Blogborygmes

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dimanche 30 juillet 2006

ManouJuliette




A la tienne
A ton sang
Aux cris sourds des amants
A ton ventre accouchant
Aux vieux, aux faibles
Aux morts que l’on enterre
Aux disgracieux et aux malades
Et à l’enfant armé jouant de la gâchette
A tes amours
Juliette

mercredi 26 juillet 2006

Saoul-FifreMorgue pleine

La mort joue lentement une marche funèbre,
Les os des doigts cliquettent sur les touches de l'orgue,
Pour donner le tempo, se choquent les vertèbres
Et son corps sous le drap s'agite, plein de morgue.
La sombre mélodie sonne lugubrement
Le long des longs couloirs de faïence bleuâtre,
Jointe aux âpres odeurs de ce froid bâtiment :
L'institut Médico-légal numéro quatre...

jeudi 6 juillet 2006

Tant-BourrinUne vieille histoire

"...et c'est comme ça que je me suis retrouvé pour le défilé du 14 juillet en tribune officielle à côté du président et de tous les ministres, sans que personne ne s'aperçoive de rien !"

Les éclats de rire fusèrent aussitôt.

- "Sacré Michel, t'es un baratineur de première, mais ton histoire est trop énorme. Pas crédible !
- "Mais tu nous auras bien fait rire en tout cas !"

Le bois craquait en braises rougeoyantes sur ce bout de plage, à l'abri des rochers, où une douzaine de vieux copains de lycée, maintenant cinquantenaires, rejouaient leurs jeunes années en mangeant des grillades et en sirotant quelques bières.

Les sourires étaient sur toutes les faces autour du feu de bois crépitant. C'était cette heure de la soirée où, l'alcool et l'amitié aidant, à l'abri d'une semi-pénombre, les langues se déliaient, chacun s'efforçant de raconter des histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres, quitte à tordre un peu la réalité des faits.

Oui, c'était l'heure de toutes les fanfaronnades, l'heure du bluff, l'heure des galéjades, l'heure de l'esbroufe et de l'épate, l'heure où il s'agit de pisser plus loin que les copains sur le terrain de l'imagination.

- "Je suis venu sur cette plage, ici-même, il y a trente ans, presque jour pour jour".

Onze paires d'yeux s'étaient tournées vers Patrick, qui venait de prendre la parole alors qu'il était resté jusque-là silencieux, à écouter les autres.

- "Oui, je connais très bien cette plage, et plus encore ce coin à l'abri des rochers. C'est là que ma vie a basculé alors que j'avais à peine 21 ans".

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lundi 3 juillet 2006

Tant-BourrinOn est en demi, on est en demi, on est, on est, on est en demi !

Eh oui, comment passer à côté de ça : nous sommes qualifiés pour la demi-finale de la coupe du monde ! Un exploit exceptionnel, d'un impact sans égal pour le rayonnement de la France dans le monde...

Mais hélas, comme toujours en pareil cas, le monde politique est prompt à s'emparer de l'événement pour glaner quelques points dans les sondages.

Cette fois-ci ne fait pas exception.

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mardi 27 juin 2006

Tant-BourrinBoîtes

Grand Corps Malade a été pour moi une révélation. Une révélation parce qu'il a prouvé que la seule force des mots pouvait pallier l'absence de mélodie chantée. S'en chanter, il enchante.

Et ça ne peut que donner des idées à ceux qui n'ont pas été, comme moi, gâtés par la nature du côté des facultés vocales...

J'ai donc tenté moi aussi de faire un slam. Mais autant vous prévenir tout de suite, le résultat est loin d'atteindre le niveau de Grand Corps Malade : ma voix est beaucoup moins grave et moins bien placée, la prise de son est calamiteuse (mais je n'allais quand même pas acheter un studio d'enregistrement pour ça, hein), est mon articulation est poussive par endroit (mais à la douzième prise, je commençais à en avoir un chouia assez)...

Même si le vrai slam se fait seul dans des salles minuscules à deux mètres du public et sans le moindre artifice, j'ai, pour cet enregistrement trois pièces (désolé, je n'habite pas en studio), décidé de mettre un accompagnement musical, comme l'a d'ailleurs fait Grand Corps Malade sur son album.

En l'occurrence, l'accompagnement musical est la Gymnopédie n°2 d'Erik Satie. Les connaisseurs noteront d'ailleurs que j'ai allongé le morceau avec un discret copier/coller pour l'adapter à la longueur de mon texte.

Bien, ceci étant dit, il ne vous reste plus qu'à écouter... Attention, morceau déconseillé aux dépressifs !




