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vendredi 5 avril 2019

Saoul-FifreVernet-les-bains

Un jour, suite à la publication d'un billet sur mon arbre fétiche, l'olivier, l'un des quatre commentateurs - hé non, les affaires ne marchaient pas fort, en ces époques éloignées - m'écrivit ceci :

Cher Saoul-Fifre,

Je fais partie d’une grappe d’éveillés sans prétention qui édite, tous les trimestres depuis 7 ans, un petit journal (8 pages, ça va pas jusqu’au bout du monde…) destiné à sensibiliser les citoyens de notre mégalopole de 1500 âmes à la richesse et la fragilité de leur patrimoine arboré.
Le prochain numéro sera consacré à l’Oliver, arbre légendaire s’il en est, et je souhaiterais pouvoir diffuser le texte savoureux, et tellement d’actualité, que tu as écrit le 16 juin 2005 sur cet arbre mythique : « L’Oliver, Arbre de Paix ».
Mais pour cela il me faut 2 autorisations :
1/ Que tu m’autorises d’abord de le publier (tu peux découvrir notre petite association, loi 1901, sur notre site www.villagearboretum.fr ; rien de bien méchant).
2/ Que tu me permettes, et c’est plus délicat, de ne pas mentionner : « ton Pisseur tout Saignant ». Non pas que je sois une grenouille assidue des bénitiers, il y a même quelques temps qu’on ne marche plus du même côté de la rue avec le Très, Très, Très Haut… mais cette formule, que je respecte, me met un peu mal à l’aise et j’ai l’impression qu’elle ne colle pas avec ton texte jubilatoire et décalé (mais probablement n’ai-je pas compris ?)

J’espère que tu diras oui deux fois (ou que tu m’expliqueras).
Réponse avant le 5 décembre, si tu veux…

Sincèrement Roger Capela

Je lui donnai mon accord et me retrouvai publié dans une vraie revue papier "Le petit journal du Village arboretum". Roger en était le dessinateur ultra talentueux, ses dessins hyper réalistes d'arbres étaient somptueux et les textes les accompagnant, passionnants. Du coup, un jour que nous passions dans les PO, Margotte et moi, nous fîmes le pèlerinage à Vernet, ville natale du chanteur Cali.

Roger était très sympa, l'arboretum associatif superbe, la bourgade charmante et les sources chaudes du coin sulfureuses à souhait. Le petit resto conseillé par Roger, délicieux, et le camping paysan-réserve naturelle, pas prise de tête et quasiment gratuit. Vernet, allez-y en confiance. Pas loin vous avez la forteresse de Villefranche-de-Conflent (montée sportive) et à ses pieds, la gare de départ du Train Jaune dont je vous ai déjà entretenu jadis. Le billet qui avait tapé dans l'œil de ce brave Roger, le voici :

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mardi 18 décembre 2018

AndiamoLes gueux.

Nous ne sommes que des gueux ?

Alors cette année la "gueux pride " se déroulera sur les Champs Elysées.

Cons se le dise.

(Images issues du web)

mardi 4 décembre 2018

AndiamoJaune devant, je tache...

Certaines et certains n'aiment pas Madame Mireille Mathieu, elle a tout de même vendu 200 millions de disques... Est-ce un hasard ?

Petite saynette en un acte, décors Roger Hardt, costumes Louis Vuitton.

Nous sommes dans un appartement (très) cossu du 8 ème arrondissement de Paris, rue du Faubourg Saint Honoré (patron des pâtissiers) .

Deux personnages : un petit pédant, l'air sûr de lui, un Dame d'âge mûr, sa Maman probablement.

La Dame s'approche du jeune Monsieur, lui roule une pelle... Rectification, ça n'est pas sa Maman, c'est sa femme, bon tout le monde peut se tromper disait le hérisson en descendant d'une brosse à habits.

