Blogborygmes

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dimanche 23 avril 2006

Saoul-FifreNotre Père qui êtes anxieux

En ce Dimanche du Pendant, en ce premier Dimanche de l'Après et en ce 51 ième Dimanche de l'Avant, Dieu nous convie à l'écouter et il nous confie son message divin. Écoutons la parole du Seigneur :

Je n'ai plus confiance en moi, bordel de Moi
Quelle sale ambiance...
Je n'ai même plus la Foi en Moi, putain de Moi,
Quelle déchéance !
Je suis l'Eternel, ton Dieu,
et ça la fout mal : j'me fais vieux !

Est-ce que par hasard,
J'aurais pas fait une couille,
en mettant deux baballes
et un morceau d'andouille
dans le slibard des hommes-
-grenouilles ?

Mon fils bien aimé,
ce barbu hirsute,
passe sa journée
à convertir des putes.
Je n'ai plus qu'un ami :
Paul Guth.

Quand je vois Marie
avec ses seins en poire,
s'rouler un joint dans une hostie
et sniffer l'encensoir,
je me dis qu'il n'y a plus
d'espoir ?

J'aurais dû me flinguer
quand j'ai créé la science,
ces savants surdoués
tuent les gosses en cadence.
J'aurais besoin d'un peu
d'vacances.

Ma côte est à zéro,
mes actions baissent en bourse,
je joue un numéro :
le cheval perd la course,
j'ai des sueurs dans l'dos, j'ai
la frousse.

Le vin et les nuages bleus,
ya plus que ça qui compte,
mais qu'ai-je fait au Bon Dieu ?
Mais qu'est-ce que je raconte ?
Je suis complètement paf.
J'ai honte.

La terre va finir par sauter,
je n'ai plus qu'à attendre,
l'idée ne me fait même pas rigoler,
je suis resté un tendre :
j'ai horreur de l'odeur de
la cendre.

À nouveau seul pour l'éternité.
Je vais bien me faire chier...
Ho ? Je n'aurais qu'à recommencer :

Un homme, une côtelette...
Un homme, une côtelette...
Un homme, une côtelette...

samedi 22 avril 2006

Tant-BourrinAinsi parlait Jean-Marcel...

C'était en ce siècle dont André Malraux avait prédit qu'il serait religieux ou ne serait pas, quelque part dans une ce des banlieues grises qui se fondaient au ciel l'automne venu.

Un jour naquit dans cette banlieue un bébé doté d'un pouvoir extraordinaire, celui d'être obéi aveuglément, quoi qu'il demande.

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mardi 18 avril 2006

Tant-BourrinNotre grand test : êtes-vous un bouseux ?

Voilà des mois que, grâce à ce blog (ou plutôt à cause de ce blog), vous pouvez suivre au jour le jour la vie agreste du Saoul-Fifre.

Et après ces quelques mois de lectures, certains parmi vous ont peut-être ressenti dans les tréfonds de leur âme l'appel irrésistible d'une vie bucolique au grand air, passée à réproduire le geste auguste du semeur.

Et là, je dis : halte-là ! Etre bouseux, un vrai bouseux, couvert de crotte et de lisier, comme le Souf', ça ne s'improvise pas : il faut avoir de sérieuses prédispositions pour cela...

Pour vous éviter de sérieuses déconvenues, voici un petit test destiné à mesurer votre "bouseuse attitude".

Imaginons que vous êtes invité dans une soirée mondaine particulièrement huppée. Saurez-vous avoir la "plouc touch", ce petit plus qui vous classe irrémédiablement parmi les bouseux dont le Souf' est un des plus beaux spécimens ?

Pour le savoir, répondez le plus honnêtement possible aux dix questions suivantes...

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samedi 15 avril 2006

Saoul-FifreComptines pour adultes (3)

Pour Matthieu, l'original est

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lundi 10 avril 2006

Tant-BourrinBerry story

- Vive le Berry libre !

Leur cri avait résonné à l'unisson au-dessus de la vieille toile cirée à carreaux jaunâtres, dans la cuisine crasseuse de l'appartement de Jean-Paul Liberta ("Liberta" était bien sûr un simple pseudonyme, son vrai nom était Chouillard).

Par ce cri, Jean-Paul Liberta, Patrick Resistenza (Tripotin de son vrai nom) et Marcellin Victoria (Dubinard pour l'état civil) venaient de sceller la naissance du PUBIS (Pour Un Berry Indépendant et Souverain), le premier mouvement indépendantiste armé berrichon.

