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samedi 12 avril 2014

AndiamoLes rues du Tréport

Ce matin là, il ne faisait ni très beau ni très moche, la valse hésitation propre à la côte de la Manche.

La côte d'Albâtre ou la côte des falaises, nommée ainsi grâce aux falaises impressionnantes qui s'étendent de Ault l'Onival jusqu'à Etretat. Il faut voit le soleil blanchir ces falaises calcaires magnifiques. La mer qui s'y fracasse, le roulement des galets de granit noir ou gris, l'un des plus dur qui soit.

Mon appareil photo à la main, mon cousin, je suis parti au zazard. Depuis un certain temps j'ai la rame, je photographie à l'aide mon smartphone, mais je dois reconnaître que la qualité des images n'est pas du tout la même qu'avec mon APN !

Alors une ch'tiote balade dans les rues étroites, pittoresques, et colorées ?



Quand je dis :"ni très beau, ni très moche", c'est juste afin de me faire plaindre !



En fait il faisait très beau, un peu frisquet mais BOF !



Comme c'est touchant ces petites plaques de céramique, avec le nom de l'être aimé inscrit dessus... Faut pas changer de femme, c'est tout !



Plus prudents ceux là ! (ou plus expérimentés), des noms de fleurs .



So British ! Is not it ?



Un balcon sur la mer ?



Au détour d'une ruelle, ce joli triptyque peint sur un grand mur de soutien.

Je ferai une suite, bien sûr...

(Daguerréotypes Andiamo)

mardi 1 avril 2014

AndiamoLa librairie Rinaldi

J'avais quatorze ans, j'étais en vacances à Cannes, chez une tante... Mais non pas la sœur de Trigano ! Il faisait beau bien sûr, c'était en 1953, Louison Bobet en chiait dans le tour de France.

J'allais à la plage tous les jours, je prenais ma dose d'U.V., le soleil était très bon à l'époque ! Mais oui, c'est après qu'il devenu méchant avec ses saloperies de mélanomes à la con qu'il vous collait un peu partout, sauf sur les miches et les doudounes des Madames, car elles ne se faisaient pas bronzer à poil... hélas !

Bon, bref, je ne vais pas vous parler de ma couenne qui ressemblait plus à une peau de phoque mazouté, au bout d'un mois, qu'à un yaourt même périmé !

Vous le savez, à Cannes, l'été, on ne sort pas avant trois ou quatre heures, ancien horaire n'est-ce pas ? On était toujours à l'horaire que l'on appelle aujourd'hui "heure d'hiver", saloperie qui nous fait un coup j'avance, un coup j' recule... Comment veux-tu ?

Donc, après le déjeuner, petite sieste, puis surtout lecture... Ben oui, il n'y avait pas de télé en 1953, on avait dans les maisons une télé mais sans les images, putain c'était génial : on appelait ça une T.S.F (téléphonie sans fil), un poste de radio. Mais à lampes, le poste, sans les transistors, ça marchait aussi bien qu'avec les transistors du reste !

Bien sûr, des heures à lire, ça aurait coûté cher en bouquins ! D'autant que ma sœur, 15 mois de plus que moi, et ma Tante (plus de 15 mois), lisaient aussi, et facile chacune un bouquin par jour si ça n'est deux !

Alors on les louait, ça n'était pas cher, en transposant je dirais 30 centimes d'euro par bouquin échangé, au profit d'un autre.

Il existait, près de la rue d'Antibes, une petite boutique, placée en contrebas de la chaussée. Je la revois, avec sa façade d'un jaune pisseux, pour y accéder il fallait descendre deux ou trois marches, sur cette façade écrit en noir : "Librairie Rinaldi".

L’odeur en entrant ! Les vieux bouquins, des rayonnages pleins à craquer ! Et c'est là, dans cet antre que j'ai commencé à lire des bouquins de science-fiction.

Je choisissais toujours les bouquins des éditions "Fleuve Noir", série "Anticipation", au dos une fusée dessinée par Brantonne, les couvertures idem ! Putains de vaisseaux de l'espace ! Complètement délirants, avec même, tenez-vous bien : des tourelles munies de canons, comme sur les croiseurs, les cuirassés ou encore les porte-avions !



je vous ai dégoté un vaisseau à la Brantonne, délirant non ?.

