Blogborygmes

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dimanche 5 mars 2006

Tant-BourrinDemain, tous chez votre marchand de journaux !

Oui, demain, n'oublie pas : précipite-toi chez ton marchand de journaux pour être le premier à découvrir Souf et son gadget surprise n°1, l'hebdomadaire favori des jeunes bouseux, tout en récits complets.





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Avec au sommaire des histoires extraordinaires de tes héros préférés :

  • Les aventures de Souf le chiant
  • Pluie acide et museaux
  • Ahan, le fils des âges à fourche
  • La basse-cour en folie
  • Julie, bête à part
  • Docteur Jus-d'pisse
  • Les aventures d'Arthur le bouc justicier
  • Les cul-terrus et les citadus
  • ...et bien d'autres encore !

... avec en plus un fantastique gadget : une vraie fourche à fumier pour aider ta maman à faire de l'épandage sur ses pots de fleurs !

Alors, pour 2 euros seulement, crions tous très fort :

Souf, Souf, Souf,
Tu nous coupes le souffle !

vendredi 3 mars 2006

Tant-BourrinLe vengeur masqué

L'envie de foutre le bordel, voilà tout ce que Simon Dubouillon avait chevillé à l'âme.

Après quinze ans passés dans les services comptables d'une grande multinationale dont il n'était qu'un infime rouage, il avait en effet développé une formidable aigreur envers sa hiérarchie, ses collègues, la terre entière, qu'il dissimulait sous une dégoulinante obséquiosité de façade.

Poli, servile, souriant, nul n'aurait jamais, parmi ses relations de travail, deviné les sombres profondeurs de ses pensées, mélange détonnant d'amertume, de hargne rentrée et de quasi-paranoïa, convaincu qu'il était que l'on avait sciemment barré son déroulement de carrière ("on" étant en l'occurrence un être protéiforme, dont les contours épousait peu ou prou l'ensemble du personnel de l'entreprise).

Et puis, un jour de rage fulminante, il avait laissé sa bile déborder et était passé à l'acte. Oh, n'imaginez pas quelque coup d'éclat cinglant ou quelque engueulade homérique avec ses collègues. Non, Simon Dubouillon, en bon introverti qu'il était, agit plus sournoisement que cela : constatant qu'un collègue envers qui il avait quelques griefs s'était absenté de son bureau et qu'il n'y avait personne alentours, il débrancha son ordinateur avant de rétablir le courant.

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mercredi 1 mars 2006

Tant-BourrinMille colombins

Matthieu, dans un billet récent, nous a fait une bien touchante confession : il aime écouter les plus grandes chansons de nos plus grands artistes français, et notamment "Mille colombes" de Mireille Mathieu.

Matthieu étant un de nos plus fidèles lecteurs, nous ne pouvions décemment pas le laisser se fourvoyer plus longtemps à se délecter de ce genre de paroles niaiseuses à souhait.

Vous commencez à nous connaître, nous, à Blogborygmes : toujours le coeur sur la main, prêts à rendre service à notre lectorat... Alors, pour que Matthieu n'éprouve plus aucune forme de honte à avouer ses goûts musicaux, je lui ai concocté des paroles un peu plus... hem... comment dire... un peu plus, quoi !

Bref, des paroles qui ne vont pas rester dans les anales et vont certainement légèrement entâcher ma réputation d'intellectuel fin et sophistiqué.

Mais que ne ferait-on pas pour rendre service !

Alors, intallez-vous bien, montez le son des enceintes...

Musique !

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lundi 27 février 2006

Tant-BourrinCourt-circuit

- Bonjour messieurs dames, contrôle des titres de transport !... Madame, votre billet, s'il vous plaît... Merci, bonne journée !... Monsieur, votre billet, s'il vous plaît... Merci, bonne journée !... Monsieur, votre billet, s'il vous plaît... Monsieur !... Monsieur ?!...
- Hmmmm ?
- Bonjour Monsieur, excusez-moi de vous réveiller, contrôle des billets ! Votre titre de transport, s'il vous plaît !
- Trans... port ?
- Monsieur, je vous demande simplement votre billet, s'il vous plaît !
- Bi... yé ?

