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lundi 19 mars 2007

Saoul-FifreGazette de Bleauguebault-sous-Equesta

Kund-foudr / Ka-Raté

Notre charmante (de l'avis unanime de l'Amicale Locale des Aveugles d'un œil et Borgnes de l'Autre) administrée Manou a remporté le mois dernier sa "ceinture de peignoir Petit-Bateau" qu'elle a aussitôt défaite et brandie au dessus d'elle vers le public en signe de victoire. Le final fut éblouissant : elle saisit Maître Michuraghayardi-Meypaghéri par le petit doigt et l'envoya en vol plané, tête la première dans la machine à laver le linge des vestiaires. Puis alla le soigner et le consoler avec beaucoup de sportivité.

Félicitations à notre championne pour son coup de rein plein d'enthousiasme et pour sa rotation du buste joliment et rondement menée, comme on aimerait en voir plus souvent dans des rencontres tristounettes au niveau tirant de plus en plus vers le bas.

Les juges auront noté avec émotion la vigueur et le dynamisme de la montée de torse, l'ampleur de la forme, l'occupation de l'espace, les volumes en équilibre parfait, l'effet diabolique du jeu de jambes et l'imparable bluff de la tension du bassin vers l'avant.

Le clin de 3 ième œil déstabilisant pour l'adversaire fut apprécié et le chakra à 6 pas dans le plexus également. Un branle-bas rapide et précis, exécuté de main de maître au cours d'une mêlée tête-bêche sur le tatami, ne fut pas étranger dans sa saisie d'avantages qu'elle ne lâchera plus jusqu'à l'action finale, précédée par un implacable ciseau au cou entre ses cuisses en tenailles, qui fit rougir son adversaire jusqu'aux oreilles, lui coupa le souffle, le choqua profondément, et le vider, le décharger complètement de son énergie ne fut plus pour elle qu'un jeu d'enfant...

Nous aurons assisté avec délices à une partie jouée finement, Manou nous aura fait partager son style fécond, volcanique, pétri d'esprit et de chair dans d'agréables proportions et nous aura suscité le désir d'à nouveau nous laisser émoustiller par l'ardeur, la chaleur de ces joutes.

Qu'elle jouisse de son triomphe dans ce qui fut vraiment pour les spectateurs une partie de plaisir !

jeudi 1 mars 2007

Tant-BourrinLa chanson sourcilleuse

Depuis not’ mariage
C’est pas l’paradis
Je fais le ménage
J’ai plus un radis

Sans cesse tu me souffles
Bien fort dans les bronches
J’me prends tes pantoufles
En travers d’la tronche

T’as une couche de crasse
Epaisse comme la main
Tu tires plus la chasse
Ça sent le purin

Tu bois mon pinard
Salis la moquette
Me traites de connard
Et m’cognes sur la tête

Mais tout ça n’est vraiment rien
Je m’en accommodais bien
Mais t’as commis l’irréparable...

Il fallait pas
Non surtout pas
T’épiler les sourcils

Tout est foutu
T’aurais pas dû
T’épiler les sourcils

Tout c’que j’aimais
Tout c’qui m’plaisait
C’était tes gros sourcils

Voilà pourquoi
J’suis en émoi
Tu n’as plus de sourcils

Depuis notre mariage
Je vis un enfer
C’est un vrai carnage
Je n’sais plus quoi faire

J’suis tout pustuleux
Couvert de pans’ments
Depuis qu’t’as mis l’feu
A l’appartement

Y’a tout qui s’écroule
Dans notre maison
J’ai les nerfs en boule
Je pleure sans raison

Même nos voisins
Deviennent dépressifs
Car tes cris porcins
Leur hérissent les tifs

Mais tout ça n’est vraiment rien
Je m’en accommodais bien
Mais t’as commis l’irréparable...

Il fallait pas
Non surtout pas
T’épiler les sourcils

Tout est foutu
T’aurais pas dû
T’épiler les sourcils

Tout c’que j’aimais
Tout c’qui m’plaisait
C’était tes gros sourcils

Voilà pourquoi
J’suis en émoi
Tu n’as plus de sourcils

Oh c’en est trop
J’ai le coeur gros
Où sont tes beaux sourcils ?

J’en pouvais plus
J’t’ai faite cocue
A cause de tes sourcils

J’ai une maîtresse
Qui s’fait des tresses
Dans ses sourcils

Qui s’fait des tresses
Dans ses sourcils
Et c’est joli !




Bon, oui, je sais, j'avoue : ce texte de chanson est d'une finesse comparable à celle d'un tronc de baobab centenaire. C'est une vieillerie que j'ai exhumée pour pallier un manque de temps/d'inspiration. Et si ça ne vous plaît pas, vous n'aurez rien d'autre. Non mais !

