prendre l'air et de marcher sans but dans les rues de la ville, en espérant que la Providence, ma belle Providence, dealeuse d'imprévu qui surgit quand on ne l'attend pas, viendrait semer ses graines de hasard sur le bitume et me fournirait matière à écrire quelques lignes.

Ami lecteur, puisque tu lis ce billet, tu te doutes bien que j'ai été exaucé. Mais je l'ai été de bien sombre façon. Et "sombre" est en vérité un bien pâle qualificatif : il faudrait forger de toutes pièces de nouveaux adjectifs pour décrire les abysses terrifiants de l'âme humaine dans lesquels je me suis, bien malgré moi, trouvé plongé ce soir.

Peut-être avez-vous entendu les toutes dernières informations et frémi en apprenant ce crime horrible, stigmate hélas presque banal d'une société en pleine déliquescence : un quidam, père de famille apparemment sans histoire, lardé sauvagement d'une dizaine de coups de couteau en pleine rue.

Eh bien la Providence a voulu que je passe à proximité du lieu du crime quelques minutes à peine après que celui-ci ait eu lieu. On n'a pas tous les jours l'occasion de se retrouver ainsi aux premières loges d'un fait divers sanglant mais, croyez-moi, je me serais bien volontiers passé du spectacle.

La police venait à peine d'arriver sur les lieux, commençait à établir un périmètre de sécurité et invitait sans trop de ménagement les badauds, dont je faisais tristement partie, à s'éloigner.

Ce que je fis, bien sûr. Mais un épais brouillard noirâtre descendait déjà sur mes pensées. Car j'avais eu le temps, l'espace d'une seconde, d'une infime mais pourtant interminable seconde, d'entr'apercevoir le corps de la victime, baignant dans le marigot de son propre sang.

Un homme banal, dans la trentaine, déjà livide, le visage tordu par l'épouvante et la douleur qui avaient dû accompagner ses derniers instants.

Un homme qui avait dû aimer et être aimé, un homme qui avait ri, pleuré, rêvé, désiré, un homme pétri, comme tous les autres, dans cet étrange magma d'émois, de doutes, de souffrances... Réduit subitement à l'état de charogne sur le trottoir désespéré d'une rue blafarde parce qu'un autre homme en a décidé ainsi dans la folie destructrice de son âme.

J'ai traversé les rues, les yeux rougis, jusqu'à mon domicile sans ne plus pouvoir détacher mon esprit de cette image obsédante, comme marquée au fer rouge dans mes circonvolutions cérébrales. Ce visage tordu que je verrai encore jusqu'à ma mort. Et cette question qui me hantera encore longtemps : pourquoi, pourquoi cette haine déferlante, pourquoi cette furie mortifère ? Oui, pourquoi ?

Je sais hélas que la question restera à jamais sans réponse, car il faudrait pour cela pouvoir sonder l'âme humaine et en traduire les tréfonds bestiaux en langage humain. Peine perdue.

Mon dieu, pourquoi n'ai-je pas eu l'inspiration ce soir et ne suis-je pas resté tranquillement chez moi ? Cela m'aurait évité tout ce tourment...




Basile Gallipec sourit en relisant le texte de son billet, avant de le mettre en ligne sur son blog. Assurément un texte bien accrocheur sur un sujet brûlant d'actualité qui lui vaudrait quelques dizaines de commentaires et lui permettrait d'accroître encore son audience.

Car Basile ne rêvait que d'une chose : que son blog devienne l'un des plus couru et que Roubantin, son pseudonyme, brille au firmament de la blogeoisie. Et pour cela, il lui fallait écrire, écrire, écrire, un billet par jour au moins, que l'inspiration soit là ou pas.

Basile s'étira, se leva. Une bonne chose de faite ! Il allait pouvoir se coucher la paix dans l'âme. Mais auparavant, il lui restait une chose à faire.

Il ramassa sa gabardine qu'il avait jetée négligemment sur le parquet en revenant de sa promenade nocturne et plongea la main dans la poche de celle-ci.

Il en ressortit un couteau ensanglanté.

Et, portant les lèvres sur la lame rougie pour y déposer un baiser, il murmura : "et maintenant, je vais te nettoyer, ma Providence, ma belle Providence"...

lundi 18 août 2008

Saoul-FifreJe l'jure

Hauts Elfes !