C'est là que j'ai découvert : Jimmy Gieu (j'ai voulu relire l'un de ses bouquins alors que j'avais une quarantaine d'années, hier en somme, j'ai stoppé à la vingtième page ! La magie n'opérait plus !), Richard Bessière, Stefan Wul ou B.R Bruss, qui étaient les principaux auteurs de cette série. Stéfan Wul était à mes yeux le meilleur, quelques-uns de ses bouquins ont été adaptés au cinéma, tels que :

- OMS en série, devenu au cinéma un dessin animé intitulé : La planète sauvage.

- L'orphelin de Perdide, devenu au cinéma un dessin animé intitulé : Les maîtres du temps.

J'étais très jeune (oui je vous assure ça m'est arrivé). Eh bien ces deux bouquins m'avaient emballé ! Et quand j'ai vu un jour à la téloche la présentation des "Maîtres du temps", je me suis écrié : "la vache, mais c'est l'orphelin de Perdide de Stefan Wul" ! Mes enfants m'ont regardé, ils ont dû penser que j'étais devenu zinzin quand je leur ai affirmé que cette histoire avait environ trente ans !

Bien sûr, il n'y a pas eu plagiat, dans le générique du film on cite : librement inspiré du roman de Stefan Wul "l'orphelin de Perdide".

A l'époque, j'avais adoré ces deux bouquins qui émergeaient du lot ! Comme quoi, même très jeune, on sait reconnaître le bon du tout venant !

Ma Tante, elle, dévorait des bouquins d'espionnage, les OSS 117, Hubert Bonisseur de la Bath, écrits par Jean Bruce, il y avait aussi "Coplan" par Paul Kenny.

Ma sœur, elle, c'était plutôt le genre Delly, moi je la charriais, mais bon, à l'époque, elle était très jeune.

Plus tard, j'ai découvert Bradbury, Poul Anderson, Isaac Asimov, Aldous Huxley, George Orwell et son énoooorme frangin ! Et surtout René Barjavel, et ça m'a fait un véritable ravage.

jeudi 27 mars 2014

AndiamoJe suis comme ça !

Je suis comme ça !

Eh bien, oui, j'écris et je dessine parfois des trucs assez durs, assez hards, mais ce que je veux dire, c'est que je n'écris pas pour le "Journal de Mickey" !

Chacun fait, fait, fait, ce qui lui plaît, plaît, plaît (air connu).

Je lis des histoires dans pas mal de blogs, elles me plaisent bien à leur manière, nous sommes tous différents, et loin de moi l'idée de la moindre critique. L'écriture (le gribouillage en ce qui me concerne), c'est un plaisir, pour plaire à soi et beaucoup aux autres !

Ne soyons pas hypocrites, si on écrit, c'est pour être lu.

Quand j'inventais des histoires pour mes petits enfants, bien sûr elles baignaient dans le miel et la confiture, les petites filles étaient toutes des Princesses et les garçons des "supermen" aux pouvoirs tels que Dieu, à côté, c'était un Charlot !

Mais voilà, quand je raconte une histoire pour des "adultes" je ne fais pas dans la dentelle, si j'écris, citant Saint Exupéry : "s'aimer c'est regarder ensemble dans la même direction", aussitôt je dessine un mec jambonnant sa bergère "en levrette" !

Si je vous raconte une histoire de sirène, CRAC ! Elle tombe entre les tentacules d'un poulpe qui lui fait goûter la vigueur de ses huit bras !

Peter Pan et la fée Clochette ? La blondasse aux ailes de libellule se retrouve vite bien fait avec une paire de clochettes qui n'ont rien à voir avec les fées !

Je suis comme ça ! Dans mes histoires, il y a parfois des assassins d'enfants, des atrocités, mais rien de plus que ce que j'entends chaque jour à la radio ou que je vois à la téloche.

Et puis entre nous : vous avez bien regardé le bandeau ? Une grosse truie vautrée sur une méridienne, ça fait "Maison Tellier", non ?

Et comme dirait Chauguise :

Capito ? Verstehen ? Understand ?

(Ch'tiot crobard Andiamo)

vendredi 14 février 2014

AndiamoTous à poil !

Ah que de polémiques ! Que d'histoires pour une paire de seins, ou une petite quéquète !

J'ai vu, comme tout le monde je l'espère des reproductions de quelques pages du bouquin de Madame Claire Franek et Monsieur Marc Daniau, ben voui je suis curieux et je m'informe !