- Manu, mon petit Manu, t'as vu la chienlit ? Tu comptes faire quoi afin d'arrêter cette grogne populaire, et extrêmement désagréable à l'approche des fêtes de la nativité, je ne pourrai pas aller faire mes emplettes, ni chez Vuitton, ni chez Cartier, ou bien il va falloir que j'en change.

- Que tu changes de quoi ma Bribri d'amour ?

- De quartier justement, décidément tu manques sérieusement d'humour ces temps çi.

- Je suis préoccupé ma douce, jusqu'ici, tout ça que j'ai réformé c'est passé comme un suppositoire dans le cul d'un éléphant.

- En voilà un langage Emmanuel, on ne dit pas "tout ça que j'ai réformé" mais on dit : "toutes les vacheries que j'ai faite"

- Oui ma Bribri d'amour, je la refra plus c'te faute.

- Allons élève Macron, ça n'est pas une faute, c'est le populo qui n'a rien compris, tu aurais dû insister, être davantage pédachiotte... Pardon pédagogue.

La suppression de l'I.S.F , à quoi bon emmerder les plus riches pour ne récolter que 5 milliards d'euros ? Mieux vaut voler 20 ou 30 Euros à des millions de retraités, ça rapporte beaucoup plus, la loi du nombre élève Macron, que de fois ne l'ai je répété, en classe tu n'écoutais jamais ! Tu me reluquais petit voyou.

- Arrête de m'appeler élève Macron, je ne suis plus un écolier !

- Je me le demande parfois, tu sais ceux qui n'ont pas une Rollex, les sans dents, ceux qui ont traversé la rue sans trouver de boulot, aujourd'hui ils portent des gilets jaunes devant, et toi tu pourrais te retrouver avec un pantalon marron derrière, si tu continues à rester droit dans tes "Gucci".

lundi 19 novembre 2018

AndiamoLe chantier.

Nous sommes toujours au théâtre Marigny, décors Roger Hardt, Costumes Donald Cardwell.

Deux personnages : un homme d'âge mûr.

- Giorgio !... Giorgio !... Tu vas répondre fils maudit !

Un autre beaucoup plus jeune.

- Oui Papa.

- Ne m'appelle pas Papa sur le chantier, les autres tâcherons diront que je te privilégie.

- Alors je vais t'appeler Signore Bonanno Pisano.

- Voilà ce sera très bien, mais dis voir figlio, il est où le fil à plomb ?

- Ma, qué fil à plomb ?

- Qué fil à plomb ? Tu te fous de ma gueule, t'es bien comme ta Mamma, avec toi tout va de travers, regarde moi cette tour , ce devait être le point d'orgue de l'ouvrage della piazza dei miracoli, le campanile de Notre Dame de l'Assomption, on serait venu sur les genoux voir cette tour de Pise, au lieu de ça MÔssieur Giorgio a perdu le fil à plomb, t'as vu la gueule de ta tour ?

- Si Papa, elle penche... Mais d'un côté solamente...

jeudi 11 octobre 2018

AndiamoLa guerre des immondes.

J'aurais pu tout aussi bien intituler ce billet : "Mers attack", étant donné que la ville de Mers jouxte celle du Tréport.

Je vous ai rebattu les oreilles maintes fois avec Le Tréport , ce charmant petit port de pêche situé sur la Manche, limite Nord de la Normandie.

Il y fait bon vivre, avec son poisson débarqué chaque jour sur le port, vendu encore frétillant sur les étals. Les gens du Noooord de la France, si accueillants, un port qui grâce à son activité justement vit toute l'année, loin de ces villes côtières moribondes durant neuf mois, puis dès qu'arrive l'été voient débarquer son lot de pâles des miches, en quête d'U.V !

Cette année Le Tréport a obtenu le label d'excellence : "Station Touristique" récompensant les efforts de chacun, pour faire de ce petit port une ville accueillante et jolie, comme quoi on peut travailler dans une ville sans l'enlaidir, au contraire, je connais cette station depuis fort longtemps et je l'ai vu s'embellir d'année en année.