Ô Élite des lecteurs !

Par respect pour vous dont la pertinence des commentaires n'a d'égale que l'acuité de vos analyses, il est temps pour nous d'arrêter de vous beurrer des mouillettes et de vous les tremper dans les œufs-coque de vos fondements.

L'heure de la franchise a sonné, éclatante comme sur le parvis de Notre Dame, ou humblement, dans la plus discrète des chapelles oubliées. La vérité a ses exigences de clarté et se rit des grilles et des serrures verrouillées. Il arrive un moment, nécessaire et constructif, où les obstacles doivent voler en éclat devant l'exigence du vraiment vrai et ce moment est là, accroupi à nos pieds, bavant comme un crapaud fidèle.

Nous ne pouvons taire plus longtemps cette bulle de pulsion qui nous sature insidieusement, gonflant la moindre de nos veinules, nous mettant la pression, cherchant une sortie par où s'exprimer. La chasse à toutes les hypocrisies est lancée, nulle trêve ne saura être exigée tant que l'hallali n'aura pas sonné sur la comédie épuisée de toutes nos grimaces.

Vous avez gagné le droit, par votre constance, d'obtenir de nous les certitudes consolantes qui conforteront et donneront de la densité à votre tendance naïve à faire confiance a priori et à n'importe qui. Démêler ensemble les nœuds que nous avons laissé se créer entre le solide câble véridique et les malingres fils mités de la fausseté, s'entortillant à leur gré tous azimuts, peut-on rêver plus noble but ?

Juge sainement celui qui a en main, probatoires, les comptes-rendus exacts de faits réels, éprouvés, marqués du sceau de la justesse, et non des interprétations tendancieuses, viciées par le subjectivisme le moins mathématique qui soit. Fuyons la poésie déliquescente, voire délictueuse, qui noie sous un brouillamini mystificateur la réalité réunifiante et vise à vider de leur substance des choses pourtant dûment tirées au clair.

Exactitude ! En ton nom je vous fais la promesse à tous, ici et maintenant de ne rien vous celer, rien camoufler, oublier l'idée même du mensonge, vous accueillir au cœur même de notre véridicité afin que vos yeux se dessillent sous les ciseaux de notre sincérité retrouvée.

Mais là, il est deux heures moins cinq du matin et, si vous le permettez, j'aimerais bien aller me coucher.

samedi 16 août 2008

AndiamoDélicieux délirium

Depuis le temps que j'en rêvais : je l'ai fait !

Après avoir récupéré une LAVO 1200 SPEED (à chargement frontal), balancée comme ça sur le trottoir, comme une fille de petite vertu, abandonnée par un malotru au profit d'une plus jeune (LAVO 1000 SIM K), n'ayant pas même la reconnaissance de trente ans de bons et loyaux services.

Des milliers de slips innommables, décrassés, démerdés par ses soins, de chaussettes encore fumantes, jetées au travers de son hublot.

Elle a résisté, bouché son odorat si délicat, accompli sa tâche, sans rechigner, sans broncher, en bon petit soldat.

Je l'ai emportée dans mon atelier, nettoyée, rénovée, entièrement transformée, puis équipée d'un moteur de ma conception : un six cylindres "en vrac" alimentation à la louche, cybrocoque étoilé en tête, double injection simultanée et concomitante, carburant au lisier de truie.

Notre "cher" S-F avait conservé quelques barils du précieux liquide, fruit des épanchements de notre regrettée Julie, merci à lui pour ce geste alTRUIste (150 € tout de même !).

Ce moteur qui je le répète est entièrement de ma conception, équipe également mon automobile : une Caïffa trois chiens.

Cela m'a pris quelques semaines d'un travail acharné et opiniâtre, mais quel résultat ! Qui n'a pas vu une "LAVO 1200 SPEED" entièrement remaniée n'a rien vu, les voisins en bavaient de jalousie !

L'ancien propriétaire... Non je le nommerai pas (vous l'avez tous reconnu) aurait sans doute aimé la récupérer, tant pis pour lui : donné c'est donné, repris c'est... Gna, gna, gna, gna.

Voici d'ailleurs le meilleur croquis que j'ai réalisé de mon fabuleux engin.