Il faut savoir que le bouquin est paru en avril 2011, aux éditions Rouergue, à l'époque il était passé complètement inaperçu.

Mon père possédait dans sa bibliothèque quelques bouquins assez "hards" tels que : "j'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian, "les aventures du roi Pausole", de Pierre Louÿs (abondamment illustré), à qui on doit également, mais ça ne vous a pas échappé je vous connais un peu : "Aphrodite". Figurait également : "Nora la guenon devenue femme" de Félicien Champsaur , paru en 1921. Nous avions accès à cette bibliothèque, nous avions regardé ces bouquins bien sûr ! Mais sans plus, je préfèrais et de loin les aventures de Tintin et Milou, ou celles de Spirou et du Marsupilami !

A la maison j'ai adopté le même principe, j'achetais (A SUIVRE) Métal Hurlant, Hara-Kiri, tous ces bouquins étaient bien en vue, mes enfants ne les regardaient même pas, ou si peu ! Préférant Astérix ou Yoko Tsuno !

Mon père (né en 1896 mais quelle avance sur son temps) disait : "s'ils ne comprennent pas, pourquoi leur cacher ? Et s'ils comprennent, alors ils n'apprendront rien de plus que ce qu'ils savent déjà" ! Il avait raison car dans ma banlieue, à traîner dans les rues dans les années quarante, tu avais vite fait ton éducation !

Internet diffuse largement quelques dessins illustrant l'ouvrage ! Pas de quoi fouetter un chat... Si j'ose dire, des Monsieur et des Madames TOUTLEMONDE, nues (j'ai mis le "E" exprès, marre de la suprématie macho Mesdames) Il y a des gros, des maigres, des grands des petits, des noirs, des jaunes, des viocs, des d'jeuns, et même des keufs !

Ceci afin de montrer que lorsque tout le monde va se baigner à poil : "tous égaux" !

Bon ceci n'implique pas l'obligation de se balader à poil, chacun faisant comme il lui plaît, dans la mesure ou ça ne dérange pas le voisin.

Mais enfin, ce sont ces mêmes indignés qui laissent leurs enfants jouer en ligne à des jeux d'une violence inouïe ! Mais que l'on tue, que l'on s'étripe , que l'on se "Kalachnikov" à tour de bras ça ne les gênent pas ! Et bien moi oui, ça me gêne la violence ! Le cul non, vous commencez à me connaître, et puis si vous sortez couverts vous ne risquez rien, n'est-ce pas ?

Quelques images empruntées à internet, et depuis l'intervention de Monsieur le censeur : les ventes ont triplées... No comment !

Alors franchement pas de quoi fouetter une zibounette ni un joli sourire d'avril !

vendredi 31 janvier 2014

Saoul-FifreLâchement tagué par Ambreneige !

Mon premier travail rémunéré fut les vendanges. J'avais 12 ans, j'y allais le Mercredi et le Dimanche, en vélo, à 8 kilomètres, en amenant ma gamelle pour le midi. Pas qu'un peu fier lorsque le dernier jour, le patron me remit mon solde en disant à mon père : "Il a travaillé comme un homme, je l'ai payé comme les autres." Après le bac, sans céder aux supplications de la reum qui voulait que j'aille en fac, j'ai travaillé dans une imprimerie, pointeuse, primes de rendements, sur des machines bizarres et dangereuses qu'il fallait régler, contrecolleuses, massicots, ensacheuses.. Ensuite j'ai été monteur en téléphone, à la grande époque des années 70 où nous équipions la France. Pour un forfait de clopinettes, vous demandiez le téléphone et vous l'aviez, le prix était le même si vous habitiez en ville ou si il fallait vous planter 40 poteaux pour amener le fil chez vous. Là, j'ai tout fait : raccordement de 900 paires souterrains, tirage aériens, poteaux à la barre à mine, installations intérieures, dépannages etc... Il n'était pas rare qu'un paysousse nous garde à manger le midi... Puis j'ai fait de l'intérim, tout ce qui se présentait, serrurier P3, j'ai participé à la construction de Roissy II, raffinerie de pétrole, montage d'un échafaudage autour d'un refroidisseur de la centrale de Braud st louis, enfin, n'importe quoi... Et puis là, je suis agriculteur, le plus vieux métier de la terre avant prostituée, puisqu'il faut bien leur donner un peu de blé, non ?