Une énorme barge au nom tristement évocateur "Excalibur" a débarquée au Tréport, chargée d'effectuer des sondages en vue de l'implantation d'éoliennes en mer, les vibrations occasionnées par ces carottages ont fait fuir le poisson ! Résultat les pêcheurs ne prennent plus la mer, car disent ils, à quoi bon ? Les filets remontent vides, mais les frais eux restent les mêmes, certains ont encore cette qualité rare nommée "bon sens".

En sus, ce seront deux cents emplois, et huit cents personnes en tout qui seront impactés, c'est ce qu'on appelle "les dommages collatéraux", car ce sera la bande de zéro à vingt miles des côtes qui sera condamnée.

On sait parfaitement que ce qui attire particulièrement les touristes, c'est justement l'activité de ce petit port de pêche. J'entendais justement Jean-Sébastien Petitdemange Sur R.T.L, il y a une quinzaine de jours, il vantait le côté sympa et typique de ce port, pour l'anecdote il disait s'y rendre avec une glacière, de manière à rapporter du poisson, des tourteaux ou des coquilles selon la saison.

Ne croyez pas que ces pêcheurs pratiquant une pêche côtière, respectueuse de son environnement soient "contre" les énergies renouvelables, ils demandent simplement à ce que ce parc éolien soit implanté à quelques miles plus au large, ne gênant pas ainsi leur activité.

Le ch'tiot Pierre, le p'tit Célestin (un parent de belles châsses ?) La Belle Héloïse, La Fée des mers, Le Cédric Jean-Charles, sont ils condamnés à rouiller, éternellement ancrés au port ?

Après ch'mineurs de ch'nord, verra t-on les péqueux de l'Manche pointer au chômdu ?

Une petite info comme ça : dans le même temps, le projet d'implantation d'un parc éolien face au Touquet, a été définitivement abandonné... Trogneugneu.

Personnellement je ne suis pas contre les énergies renouvelables, les éoliennes en particulier, je n'approuverai ces projets QUE le jour où implantera un tel parc face au Touquet, Deauville, Biarritz, Brégançon, Cannes, ou toute autre ville à nantis, mais qu'on arrête d'emmerder ceux qui bossent.

Allez les péqueux, inscrivez vous au chômage, il suffit de traverser le port ! Car décidément, je pense que ce pays n'aime pas ceux qui retroussent leurs manches.

(Daguerréotypes Andiamo)

samedi 6 octobre 2018

AndiamoIl faut savoir...

Quand Charles Aznavour a chanté "Je m'voyais déjà", j'avais vingt ans ! Je travaillais chez "Sud Aviation", je m'en souviens comme si c'était hier... Hier encore j'avais vingt ans en quelque sorte.

Et voilà lui aussi, on le croyait indévissable, le vendredi qui a précédé sa mort je l'ai vu dans l'émission C à vous.

En pleine bourre Charles ce soir là, 94 balais, Il portait un blouson de d'jeun' en jean avec un aigle dans le dos, comme l'homme à la moto ! Il nous a parlé de sa prochaine tournée... Mais non mon bon Bof, pas une tournée de kirounet, une tournée je ne sais où. Il comptait bien devenir centenaire.

Et puis la camarde est arrivée, en loucedé, la serpette bien affûtée, et TCHAC ! Je croyais que le fil qui le reliait à la vie était fait d'acier, et bien non.

Il y a quelques années j'ai perdu un ami, il avait demandé à ses enfants de passer une chanson d'Aznavour, lors de la bénédiction à l'église, cette chanson c'était : "Il faut savoir".