- Oui, compagnons, il est temps que cesse l'intolérable occupation de l'oppresseur français, que soit mis fin à cet impérialisme inadmissible, que soient brisées les chaînes qui entravent notre culture millénaire. Le tyrannique état français qui soumet notre pays par la force va entendre parler de nous. Dès demain, nos premières actions vont sonner le début de la libération du Berry !
-Vive le Berry libre !

Et, en effet, dès le lendemain, les premières opérations coup de poing du PUBIS furent menées. Mais avec un retentissement à peu près aussi assourdissant que celui de la chute d'un duvet de moineau au fond d'un puits profond.

Il faut dire que les opérations en question étaient à peu près aussi anecdotiques que vaines. Des graffitis de revendication ("le Berry aux Berrichons !") furent rageusement écrits au stylo Bic sur les murs de plusieurs latrines de Bourges. Des tracts furent distribués dans vingt-trois boîtes aux lettres (Patrick Resistenza n'ayant que quatre euros et soixante centimes de monnaie sur lui quand il était allé faire les photocopies du tract au supermarché du coin, il n'avait pas pu faire mieux). Un coup de fil anonyme fut passé à la charcuterie du village voisin pour annoncer la série d'actions entreprises et donner un ultimatum à l'état français (Marcellin Victoria s'était trompé en cherchant le numéro de téléphone de la gendarmerie locale). Et puis une conférence de presse cagoulée fut organisée dans le maquis, à Bouseux-sur-Gratteglaise, mais seul le rédacteur du bulletin paroissial y assista (et encore, parce qu'il était complètement bourré et s'était complètement paumé dans ce coin improbable).

Bref, à l'issue d'une semaine d'action qui se voulait initialement mémorable et fondatrice, force fut de constater que les espérances des membres du PUBIS ne s'étaient pas vraiment concrétisées. Pas un mot dans la presse locale ni, a fortiori, dans la presse nationale.

La réunion suivante fut donc l'occasion de tirer un bilan amer et de prendre une grande décision.

- Face au lobby journalistique évident, entièrement à la solde de l'état oppresseur français, qui a étouffé soigneusement toutes nos actions, il est désormais temps de radicaliser notre lutte légitime pour une souveraineté reconnue. Oui, compagnons, le temps est venu de la lutte armée.
- ...
- La lutte armée avec... ceci !

Jean-Paul Liberta venait de déposer une sorte de petite gourde métallique sur sa table de cuisine. Mais cela n'était pas une gourde : il s'agissait d'une grenade offensive.

Patrick Resistenza et Marcellin Victoria regardèrent ébahis cette petite merveille que leur chef avait réussi à se procurer on ne sait comment. Une lueur s'alluma dans leurs yeux : avec cela, leurs revendications allaient faire du bruit. Beaucoup de bruit !

- Demain matin, à 7h30, nous lancerons cette grenade sur la gendarmerie !
- Ouais, génial !
- Compagnons, vive le Berry libre !
- Vive le Berry libre !

Comme planifié, les trois hommes se retrouvèrent le lendemain matin pour mener à bien leur opération commando. Ils prirent place dans la vieille Twingo de Jean-Paul Liberta. Patrick Resistenza, assis sur la banquette arrière, serait chargé de lancer la grenade lors du passage devant la gendarmerie.

Dix minutes plus tard, le véhicule s'engageait dans la rue Grande, sur laquelle était sise le bâtiment visé.

- Attention, on y est dans trente secondes... Patrick, dégoupille la grenade et balance-là !
- Mais...
- Alors ? Vas-y !!!
- Hééééé, merde, j'ai dégoupillé la grenade, mais la manivelle de la vitre m'est restée dans la main !
- Oh, putain ! Oui, elle se déboîte, remets-la viiiiite, bordel de mer...

BRRA-OUM !!!

Ainsi s'acheva, dans les débris calcinés d'une vieille Twingo, la brève existence du PUBIS.

Et depuis, le Berry courbe toujours l'échine sous le joug de l'état colonial français.

mercredi 5 avril 2006

Saoul-FifreAlec sans drap, Alec sans drain...

À un moment de notre correspondance, Tant-Bourrin s'est mis à délirer, il se prenait pour Victor Hugo, et il m'écrivait en alexandrins. Ha la la, cette époque est bien révolue, l'alexandrin n'a plus sa préférence, et les chansons qu'il pond sur mon personnage, , et n'ajoutent vraiment rien à ma gloire. Comme ça m'étonnerait beaucoup qu'il accepte volontairement d'exhumer cet épisode épistolaire, je me dévoue, et puis, dame, voilà un billet drôlissime à peu de frais :

___

Mais je trouve que tu manques de chaleur sur ce coup . Si quoi que ce soit te chiffonne dans ce projet de colis, dis le moi franchement et je remets mes CDs dans ma culotte, hein q:^) ?

