Blogborygmes

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jeudi 20 octobre 2005

Tant-BourrinLe départ

Sarah est partie.

Abandon.
Solitude.
Lassitude extrême.
Silence.

De pièce en pièce, je me traîne inutile : Sarah est partie.

Où es-tu à cette heure ? Dans quel univers nouveau commences-tu une nouvelle vie ? Sarah, ô ma Sarah ! Ma seule lueur, ma petite âme, mon dernier espoir, tu es partie...

Le train roule sans fin dans le noir, et toi, tu es dedans, assise sagement, et le train roule et roule encore.

La pendule rythme lentement le temps. Le temps s'égrène, long chapelet de prières. Le temps dégouline. Le temps est un triste suaire. Le temps est si long...

L'horloge tictaque comme un pauvre coeur solitaire. Te souviens-tu comme les nôtres battaient si bien ensemble ? Comme ils étaient forts? Comme rien ne semblait pouvoir leur résister ? Le monde était à nous, Sarah, et ma vie ne se réduisait pas alors au battement d'une horloge dans une maison vide.

Douze étages plus bas, la vie des hommes continue. Grouillante, trépidante, définitivement absurde. Milliards d'insectes dérisoires rampant sans but sur une toupie folle. Chiures de mouche, epsilon dans l'univers, ils se traîneront dans la merde jusqu’au bout de la vanité de leur existence vide.

Je fus des leurs naguère et Sarah était ma force. Ma couleur dans la grisaille. Nous riions, nous chantions, nous faisions l'amour. Nous narguions la mort, nous clamions notre jeunesse. Avec elle à mes côtés, j'étais fier, j'étais debout, je crachais à la gueule de tous les dieux.

Mais Sarah est partie...

N'est-ce pas son soupir que j'entends ? Le souffle de sa vie ? N'est-ce pas son reflet que je crois voir encore dans le miroir ? Mais non, les miroirs réfléchissent, mais ils sont sans mémoire. Aucun bruit, aucune image, ne vient m'apaiser. Le silence est tombé sur la maison, et le dégoût sur ma vie.

Chaque objet me parle pourtant de toi, du temps si proche et si loin à la fois où nous étions l'un à l'autre. Un bâton de rouge à lèvres, une paire de ballerines, une vieille photo de toi, en noir et blanc... Sortir ! Sortir de cette pièce à défaut de pouvoir sortir de mes souvenirs !

Je reviens à la fenêtre, comme un poisson rouge à la paroi de son aquarium. La vie est dehors, la vie des autres, la vie grouillante. Mais je sens déjà que je n'en fais plus partie. Mon existence s'est achevée quand Sarah m'a quitté, et tout le reste n'est qu'illusion.

La nuit vient et je pense à ce train qui file dans le noir. Sarah, sur la banquette, est immobile. Son regard se perd au loin, bien au-delà des choses. Seule passagère de ce train qui s'enfonce toujours plus loin dans l'obscurité.

La nuit. L'interminable nuit. Essayer de dormir, d'oublier la vie. Sommeil-amnésie, mort provisoire. Mais impossible. Ton visage est là, que je devine dans le noir. Derrière ton visage, le néant. S'enfoncer. Inexorablement. Lentement. Irrémédiablement. Et nager. Surnager. Faire durer l'agonie. Je cherche ma mort dans tes yeux. Tu es ma belle solitude, mon goût de cendres, mon amertume finale. Mais la nuit t'engloutit et déchire ma mémoire.

Matin blafard. Krach boursier chez les neurones. S'arracher du lit. Draps froissés suant l'envie de dégueuler. Sarah est partie.

Seul, perdu parmi les bruits du silence, je lance ton nom contre les murs. Mais les mots ne veulent plus rien dire, la lumière titube, le temps s'écoule en une flaque grise sur le sol, la vie s'écroule à mes pieds.

Je n'en peux plus de ton absence, Sarah. Je t'aime. Je t'aime à l'imparfait du souvenir. Je t'appelle encore, et ton nom résonne dans les pièces vides comme une prière sans espoir.

Envie de casser tous les miroirs, de murer toutes les fenêtres, de crever mes yeux, mes tympans, de lacérer mon corps, mon âme, ma mémoire. Renier le passé. Se convaincre que des temps nouveaux arrivent, qu'un homme neuf avance, que je suis cet homme, que la vie m'appartient, que le bonheur m'attend !... Non, inutile : décidément, quelque chose est mort en moi. Quelque chose qui me faisait vivre. Le futur est mort quand tu m'as quitté. Le futur est un désert stérile qui ne m'intéresse plus. Les souvenirs sont mes dernières balises, le néant, mon but ultime.