Il faut savoir
Quitter la table,
Lorsque l'amour est desservi...,

(Ch'tiot crobard Andiamo)

samedi 1 septembre 2018

Saoul-FifreLola Bouillante

Lola est une amie d'enfance de Zoé. Nous avons des photos d'elles deux assises autour d'une table basse de maternelle, entassées dans une malle à matos technique de son père ingénieur du son, en train d'écouter un concert, comme de vraies roadies, elles ont fait tout leur primaire ensemble et, même si à partir du collège leurs voies ont divergé, elles se retrouvaient le WE pour des soirées pyjamas et des repas dont elles assuraient la totalité du menu. C'est Lola qui a introduit chez nous le risotto, par exemple, plat inusité jusqu'ici de ce côté du Rio Bravo. Plus grande, c'est elle qui confectionnait les mojitos, réussissant à tenir le rythme de fabrication à la demande malgré nos descentes gosiérales de pros. La cave de ses parents étant bien achalandée, elle n'oubliait jamais de descendre y faire une razzia et ne débarquait point chez nous les mains vides, comme les autres maléducatis de pique-assiette. Nous avons adopté depuis certains de ses choix pinardiers judicieux.

Lola est toujours gaie, sait mettre une ambiance "et on fait tourner les serviettes...", mais avec des listings musicaux plus classieux, son père ayant soigné et diversifié son éducation acoustique. Producteur de groupes, tenancier d'un studio d'enregistrement, éditeur, grâce à papa, Lola a baigné dans une ambiance show-bizz et dans ses oreilles ont coulé naturellement les meilleurs miels de la musique anglo-saxonne.

Cela ne lui aurait apporté qu'une culture musicale de ouf si, par bonheur, la Fée Clochette ne s'était pas penchée sur son berceau pour lui donner LA VOIX. Fille unique, elle commença à chanter par plaisir, seule, en cachette. Ce chant, c'était un peu la voix de l'autre, le frère ou la sœur avec qui elle aurait aimé échanger, mais on a pas le droit de parler tout seul, sauf à se faire traiter de dingue ?

Par contre on a le droit de chanter, que dis-je, le devoir de chanter, quand on a une si belle et si profonde et si puissante et si juste voix ?

Lola commença à se douter de quelque chose, cette voix, le plaisir qu'elle trouvait à la joindre à celles de stars, en se passant et repassant les disques qui lui plaisaient, c'était quelque chose d'exceptionnel, elle aimait trop ça pour que ce ne soit pas un don. Un jour, timidement, comme si elle confessait une grosse bêtise qui lui oppressait le cœur, elle osa confier à son père son grand secret : "Tu sais, papa, je chante...". Et elle n'eut plus besoin de se cacher. La première fois qu'elle monta sur scène, ce fut je crois sur mon vieux camion Ford à plateau, encouragée par la foule en délire de ce jour là (bien soixante-dix personnes valides, les autres avaient déjà roulé sous les tables à cette heure tardive...). Elle empoigna le micro, demanda à ce guitariste inconnu s'il connaissait cette chanson qu'elle avait un peu préparée, ferma les yeux et se lança. Le premier moment de stupeur passé, ce fut l'enthousiasme général. A star was born, elle en chanta une autre, elle fut bissée, nous ne voulions plus la laisser descendre...

Et depuis, son paternel devenant son coach, elle se produit assez souvent, elle fait des chœurs pour des CDs de chanteurs plus connus et elle a son propre spectacle bien rodé avec l'ami Framby, un guitariste hors pair. Elle n'en vit pas, non, elle est sérieuse, elle a un vrai métier dans le marketing de culture, mais elle pourrait en remontrer à bien des pros car elle s'améliore à chaque concert. Mais ne nous plaignons pas, cela lui permet de continuer à chanter pour le plaisir, humblement, sans se prendre la tête dans ce métier de killers ambitieux aux dents longues. Non, elle reste modeste, adorable, comme la petite fille qui venait mettre une bonne ambiance à nos fêtes et qui continue à venir nous voir régulièrement.

Sur la vidéo qui suit, ce soir là, Lola s'était greffée sur le groupe Triax, qu'elle ne connaissait ni des lèvres ni des dents, un groupe de jazz, en plus, alors qu'elle est plutôt "rock", mais leur bœuf s'est super bien passé, à la bonne franquette, en famille, comme d'habe...

Ça se passait au château, juste en face de chez nous.

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