Tu me crois réservé, mais rien ne me chiffonne.
Et pour te le prouver, vois donc : j'écris en vers !
Dussé-je le crier au creux d'un mégaphone,
Dussé-je le hurler en large et en travers,

Je désire ardemment recevoir ce CD,
Je n'en dors plus la nuit et le jour je sanglote.
J'étais insouciant, me voilà obsédé,
Avec deux grosses boules tout au fond de la glotte.

C'est vrai, sur l'enthousiasme, j'ai un peu lésiné,
J'ai usé de litote, hélas, je bats ma coulpe.
Et pour le coup, merdoum, je suis enquiquiné :
Pas de rime à ma "coulpe" si ce n'est le mot "poulpe".

En retour , je veux entendre de chez moi tes hurlements de détresse à l'idée de risquer de ne pas recevoir un exemplaire, gniark gniark

Je crie, je tonitrue, je larmoie, je mugis,
Je tempête et pleurniche, je regrette et fulmine,
Je brame, je beugle, je hurle, je rugis
Bien plus fort qu'un duo de Lara et Céline.

Cela suffira-t-il à calmer ta rancoeur ?
Je l'espère ardemment dans mon àme tremblante,
Ou je n'aurai plus qu'à me déchirer le coeur
Et subir des remords la douleur accablante.

Vous nous esquissez là les contours de l'âme auvergnate de Gaspard des montagnes avec un doigté d'une sensibilité rare , laissez-moi vous le dire , mon cher Tant-Bourrin...

Concernant le doigté, il est bien préférable
Qu'il soit autour de l'âme plutôt qu'au trou du cul
Sous peine de souffrir tout au bas de son rable.
Désolé, c'est grossier, j'en suis bien convaincu.

Ta Charade à tiroirs était de toute beauté ! Du bon boulot . Bien sûr, je ne risquais pas de trouver la solution tout seul :-D !

A deux pour réfléchir, toi-même et ton miroir,
Vous êtes restés secs, "mon tout" inaccessible.
C'est la définition de "charade à tiroirs" :
En trouver solution est mission impossible.

Tous mes vers mirlitonnent, et c'est la catastrophe.
J'en frissonne d'horreur jusqu'au bout du phallus.
Il faut cesser les frais : cette dernière strophe
Met fin à mon message, et je te dis "à plus !"

___

Un joli coup au coeur de deux cents kilowatts :
Revenant épuisé, après un dur labeur,
Je trouvai deux CD déposés dans ma boîte.
Sacrebleu : Font et Val ! Il m'en vient des vapeurs !

Je suis vraiment comblé, tu me gâtes-pourris :
Ta bonté est pour sûr ton plus bel étendard.
Que ton nom soit béni, et que mille houris
Soient là au paradis pour te pomper le dard !

J'ai écouté sitôt ces délicieux ouvrages,
Ces perles d'un passé qui revient en rafale,
Et sans subir des ans l'irréparable outrage
Ils ont su chatouiller mon petit encéphale.

La vie est ainsi faite de ces coïncidences :
J'avais le doux projet, profitant du week-end,
De graver pour tézigue une compil si dense
Qu'elle pèsera plus lourd qu'un gros bloc de pechblende.

lundi 3 avril 2006

Saoul-FifreUne éternité

Je ne sais pas depuis combien de temps je corresponds avec Tant-Bourrin. Je n'ai aucun point de repère : à chaque fois que j'ai nettoyé mon disque dur, j'ai oublié de sauvegarder mon courrier. Bonne pomme, il m'a renvoyé un dossier la première fois, et puis après, je n'ai plus osé redemander. C'est dur d'être une énorme tâche indélébile en informatique, vous ne pouvez pas vous imaginer. Ce dossier, je l'ai bien sûr perdu, et puis j'ai changé de bécane, et puis les versions des logiciels changent, et toutes les lettres accentuées disparaissent, et ça devient prise de tête, et même serre-tête, et puis ça s'dévisse, et puis les vidangeurs de cerveau débarquent, et c'est là qu'en principe je me mets à distribuer des migraines aux petits oiseaux...

Je ne sais plus. On s'écrivait tous les jours, au début. C'est moi qu'ai commencé, lui il est bien trop timide. Je l'ai félicité, bien poliment, pour des chansons à lui qui étaient sur son site. Et il avait entendu quelques uns de mes textes, fallait-il qu'il soit branché "chansons de paumés tout au fond de leur province" ! Il avait copié-collé 1000 fois le mot "Merci" (vous savez : en laissant les touches appuyées...) en terminant par "Merci 1000 fois". Moi, je savais même pas faire un copié-collé, ça m'avait impressionné, dis donc, j'avais trouvé ça gentil, qu'on me tape 1000 fois le mot "Merci" !

