Blogborygmes

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lundi 6 février 2006

Tant-BourrinRock à l’hospice

Quand je serai devenu vieux,
Plus de couleur à mes cheveux.
J’aurai des trous dans la mémoire
Et moins de dents sur les mâchoires.
Mon dos sera tellement voûté
Que je n’verrai plus que mes pieds.
J’aurai des rides et des varices,
Je sentirai toujours la pisse.
Les escaliers seront plus raides
Et mes compagnes encore plus laides.
Je s’rai perclus de rhumatismes
Et ravagé par le gâtisme.
Je finirai sans un espoir,
Abandonné dans un mouroir.
Mais chaque soir, j’prendrai ma guitare,
Et avec Julot et Nanard,

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.

Clara sautera comme une folle
En oubliant ses cent kilos.
Paulo s’prendra pour Travolta
Et dansera un cha-cha-cha.
Au son des rythmes endiablés,
Les murs se mettront à trembler.
Les infirmières, pourtant si sûres,
En oublieront l’heure des piqûres.

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.

Dans un terrible accès d’fureur,
On ligotera le directeur.
Et puis on va tout destroyer,
Tout démolir, tout ravager,
Et on écrira sur les murs
En grosses lettres « no futur ! »
Puis on éteindra les lumières
Et on violera les infirmières.

On fera du rock à l’hospice
Pour faire danser les vieilles momies.
On fera du rock à l’hospice,
Ça va chauffer, ça va faire du bruit.
Et les dentiers vont s’agiter,
Et les prothèses vont swinguer,
Et les bésicles vont exploser,
Car c’est le rock, le rock à l’hospice.



Mille pardons pour ce texte mal fichu.
A ma décharge, je l'ai écrit il y a plus de 25 ans et le style est empreint de maladresses adolescentes.
A ma charge, si je vous le fais subir aujourd'hui, c'est parce que je n'ai pas gratté une ligne de tout le week-end et que je n'avais strictement rien à vous offrir en guise de billet. J'ai donc raclé les fonds de tiroir et j'en ai honte.

Enfin, juste un tout petit peu.

jeudi 2 février 2006

Tant-BourrinGogues, la galère...

Avez-vous lu cette dépêche ? Moi, ce genre d'information, ça me troue le cul (oui, bon, je sais, c'est facile comme humour à deux balles, mais je n'ai pas pu m'en empêcher)...

Ainsi, selon cette dépêche (je résume brièvement, vu que la durée de vie des pages d'info de Yahoo est limitée dans le temps), le marché des toilettes high tech japonaises est en train d'exploser littéralement aux Etats-Unis, et Toto, le fabricant de ces WC (c'est vraiment le nom de la firme), va ouvrir une usine au Mexique (main d'oeuvre bon marché, pas fou le Toto !) destinée à la production pour le marché américain.

Ces toilettes sont devenues des bijoux de technologie, dotés d'une lunette chauffante, de jets d'eau multidirectionnels (waouh !), de musique d'ambiance et de gazouillis d'oiseaux (histoire de couvrir les prouts sonores, les Japonais sont d'une pudeur !), d'un système d'analyse d'urine (Lance, fais gaffe !), d'un pèse-personne avec mesure de la masse graisseuse, et d'un système de mesure de la pression artérielle. Rien que ça.

Tout cela me laisse songeur. Encore quelques années d'évolution en ce sens, et la vie ne va pas devenir simple d'ici quelques années, quand nous aurons des besoins pressants. Voici ce que ça pourrait donner pour un humain quelconque après l'installation chez lui d'un WC de douzième génération.

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mardi 31 janvier 2006

Tant-BourrinUn monde pas frais

Peut-être vous souvenez-vous de la parodie que j'ai consacrée, il y a quelque temps, à mon émérite (agricole) co-blogueur ?

Eh bien, figurez-vous que la muse est venue à nouveau me taquiner sur le même sujet.

Bon, je le reconnais, il s'agissait d'une muse bien crottée et, plus que ma créativité, c'est surtout le museau qu'elle m'a taquiné.

Néanmoins (nez en moins ?), je vous vous invite à vous boucher le nez et à ouvrir les oreilles...

Les paroles originales sont ...

Prêts ? Alors, musique !...

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vendredi 27 janvier 2006

Tant-BourrinPretty bouseux

Imaginons la situation suivante : vous, la fine fleur de la bonne société parisienne, avez été convié à une soirée des plus huppées au cours de laquelle, vous n'en doutez pas, l'intelligence, la culture et le bon goût pétilleront tout autant que le champagne dans les flûtes de cristal de Baccarat.

