Blogborygmes

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

dimanche 17 septembre 2006

Saoul-FifreElfe rap

Ce billet fait suite à çui-ci . En fait, à cet anniversaire, il y avait une consigne : il fallait amener de quoi bouffer et préparer "quelque chose" pour notre amie, vous savez, un sketch, une chanson, un compliment avec révérence... Obéissant et soumis comme vous me connaissez, j'avais obtempéré et pondu un texte rap sur le théâtre (Elle fait partie d'une troupe de théâtre) (Et elle frappe) pendant les heures de train. Je n'ai pas d'affinités particulière avec cette musique, même si je lui reconnais un très net penchant à la recherche textuelle. Les Svinkels sont un bon exemple de la perfection que l'on peut atteindre. Et donc bon, j'angoissais sec à l'idée de devoir interpréter ce truc en public. J'ai l'air, comme ça, mais je suis très timide. À l'arrivée, joie : personne avait rien préparé du tout, héhé, une corvée en moins, je me suis juste contenté de lui glisser le texte à lire. Ce texte que voici, et qu'il faut imaginer "dit" en rythme hip hop par une racaille du 9-3. N'insistez pas, vous n'aurez pas de fichier MP3, mais si vous voulez vous essayer à poser une "musique rap" sur ces paroles, ce sera avec plaisir que je les publierai...

D'accord OK ça s'voit
j'ai pas l'format
du p'tit rat
mais j'veux faire une OPA
une opération-voix
sur la scène de l'opéra
tu vois ?

J'veux brûler les planches
pas les planches à billets
comme Gainsbarre ce barge
j'veux just' m'en payer un' tranche
pas jouer comme un manche
si j'ai d'la chance

J'suis pas en toc
pas un' loque
j't'en croque
des locutions bien glauques
j't'en cloque
de l'élocution sans qu'on s'moque

Dire des monologues
avec ma voix rauque
rogue
c'est ma drogue

Quand j'saute sur scène
sous l'jaune des projos
comme un acteur pro
j'suis dans l'fog
j'crains plus l'bug
j'mords dans les mots
comme un bull-dog

Les dialogues du Docteur Knock
c'est pas d'la gnognotte
ça m'épate
ça plaît à mes pôtes
ça leur pète les pattes

Mais faut pas confondre
avec les tragi-comiques
les trisomiques
de la politicardie
qui t'sortent de la politesse qui t'nique
qui te donnent de la tachycardie

Ho mais dis ?
tous les cons d'ministres
tous les Kennedys
tous les Khomeynis
qui nous jouent leur sarkomédie
c'est pas 'cor fini ?

C'qu'ils veulent eux
ma main au feu
c'est les ro-€us dans not' po-cheu

C'des bouffons
qui veulent nous bouffer
et s'payer et tacler
le spectatélecteur

Eux ils jouent un jeu
leur jeu
ils disent tout l'temps
Moi je
partageux
comme des seigneurs moyennageux

Le vrai Théatre c'est pas ça
c'est faire mumuse
avec Thalie la muse
en abuser
sans qu'ça s'use

T'as bien lu :
jouer les ingénus
l'âme à nu
les adieux les débuts
être d'la r'vue

Dire des trucs durs
c'est du hard avec le débit
descendre et danser
faire la roue dans la rue
faut s'arracher l'doigt du cul

Parce que mettre un masque
faire sa mue
être sa propre doublure
c'est s'mettre en danger
comme un funambule

Pas s'ranger
ni s'les manger
ni s'les ronger

Ça fout les boules
les moules
la pantomine
l'arlequine
la colombine
c'est un gros shoot d'adrénaline.

vendredi 15 septembre 2006

Tant-BourrinWindows XP Epictete Edition

Peut-être l'ignorez-vous, mais la firme de Redmond (paraphrase pompeuse servant à désigner Microsoft chez les journaleux qui veulent se la péter) vient de sortir une édition limitée de son célèbre logiciel d'exploitation Windows XP.

Et - je vous l'annonce moi-même car il est bien trop modeste pour le faire lui-même - notre ami Epictete a été approché par Bill Gates pour être le conseiller philosophique de cette nouvelle mouture, prestation bien évidemment payée à prix d'or comme il se doit, de même que la licence pour apposer "Epictete Edition" sur le logo d'ouverture du système d'exploitation.



Hormis cette griffe supplémentaire (mais ô combien prestigieuse), les apports de cette version sont relativement minimes d'un point de vue purement informatique.

Non, ce qui change en profondeur, c'est la nature des messages que l'utilisateur voit apparaître lors de l'utilisation de son ordinateur. Ces messages ont en effet été conçus par Epictete, qui honore par ailleurs régulièrement ce blog de ses réflexions (et dont le transfert dans l'équipe a coûté bonbon au club).

J'ai testé pour vous. Voilà quelques exemples...







Et même après avoir éteint l'ordinateur...