En films, je suis pas fort et surtout je m'en souviens jamais bien. Alors ce qui surnage, c'est forcément chouette ? Allez : "Thelma et Louise", je le revois toujours avec plaisir, "Regain", je pleure à chaque fois, "Le père Noël est une ordure", on s'en lasse pas et j'aime beaucoup le travail de Clint Eastwood en général et dans "Sur la route de madison" en particulier.

En colo, je suis allé une fois à Fabian, c'est un hameau pas loin de Saint-Lary. Autant vous dire que je n'ai pas l'esprit colo pour un sou, mais là, les paysages étaient si grandioses aux alentours que j'en ai un souvenir inoubliable. La quasi unanimité des gosses restaient sur place à tenir les murs des tentes sous la garde du gros cuisinier et quelques courageux, dont moi, étions volontaires pour aller crapahuter dans les Pyrénées, observer faune et flore et lacs et se faire les pieds. Sinon, les vacances d'Été, c'était souvent chez mon oncle, dans le Périgord vert, près de Brantôme. C'était kifkif chez nous, dans le Périgord je-sais-pas-quoi, près de Bergerac, mais sans les parents, et avec des cousines à la place des sœurs, et tout en mieux, en fait. Ensuite, à Bordeaux, les vacances, c'était avec les copains-copines, en vélo, sous la tente, sur les longues plages de l'Atlantique, Lacanau, Le Porge, Le cap Ferret, les bains de minuit, les feux de camps, les départs à la maison en milieu de matinée, avant le rush des touristes. À c'tt'heure, comme on vit à la campagne, les vacances, on les passe plutôt en ville, pour changer et nous avons dégusté Venise, Amsterdam, Strasbourg, Brême, Lyon, puis ce sera Vienne, Nantes, Prague. Que 4 ? Oupsse !

J'en suis à mon vingtième déménagement donc sélecter dois-je. Rue Bouquière à Bordeaux. Un must, au dernier étage sous les toits, point d'eau froide, commodités bouchées sur le palier et peu onéreux. Mais que de fêtes, de souvenirs d'amours et d'amitiés vraies ! Une aile du château de l'Isle, à Castelnau-du-médoc, je dis ça pour frimer, mais aussi pour montrer qu'on peut avoir une adresse classieuse pour pas plus cher qu'ailleurs. En plein bourg de Saint-Ouen-sur-Iton, dont toutes les cheminées sont en tire-bouchon sans que j'aie remarqué que l'on y fasse plus de cochonneries qu'ailleurs. Et puis dans un tipee en Ariège, passage presque obligatoire dans ce coin, au choix avec la hutte gauloise, la yourte et la grotte.

Je m'y abime les yeux, je prends un gros risque de me faire traiter de flemmard par mon entourage, j'y perds mon temps et mon argent dans les upgrades.

J'aimerais être à la retraite comme Andiamo et Margotte. J'aimerais être adulé comme Tant-Bourrin (mais sans être aussi lèche-cul, je précise). J'aimerais aller à Paris ce mois d'Aout car mon petit doigt me dit qu'à cette période les parisiens adorent filer visiter des fabriques de bouchons. J'aimerais être sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

samedi 18 janvier 2014

Andiamo"Elle" va mieux !

Un billet fin et délicat, un mets de choix comme seul Blogbo en a le secret ... à déguster à la petite cuiller (ouais moi j'écris cuiller à l'ancienne NA)

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(ch'tiot crobard Andiamo)

lundi 6 janvier 2014

celestineLa vie n'est qu'un jeu

Avis à la population ! Ce billet est interdit aux pisse-froid, aux troglodytes et aux bachibouzouks mâles ou femelles qui se prennent au sérieux, étranglés par des cravates grand teint et des idées reçues, ou serrées dans des tailleurs stricts et des principes à la con. (Vous connaissez la règle du zeugme ?)

Avant de lire ce billet, trois épreuves préliminaires vous seront imposées, dont la réussite dépendra de votre faculté à faire jaillir de vous l'enfant que vous étiez. Du moins je l’espère.