Pendant très longtemps, on s'est bien envoyé 3 mails chacun par semaine, et pas des "Bonjour, au revoir", hein ? Des tartines beurre-confiture bien épaisses ! On a abordé tous les sujets, on s'est engueulés ferme et je dois reconnaître qu'il sait rester plus zen que moi. On s'envoyait des jeux, des énigmes, des mots croisés. Ce salaud m'a mis minable aux tests concoctés par ces sadiques de Mensa, on s'envoyait nos textes, on les "essayait" sur l'autre. En fait, ça fait un bail qu'on se faisait notre blog à deux, en égoïstes. Et puis un jour on a décidé de partager tout ça, et depuis, on ne s'écrit presque plus. Snif, je crois que je vais faire une pause, je chiale toutes les larmes du monde en écrivant ça. Non, je déconne q:^). Bon, où je voulais en venir ? Ah oui : aux "objets" (ou "sujets" ?) de nos mails. On essayait de faire les malins. C'est là qu'est né le concept des "à-peu-près" blogborygmesques. C'était des fois des contrepèteries, des fois des mélanges complets de sonorités (on met une expression dans un sac et on secoue), ou bien une écriture différente du même son. Il y avait souvent un rapport avec le sujet abordé, ou avec l'actualité, et souvent l'un disait à l'autre : "heu, tu parlais de quoi, au fait :-( ?".

Plus c'était tiré par les poils de cul, plus c'était rigolo. Ou poétique. Un de nos premiers "objets" résuma un peu tous les autres, je trouve :

- Tout n'est que vanille-thé

Il y eut les bons vœux :
- Joyeuse Annie sert verres (anniversaire)
- Si Berre veut (cyber-vœux, j'habite à côté de l'étang de Berre)
- à pine nouille heurts (happy new year)
- Bonne à nez, bonne sentait
- Bonne athée, bonne sans nez

Il y en eut sur le Bibou :
- Un futur ténor du bas rôt
- Le Bibou squatte au logis (scatologie)
- Tu seras mineur de fond, mon fils, puisque tu es toujours premier en phtysique-chtimi (physique-chimie)
- Il est vraiment peu pro-l'X (l'X : polytechnique. Prolixe)

Bien sûr, des trucs de cul, vous seriez déçus, sinon ?
- Choses de la promise, choses dodues (choses promises, choses dues)
- Un fou de tracteur (un trou de facteur)
- Elle espérait que Pierre paierait la Suze (que Pierre Perret la suce)
- Quand on les lui coince, il danse (coïncidence)
- Les chèvres qui lèchent ont les lèvres qui cherchent
- La chambre aux mystères (le chibre au munster)
- La course des beaux culs (la bourse des cocus)
- Quand on dépouille aux élections, pend-on des couilles aux érections ?
- Cul trash rit (charcuterie)
- Quand la miss me broute au jonc, le bistre me monte aux joues
- Les vénitiennes qui jouèrent, et les vénériennes qui jouissent
- Les jolis cons longs, nids de vacances (les jolies colonies de vacances)
- Déficient en nichons, et, en définitions, chiant (après un mot croisés difficile)
- L'exsangue lolo, de l'eau donne (les sanglots longs de l'automne)
- Je tâte André... à la porte du garage (je t'attendrai... Il paraîtrait que la blague a été voulue par Trénet !)
- Le jeune Mozart "bi" (le jeu de mot zarbi)

Des divers et variés...
- Chape de plomb (plat de punch)
- Le malade à l'ail (le Dalaï Lama)
- Du Pastis dans les tuyaux, et voilà des orgues anisées (désorganisés)
- Neige... donc tant vécu que pour ces intempéries ?
- Je danse, donc je swingue (je pense donc je suis)
- Le bus, c'est trop laid (trolley)
- Larmes is tears (l'armistice)
- Caca d'ivresse (cadavre exquis)
- Ne t'en cuise, il niait (cuisinier)
- Quand c'est qu' t'as l' baume ? (concept-album)

Et pis des trucs un peu intemporels, politiques, et même actuels :
- Ils sont mous, ces fusains (ils sont fous, ces humains)
- Avant : il est fort, ce Messier ! Aujourd'hui : il est mort, son fessier !
- Une paire de Cac dans la gueule, ça fait courber le Dow
- 1 gode, 8 trusts, 9 raisons d'attaquer l'Irak (in God, we trust)
- Moderato Cantat bilieux (moderato cantabile. Après la mort de Marie Trintignant)
- La manif hèle, mais ça n'empêche pas le monde libéral de tourner (la manivelle)

Et puis cette devise d'un paquet de gens à l'heure actuelle :

- La communication... comme unique action !

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