Installé dans mon vaisseau spatial et spécial, mirettes face au hublot, j'ai actionné le starter... Démarrage fulgurant, le six cylindres "en vrac" tourne comme une horloge, GPS calé sur Vénus, normal, honneur aux Dames.

Vénus n'est pas du tout la planète hostile décrite par les sondes soviétiques Vénéra, et Magellan, la sonde Américaine, elle est même très accueillante, verdoyante, et tout, et tout. Je subodore que les Russkoffs et les Amerloques veuillent se la garder à des fins mercantiles !

Et que dire des Vénusiennes ?



Voyez-les ! Sveltes, gracieuses, elles ont les seins dans le dos ! Comment c'est tarte ? Au contraire, cela présente un avantage majeur, ainsi quand on les invite à danser...

L'une d'elles s'est approchée de moi, la lippe gourmande, l'oeil coquin, la collerette frémissante, mais quand j'ai vu ses mandibules s'agiter, j'ai eu comme un doute...

Alors j'ai bondi dans mon engin interplanétaire, ayant pris la précaution de laisser le hublot de ma "LAVO 1200 SPEED" (je la cite le plus souvent possible, 100€ à chaque fois, merci Madame LAVO) grand ouvert, puis j'ai règlé le GPS sur la planète Mars.

La planète MARS, voilà une planète colorée, toute rouge, on y a tous la même couleur !

Quoique... Il y aura toujours des rouge clairs et des rouge foncés, mais bon.

J'étais donc là, dans le fond de ce que l'on nomme "Valles Marineris", un canyon de 4000 Kms de long, 700 Kms de large, et 10 de profondeur !

Au fond de cette immense vallée, l'air y est assez dense, et donc respirable, allez voir si vous doutez !

Tout à coup, j'ai vu arriver du fond de l'horizon un troupeau pachydermique, c'est le nom qui m'est venu à l'esprit, quand j'ai aperçu ces êtres d'un autre monde.



Magnifiques, ils sont magnifiques, avec leur double trompe, celle de droite leur sert à s'alimenter, tandis que celle de gauche ?

Ils ne m'en ont pas donné l'usage, j'ai eu beau leur expliquer (ils parlent très bien le sino-coréo-indoustanais), ça tombait à pic, moi aussi, que ce serait fort intéressant pour un esprit ouvert comme le mien, de connaître leurs us et coutumes.

Ils ont eu l'air embarrassé, mais lorsque j'ai vu la trompe sénèstre de l'un d'entre eux se dresser soudain, tandis qu'il louchait sur la partie inférieure de mon individu, là où le dos ressemble à la lune comme le chantait Brassens, j'ai senti le doute s'insinuer en moi (à défaut d'autre chose) d'autant qu'il fut immédiatement imité par le reste du troupeau !

Fichtre me suis-je écrié, et non pas foutre, ils auraient pu se méprendre !

J'ai sauté derechef dans ma "LAVO 1200 SPEED"... GLING ! (c'est le bruit du tiroir-caisse), GPS pointé en direction d'Europe l'un des satellites de Jupiter.

ENORME Jupiter ! Quand j'ai atterri sur le satellite de cette planète géante, je me suis senti tout petit, y'a vraiment pas d'quoi rouler not' caisse avec not' cht'iote planète !

Accueillant ce satellite, des arbres à nougats, du miel dans les ruisseaux, des sucres d'orges dans les champs, comme dans Hansel et Gretel.

Et les habitants ? Vous avez vu leurs gueules ? Ils m'ont l'air d'être un peu farfelus de la touffe !



Que nenni ! Leur chef (ou celui qui semblait l'être) m'a expliqué en transylvanien du nord, langue que je pratique couramment, qu'il était LE président de ce monde, et qu'il se nommait : YSOKRAS, son épouse quant à elle répondait au doux nom d'ATILRAC.

Il m'a plu tout de suite ce petit bonhomme ! Pas si différent de nous, avec même un petit tic : sans cesse il haussait l'épaule droite, un peu comme le père Le Quesnoy dans le film de Chatiliez.