Tout d'abord, il vous faudra être capable d'attraper une corde et de sauter à cloche-pied en comptant jusqu'à cent. C'est l'épreuve numéro un. Certains auront sans doute besoin de se donner une contenance en se disant que les boxeurs le font bien, eux, et que personne ne les trouve ridicule. (En même temps, qui s'amuserait à dire à un boxeur qu'il est ridicule ? Mais bref, passons)

Puis vous devrez prouver que vous savez toujours faire une bulle avec un malabar, une bulle énorme, bien tendue, à la limite de l'éclatement. D'ailleurs, si vous vous la faites exploser dans la tronche et que vous vous retrouvez plein de filaments de gomme collante du nez au menton, vous marquerez un point supplémentaire.

Enfin, vous attraperez le susdit menton de votre partenaire le (ou la) plus proche, le tiendrez solidement par la barbichette et le premier de vous deux qui rira aura une tapette. On ne rit pas !

Bien, ceci étant posé, et les trois épreuves réussies devant un jury impartial composé exclusivement de moi-même, vous pouvez démarrer la lecture de ma démonstration imparable.

Oui, la vie n'est qu'un jeu, je ne le suppute pas, je l'affirme.

Dès notre arrivée dans cette « vallée de larmes » (si c’est pas fait pour plomber l'ambiance, cette expression…)  une sage-femme nous fait faire le cochon pendu. Tout de suite après, nous faisons connaissance avec nos premiers ballons, énormes, doux, et ronds, et gorgés d'amour nourricier... de quoi vouer au basket une passion sans borne et garder une nostalgie secrète pour ces girondes capsules.

Ensuite ? C’est l'enfance : la dînette, le docteur, ou les gendarmes et les voleurs, puis, lassés du solitaire on découvre, émerveillés, les dames et la pelote, mais aussi  les échecs.

Puis certains jouent beaucoup à cache-cache, surtout avec leur contrôleur fiscal. D'autres se font un Monopoly géant, misent tout sur un coup de dés et considèrent qu'ils ont réussi leur vie uniquement s'ils sont parvenus à s'acheter la rue de la Paix et ses boutiques de Rolex.

Certains restent des pions toute leur vie. Mais chacun espère  la douceur d'une rencontre et quand cela arrive enfin, on s'invente alors toutes sortes de divertissements avec sa moitié pour passer le temps. Qu'il est bon de jouer à chat perché, au barbu, à saute-mouton, ou au cochon qui rit avec une personne du sexe qu'on n'a pas... mais gare au morpion !

Quand la carte chance est bien en vue sur le plateau de jeu, tout va bien.

Mais soudain Jacques a dit : stop ! Coup de poker, mauvaise pioche, on se retrouve l’Écarté... on devient le Black Jack, le Pouilleux, à mille bornes du bonheur perdu. Notre moral joue à l'élastique, il nous faut rebondir, choisir le bon petit cheval, se remettre en selle... éviter de tomber dans le puits, ou d'aller en prison, revenir à la case départ, sans toucher vingt mille francs... le jeu de l'oie est dur mais c'est là l'oie !

Heureusement, après la pluie qui joue des claquettes sur l'écran noir de nos nuits blanches, hop, un deux trois soleil ! Belote !

Nous revoilà derechef à choisir, à coup de " pierre feuille ciseau", à grimper les échelles en évitant les serpents... que de pièges ! A tout hasard, on consulte les tarots pour juger de notre fortune. Mais on tente surtout d'éviter d'être le maillon faible.

Plus  on avance, plus sur le plateau, les pions s'affolent : rebelote ! Plus rien ne nous arrête. On vise le ciel de la marelle, le mille de la cible, la lucarne de la cage... plus haut, plus fort, plus loin, comme le veut la devise des J.O.

C’est la dernière bataille, perdue d’avance. A la vie, à la mort, à qui perd gagne, les annonces sont claires. Peu importe, la vie est un jeu, une roulette russe, un mah-jong, un perpétuel jeu de rôles...

Alors, vous voyez bien que rien n'est sérieux sur ce minuscule caillou où nous sommes, perdu dans l’univers glacé...

Et dix de der ! Un jour…    TILT !     Game over... Oui la vie est un jeu, captivant mais cruel, alors, allez-y, profitez-en, bande de cercopithèques à poils ras.

Pfffff...Si vous croyez que j'ai hâte d'y être...Quand j'y pense, qu’est-ce qu’il nous reste pour passer l’éternité ?  Juste un jeu d’osselets…

Je dis ça, je dis rien, comme dit le poète.

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