Le jeune homme avachi sur le strapontin, semblait en bien piteux état, perdu, blême, au bord d'un gouffre d'hébétude. Roland, les sens aux aguets - 15 ans de contrôle des billets dans le métro, ça forge la prudence -, jaugeait ce freluquet hébété et balbutiant. Un fêtard ? Non, trop de tristesse sur cette face livide. Un alcoolo ? Aucune odeur de bière ou de vin. Un shooté ? Les regards se croisèrent un bref instant, l'un sur le qui-vive, l'autre sur le qui-meure, noyé de vague, immense et dilaté.

Oui, c'est bien ça, un drogué ! Une décharge frissonnante dans l'échine. Roland avait aussi côtoyé les rives glauques de la came dans sa jeunesse. Comme les côtoyait sûrement ce gamin qui ressemblait tant à son fils. Ce gamin qui s'écroula soudain sur le sol de la rame.

- Oh, putain ! Merde !

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dimanche 26 février 2006

Saoul-FifreMon cousin, ce héros

À la demande générale de Salomé , voici les aventures salaces, sales et salopes de ces *&%#!$? de Vénusiens et de mon cousin Roger. Et vous noterez que je n'ai pas dit "salomesques", même si je l'ai pensé très fort.

Je ne sais pas si vous savez, mais Mercure est la planète la plus proche du Soleil et sa température au sol monte jusqu'à 400 ° centigrades. Autant dire que le gigot est carbonisé. Vénus est un peu plus éloignée de la source de chaleur, possède une atmosphère, et un épais nuage l'entoure en permanence. Les vénusiennes sont donc chaudes et humides. Enfin, ce ne sont pas exactement des filles. Ou plutôt : pas seulement. L'Etre vénusien n'est pas restrictif ni spécialisé, en matière de sexualité. Parler de sexualité à son sujet est d'ailleurs dépourvu de fondement (excusez-moi, je n'ai pas pu m'en empêcher), puisqu'on ne peut pas dire que le sexe soit un domaine particulier de sa vie, ou une période spécifique à laquelle il consacrerait son énergie, ou une de ses activités parmi d'autres. Non, le vénusien n'est en fait qu'un gros sexe, et il ne pense qu'au sexe. Non, ce n'est pas encore ça, c'est vraiment difficile de parler de lui avec des mots terriens. Il ne pense pas puisqu'il n'a pas de cerveau. C'est un sexe, seulement un sexe, mais alors : complètement un sexe. Pas un sexe à moitié, quoi... Il a aussi des capacités de déplacement phénoménales, qui n'ont rien à voir avec les notres. En fait, il ne s'embarasse pas de technique. Quand il a envie de quelque chose, il y arrive. Naturellement. Comme si l'univers était obligé de lui obéir, tellement son désir était puissant. J'imagine que c'est comme ça que les 2... pieuvres, je ne sais pas comment dire autrement, sont arrivées à Drihac-Ipocon sur Vouivre, dans les Monts d'Amprozac, chez mon cousin Roger Jekyll, première étape dans leur périple d'érotisation globale de la galaxie.

Roger, 50 ans, célibataire endurci, n'avait donc pas d'épouse pour l'astreindre à des ablutions insanes régulières. Il prenait son bain annuel en septembre, dans le tonneau disposé sous la descente de gouttière de sa ferme, et mettait quinze jours à s'en remettre. Il ne quittait jamais ses vêtements de labeur, exceptées ses bottes qu'il daignait retirer avant de se glisser sous la bache de camion qui recouvrait sa paillasse. En ce chaud matin d'aout, il se leva à 5 heures, à son accoutumée, sortit le fumier de la veille et de son étable, aida la Rosette à véler, et mit un doigt à quelques poules pour voir où en était leur œuf. Des cons finis les avaient confinées. Il se dirigeait vers ses pieds de patate (plante aimant beaucoup l'azote) afin d'y libérer le contenu matutinal de sa prostate quand ses deux visiteurs se matérialisèrent devant lui. Il parait que ça fout un choc, surtout à un vieux garçon à la verge vierge.