Il m'a expliqué qu'il voulait tout réformer : faire d'Europe un modèle de la galaxie, que l'Europe d'en bas ne regarderait plus la Jupiter d'en haut avec un complexe d'infériorité ! Qu'il allait soumettre à son parlement une réforme capitale (c'est le mot qui convient), que sa charmante épouse, un TOP en la matière, avait même composé une ode à sa gloire, intitulée "si tu n'en veux pas j'la remets dans ma roulotte".

Pourquoi une roulotte, lui demandai-je ? A cause des minorités itinérantes... Les gens du voyage !

Je serais bien resté un peu plus longtemps, d'autant que j'avais remarqué que la charmante Atilrac, lorgnait souvent dans ma direction, et qu'elle tripotait nerveusement les cordes en poil de XCVHTREINSSE de sa guitare à trois roues.

Mais son président de mari ayant repéré le manège, me pria de regagner au plus vite mon véhicule, d'autant qu'il attendait la visite du président Dassa La Rahsab, et que ça n'était pas au goût de tout le monde !

Après une dernière oeillade lancée par la belle guitariste, j'ai mis le cap sur URANUS.

Uranus, voilà une planète digne de figurer au Panthéon de BLOGBORYGMES, un blase pareil tu penses !

Je suis même surpris qu'il ne soit pas notre astre fétiche, notre mascotte. Ah ! Je vois bien sur les lettres à en-tête : sous la haute protection d'urANUS notre bienveillante mascotte !

Ça en aurait de la gueule, les autres avec leur crocodile à la con, leur espèce de virgule... NIKES ! Quant aux trois bandes, pas de quoi bander, ah non !

Pour en revenir à cette douce planète au si joli nom, quelle surprise ! Elle est couverte d'excréments, de déjections en tous genres ! Tous les déchets de l'univers s'y déposent.

Uranus la bien nommée, pas sûr que ce soit un hasard, je pencherais plutôt pour une intuition.

Quant aux habitants : coprophages bien entendu ! Regardez les avec leurs petites ventouses, le sol est très glissant, il convenait de s'adapter, leurs bouches gourmandes au ras du sol, SLURP, SLURP !



Dès qu'ils m'ont aperçu, ils ont immédiatement émis le désir de me donner un baiser de pet, pardon : de paix. J'ai décliné l'offre, arguant que chez nous on ne s'embrassait pas aussi facilement. Ils ont insisté, alors, bon gré, mal gré, je me suis acquitté ! Depuis ce jour, ma femme, mes amies rechignent à m'embrasser, va savoir pourquoi ?

Après leur avoir prodigué moultes civilités, j'ai récupéré ma "LAVO 1200 SPEED" (re-gling) et je suis rentré chez nous.

En atterrissant dans une jolie clairière, j'ai vu, se baignant dans l'eau d'une claire fontaine, ceci...



Et aussi cela :



Elle n'est pas si mal que ça notre ch'tiote planète, non ?


Délires et dessins Andiamo 2008

samedi 9 août 2008

Mam'zelle KesskadieLe roi est mort, vive le roi

« C’est qu’il t’a bien eu, ce salaud »

Françoise se délectait d’entendre les qualificatifs nouveaux pour décrire son ancien mari. Les anglais le disent bien, aucune furie de l’enfer n’est comparable à une femme trompée. Quand elle est trompée et divorcée, les quatre chevaliers de l’apocalypse et leurs fléaux chevauchent pour le mécréant ex-époux.

Mais François est si bonne. Sa vengeance n’est que d’entendre ses amies, cousines, connaissances, collègues, parentes éloignées, boulangère, épicière, laitière, voisines, bref, la gente femme-qui-comprend-la-vie-et-les-maris-particulièrement-ceux-des-autres au complet lui redire comment elle est magnanime de ne pas médire sur son divorce.

Le silence appelant la revanche solidaire, Marcel est un filou, un con merdique, un putois crevé, un coureur de jupons cul-de jatte (personne n’a demandé de précisions sur l’exploit de courir dans cet état), un éjaculateur précoce (dixit la secrétaire de Dr Labranche, source on ne peut plus crédible), un demeuré patenté (voilà probablement ce qui lui a donné les sous pour payer sa Porshe, sa villa, sa maîtresse, le face-lift de Françoise, les études des enfants, longues et récalcitrantes et ses nombreux dons à un organisme pour la protection du chi-hua-hua et les soins particuliers à son chi-hua-hua préféré), un pécheur (ça, c’est monsieur le curé) et un pauvre homme (sa propre mère, pauvre dans le sens figuré, on aura compris), un emmerdeur téteux (sa sœur qui a un peu de culture québécoise), un suceur de bite (la petite amie de sa sœur, américaine, d’où la traduction cock sucker, NDLR), un enculé (Gérard, le coiffeur, on ne sait pas si c’est un compliment dans sa bouche, ou un pied au cul).