Le train glisse dans le noir. Pas de contrôleur, pas de conducteur, pas de passagers, sinon ma Sarah, frêle, pâle, livide, silencieuse.

Pourquoi ? Pourquoi est-elle parti ? POURQUOI ? Le désespoir se dilue dans la haine du monde entier. Je me précipite à la fenêtre, l'ouvre : les insectes fourmillent toujours, douze étages plus bas. Et mon cri jaillit, inextinguible, douloureux. Hurlement inintelligible. Douleur. Je crache ma peine, mes larmes, mon fiel, qui se perdent dans le bruit des voitures. Et les insectes restent insectes, et gesticulent sans fin dans leur course qui les amène lentement mais sûrement à la mort.

Je voudrais que tout cela cesse. Je voudrais la mort, ma mort. Je voudrais retourner dans le ventre de ma mère, et qu'elle-même retourne dans le ventre de sa mère. Je voudrais que toute l'humanité retourne dans son propre ventre, redevienne la cellule de vie originelle. Je voudrais que cette cellule redevienne minérale, que la terre redevienne boue, magma, fusion. Je voudrais que l'univers se replie sur lui-même, jusqu'à n'être plus qu'un point infime. J'aimerais tant que ce point dérisoire jamais ne fût...

Mais ce point fut, et Sarah est partie.

Le train roule sans jamais s'arrêter. Il roule dans le froid glacial, dans des ténèbres sans fond. Il roule et emporte ma Sarah loin de cette vie misérable. Pas de gare, pas de terminus pour le train fantôme : il roule simplement dans le noir.

Je reviens dans la petite pièce bleue : ton corps y est toujours, Sarah. Il gît comme je l'ai laissé hier. Pourquoi m'as-tu quitté, Sarah ? Etendu, calme, ton corps pourrait sembler vivant sans cette pâleur et ce froid qui en ont pris possession. Ton corps est là, devant moi, et j'ai mal : ce n'est plus toi, Sarah, non, ce n'est plus toi. Ce n'est plus qu'une enveloppe vide, vide de tout notre amour, vide de tous nos souvenirs. Toi, tu es loin, dans un train pour nulle part.

Ton sang a déjà noirci, ton sang est partout, sur les draps, sur le sol, sur les murs, sur ton coeur, sur mes souvenirs. Ton sang noircit aussi sur cette valise que tu avais commencé à remplir. Et les mots d'hier me reviennent, cruels, cinglants. Ils me lacèrent le coeur comme ils l'ont fait hier. Pourquoi voulais-tu me quitter, ma Sarah ? Pourquoi ? Tu n'aurais pas dû, non, tu n'aurais pas dû.

J'étouffe. Un goût de charogne envahit ma bouche. L'air me manque. Je vais dégueuler dans la cuisine. J'y retrouve le couteau, maculé du sang de ma Sarah. Le lécher, faire entrer en moi un peu de ton sang, faire miennes tes dernières cellules. Ton sang a séché, ton corps s'est raidi, tu es partie.

Je ne peux plus lever mes yeux de ce couteau, ton billet de train. J'ai mal. L'espoir agonise. Oublier à tout prix. Boire. Se saouler la gueule. Perdre conscience.

Partir aussi.

Oui, maintenant, je le sais. Je dois partir aussi, prendre un autre train fantôme. Plus rien ne me retient sur cette terre que je hais, dans cette vie qui n'a plus aucun sens.

Et je reste là, à compter mes dernières secondes, en cherchant dans une bouteille d'alcool le courage de labourer mes propres tripes.

jeudi 13 octobre 2005

Saoul-FifreQuand la brume

Je sais pas ce que j'avais quand j'ai écrit ça, sans doute un vieux coup de barre, pas la frite, quoi...

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jeudi 6 octobre 2005

Tant-BourrinLeçon de vie n°3

Amie lectrice, ami lecteur,

Je t'ai dispensé, il y a peu, deux belles et puissantes leçons de vie, dont, j'en ai l'intime conviction, tu as sûrement su faire bon usage pour progresser sur le chemin tortueux et caillouteux de la sapience et de la maturité.

Il est temps, bien grand temps, que je revienne alimenter l'ampoule de ta curiosité avec la dynamo de mon vécu. Oui, je te sens impatient, brûlant d'envie, derrière ton écran, de progresser et de gagner en Humanité avec un grand H, en attente du catalyseur de ma parole qui t'aidera à aller plus loin dans l'introspection et la Profondeur avec un gros P.