Jusque-là, rien de bien alarmant, me direz-vous : vous ne déparerez en rien, bien au contraire, dans un aréopage de gentlemen tout en élégance et en savoir-vivre.

Hélas, il y a un petit détail fort contrariant : vous apprenez incidemment que votre cousin éloigné / co-blogueur (rayez la mention inutile) a été également, contre toute attente, invité à cette soirée. Et là, vous sentez votre front devenir moite, une froide et sourde angoisse vous envahit : votre cousin éloigné / co-blogueur (rayez la mention inutile) est un bouseux de la pire espèce, un gratteur de glaise mal dégrossi qui va assurément entacher lourdement votre excellente réputation.

Que faire ? Se tordre les mains, se lamenter, se morfondre ? Renoncer définitivement à toute vie sociale ?

Non, il vous faut réagir en adoptant un plan d'urgence ! Il vous reste deux jours avant la soirée fatidique, c'est assez pour tenter une transformation de la dernière chance : prenez votre cousin éloigné / co-blogueur (rayez la mention inutile) avec vous (ainsi que votre carte bleue), et en avant pour la métamorphose de l'extrême !

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mercredi 25 janvier 2006

Tant-BourrinL'enfance à fleur de nerfs

   Tu la voyais pas comme ça ta vie,
   Pas d'attaché-case quand t'étais p'tit...

Il suffit souvent de peu. D'une goutte pour mettre le feu aux poudres. D'une étincelle pour faire déborder le vase. D'une chanson sur l'autoradio, entre deux clients, pour sentir ses vertèbres que l'on croyait robustes craquer sous la pesanteur d'une existence subie. De quelques paroles fredonnées pour déterrer le cadavre d'un enfant tout au fond de soi.

   Ton corps enfermé, costume crétin,
   T'imaginais pas, j'sais bien.

Il fredonna doucement lui aussi, l'humidité d'un mal-être au coin de l'oeil, puis sur la joue. Il fredonna dans les rues traversées de la ville. Il fredonna en roulant vers ce client potentiel, un prospect prometteur qui pouvait se révéler très intéressant en terme d'accroissement du chiffre d'affaires poil au blair et de part de marché de son entreprise poils qui frisent. Il fredonna aux feux rouges qui semblaient lui hurler "arrête-toi, cette route n'est pas la bonne"...

   Moi aussi j'en ai rêvé des rêves. Tant pis.
   Tu la voyais grande et c'est une toute petite vie.

Il fredonnait et ses yeux, retournés dans ses orbites, se perdaient en lui. Vers ses rêves perdus, fossilisés sous la gangue des jours sans envie. Vers ses joies oubliées, écartelées entre les "c'est la vie", les "il faut bien vivre", les "c'est comme ça" et les "il faut être raisonnable". Il fredonnait dans la chaleur des larmes versées.

   Tu la voyais pas comme ça, l'histoire :
   Toi, t'étais tempête et rocher noir.

Il chevrotait d'une voix chantonnante, hoquetait dans les flots d'une digue emportée, au volant d'une voiture grise dans les rues grises d'une grande ville grise, vêtu d'un costume gris, des idées grises plein la tête. Jaugeant les décombres de sa vie. Une vie routière. Une vie routinière. Dévoré par ses non-envies. Chiffre d'affaires. Marges. Prospects. Clients. Ventes. Bénéfices. Intéressement. Déplacements. Placements. Nausée.

   Mais qui t'a cassé ta boule de cristal,
   Cassé tes envies, rendu banal ?

Comment en était-il arrivé là ? A rouler dans les larmes de ses rêves évanouis ? A rouler ceinturé de sécurité sur son siège, à se laisser aller au ronronnement d'un moteur bien huilé, à oublier les dessins des nuages pour un horizon de bitume ? Oui, quand était-il passé de l'autre côté, du côté où l'on n'est plus ni indien, ni cow-boy, ni pirate, ni footballeur, ni astronaute, ni poète, ni rock star, ni explorateur ? Du côté où l'on n'est plus rien sinon un adulte qui bâtit sa carrière, gagne sa vie, épargne pour ses vieux jours ?

   T'es moche en moustache, en laides sandales,
   T'es cloche en bancal, p'tit caporal de centre commercial.

Rétroviseur. Tête de con. De con d'adulte. L'oeil morne. Fatigué. Usé. Sans la brillance des rêves au fond de l'iris. Rétroviseur. L'enfant qui sourit. Qui éclate de dents tant il rit. Rétroviseur. L'enfant noyé sous la graisse du confort. Du sens de la pente. L'enfant qui pleurait maintenant sous l'adulte.