Françoise ne s’ennuie donc pas dans son petit appartement parisien, loin du magnifique loft de son ex. Oh, il a quand même été un peu magnanime, elle a gardé son matériel informatique, son mobilier personnel, et un modeste compte ouvert chez un antiquaire pour agrémenter son salon, salle à dîner, et tutti quanti.

N’empêche que c’est l’autre blonde qui va hériter. Ah, parce que Marcel a une pauvre santé. Il est sur ses derniers jours, d’après la secrétaire de Dr Labranche, et se paye le luxe d’une poupée infirmière masseuse et pas chiante.

Mais c’est que la masseuse va avoir aussi une petite surprise, lui annonça la secrétaire du notaire, en toute confidence, bien sûr, secret professionnel oblige, mais dans le cas de la pauvre Françoise, si bonne, si présente pour tous et toutes, les œuvres charitables, l’école, l’église, elle était de toutes les bontés, de tous les secours, jamais un mot contre son prochain, qui pourtant, en méritait bien, spécialement son mari.

La secrétaire du notaire, donc, lui avoua en toute confidence que sa fortune était divisée entre les enfants, dont elle sera la tutrice, évidement mais aussi à une fondation nommée « Chi-hua-hua, le roi ».

Françoise sourit. Elle ne savait si elle devait se réjouir de ce revers de fortune pour l’autre, mais elle était un peu désolée pour les enfants. Françoise était une bonne âme.

Au décès, hâté ou pas par les bons soins de l’infirmière, le notaire lu le testament et effectivement, la dernière flamme de Marcel brûla de dépit devant les cendres qui restaient de son investissement.

Elle manifesta son dépit bien haut et bien fort, menaça de faire réviser le testament, pointa du doigt Françoise, le notaire, mais ne fit rien.

On en conclut que la garce avait pris son parti et s’en était allé chercher la fortune d’un autre moribond.

Les enfants ne savaient pas s’ils devaient se réjouir pour leur mère, sachant que dans quelques années, à leur majorité, elle serait sans le sou.

Françoise ne perdait pas son sourire patient. Quelle sainte femme !

Dis donc, c’était pas trop dur de t’occuper de cette petit merde en phase de pourriture ? avait dit Françoise.

Pas du tout, répondit l’autre, tu sais comme moi qu’il fait ça vite. Pis avec la médoc, ça accélérait la descente à la tombe. Françoise, tu es trop bonne de lui avoir donné une fin si agréable et rapide. T’as eu le chèque de la fondation ?

Pas encore, ça ne devrait pas tarder, dit cette toujours si généreuse Françoise en donnant un os au chihuahua : tiens, tu l’as bien mérité.

jeudi 7 août 2008

AndiamoOn va pas s'prendre le chou

Le mardi 29 Juillet, c'était mon anniversaire. Merci à celles et à ceux qui me l'ont souhaité, y'en a des qui ont eu l'outrecuidance de me demander mon âge ! Un peu comme vous demandez à votre pote de règler l'addition du restau dans lequel vous l'avez invité !

Je vais vous le donner m'n'âge, j'vais pô faire ma chochote, mais il va falloir bosser un peu, creuser votre pauvre cervelle déliquescente, vous remémorer vos cours de trigo...

Ah ! Vous faites moins les fiers, au lieu de tripatouiller les genoux (ou autre chose) de votre voisine de classe, et vous Mesdames qui testiez le degré d'allongement de certains organes, au lieu d'écouter Monsieur racine de quatre, le prof de maths... (en vérité je vous le dit : je suis un gros jaloux, les classes n'étaient pas mixtes autrefois. BOUOUOUOUH)

Allez : une feuille de papier, mais non pas celle là ! J'en vois une qui court vers les gogues ! Format A4, un crayon, et je ramasse les copies dans ... un quart d'heure.