Et je devance vos questions : non, ce n'est pas autobiographique ! :~)

jeudi 22 février 2007

Tant-BourrinUne petite mélodie

Brian Rutton était le plus grand architecte du monde, le plus innovant, le plus audacieux. C'était, tout du moins, son propre avis. Hélas pour lui, celui de ses contemporains était légèrement différent : d'aucuns ne voyaient en lui qu'un tâcheron de seconde zone, les autres ignoraient tout simplement son existence, engoncé qu'il était dans un anonymat qui lui collait à la peau.

Et pourtant Brian ne rêvait, depuis toujours, que de célébrité. Les psychanalystes de bazar auraient pu dire de lui qu'il cherchait à compenser en permanence sa petite taille - un mètre soixante-deux sous la toise - par une débauche d'énergie entièrement vouée à faire de lui le meilleur dans la voie qu'il s'était fixée. Et cette voie était celle de l'architecture.

Durant les premières années de sa vie professionnelle, malgré ses efforts, tous ses projets innovants étaient restés dans ses cartons, faute d'un écho favorable du côté des décideurs et il avait dû subsister en faisant du tout-venant, en dessinant des cubes de béton comme il en fleurissait déjà des millions à travers le monde.

"Un concept, juste un bon concept, voilà se qu'il me faut", se répétait-il sans fin dans une amère litanie. Mais, hélas pour lui, il avait beau imaginer des bâtiments hélicoïdaux, trapézoïdaux ou patatoïdaux, il avait beau recourir à tous les matériaux, béton, verre, bois, rien n'y faisait. Et comme rien dans sa vie privée ne venait compenser ses échecs professionnels, Brian Rutton, au fil des ans, s'aigrissait.

Et puis il y eut le jour de l'idée. L'idée de sa vie. Comment celle-ci lui était-elle venue à l'esprit ? Brian n'aurait su le dire. Toujours était-il que l'époque était de plus en plus aux préoccupations environnementales, que les articles de journaux et les émissions télévisées se multipliaient sur la problématique de la sauvegarde de la planète, des économies d'énergie et du recyclage. C'est dans ce contexte particulier que la lueur avait jailli un matin dans son esprit.

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dimanche 11 février 2007

Tant-BourrinPitouk

Il était seul, affamé et complètement dépassé par l'effroi de ce qu'il lui arrivait. Il avait beau humer l'air alentours, aucune fragrance familière ne venait chatouiller son odorat et réchauffer son coeur. Submergé par le désarroi, il laissa échapper un long gémissement plaintif.

Quelle épouvantable détresse que d'être un chien perdu !

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dimanche 4 février 2007

Tant-BourrinAvec un extrême détachement

Urbain Tront passait toutes ses nuits à voler. Littéralement. Comme un oiseau. Mais un oiseau encore plus léger que l'air, un oiseau qui n'aurait eu ni plumes, ni chair, ni os, un oiseau immatériel.

A vrai dire, il ne volait pas vraiment : il ne faisait aucun geste, aucun effort pour se maintenir en équilibre sur le souffle des vents, il planait, il flottait, il lévitait. Et d'ailleurs, il ne faudrait pas dire "il", car nul n'aurait pu reconnaître Urbain Tront dans ce qui voyageait ainsi entre ciel et terre. Ce n'était pas vraiment lui au sens où on pourrait l'entendre, c'est-à-dire un être humain normalement constitué, assemblage matériel de molécules. Non, ce qui volait n'avait aucune consistance, aucun aspect visible, aucun existence.

Et pourtant, cela était.

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jeudi 1 février 2007

Tant-BourrinTribal dans le bastringue

Vous sentez que vous vous étiolez dans votre boulot ?
Vous êtes terriblement las des épaisses couches du vernis de la civilisation occidentale qui étouffent les vieux instincts immémoriaux tapis au fond de vos cellules ?
Vous souhaitez redonner corps à l'esprit d'équipe, à la fraternité de sang au sein de vos troupes ?
Vous souhaitez briser le carcan asphyxiant des conventions socio-professionnelles ?

Alors ce billet est pour vous !

En effet, nous sommes très fiers de vous présenter ici quelques trucs pour réinjecter, via les codes vestimentaires, un peu d'esprit tribal dans le monde du travail, et ce en utilisant tout simplement quelques accessoires banals présents dans tous les bureaux.

En avant pour la collection printemps-été qui va vite devenir le nec plus ultra en milieu professionnel...

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vendredi 26 janvier 2007

Tant-BourrinUn peu de prospective

J'ai eu envie, pour écrire ce billet, de me livrer à un petit exercice de prospective. La blogosphère regorge de blogueurs follement talentueux qui, même s'ils s'en défendent, aspirent, dans leurs rêves les plus fous, à voir un jour leur prose publiée.

Et si les rêves devenaient réalité ? Et si la postérité finissait par jeter un regard bienveillant sur certains d'entre nous ? C'est ce que j'ai essayé d'imaginer...

Voilà, maintenant, fermez les yeux.

Rouvrez-les. Nous sommes en 2037. Nous avons tous pris un coup de vieux, certes, mais un certain nombre d'entre nous occupent le devant de la scène littéraire.

En effet, voici les meilleures ventes de livres de cette semaine de janvier 2037...

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