Je ne vais pas te décevoir, amie lectrice, ami lecteur, tant il est vrai qu'il en va de ma responsabilité de grand ancien, riche des pépites de discernement et de sérénité découvertes dans le ruisseau de l'existence, de déverser sur les plumes de ton impétuosité et de ta fougue juvénile le goudron d'une cognition régénérée, de te prendre par la main pour te faire traverser au feu rouge la grande avenue de l'aventure humaine, de modeler le tas de glaise informe que tu es pour en faire un joli petit bonhomme avec un gros nez en forme de boule (je n'ai jamais été - hélas, nul n'est parfait - très doué en modelage).

Mais si les sujets abordés jusqu'à présent ont été, nonobstant la force insondable du message vital dispensé, légers voire guillerets, force m'est aujourd'hui de traiter d'un sujet bien plus grave, de noircir donc au graphite des tréfonds de l'âme humaine l'ambiance quasi festive de ce blog et de nourrir l'atmosphère avec moult pots de Nutella pour l'alourdir.

Oui, amie lectrice, ami lecteur, il m'en coûte beaucoup d'aborder ce sujet, cela me submerge de dégoût et me donne un terrible sentiment de nausée.

Quoi ? Que dis-tu ? La nausée est-elle vraiment un sentiment ?

Ah, je vois que tu as bien progressé sur le chemin de la connaissance et que tu as bien roulé ta boule d'acquis, petit scarabée bousier. Mais note bien que si tu m'interromps pour d'aussi futiles détails de vocabulaire, on ne va pas s'en sortir. Je te prierai donc, pour la suite de ma leçon de vie, de bien vouloir conserver par-devers toi l'humilité qui sied à un jeune élève qui trimballe dans sa besace son ignorance crasse et qui aurait par conséquent sacrément intérêt à la mettre en veilleuse.

Donc, disais-je avant d'être inconsidérément interrompu, une immense nausée m'envahit à l'heure d'aborder le sujet qui suit. Tout le capital de confiance que j'avais placé dans la banque de l'être humain est au bord du krach. Toute ma foi dans les valeurs les plus essentielles se fait bouffer par les vautours du doute. Mon inébranlable optimisme, qui me faisait croire en des demains qui chantent malgré les vicissitudes du destin, qui me faisait croire en un monde meilleur malgré la haine rampante et le fanatisme, qui me faisait croire en la victoire de l'équipe de France à l'Euro 2004 malgré Jacques Santini, mon inébranlable optimisme, disais-je, vacille sur sa base et menace de ruine.

Je frémis d'horreur devant l'abjection ultime. Ma raison se révulse. La nausée envahit tout mon être et mon espace mental, une nausée inextinguible, aussi profonde que les espoirs que je plaçais en l'humanité étaient élevés, une nausée rageuse et impuissante, une nausée quasi sartrienne, au goût amer de bile, d'acétone et de désespoir.

Mon âme se révulse : comment peut-on faire cela ? Oui, comment un être humain, cette machine dotée, pour tant soit peu qu'elle ne soit pas trop bouseuse, d'une conscience et de sentiments parfois proches du sublime, peut-il faire cela, peut-il s'abaisser à faire cela ?

Oui, amie lectrice, ami lecteur, pose-toi seulement un instant cette question effroyable : comment un être humain normalement constitué peut-il avoir l'idée démentielle d'ajouter un infâme concombre coupé en rondelles dans une bonne salade de tomates ? Et pire que tout : au-delà de l'idée, de passer à l'acte ?

C'est pourtant ce qu'a fait Tant-Bourrine.

Et moi qui ne digère pas le concombre !... Etonnez-vous que j'aie la nausée après ça !

mercredi 5 octobre 2005

Saoul-FifreL'Amuuuuuuuur

J'étais jeune, môche, con (à l'horizon, aucune amélioration programmée, sur tous ces points) et j'écrivais vite. Trop vite : j'ai écris ce truc en 1/2 heure. Le seul tout petit blême, c'est que ça se voit !! q:^)

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dimanche 2 octobre 2005

Tant-BourrinBlog-réalité

21 septembre 2005 :

Je viens de lire cette dépêche d'agence au sujet d'un nouveau concept d'émission de télé-réalité aux Pays-Bas, toujours plus vil, toujours plus trash, repoussant sans cesse plus loin la frontière du mauvais goût : un animateur va en effet s'enfiler toutes sortes de drogues en direct sous l'oeil des caméras et des télé-voyeurs.