Tant-Bourrin - Boîtes

(Paroles : Tant-Bourrin / Musique : Erik Satie)



[Edit de 2010] : un réenregistrement de ce morceau, de bien meilleure qualité, peut être écouté ici...

mercredi 21 juin 2006

Tant-BourrinLe journal d'un footeux


Samedi 22 avril :

Sale défaite ce soir. L'équipe était pourtant bien en place, on tenait solidement le match nul à l'extérieur, jusqu'à ce que Michael fasse cette putain de passe molle en retrait à notre gardien. Il n'avait pas vu l'attaquant adverse qui a intercepté le ballon et nous l'a planté dans les filets. Shit ! J'en suis encore vert, je vais mal dormir cette nuit.


Samedi 29 avril :

Ce soir, on a joué le leader du championnat, et toute l'équipe s'est sorti les tripes pour faire un résultat. Enfin, presque toute l'équipe : Michael ne semblait toujours pas à l'aise en défense, sûrement encore sous le coup de sa bourde de samedi dernier. Moi, j'ai bien tenu mon côté droit et l'équipe, globalement, n'a pas à rougir de sa prestation. Même si Youssef a crucifié notre propre gardien de la tête en voulant dégager en corner. Merde, on n'est franchement pas vernis en ce moment !


Mardi 2 mai :

Incident à l'entraînement aujourd'hui : Youssef a failli me démonter la jambe en me taclant avec un peu trop d'enthousiasme. Comme je lui faisait vertement remarquer que ce n'était qu'un match d'entraînement, j'ai remarqué Goran et Jérôme qui se marraient en douce. Putain, l'ambiance se dégrade dans le club. Va falloir que le coach reprenne sérieusement les choses en main !


Samedi 6 mai :

Ce soir, il fallait absolument faire quelque chose à l'extérieur après nos deux dernières contre-performances, au moins ramener un point, surtout que nos adversaires naviguaient dans le ventre mou du championnat et étaient donc prenables. Patatras, on est repartis avec trois pions dans la valise ! Faut dire que notre milieu de terrain était plutôt aux abonnés absents, ce soir ! C'était la journée "portes ouvertes" ! Et vu que le seul but que Viktor, notre avant-centre, a réussi à planter était dans notre propres filets sur un de ses rares replis défensifs, c'est sûr qu'on ne risquait pas gagner... Cette équipe se barre décidément en couille ! A ce train-là, il va bientôt falloir songer à éviter la relégation !


Dimanche 7 mai :

Je pensais que le coach recadrerait les choses au décrassage ce matin en poussant une bonne gueulante. Au lieu de ça, il était tout sourire et nous a dit que bof, tout cela n'était pas grave, tant qu'on a la santé, hein ! Ça devient carrément dreamland... Va vraiment falloir qu'on s'arrache samedi prochain, on reçoit le dernier du championnat et on n'a pas le droit de perdre !


Vendredi 12 mai :

Bizarre, le journal de ce matin : la page des sports semblerait presque avoir été écrite par le club des supporters de nos adversaires de demain tant elle est partiale et chante leurs louanges. Ce n'est pas exactement l'idée que je me faisais de la presse locale. A croire qu'ils souhaitent même notre défaite...


Samedi 13 mai :

Quelle soirée de merde ! Encore perdu ! Je me suis pourtant défoncé sur mon côté droit : j'ai servi deux caviars à Viktor, mais il a fait deux frappes de poussin asthmatique trente mètres à côté des cages, le sourire aux lèvres. Steph, au moins, a une frappe de mule. Dommage qu'il n'ait su la dégainer que dans nos propres filets, ça devient une sale habitude ! Mais ce qui a été moins habituel, c'est qu'au lieu de se prendre la tête à deux mains après ça, il a arraché son maillot de joie pour le faire tournoyer au-dessus de sa tête... et que dessous, il portait le maillot de l'équipe adverse ! J'en suis resté bouche bée, mais tout le monde semblait trouver ça normal. Si c'est ça le football de haut niveau, je sens que je vais me convertir au tricot, moi !


Dimanche 14 mai :

Décrassage ce matin. Le coach semblait ravi de notre défaite de la veille et a même félicité Steph pour son but contre notre camp. Puis il nous a donné ses consignes pour le prochain match. Il nous propose de jouer en 1-2-7 ! Cette tactique résolument tournée vers l'offensive est certes louable (bien que nos avants passent en ce moment plus de temps à chercher des trèfles à quatre feuilles dans la pelouse qu'à attaquer), mais je me vois mal tenir la défense à moi tout seul. Je m'en suis ouvert au coach, qui m'a rabroué vertement. Il m'a rappelé que c'est lui qui avait la charge de cette équipe et que si ça ne me plaisait pas, je pouvais me mettre sur le marché des transferts. Au train où vont les choses, ça ne va pas peut-être pas tarder !