   Tu la voyais pas comme ça frérot
   Doucement ta vie t'as mis K.-O.
   T'avais huit ans quand tu t'voyais
   Et ce rêve-là on l'a tous fait

Des jours, des mois, des années de malaise aussi grandissant que sa bedaine. A tout vouloir balancer par-dessus bord sans oser se l'avouer. Dans le déni de la grand voile qu'il voulait hisser avant de mettre cap au large. Des jours, des mois, des années à ne pas avoir ri à s'en décrocher les neurones. Pas chanté. Pas sautillé. Pas oublié.

Contact coupé. Frein à main.

   Tu la voyais pas comme ça ta vie,
   Tapioca, potage et salsifis.
   On va tous pareils, moyen, moyen...
   La grande aventure, Tintin.

Oui, sautiller. Hop ! Hop !... Et paf, shoot dans le caillou... et c'est le buuuuuuuut ! But fabuleux de l'avant-centre Lambert en pleine lucarne à la dernière seconde, c'est fantastiiiiique !

   Moi aussi, j'en ai rêvé des cornemuses.
   Terminé, maintenant. Dis-moi qu'est-c' qui t'amuse ?

- Ah, Monsieur Lambert ! Bonjour... Monsieur Pouchy vous attend. Suivez-moi, je vous prie, je vais vous conduire à son bureau...

Il marcha en canard derrière la secrétaire, lui tirant discrètement la langue par deux fois dans son dos. Puis il se concentra : il s'agissait soudain de progresser en posant le pied au milieu des carreaux, mais surtout pas sur la ligne noire des joints, sinon il tomberait en enfer.

   Tu la voyais pas ici, l'histoire.
   Tu l'aurais bien faite au bout de la Loire
   Mais qui t'a rangé à plat dans ce tiroir,
   Comme un espadon dans une baignoire ?

- Si vous voulez bien vous donnez la peine d'entrer...

Et il se la donna, la peine : il sauta à pieds joints vers avant, le plus loin qu'il put pour passer du couloir au bureau en volant, puis atterrit dans un fracas de chute, attaché-case, fauteuil de cuir, pile de dossiers et lui-même, tout mélangés sur le sol.

- Heu ?... Monsieur Lambert ?... J'espère que...

Mais non, même pas mal !

Il se releva crânement et se mit à chantonner :

"Mon client gentil,
Je vais te fourguer...
Mon client gentil,
Je vais te fourguer...
Te fourguer, à la volette,
Te fourguer, à la volette,
Des machines-outils"

- Monsieur Lambert ??? Il y a un problème ? A quoi jouez-vous là ?
- Je joue... je joue... approchez-vous, je vais vous le dire... je joue à... chat !!! C'est toi le chat, et hop, je suis perché sur le bureau, tu peux pas me faire chat !

   T'es moche en week-end, tes mioches qui traînent,
   Loupé capitaine, bateau de semaine d'une drôle de fête foraine.

Un quart d'heure plus tard, deux infirmiers débarquaient dans le bureau ravagé. L'injection le cueillit au creux du bras. Quand son regard s'ensommeilla, les cornemuses résonnaient toujours dans sa tête.

(crédits : extraits paroles & musique d'Alain Souchon/Laurent Voulzy - Le Bagad de Lann-Bihoué)

jeudi 19 janvier 2006

Tant-BourrinL'homme au tracteur

Cela fait un certain temps que je ne vous ai pas infligé une parodie, hein ? deux ? trois ?

Alors, remédions bien vite à cela... Mais je voudrais en profiter pour faire d'une pierre deux coup : je voudrais rendre en même temps ici un petit hommage à mon agreste co-blogueur avec qui je n'ai pas toujours été très tendre...

J'ai donc concocté des paroles spécialement à lui consacrées sur l'air de "l'homme à la moto", chanté par l'immortelle Edith Piaf.

Pour les incultes qui auraient quelques trous de mémoire, les paroles originales sont .

And now, music ! :~D

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mercredi 18 janvier 2006

Saoul-FifreBlond joke

Houlà, ça va pas du tout en ce moment, moi ! Je sais pas ce qui se passe, une distorsion dans l'espace-temps, ou quoi, mais c'est sûr qu'il y a du bug dans le continuum. Bon, si je sors de chez moi et que je marche du pied gauche dans la merde, je vais pas interpréter ça comme un signe de chance, ni accuser d'improbables ennemis de vouloir me faire casser une jambe ? Je vis à la cambrousse et ce genre d'événements fait partie du déroulement normal de mes journées. C'est plutôt si ça ne m'arrive pas que je me pose des questions.