Problême : trouvez la valeur de X et vous obtiendrez l'âge de votre serviteur. Oui, ça tombe juste, ne pas dépasser trois chiffres après la virgule. AMEN.

Et en plus mon âge vous fait marrer.

Après cet ENORME effort, je suis confortablement installé, dans mon canapé favori, le climatiseur ronronne doucement (33 dehors), ici il fait bon.

Comment ça n'est pas écolo ? Et les gugusses qui vont se faire bronzer l'endive aux Seychelles ? 400 tonnes de kérosène aller-retour, eux, calés dans un fauteuil de BO-INGE, des centaines de tonnes d'oxygène avalées pour la combustion.

J'déconne, je m'en tape, et puis il faut bien aider les populations locales. Donc bien calé dans mon canapé favori, un verre de jaune à la main : un peu de pastis, beaucoup d'eau, des glaçons, qu'il est doux le bruit de la glace tintinabulant sur la paroi du tumbler qui se couvre de buée, de temps à autre, je passe le verre glacé sur mon front, AAAAH ça fait du bien !



Et puis je révise quelques classiques : et si Antoine de Saint gna,gna, gna, gna, avait dessiné un mouton comme celui-ci.

Le chiard, il ne l'aurait pas emmerdé dans son désert à la con, il aurait pu tranquillement resserrer sa vis cradingue.

Ou bien il n'avait qu'à lui dessiner une caisse, mais sans trous, comme ça le bestiau il aurait crevé, sans air, sans eau, sous le cagnard il n'aurait pas résisté, ainsi le bêlant ne lui aurait pas bouffé sa rose.

Et le goupil ? En v'là un malin, lui, il s'habille le coeur avant les rencards. Moi, lorsque j'avais une tite aubaine comme ça, je pensais plutôt à me déloquer oui !

Et le meilleur pour la fin : v'la t'y pas qu'il fait copain, copain, avec une vipère bien vicelarde, comme l'autre pouffe de Cléopâtre.

Résultat : elle lui flanque une intra-veineuse capable d'envoyer un pachyderme au cimetière des éléphants !



Une histoire qu'elle est belle aussi : Pinocchio, de Monsieur Collodi, un petit pantin qui voulait devenir un VRAI petit garçon, bien emmerdeur, boutonneux, un adoléchiant, au lieu de rester de bois.

Un p'tit coup de barbouille de temps en temps, on lui change les ficelles, et voilà c'est reparti pour trois p'tits tours... Ainsi font, font, font.

Ou bien il n'avait qu'à modifier un tout p'tit peu l'histoire....

Voilà, là, on se serait marrés, je le vois l'autre petit salopiaud, flamberge au vent, coursant la fée "BOSSALUSINE", détalant, jambes à son cou, comme dans les dessins de Wolinski !



Le meilleur, je vous l'ai gardé pour la fin : TARZAN !

En voilà un qui énerve, grand, musclé, pas un poil de bide, tous ses cheveux, l'oeil féroce, les abdominaux : un rêve !

Et nos bergères : "tu vois Emile, LUI il a des abdominaux, toi il ne te reste qu'un abominable" ! Il a du courage c't'homme là (et toi 40 ans avec la même rombière, ça n'est pas du courage) ? Si au moins ce cher Hogarth l'avait dessiné comme ceci, il aurait été à notre pogne, les jeunes filles ne se seraient plus pâmées devant le regard carnassier.

Tarsinge l'homme Zan, c'eût été infiniment plus rigolo, et moins frustant pour nous !

Eh bien voilà quatre petits crobards, quelques lignes, (et quelles lignes) ! Je vous l'ai écrit en titre : ON VA PAS S'PRENDRE LE CHOU ! Pendant que certains se vautrent sur des hamacs (squattés les hamacs), d'autres les doigts de pied en éventail, même pas une tite photo (pourtant elle est douée), quant au dernier, il bosse, quand les autres se pavanent, ouais bon il a des excuses.

Je me ressers un p'tit verre, je vais terminer l'excellent ouvrage de Enid Blyton, illustré par Harmsen van Beek : "OUI-OUI et le nouveau taxi". Puis un bisou à nounours et dodo.

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