Samedi 20 mai :

Soirée cauchemardesque. Evidemment, en jouant seul en défense, je ne pouvait pas arrêter toutes les attaques adverses. Je me suis démené comme un malade, mais ils ont réussi à nous en mettre sept au fond des filets. Le pire, c'est que j'ai plusieurs fois vu mes coéquipiers applaudir les actions de nos adversaires. Sans compter que sur les sept buts, cinq ont été inscrits sur des passes décisives de notre part. En plus, Lamine m'a presque niqué la cheville en me taclant alors que j'avais le ballon. Il s'est excusé en prétendant qu'il m'avait confondu avec un adversaire. Le fait que nos adversaires jouaient en rouge vif et nous en blanc semble fragiliser quelque peu cette excuse. C'est vraiment n'importe nawak !


Jeudi 25 mai :

Le coach nous a confirmé la tactique du jeu en 1-2-7 pour le prochain match. Je n'ai plus osé rien dire, de peur de me faire souffler dans les bronches. Mais j'ai vraiment eu du mal à garder mon calme quand il a annoncé qu'il titularisait dans l'équipe deux minimes, trois poussins, le jardinier du stade et le président d'honneur des white hair devils (un club de supporters du troisième âge)...


Samedi 27 mai :

Je suis à bout. Je ne comprends plus rien. Tout cela me dépasse. J'ai passé ma soirée à essayer de colmater les brèches. J'ai eu l'impression de jouer seul contre 21. J'ai renoncé à compter les passes à l'adversaire et les buts contre notre camp. Le stade entier applaudissait la moindre action de nos opposants et me sifflait copieusement à chaque fois que j'essayais de sauver les meubles en défense, chose d'autant plus surprenante que l'on était censés jouer à domicile ! J'ai même vu Youssef sortir en plein match un fanion aux couleurs adverses et réclamer un but sur l'air des lampions... Et il a été servi : je pense que cela faisait longtemps qu'une équipe n'avait pas perdu sur le score de 17 à zéro en championnat. C'est pas bon pour notre goal average, ça. Et pourtant, j'en avais des crampes dans les jambes tant j'ai couru ce soir pour éviter un désastre plus grand encore... Je ne comprends vraiment plus ce qui se passe, j'ai l'impression d'être passé dans la quatrième dimension... Tout cela me fait peur !


Vendredi 2 juin :

Causerie de veille de match ce matin avec le coach. C'est la dernière rencontre de la saison et l'on a tellement dégringolé dans le classement qu'une défaite nous condamnerait à la relégation. J'espérais sans trop y croire que, la situation devenant sérieuse, le discours de l'entraîneur en ferait autant. Au contraire, il a achevé de me traumatiser : il veut désormais que l'on joue en 1-0-9. Michael devra jouer les yeux bandés, Youssef et Goran à cloche-pied, Steph à reculons et Viktor sur les mains. Je n'en peux plus, j'ai envie de pleurer... Au secours !


Samedi 3 juin :

Match décisif. Au coup d'envoi, je me sentais mal. Très très mal. Et puis dès la troisième minute, j'ai stoppé une attaque adverse. J'ai d'abord songé à relancer vers mes neuf attaquants, mais je me suis aperçu en levant les yeux qu'ils avaient tous revêtu le maillot de l'autre équipe. Alors, je me suis retourné vers mon gardien et je lui ai fait une passe en retrait.

En pleine lucarne.

C'est fou comme je me sens bien depuis !

dimanche 18 juin 2006

Tant-BourrinLa coupe du monde de foot, c'est bien...

...mais si on pensait à la prochaîne coupe du monde de blog ?

En exclusivité mondiale, j'ai l'honneur de vous présenter le futur tout nouveau maillot de l'équipe Blogborygmes pour cette prestigieuse compétition. Voici le modèle "Tant-Bourrin", 100% polyester ClimaCool, logo et blason brodés, disponible en trois tailles dans la boutique Blogborygmes pour la modique somme de 149,90€ (paiement par carte bleue acceptés).



Heu... oui, j'allais oublier : il existe également un modèle "Saoul-Fifre", 100% toile de sac à patates, vomissure et boue incrustées, disponible uniquement en taille XXL pour la somme de 9€95 (frais de porc inclus).



Allez qui ?
Allez Blogborygmes !

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