Mais quand je surfe sur Internet ? C'est du virtuel, certes, mais du virtuel répondant à des normes établies par des gens sérieux. Je clique par exemple sur un lien. Ça se passe chez Matthieu pour ne pas le nommer. Avec Matthieu, on travaille en confiance : si il nous promet une blague de blonde inénarrable à se taper le cul par terre, on fonce. Si on se retrouve face au vide, avec la mer 150 m plus bas, on saute, comme Johny Weismuller qui ne veut pas perdre la face devant la jolie sauvageonne qu'il espère bien voir toute mouillée autrement que par le lagon... Enfin, je clique, quoi...? Et je me retrouve chez Elisabeth. Ça, c'est la magie d'Internet. Les tapis volants. La lampe qu'on frotte pour la faire briller. Le génie sans mollir. Et Elisabeth qui tient à toute force à nous raconter son histoire de blonde, hilarante au point que son seul souvenir la relance dans des fous-rires irrépressibles. La même ? Une autre ? Le suspense est trop dense, le ressort du moteur romanesque trop tendu, je re-clique comme un zombie pour vérifier et je me retrouve, non là, je deviens fou : les écossais ont décidé de venger Marie Stuart et ont mis des extas dans leurs whiskies d'exportation ?? Je me retrouve chez Matthieu, au point de départ ! Bon, pourquoi pas, la séquence informatique va peut-être se calmer d'elle-même après quelques tours d'accélérateur de particules ? Je re-re-clique précautionneusement là où ils disent que la ? les ? blond jokes sont stockées, et là, nouveau saut dans l'inconnu, j'avais pourtant appuyé avec beaucoup de douceur sur ma souris : je me retrouve chez... Audalie ! Une blonde foncée qui se moque des blondes claires. Le monde n'est pas complètement à l'envers, mais penche fortement ! La solidarnosc sombre dans l'océano nosc... Et, du coup, les bribes de rationalité qui habillaient de haillons ma nudité scientifique avouée, titaniquèrent également.

Je cliquais dorénavant telle une grenouille dont on a sectionné le rachis, en mouvements déconnectés des centres décisionnels. Les sites défilaient, s'enfilaient, se refilaient des blagues épatantes, inouïes. Des blogueurs se pissaient dessus, sans pouvoir se retenir. Les Dieux buvaient les pleurs, la bave, la sueur des rieurs, dans les crânes vides, léchés, raclés, parfaitement récurés des blondes Walkyries. Des milliards de sarcasmes, en anciens francs, combien cela pouvait-il faire ? s'accumulaient, se renvoyaient des échos, les boules de sourires s'obèsifiaient, déclenchant des avalanches de rires...

Une éternité plus tard, ma main engourdie clique mécaniquement encore une fois. La mâchoire crispée sur un rictus moqueur, les yeux délavés d'avoir pleuré de rire à jet continu, je reconnus le bandeau de couleur "bleu UMP" des analectes.

Cette eau, ces fauteuils de plage,
Si bleus, si calmes...
On croirait que le maître nage,
Masque et palmes...

Je me mis à lire le billet du jour. Enfin, du jour ? Le billet, quoi, le billet si souvent attendu, espéré, quelquefois de longs jours, de trop longs jours... Il n'était plus question de blagues de blondes. Combien de temps avais-je erré dans cette toile onirique inextricable ? Rejetant de mon esprit embrouillé cette question idiote à laquelle je n'aurai sans doute jamais de réponse, je continuai ma lecture. Regard interrogatif vers le bandeau. Regard dubitatif vers le billet. Bandeau. Billet. Bandeau. Putain de billet : il y était question de journal télévisé. Elisabeth qui parle de télé, et en plus, des infos ! Mon peu de lucidité résiduelle me permit d'appréhender au vol une explication réaliste : des extra-terrestres étaient en train de prendre possession de ce qu'il restait de mon cerveau par télépathie. Ils envisageaient d'envahir la Terre et m'avaient choisi comme Bêta-testeur de l'efficacité de leur technique de propagande absolue, par inversion sémantique subliminale, dans les blogs mythiques, ceux lus par la quasi-totalité de la blogosphère.

Je secouai vigoureusement la tête, et par là-même, l'emprise hypnotique de ce peuple que je subodorais laid et dépourvu d'humour. Je venais de repousser l'attaque la plus dangereuse du siècle, qui, sans moi, aurait bien failli finir juste après avoir commencé.

Les deux pieds à nouveau fermement ancrés dans le réel, je réexaminai attentivement mon écran. Euréka-bon-sang-mais-c'est-bien-sûr ! Le sujet, le style, ce billet était dû à la plume de Matthieu.

Mais avec le bandeau des Analectes.

Pfou, je suis crevé, moi. Je sens que je vais pas tarder à aller faire dormir les yeux.

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