Comment dire ? Un vénérien en rut, c'est grand, c'est plein de protubérances, de ventouses, ça change tout le temps de forme avec des bruits de succions évocateurs, ses membres raccourcissent et s'allongent, grossissent et s'amenuisent, leurs terminaisons pointent, s'épanouissent en corolles, en doigts, en inflorescences hérissées, en bulles, en lèvres. L'image qui s'est imposée à Roger pour tenter de se raccrocher désespérément à quelque chose de familier, c'est l'escargot. La façon dont il déploie ses antennes, les fait onduler, les replie, les rétracte, donne une légère idée de comment fonctionnait les bestiaux extra-terrestres. Les formes phalliques s'inversaient, se retournaient comme des chaussettes pour se retrouver réceptacles, bouches, sphincters, puis à nouveau langues, couleuvres, manches... Les deux obsessionnels avaient pris Roger en tenaille. Ha pour une initiation, il eut droit à la totale. Ils étouffaient ses pauvres cris d'égorgé sous leurs baisers baveux et s'étaient mis en demeure de fouiller l'intégralité des orifices de leur hôte, dont ils espéraient des plaisirs inouïs et nouveaux. Des tentacules vermiculaires partaient à la découverte des conduits auriculaires, y dégustaient le cérumen, se gorgeaient de jus et s'éjectaient avec un Plop de bouchon de champagne, puis recommençaient. Des bouches voraces avaient déchiqueté et ingurgité les différentes couches de vêtements que portait Roger en permanence, comme un oignon ses pelures. Des muqueuses brûlantes ne laissaient pas un pouce de peau inexploré, puis se durcissaient pour les mordiller, racler, griffer, les noyer de jus de plaisir. Une grotte de chairs agitées de spasmes s'est refermée sur la tête à Roger qui souffle, s'agite, mord ces sources et avale cette liqueur toujours renouvelée. Un doigt, puis deux, puis trois s'insinuent dans un long couloir que jamais Roger n'aurait imaginé être un jour investi. Les doigts s'amusent, deviennent becs, aspirent, jets, crachent. Ils ramonent, ils avalent. Des bouches douces, profondes, le massent, le sucent, le pressent, le saucent, le rincent, le jouissent.

Les glands se font langues, les langues se font lêcheuses, mouilleuses, mangeuses, nettoyeuses, récureuses, et les lèvres et les dents. Roger a eu plus que son bain. Il a été briqué comme un sou neuf, sucé jusqu'à l'os, raclé jusqu'à la moelle. Et il a mis un sacré moment à s'en remettre. Mais deux qui ont eu du mal à digérer Roger, c'est les vénuzobs, là... Une grosse envie bien pressante les a renvoyés sur leur planète dans la foulée. Dégoûtés des voyages. Ha, ils sont pas prêts de refaire du tourisme !

Mon cousin Roger, ben il a sauvé la galaxie !

samedi 25 février 2006

Tant-BourrinUne étrange sensation...



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Un vieux truc dessiné il y a près de vingt-cinq ans...

Une étrange sensation...

mercredi 15 février 2006

Tant-BourrinSaoul-Fifre Stardust

Jamais 203, disent encore les vieux ouvriers de Peugeot : après avoir consacré deux parodies rurales à mon agreste co-blogueur, voici une nouvelle contribution à ce qui restera dans l'histoire comme le tryptique "trip rustique".

Mais cette fois-ci, j'ai voulu ajouter une dimension plus rock, plus guitar-héroïque à l'hommage, et vous offrir un des tout premiers glam-country-rock au monde en m'inspirant de Ziggy Stardust, la sublime chanson de Bowie, extraite du non moins sublime album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars.

Bien. Installez-vous confortablement et poussez le son de vos enceintes. La star approche. La star est là !

Prêts ? Alors, musique !...

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