... vous vous sentirez tout autre dans votre tête.

Bref, précipitez-vous chez votre revendeur informatique, il n'y en aura pas pour tout le monde !

jeudi 7 septembre 2006

Tant-BourrinGrosse patate pourrie

Je l'aime pas, ma nouvelle maîtresse, c'est une grosse patate pourrie.

Je l'aime pas depuis le premier jour de la rentrée où elle m'a punie parce que je chahutais avec Khalil et Dylan. "J'exige de vous que vous ayez une conduite irréprochable", qu'elle a dit. J'l'aime pas, elle est vieille, elle est moche et pas gentille.

Le jour d'après la rentrée, elle m'a chopé en train d'envoyer une boulette de papier mâché en soufflant dans mon stylo bic et elle s'est mise à me gronder. Elle m'a filé cent lignes à faire et m'a amené chez le dirlo. C'est une grosse patate pourrie.

En plus, elle s'appelle Mme Duchon. C'est moche comme nom ! Moi, je l'appelle Mme Dunichon ou Mme Cochon pour faire marrer les copains. Elle, par contre, ça l'a fait pas rire : elle m'a entendu l'autre jour et là, ça a sacrément gueulé et j'ai dû passer la fin de la matinée dans le coin de la classe. Et depuis, je l'aime encore moins que pas du tout.

Et hier, quand j'ai levé le doigt et que j'ai dit que j'avais envie d'aller pisser, elle est devenue toute rouge et m'a fait tout un cinéma, comme quoi il faut pas dire "pisser" mais "aller aux toilettes" en ajoutant "s'il vous plaît Madame". Comme si c'était à elle que ça plaît quand j'ai envie de pisser ! Et puis elle a ajouté que ça allait pour cette fois mais que c'était la dernière, que je n'avais qu'à prendre mes précautions et que la prochaine fois, elle me laisserait me faire pipi dessus et que ça m'apprendrait. Je suis sorti de la classe et les copains se foutaient de moi et ça m'a pas plu du tout.

Une fois dans les chiottes, j'ai eu le temps de réfléchir à la façon de me venger de Dunichon, surtout qu'en fait j'avais pas du tout envie de pisser, c'était juste histoire de sortir de la classe. J'ai regardé autour de moi pour trouver une idée. Dans le bâtiment des chiottes, à côté des trois cabines, j'ai vu la porte du placard à balais de Momo.

Momo, c'est celui qui travaille à nettoyer les salles de classe. Comme il est à moitié débile, je pense qu'il coûte moins cher et d'ailleurs, avec les copains, on passe notre temps à se fiche de lui. Enfin, un peu et pas de trop près, parce que le Momo, il peut devenir méchant : l'autre jour, il a couru avec son balai après Lucas qui l'avait traité, et Lucas, il en menait pas large.

Le truc cool avec Momo, c'est que la moitié du temps, il oublie de fermer à clé son placard à balais et qu'avec les copains, on vient s'y amuser à la récré avec tout le fourbi qu'il y a dedans.

Et là, justement, j'ai vu que le placard était ouvert, et j'ai regardé dedans. Et là, j'ai trouvé une super idée en voyant le seau en plastique de Momo : j'allais faire à la maîtresse le coup du saut sur la porte !

J'ai pris le seau, j'ai versé dedans les deux bouteilles d'eau qu'il y avait dans le placard, et j'ai réussi à mettre le seau en équilibre sur la porte entrouverte en montant sur le lavabo. Cinq minutes après, j'ai vu la Dunichon qui sortait de la classe et se dirigeait vers les toilettes, l'air très en colère. Faut dire que ça faisait un bon quart d'heure que j'étais sorti et qu'elle devait se demander ce que je faisais. Je suis sorti par la petite fenêtre sur le côté du bâtiment des chiottes, histoire qu'elle ne me voit pas, et j'ai attendu le bon moment pour courir vers la classe pour aller me rasseoir, histoire que personne sache que c'était moi qu'avais fait le coup.

J'étais en train de courir quand j'ai entendu le cri de la maîtresse derrière moi. C'était un drôle de cri, comme si elle avait très mal. Elle devait être sacrément en pétard pour hurler comme ça, je me suis dit.

Quand je suis rentré dans la classe, tous les copains étaient le nez à la fenêtre, à regarder pourquoi la maîtresse hurlait en courant et en se tenant le visage dans les mains. Et puis les autres maîtres et maîtresses sont sortis, tout le monde avait l'air de s'affoler. Et puis un peu plus tard, les pompiers sont arrivés et ont emmené la maîtresse dans leur camionnette. Les copains étaient vachement contents : c'est pas souvent qu'on voit les pompiers d'aussi près. Et en plus, il n'y avait plus de maîtresse et on pouvait faire le chahut !