Mais comme, sur Blogborygmes, nous n'avons peur de rien, pas même du vulgaire et de l'indécent, cela fait immédiatement tilt dans ma tête : une petite ampoule allumée apparaît subitement au-dessus de ma tête. Je tiens un bon concept, je vais faire du blog-réalité en me calquant sur le même principe ! Je n'ai plus qu'à me procurer une quantité de drogue suffisante, et d'ici quelques jours, je rédigerai mes billets sous l'emprise de stupéfiants et l'oeil de mes lecteurs (beau zeugme, isn't it ?)...


22 septembre 2005 :

J'ai beau chercher sur Gogol avec tous les mots clés imaginables, héroïne, cocaïne, crack, ectasy, morphine, mescaline, j'ai du mal à trouver en vente libre les substances qui me permettront de concrétiser mon concept. Déçu, que je suis. Très déçu.


23 septembre 2005 :

Euréka ! En utilisant tous les termes trouvés dans mon dictionnaire des synonymes, j'ai fini par trouvé le bon, le sésame qui m'a grand ouvert les portes des emplettes opiacées. Et en plus, à un prix tellement bas qu'il frise le ridicule. Pour le coup, j'en commande cinquante kilos : à ce prix-là, pourquoi se priver ? Mieux vaut en avoir trop que pas assez pour mener à bien mon expérimentation de blog-réalité ! J'attends la livraison (sous pli discret) avec impatience !


27 septembre 2005 :

Le colis est arrivé aujourd'hui, mais la déception est énorme. Je pensais recevoir 50 kg de cocaïne, j'ai reçu en fait 50 kg de haricots secs. Je commençais à hurler comme un putois, à vouloir faire appel aux associations de consommateurs pour faire mordre la poussière à ce vendeur indélicat, quand Tant-Bourrine m'a fait remarquer que, d'une part, vu l'objet de ce que j'espérais recevoir, il n'était peut-être pas judicieux de passer par les voies judiciaires, et que, d'autre part, le produit livré semblait bien correspondre à ce qui était précisé sur le bon de commande.

- Comment ça ? Mais j'ai commandé de la coco, moi...
- Mon pauvre ami, ça doit faire au bas mot trois quarts de siècle que plus personne n'emploie cette expression pour parler de la cocaïne ! Toi et ton foutu dico ! Résultat : tu as commandé 50 kg de cocos... Des fayots, quoi !
- Heu... tu crois ?... heu... il est possible en effet que je n'ai pas accordé toute l'attention nécessaire au fait qu'il y ait marqué "vieilli" entre parenthèses dans le dico des synonymes... La peste soit de ma bouillante impulsivité !


29 septembre 2005 :

Après deux journées passées à ruminer ma déception, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de mener malgré tout l'expérience à son terme. Après tout, mon concept aura au moins le mérite de l'originalité, et on ne pourra pas me reprocher d'avoir juste transposé à la blogosphère un concept télévisuel. Je vais donc ingérer les cocos sous l'oeil de mon fidèle lectorat.


30 septembre 2005 :

Bon. Je commence à me demander si mon idée était si bonne que ça. Je me suis déjà enfilé 14 kg de fayots depuis hier et force m'est d'admettre que la chose commence à être pesante. Très pesante même. En plus, je me demande si le concept d'un blogueur bouffant 50 kg de fayots en live présente, finalement, le moindre intérêt. Maintenant que j'ai commencé, je vais continuer mais, la prochaine fois, j'y réfléchirai à deux fois avant de me lancer dans le blog-réalité.


1er octobre 2005 :

Je vais vous livrer une découverte que je suis en train de faire : les fayots n'ouvrent absolument pas les portes de la perception et ne plongent ceux qui les mangent, même en quantités pharaoniques, dans aucune sorte d'état de conscience modifiée. En revanche, l'état intestinal est, lui, profondément modifié. J'ai l'impression d'avoir un zeppelin dans les boyaux. Punaise, encore 17 kg de fayots à bouffer...


2 octobre 2005 :

Je n'en peux plus, je dois avoir l'air d'un Bibendum souffrant d'aérophagie aiguë. Tant-Bourrine a fini par partir chez sa mère, prétextant que l'atmosphère devenait irrespirable, au sens propre comme au sens figuré. Cette expérience est un fiasco, ce concept est un Waterloo : je n'en tirerai même pas de quoi faire un billet potable. Je finis mon dernier fait-tout de fayots en guise de petit déj', histoire de dire qu'au moins, je suis allé au bout du truc, et après, je m'en grille une petite, histoire de faire passer ce putain de goût de fayots que j'ai dans la bouche...


Dimanche 2 octobre 2005, 08h16

Un appartement ravagé par une explosion

BOURRINVILLE (AFP) - Un appartement du centre-ville de Bourrinville a été entièrement ravagé ce matin par une violente explosion, peut-être due au gaz. L'explosion, qui s'est produite peu après 7h30 au cinquième étage, a causé d'immenses dégâts matériels, nécessitant l'évacuation de l'ensemble des occupants de l'immeuble. Le bilan humain n'est pas connu à l'heure actuelle et les recherches se poursuivent dans les décombres pour détecter d'éventuelles victimes sous les gravats.

Les services techniques de Gaz de France, sans préjuger des résultats de l'enquête à venir, ont d'ores et déjà fait savoir que leur énergie n'est vraisemblablement pas à l'origine du sinistre, l'immeuble n'étant pas alimenté en gaz naturel. Les services de police se perdent donc en conjectures sur les causes du drame.

samedi 24 septembre 2005

Tant-BourrinPABLO v0.1

Amie lectrice, ami lecteur, tu vas assister en direct à une expérimentation unique, une première mondiale qui va bouleverser la face de la blogosphère universelle. Cale-toi bien dans ton fauteuil, ouvre bien les yeux et profite du spectacle exceptionnel qui va suivre.

En effet, je vais tester pour la première fois devant toi un plugin (c'est-à-dire un petit bout de programme ajoutant de nouvelles fonctionnalités) particulièrement innovant pour Dotclear (l'outil de bloguage que nous utilisons et recommandons d'ailleurs chaudement à tout le monde), plugin que je viens de mettre moi-même au point.

Ce plugin est destiné à assurer le pilotage automatique d'un blog, aussi l'ai-je goupilement baptisé PABLO, pour Pilote Automatique de BLOg.

En effet, il existe déjà des plugins extraordinaires sous Dotclear pour faciliter la vie des blogueurs, tels la planification de billets qui permet de mettre en ligne un billet à l'heure et à la date voulues, ce qui est très pratique pour continuer à assurer la mise à jour du blog même pendant les vacances. Mais encore faut-il avoir préparé les billets en question à l'avance.

J'ai souhaité aller encore plus loin.

En effet, quel blogueur n'a pas un jour été victime d'une panne d'inspiration, l'amenant à se dire en son for intérieur : "ah, s'il y avait un pilote automatique sur mon blog pour prendre le relais quand la flemme d'écrire me prend !"

Eh bien, c'est chose faite : I did it ! J'ai conçu PABLO, le plugin qui, une fois activé, fait une analyse sémantique et stylistique de vos billets précédents, décortique les thèmes abordés, et produit sans aucune intervention humaine des billets puissants, indiscernables de ceux écrits de votre main. PABLO peut en outre assurer l'animation du blog en réagissant aux commentaires.

Bref, avec PABLO, il est possible de lâcher son blog plusieurs jours sans qu'aucun des visiteurs ne s'aperçoive de votre absence. Le rêve !

Bon, assez palabré, j'active le plugin, vous allez voir un billet se composer sous vos yeux...

*Clic*

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dimanche 18 septembre 2005

Tant-BourrinLe pouvoir de Josette

VROOOOOOOOOOOOOOO !

Rugissement de l'aspirateur qui va et vient sur la moquette, heurtant - BLONK ! - le pied du lit ou - SCHTACK ! - le coin de la table de chevet.

VROOOOOOOOOOOoooiiiiiiiOOOOoooiiiikkk !

« Et zut ! Il a encore laissé traîner ses chaussettes sous le lit ! »

Josette éteignit l'aspirateur. En effet, elle l'avait bien deviné, une chaussette de son sagouin de mari avait été à moitié aspirée par la roto-brosse, provoquant un début d'asphyxie chez le pauvre appareil ménager.

« Ah, décidément, c'est pas ma journée, se dit-elle, d'abord ce mal de crâne épouvantable depuis ce matin et qui refuse de passer, même après avoir avalé trois kilos d'aspirine... Et puis la machine à laver qui refuse de démarrer - saloperie de bordel de mécanique de merde à la noix ! - et ce screugneugneu de dépanneur qui peut pas venir avant jeudi !... Marre, marre, marre !... Et maintenant, cette (CENSURÉ) de chaussette qui ne veut pas sortir ! C'est pas vrai, à la fin ! »

DRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiNG !

« Allons bon ! Qu'est-ce qui se passe encore ? Qui c'est qui vient m'emmerder, encore ? » Elle se dirigea d'un pas vigoureux vers la porte d'entrée, prête à mordre...

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