Par contre, ça s'est gâté pour moi après : la police est venue à l'école et ils ont posés des questions aux copains. Il y en a qui ont dû cafter et dire que c'était moi, et, après ça, je me suis fait gronder très très fort, comme jamais je m'étais fait gronder.

Et puis on m'a amené chez les policiers, ma mère est venue, elle a pleuré et m'a grondé très très fort elle aussi. Et on m'a dit que demain je vais voir le juge pour enfant.

Il paraît que ce n'était pas de l'eau qu'il y avait dans les bouteilles, mais de la soude post-it ou quelque chose comme ça, un truc à Momo qu'il utilise pour déboucher les chiottes quand y'en a besoin. Et il paraît aussi que la maîtresse, elle serait toute défigurée, mais j'ai pas pu voir encore.

De toute façon, je m'en fous, je l'aime pas. C'est juste une grosse patate pourrie.

mardi 5 septembre 2006

Saoul-FifreSi

Si la médecine
Faisait moins de bruit,
La pénicilline
Mourrait dans la nuit.

Si les pénélopes
Allaient au bordel,
Le mot de "salope"
Les mettrait hors d'elles.

Si les véhicules
Faisaient de la bile,
Toutes les vésicules
Quitteraient la ville.

Si les canonnières
Buvaient des canons,
Les marchants de bière
Seraient au cabanon.

Si la présidente
Était fille publique,
J'irais lire Dante
Dans sa raie publique.

Si les mecs en taule
Ont capitulé,
C'est qu'au Capitole,
Eux, ils ont du lait.

Si l'œuf de colombe
Était trop opale,
Ce serait une bombe
Sur le Christ au bal.

Si la clarinette
Jouait plus obscur,
La petite rainette
Partirait en cure.

Si l'électrophone
Chantait Giraudoux,
Chez ma nièce aphone,
Moi, j'irais tout doux.

Si la Forêt noire
Couvait des grizzlis,
Adolf, en peignoir,
Resterait au lit.

Si purpre la gourme
Rovait l'agre tulne,
garsinnate l'ourme
Soulanerait l'ulne.

Si les couvertures
Demain faisaient grève,
Chérie, la toiture
Verrait tous nos rêves.

Si la camelote
Était interdite,
Certain que sa côte
Monterait très vite.

Si la marguerite
Perdait ses pétales,
Riraient les guérites
Connes et génitales.

Si son frigidaire
Avait des orgasmes,
Ce vieux milliardaire
Aurait bien moins d'asthme.

Si l'hebdomadaire
reçoit quelques bosses,
C'est le ministère
Qui le trouve trop rosse.

Si la poésie
Rendait l'âme en teigne,
Par La Boëtie,
Je prendrais une beigne.

Et si Tant-Bourrin
S'inscrit à Vincennes,
C'est la course obcène
D'un grand broute-en-train !

samedi 2 septembre 2006

Saoul-FifreLa craie et le crayon

Une vie tirée à la règle
Un corps dessiné sans passion
Des lunettes sur l'œil d'un aigle
À midi, chacun sa ration

Mais..., un tracé file à la fenêtre
Le compas ne fait plus de ronds
Un feutre a enjolivé l'être
Il grave aux ciseaux leurs deux noms

Un bonheur fixé à l'équerre
Des yeux dont on connaît le fond
Le tableau noir de ses paupières
Sous un front tendu de carton

Mais..., les fougères ont de ces caresses
Et le dessin a fait un bond
Il continue par politesse
Mais il a changé sa façon

Un sourire un peu à la traîne
Dans le style gond de prison
Mais la pelote en pure laine
Ne fait pas de nœuds sans raisons

Et..., l'oubli était fait pour la peine
Comme la gomme, à effacer
Le rideau tombe sur la scène
Le décor va être changé

samedi 19 août 2006

Tant-BourrinLes aventures rocambolesques et rocailleuses d'Isidore le galet

Avant-propos :

Après neuf épisodes de la très aventureuse vie du Chevalier de Tant-Bourrin et de son écuyer Saoul-Fifre, j'ai jugé qu'il était temps pour moi de me renouveler un petit peu et de créer un nouveau héros récurrent.

Voici donc en première mondiale le premier épisode des aventures rocambolesques et rocailleuses d'Isidore le galet.

Lire la suite

vendredi 4 août 2006

Tant-BourrinLymphatique

Grosse flemme vis-à-vis de ce blog. Mes co-blogueurs se sont tranquillos barrés en vacances, le stagiaire d'été qu'on m'avait promis semble s'être volatilisé, et je reste là comme un con, seul aux commandes.

Alors que, profitant de quelques jours de congés encore, je n'ai aucune envie de me casser le troufignon pour les deux ou trois lecteurs qui ne sont pas eux-mêmes partis dorer leur couenne au soleil.

Allez, mettons cette humeur en chanson. Les paroles originales sont .

Poussez un peu le son de vos enceintes...

Prêts ? Alors, musique !...

Lire la suite

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 >